Brett McGurk
Brett McGurk | |
Brett McGurk en 2016. | |
Fonctions | |
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Conseiller de la politique de la Maison-Blanche au Moyen-Orient | |
En fonction depuis (3 ans et 9 mois) |
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Président | Joe Biden |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Pittsburgh, Pennsylvanie |
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Brett McGurk (né le 20 avril 1976) est un diplomate américain, nommé par le président Joe Biden conseiller de la politique de la Maison-Blanche au Moyen-Orient et coordinateur pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord au Conseil de sécurité nationale[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Brett McGurk a fait ses études de droit à l'Université de Columbia[1].
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Brett McGurk opère comme diplomate et conseiller auprès des présidents George W. Bush en travaillant à partir de 2004 à Bagdad, puis au sein du bureau qu’il dirige désormais à la Maison Blanche[2]. Il poursuit sa carrière sous l'administration de Barack Obama lors de laquelle, pressenti pour devenir ambassadeur à Bagdad, Brett McGurk est finalement nommé envoyé spécial de la Maison Blanche pour la coalition dirigée par les États-Unis contre l’organisation État islamique[2]. Il travaille avec Donald Trump durant les deux premières années de son mandat[1], avant la nomination du gendre de ce dernier, Jared Kushner, au envoyé spécial au Moyen-Orient[2]. Lors de l'accession au pouvoir de Joe Biden, il est de nouveau intégré dans l'administration américaine en tant que coordinateur pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord[2].
Sous la présidence de Barack Obama
[modifier | modifier le code]En 2012, il est désigné par Barack Obama comme ambassadeur des Etats-Unis en Irak mais retire sa candidature après des critiques d'élus républicains[3].
En 2015, quatre ans après le début de la guerre civile syrienne, il est nommé pour superviser la coalition militaire internationale dirigée par les États-Unis pour combattre l’État islamique en Irak et en Syrie, en remplacement du général John Allen dont il était le suppléant[4]. Il soutient activement les combattants kurdes du YPG, intégrés dans les forces démocratiques syriennes, en première ligne contre l’État islamique, et affiche son opposition aux ambitions expansionnistes de la Turquie dans le nord de la Syrie[1].
Parallèlement, en 2015 et 2016, il dirige plusieurs mois de négociations avec l’Iran pour obtenir la libération de six citoyens américains[1].
En janvier 2016, il se rend en Syrie accompagné de hauts responsables français et britanniques, marquant la première d'un haut responsable américain dans ce pays depuis le début de la guerre, pour rencontrer des responsables des forces démocratiques syriennes[5]. Il s'y rend de nouveau en septembre 2016 pour réitérer l'engagement continu des États-Unis à soutenir les forces démocratiques syriennes dans leur lutte contre l’État islamique, alors que les Kurdes syriens sont menacés par une offensive de l'armée turque[6]. Parallèlement, il entretient des contacts étroits avec le gouvernement turc qu'il espère convaincre de s'impliquer dans la lutte contre l’État islamique[6],[7].
Sous la présidence de Donald Trump
[modifier | modifier le code]En janvier 2017, le président américain nouvellement élu Donald Trump annonce conserver Brett McGurk à son poste, qu'il juge stratégique et indispensable[8]. En 2017, Brett McGurk coordonne les efforts de la coalition militaire internationale lors des batailles décisives de Mossoul en Irak, et Raqqa en Syrie[9]. En juin, il se rend pour la troisième fois en Syrie, et visite la ville de Tabqa un mois après sa reprise par les FDS avec l'appui de l'armée américaine, et rencontre des responsables locaux[10], puis se rend de nouveau à Ankara où il rencontre le ministre turc des Affaires étrangères[11]. En dépit de cette rencontre, le gouvernement turc ne cache pas son hostilité envers Brett McGurk qu'il considère comme trop favorable aux forces du YPG, considérés comme un groupe terroriste par Ankara[10].
Brett McGurk démissionne de son poste en octobre 2018[12], à la suite de la décision du président américain Donald Trump de retirer les troupes américaines de Syrie, laissant l'armée turque attaquer les kurdes syriens lors des batailles d'Afrine[13], de Tall Abyad et de Ras al-Aïn[14]. Le ministre américain de la Défense Jim Mattis démissionne également pour la même raison[15].
En janvier 2019, Brett McGurk dénonce dans une tribune publiée par le Washington Post la décision de désengagement de Donald Trump en Syrie comme ayant été prise « sans débat, sans consultation avec nos alliés ou le Congrès, ni évaluation des risques ou analyse des faits »[16].
En avril 2019, Brett McGurk reçoit le prix de la Fondation James Foley saluant son action en tant que « défenseur de la cause des otages »[17].
En octobre 2019, il accuse le président turc Recep Tayyip Erdoğan d'avoir hébergé le chef de l’État islamique Abou Bakr al-Baghdadi[1], tué par l'armée américaine à quelques kilomètres de la frontière turque, et dans une zone contrôlée par les rebelles syrien pro-turcs[18].
Sous la présidence de Joe Biden
[modifier | modifier le code]Il est nommé par le président Joe Biden conseiller de la politique de la Maison-Blanche au Moyen-Orient et coordinateur pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord au Conseil de sécurité nationale[1].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Qui est Brett McGurk, nouveau conseiller de la politique de la Maison-Blanche au Moyen-Orient ? », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- « Brett McGurk, le très discret « M. Moyen-Orient » de Joe Biden », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Le candidat d'Obama pour le poste d'ambassadeur à Bagdad se retire », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- « Obama nomme un nouvel émissaire pour la lutte contre l'Etat islamique », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- « Rencontre en Syrie entre combattants kurdes et hauts responsables occidentaux », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- « Un envoyé américain rencontre les Kurdes en Syrie, ciblés par une offensive turque », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- « Offensive sur Raqa: Washington en contact étroit avec Ankara (coalition) », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- « Trump conserve 50 hauts fonctionnaires jugés indispensables », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- « L’EI en mauvaise posture dans Raqqa et Mossoul », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- « Syrie: l'envoyé américain auprès de la coalition en visite à Tabqa », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- « L'envoyé américain auprès de la coalition anti-EI en visite à Ankara », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- « Démission de l'envoyé des Etats-Unis pour la coalition antijihadistes, annonce un responsable du département d'Etat », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- Quentin Raverdy, « La Turquie s'attaque aux Kurdes de Syrie », sur Libération.fr, (consulté le )
- « Ce qu'il faut savoir de l'offensive turque contre les forces kurdes en Syrie », sur RFI, (consulté le )
- « Le secrétaire à la défense américain Mattis démissionne, en désaccord avec le retrait militaire de Syrie », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Un ex-émissaire américain accuse Trump de donner un second souffle à l'EI », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- « Meurtre de Khashoggi : Pompeo privé d'un prix prestigieux en raison de l'attitude américaine », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- « Syrie : ce que l'on sait de l'opération américaine dans laquelle le chef du groupe Etat islamique a été tué », sur Franceinfo, (consulté le )