Benkhadra
Benkhadra (en arabe : بن خضراء) est un patronyme notamment porté au Maroc et dans la diaspora marocaine par plusieurs personnages d'« origine » slaouie. Le nom peut être écrit différemment en raison de sa latinisation ; on trouve également Bin Khadra ou Al-Khadra (notamment au Moyen-Orient).
Étymologie
[modifier | modifier le code]Littéralement, le nom de Benkhadra signifie « Fils de la verte », « la verdoyante »[1].
Origine
[modifier | modifier le code]La famille Benkhadra est l'une des familles anciennes de Salé, au Maroc, qui serait d'origine idrisside s'étant installée quelque temps à Seguia el-Hamra. Des Benkhadra s'étant aussi installés dans le pays de Ghomara, à Fès et à Meknès, leur installation à Salé remonte au XVIIe siècle pendant le règne du sultan Moulay Rachid. Elle acquerra sa « belle réputation » à l'aube XIXe siècle[1],[2],[3]. Ils ont compté des professeurs et des savants : Sidi Ahmed Ben Khadra, Abd-Allah ben Hachemi Benkhadra Slaoui[2]...
On trouve aussi des Benkhadra en Palestine, en Syrie, en Tunisie et en Arabie saoudite.
Patronyme
[modifier | modifier le code]- Au Maroc
- Sidi Ahmed Ben Khadra, l'un des principaux saints de Meknès, professeur à la grande mosquée de Salé sous le règne de Moulay Abd ar-Rahman ibn Hicham[2],[4];
- Mohamed ben Ahmed Benkhadra, fils du précédent, enseignant et adel du début du XIXe siècle[1] ;
- Ahmed ben Mohamed Benkhadra, (?-1818), fils du précédent, théologien et enseignant à la Zaouïa Naciria, mort en 1818[1] ;
- Mohamed Hachemi ben Ahmed Benkhadra, (?-1854), fils du précédent, jurisconsulte mort en 1854[1] ;
- Abd-Allah ben Hachemi Benkhadra Slaoui, (1844-1906), fils du précédent, « mystique et brillant lettré », né à Salé en 1844, décédé à Fès en 1906 et enterré à la Zaouïa Naciria, il a été juge et président du tribunal de Fès vers la fin du XIXe siècle[1],[5]
- Amina Benkhadra, née à Salé en 1954, ingénieure et ex-ministre, directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) [1],[6],[7] ;
- Fatima Benkhadra Sbihi, présidente de l'association Afak[8] ;
- Mohamed Redouane Benkhadra, Fils de Mekki Benkhadra, conseiller juridique du Secrétaire général de la Ligue arabe et directeur de la division des Affaires juridiques à la Ligue et président du secrétariat technique du Conseil des ministres arabes de la justice[9] ;
- Dans le monde
- Fouzia Benkhadra, écrivaine, auteur de « Entre le rêve et la réalité : l'immigration clandestine... », en 2010, elle a été choisie comme citoyenne d'honneur de la ville du Bouscat (33)[10] ;
- Subhi F. Benkhadra, directeur et chef exécutive officier de l'European Islamic Investment Bank Plc[11] ;
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Mouna Hachim, Dictionnaire des noms de famille du Maroc, Casablanca, Le Fennec, , 500 p. (ISBN 978-9954-8-5241-5 et 9954-8-5241-7)
- Villes et tribus du Maroc : documents et renseignements pub. sous les auspices de la Résidence générale, Volume 3, Tanger, éditions Ernest Leroux, , p. 207
- « Les familles salétines établies dès la fondation de la ville », sur selwane.com (consulté le )
- « Mausolée Sidi Ahmed Ben Khadra », sur idpc.ma (consulté le )
- Kenneth L. Brown, Les Gens de Salé : Tradition et changement dans une ville marocaine de 1830 à 1930, Casablanca, Eddif, , 322 p. (ISBN 978-9981-09-053-8, présentation en ligne), p. 71
- « Interview exclusive d’Amina Benkhadra, DG de l’ONHYM : Le Maroc, futur pays pétrolier ? », sur Libération, (consulté le )
- « Amina Benkhadra », sur lemenufretin.fr (consulté le )
- « Afak : Benkhadra succède à Harouchi », sur La Vie éco, (consulté le )
- « Charte arabe des droits de l'Homme: Le Maroc parmi les premiers signataires », sur Al Bayane, (consulté le )
- « Le rêve et la réalité d'une citoyenne d'honneur », sur Sud Ouest, (consulté le )
- (en) « Subhi F. Benkhadra », sur businessweek.com (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Mouna Hachim, Dictionnaire des noms de famille du Maroc, Casablanca, Le Fennec, [détail de l’édition]
- Kenneth L. Brown (trad. Fernand Podevin, rév. Zakya Daoud, préf. Mohamed Naciri), Les Gens de Salé : Tradition et changement dans une ville marocaine de 1830 à 1930 [« People of Salé: Tradition and Change in a Moroccan City, 1830-1930 »], Casablanca, Eddif, coll. « Essai », (1re éd. 1976), 322 p. (ISBN 978-9981-09-053-8, présentation en ligne) [aperçu en ligne]
.Abdellah Benkhadra , edition 2013 majliss el ilmi de Salé "Addourra el gharrae fi tarjamati el imam Abdellah Benkhadra1844-1906".