Son nom est dû à la présence de roches rougeâtres de type schiste sur les falaises à l'ouest du parc de la Plage-Jacques-Cartier[2].
Le secteur historique de Cap-Rouge a été principalement construit sur la partie basse de la rivière du Cap Rouge et autour de son embouchure. C'est également dans ce secteur et dans celui des rives avoisinantes du fleuve Saint-Laurent qu'on retrouve un vaste marais à Scirpe d'Amérique, désigné comme Aire de concentration pour les oiseaux aquatiques (ACOA) par le Ministère de l'Environnement. Le marais de Cap-Rouge abrite plus 18 espèces végétales présentes sur la liste des espèces menacées ou vulnérables du Québec, dont le gentianopsis élancé (variété de Victorin), la cicutaire maculée et l'eriocaulon de Parker ( Eriocaulon parkeri).
Le Cap Rouge, avec sa colonie de Charlesbourg-Royal, est le plus ancien lieu d'établissement européen en Amérique du Nord.
La première tentative de création d'un établissement européen sur le sol du Québec eut lieu sur le territoire actuel de Cap-Rouge[a 1]. Jacques Cartier s'installe sur le promontoire situé près de l'embouchure de la rivière du Cap Rouge et nomme cet établissement Charlesbourg-Royal. Il y passe l'hiver 1541-1542 puis repart en France au printemps. Jean-François de La Rocque de Roberval, chef de l'expédition, rejoint le poste à l'été 1542 et le renomme France-Roy. Il passe un hiver misérable et retourne en France en 1543. Cet échec marque la fin des tentatives de colonisation française pendant plus de 50 ans[3].
En 1635, une première seigneurie est concédée sur le territoire de Cap-Rouge, mais révoquée l'année suivante par la Compagnie des Cent-Associés. Cependant vers 1638 le père Le Jeune, missionnaire jésuite, note dans les Relations la présence de quelques familles dans la vallée[a 1]. C'est d'ailleurs la première fois que le toponyme est attesté[4]. Entre 1647 et 1652, les seigneuries de Maur, à l'ouest, et de Gaudarville, à l'est, sont établies sur le territoire. À partir de ce moment, des censitaires s'établissent sur les terres de Cap-Rouge. Le village qui se forme est desservi par les paroisses de l'Ancienne-Lorette (1678) au nord, de Saint-Augustin (1691) à l'ouest et de Sainte-Foy (1698) à l'est[a 2].
Au début du XIXe siècle, un certain essor industriel et commercial (poterie, forge, briqueterie, commerce du bois) favorise l'expansion démographique[a 2]. Cependant, en 1850, Cap-Rouge n'avait toujours aucune institution civile ou religieuse en propre. Cette année-là, une municipalité scolaire est créée et les premiers commissaires d'écoles nommés. En 1856, un groupe de résidents adresse une requête au coadjuteur de l'archidiocèse, Mgr Baillargeon, pour obtenir la création d'une paroisse et la construction d'une église. Celui-ci refuse, justifiant sa décision par la population trop faible.
Cap-Rouge, Quebec par Henry Richard S. Bunnett, 1886
Les habitants persévèrent et créent un comité pour construire une chapelle. Une pétition est adressée le à l'archevêché qui envoie le vicaire général Charles-Félix Cazeau visiter le terrain pressenti. La pétition mentionnait que même si Cap-Rouge ne comptait que 46 chefs de famille, elle soutenait une école élémentaire depuis plusieurs années et rétribuait bien l'instituteur[5]. Le rapport est favorable, et le , cinq syndics sont nommés pour s'occuper du financement. La chapelle est nommée Saint-Félix en hommage au vicaire général. Le suivant, le contrat pour la construction de la chapelle est signé. En novembre, Pierre-Olivier Drolet est nommé chapelain. Il assure l'exercice du culte, mais les curés de Sainte-Foy, Saint-Augustin et l'Ancienne-Lorette gardent leur autorité pour les mariages, baptêmes et sépultures[a 3]. C'est en 1862 que la paroisse Saint-Félix est érigée canoniquement, et que l'abbé Drolet devient officiellement le premier curé. La construction de l'église est complétée en 1864, sur des plans de l'architecte Joseph-Ferdinand Peachy.
