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Biais d'impact

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Dans la psychologie de la projection affective[Quoi ?], le biais d'impact, une des formes du biais de durabilité, est la tendance pour les gens à surestimer la durée ou l'intensité de leurs futures émotions.

Dans Gilbert et coll., 1998, il y avait une étude menée sur des individus qui participent à un entretien d'embauche. Les participants ont été séparés en deux groupes ; celui de décision injuste (où la décision d'être embauché a été laissée à un seul étudiant en MBA avec pour seule autorité l'écoute de l'interview) et celui de décision équitable (où la décision a été prise par une équipe d'étudiants de MBA qui avait, de façon indépendante, et à l'unanimité, décidé du sort de la personne interrogée). Alors, certains participants ont été choisis pour prédire comment ils se sentiraient s'ils étaient choisis ou non pour l'emploi immédiatement après avoir appris qu'ils étaient embauchés ou virés, et puis ils avaient du prédire comment ils se sentaient dix minutes après avoir entendu les nouvelles. À la suite de l'entrevue, tous les participants ont reçu une lettre les informant qu'ils n'avaient pas été sélectionnés pour le travail. Tous les participants ont ensuite été priés de remplir un questionnaire pour préciser leur niveau de bonheur. Puis, après une attente de dix minutes, le chercheur a remis à tous les participants un autre questionnaire demandant une nouvelle fois leur niveau de bonheur.

Les prédictions faites par les participants des groupes injuste et équitable étaient les mêmes au sujet de la façon dont ils se sentent immédiatement après avoir entendu les nouvelles, ainsi que dix minutes plus tard. Les deux groupes ont précisément prédit comment ils se sentiraient immédiatement après avoir entendu les nouvelles L'étude a montré que les deux groupes se sentait beaucoup mieux que ce qu'ils avaient prévu au départ, dix minutes plus tard, démontrant le biais d'impact.

Les explications de la présence du biais d'impact incluent la chose suivante :

  • Fausse interprétation des événements à venir : En prévoyant la façon dont une expérience aura un impact sur nous émotionnellement, des événements qui n'ont pas été expérimentés sont particulièrement difficiles. Souvent, la façon dont nous pensons qu'un événement peut être ne correspond pas à la façon dont l'expérience est véritablement.
  • Théories inexactes : Les gens ont créé des théories culturelles et des expériences qui influencent grandement les croyances sur la façon dont un événement va nous affecter. Par exemple, notre culture a mis l'accent sur la corrélation entre la richesse et le bonheur, cependant, malgré cette croyance ; l'argent ne fait pas forcément le bonheur.
  • Distorsions motivées : Lorsqu'ils sont confrontés à un événement négatif, les gens peuvent avoir des prévisions qui sont surestimées et peuvent alors évoquer confort ou peur. La surestimation peut cependant souvent être utilisée pour adoucir les effets d'un événement ou le rendre plus facile par une réalité qui ne serait pas aussi extrême que l'impact prédit.
  • Sous-correction (d'ancrage et d'ajustement) : Les gens ancrent leur prédiction sur la façon dont ils se sentent actuellement et n'ajustent jamais précisément leur prédiction
  • Ancrage : Souvent, lors d'une prédiction de l'impact d'un événement les personnes se concentrent uniquement sur l'événement en question. Cela ne tient pas compte du fait qu'au fil du temps, d'autres événements influenceront le bonheur.
  • Négligence inviolable : Nous avons des processus psychologiques inconscients comme la défense d'ego, des réductions de dissonance, des biais égoïstes, etc. qui atténueront les effets d'un événement négatif.

Développement chez les enfants

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Des données récentes suggèrent que les enfants de 3, 4 et 5 ans montrent un biais d'impact par l'intensité de leur futures émotions négatives, mais pas par leur futures émotions positives[1],[2].

Notes et références

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  1. (en) « Affective forecasting bias in preschool children », Journal of Experimental Child Psychology, vol. 159,‎ , p. 175–184 (ISSN 0022-0965, DOI 10.1016/j.jecp.2017.02.005, lire en ligne)
  2. (en) Leia Kopp, Cristina M. Atance et Sean Pearce, « ‘Things aren't so bad!’: Preschoolers overpredict the emotional intensity of negative outcomes », British Journal of Developmental Psychology, vol. 35, no 4,‎ , p. 623–627 (ISSN 0261-510X, DOI 10.1111/bjdp.12210, lire en ligne)

Bibliographie

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Liens externes

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  • Vidéo de Gilbert discutant de l'échec des humains à prédire ce qui nous rend heureux. Présentés en juillet 2005, lors de la Conférence TED à Oxford, au royaume-UNI. Durée : 22:02
  • Jon Gertner, « The Futile Pursuit of Happiness », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )