Blue plaque

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Plaque sur la demeure de Ian Fleming au 22 Ebury Street, dans le quartier londonien de Belgravia.

Une plaque bleue ou blue plaque est, au Royaume-Uni, une plaque commémorative permanente installée sur un bâtiment pour commémorer un lien avec une personnalité y ayant vécu ou un événement s'y étant déroulé.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le principe est proposé pour la première fois en 1863 à la Chambre des communes par le député William Ewart et obtient un soutien immédiat avant sa création en 1866[1]. La Société des Arts (qui devient par la suite Royal Society of Arts) administre les plaques de 1867 à 1901 avant d'être remplacée par le London County Council (1901–1965) puis par le Greater London Council, de 1965 à 1986. L'English Heritage en est l'administrateur depuis 1986.

Une plaque circulaire de couleur marron portant une inscription en lettres blanches.
Plaque sur la demeure d'Elizabeth Barrett Browning au 50 Wimpole Street, dans le quartier londonien de Marylebone.

La première plaque apposée en 1867 commémore le séjour du poète Lord Byron au 24 Holles Street à Londres. La maison ayant été détruite en 1889, c'est la plaque concernant Napoléon III posée la même année pour commémorer son passage à King Street en 1848 qui est aujourd'hui considérée comme la plus ancienne[1].

Benjamin Franklin, David Garrick et Lord Nelson figurent parmi les premiers à avoir été ainsi honorés.

Les plaques sont dès l'origine réalisées à la main par la manufacture de céramique Minton, Hollins & Co. Ce qu'on appelle aujourd'hui les « plaques bleues » sont en réalité fabriquées en terre cuite rouge, exception faite des toutes premières comme celle de Napoléon III. La technique de fabrication de la céramique avec le pigment bleu est considérée en effet comme trop coûteuse[2]. Ce n'est qu'à partir de 1921 que la céramique de couleur bleue devient standard, les plaques étant dès lors réalisées par la manufacture Doulton.

L'administration par English Heritage ne s'applique pas à la Cité de Londres car la Corporation de la cité de Londres gère ses propres plaques (environ 170). Celles-ci sont rectangulaires[3] au lieu de rondes, et sont marquées avec les armoiries de la Cité[4].

Diffusion[modifier | modifier le code]

La ville de Londres est la première ville à avoir formalisé cette pratique dans les pays anglophones[5] et le principe existe désormais dans presque tous ces pays, y compris en Australie[6] et aux États-Unis.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « The History of Blue Plaque », sur English Heritage (consulté le )
  2. (en) « The changing face of blue plaques », sur English Heritage (consulté le )
  3. (en) « Blue plaque of Robert Hooke, St Helen's church », sur waymarking.com (consulté le ).
  4. (en) « City of London blue plaques », sur Corporation de la Cité de Londres, (consulté le )
  5. (en) « English Blue Plaques », sur www.waymarking.com (consulté le )
  6. (en) « Australian Blue Plaques », sur www.waymarking.com (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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