Dix ans plus tard, en 1872, la municipalité de la paroisse de Saint-Félix-du-Cap-Rouge est créée et son premier maire est l'homme d'affaires Joseph Bell Forsyth. Elle changera de nom officiel et de statut en 1983 lorsqu'elle devient la ville de Cap-Rouge. Enfin, lors des réorganisations municipales québécoises, Cap-Rouge est regroupée avec 12 autres municipalités pour former la nouvelle ville de Québec, avec effet le .
La rue Bégin a été nommée en l'honneur du maire Bégin, vers 1970, dans la municipalité de Saint-Félix-de-Cap-Rouge, maintenant présente dans la ville de Québec.
La rue Joseph-B.-Forsyth a été nomméeen l'honneur du maire Joseph-B.-Forsyth, en 1983, dans la ville de Cap-Rouge, maintenant présente dans la ville de Québec.
La rue Blanchette a été nommée en l'honneur du maire Blanchette, vers 1967, dans la municipalité de Saint-Félix-de-Cap-Rouge, maintenant présente dans la ville de Québec.
La rue Augustin-Bourbeau a été nommée en l'honneur du maire Bourbeau, vers 1970, dans la municipalité de Saint-Félix-de-Cap-Rouge, maintenant présente dans la ville de Québec.
La rue James-Bowen a été nommée en l'honneur du maire Bowen, en 2006, dans la ville de Québec.
La rue Jean-Charles-Cantin a été nommée en l'honneur du maire Cantin, en 1989, dans la ville de Cap-Rouge, maintenant présente dans la ville de Québec.
La rue Joseph-Jobin a été nommée en l'honneur du maire Jobin, en 1989, dans la ville de Cap-Rouge, maintenant présente dans la ville de Québec.
La rue des Maires-Lessard a été nommée en l'honneur des maires Joseph-Irenée Lessard et Jacques Lessard, vers 1950, originellement pour Joseph-Irenée dans la municipalité de Saint-Félix-de-Cap-Rouge. Par la suite le toponyme a été bonifié, en 2006, et est présent dans la ville de Québec.
La rue George-M.-Fairchild a été nommée en l'honneur du maire Fairchild, en 2004, dans la ville de Québec.
La rue Onésime-Voyer a été nommée en l'honneur du maire Voyer, en 1986. Le parc Onésime-Voyer a été nommé en 1992. Ceux deux toponymes étaient présents dans la ville de Cap-Rouge, maintenant ils sont présents dans la ville de Québec.
Fondée en 1860, la poterie de Cap-Rouge est une manufacture de céramique. Durant les premières dix années suivant sa création, la Poterie de Cap-Rouge ne connaît pas un grand succès et elle connaît de nombreuses ventes. C'est seulement entre 1870 et 1880 que la poterie connaît une certaine prospérité. La manufacture est détruite en 1892[7].
Le quartier de Cap-Rouge est niché dans la vallée de la rivière du Cap Rouge et sur les plateaux situés de chaque côté. Un de ses attraits les plus spectaculaires est le tracel de Cap-Rouge qui franchit la vallée.
Grand terrain de golf de 18 trous construit en 1958. Club de golf privé l'été, il est ouvert à la population l'hiver pour le ski de fond, la luge et la raquette.
L'église Saint-Félix-de-Cap-Rouge est érigée en 1859. Le patronyme, Saint-Félix, provient du nom du vicaire-général Charles-Félix Cazeau qui a permis la construction de l'église[8].
Références tirées de : François Boulianne (dir.), Louise Slater (coordination), Vincent Giguère, Maurice Goulet, Odile Nadeau et Emmanuel Rioux, La paroisse de Saint-Félix de Cap-Rouge 1859-2009, Société historique du Cap Rouge, coll. « Itinéraires histoire et patrimoine / Histoire de raconter », , 52 p., broché (ISBN978-2-920680-08-1)
↑André Roberge, Cap-Rouge : 125 ans de vie municipale, 1872-1997, Cap-Rouge, Société historique de Cap-Rouge, , 77 p. (ISBN978-2-920680-05-0, lire en ligne)