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Coalition Against Trafficking in Women

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Coalition Against Trafficking in Women
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
(en) CATWVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Forme juridique
Siège
Pays
Organisation
Chiffre d'affaires
612 524 $ (), 1,2 M$ (), 770 514 $ (), 612 791 $ ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
IRS

La Coalition Against Trafficking in Women (CATW) (traduction française : Coalition contre la traite des femmes) est une organisation non gouvernementale internationale qui s'oppose à la traite des êtres humains, à la prostitution et à d'autres formes de prestations sexuelles tarifées[1]. Elle est fondée en 1988 par Dorchen Leidholdt (en).

CATW est fondée en 1988 à l'issue d'une conférence sur le trafic de femmes, intitulée First Global Conference Against Trafficking in Women[2],[3] organisée par plusieurs groupes féministes américains, dont Women Against Pornography (en) et WHISPER[4]. À l'origine, les dirigeantes de CATW, dont la fondatrice Dorchen Leidholdt (en) et la co-directrice (jusqu'en 2007) Norma Ramos, faisaient partie des responsables de Women Against Pornography[4],[5].

CATW devient la première ONG internationale engagée contre la traite des personnes[6] et tient un rôle consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations unies en 1989.

CATW s'articule sur plusieurs réseaux régionaux et groupes affiliés. Il s'agit d'une organisation fédérative dirigée par des réseaux régionaux. Elle compte des « coalitions nationales » dans divers pays comme aux Philippines, au Bangladesh, en Indonésie, en Thaïlande, au Venezuela, au Porto Rico, au Chili, au Canada, en Norvège, en France, en Espagne et en Grèce[7].

Après la conférence intitulée "Conference on Women Empowering Women: A Human Rights Conference on Trafficking in Asian Women" qui s'est tenue à Manille en [8], CTAW a fondé le chapitre d'Asie Pacifique[3]. La branche australienne de CATW en fait partie et elle est réservée aux femmes. D'autres réseaux sont présents en Afrique, en Europe, en Amérique Latine et dans les Caraïbes[9].

Positionnement

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CATW s'appuie sur un angle féministe (en)[10],[11]. L'ONG considère que le « trafic de personnes » englobe toutes les formes de prostitution des femmes et des enfants. CATW s'oppose à une distinction entre la prostitution « forcée » et la prostitution « volontaire » car l'association considère que toute forme de prostitution porte atteinte à la dignité des femmes et constitue une violence à leur encontre[11],[12]. Sur ce plan, son positionnement s'oppose à celui de la Global Alliance Against Traffic in Women et du mouvement pour les droits des travailleurs du sexe[13]. Outre la prostitution, CATW s'oppose à « la pornographie, le tourisme sexuel et la vente d'épouses par correspondance (mail-order bride selling) »[9]. Sur son site web, CATW déclare que l'exploitation sexuelle inclut le harcèlement sexuel, le viol, l'inceste et les coups. CATW est fondée en 1988 par des féministes[14].

Pour résoudre le problème de la traite de personne et l'exploitation sexuelle, la Coalition préconise de dépénaliser la vente de prestations sexuelles et de criminaliser l'achat de prestation sexuelles, le proxénétisme, la gestion des bordels ainsi que la traite des êtres humains. Cette approche est parfois surnommée « modèle suédois » ou « modèle nordique », est appliquée dans certains pays comme l'Islande[15].

CATW déclare aussi « rejeter les mesures et pratiques de l'État qui conduisent les femmes à des situations d'exploitation sexuelle »[9].

Notes et références

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  1. « CATW - Coalition Against Trafficking in Women », European Commission (consulté le )
  2. (en) Jennifer Suchland, Economies of Violence: Transnational Feminism, Postsocialism, and the Politics of Sex Trafficking, Duke University Press, (ISBN 978-0-8223-7528-9, lire en ligne)
  3. a et b (en) « Evaluation of Coalition Against Trafficking in Women - Asia Pacific - The Philippines », sur NoradDev, (consulté le )
  4. a et b (en) Carrie N. Baker, Fighting the U.S. Youth Sex Trade: Gender, Race, and Politics, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-316-51022-3, lire en ligne), p. 77
  5. Dorchen Leidholdt, « Demand and the Debate » [archive du ], Coalition Against Trafficking in Women,
  6. « Coalition Against Trafficking in Women (CATW) | Cultures of Resistance », sur culturesofresistance.org, Cultures of Resistance (consulté le )
  7. « Coalition Against Trafficking in Women - End Slavery Now », sur endslaverynow.org, End Slavery Now (consulté le )
  8. (en) Sonia Corrêa, Rebecca Lynn Reichmann, Gigi Francisco et Rebecca Reichmann, Population and Reproductive Rights: Feminist Perspectives from the South, Zed Books, (ISBN 978-1-85649-284-3, lire en ligne), p. 117
  9. a b et c « An introduction to CATW » [archive du ], sur Coalition Against Trafficking in Women (consulté le )
  10. « Coalition Against Trafficking in Women » [archive du ], sur dev-ials.sas.ac.uk, Institute of Advanced Legal Studies (en), (consulté le )
  11. a et b (en) Charlotte Valadier, « Migration and Sex Work through a Gender Perspective », Contexto Internacional, vol. 40, no 3,‎ , p. 501–524 (ISSN 0102-8529, DOI 10.1590/s0102-8529.2018400300005 Accès libre)
  12. (en) Boaventura de Sousa Santos, Conceição Gomes et Madalena Duarte, « The Sexual Trafficking of Women: Representations of Illegality and Victimisation », RCCS Annual Review. A selection from the Portuguese journal Revista Crítica de Ciências Sociais, no 2,‎ (ISSN 1647-3175, DOI 10.4000/rccsar.247 Accès libre, lire en ligne)
  13. Marjan Wijers, « Purity, Victimhood and Agency: Fifteen years of the UN Trafficking Protocol », Anti-Trafficking Review, no 4,‎ (DOI 10.14197/atr.20121544 Accès libre, lire en ligne)
  14. « Coalition Against Trafficking in Women », sur www.innovations.harvard.edu, Harvard Kennedy School (consulté le )
  15. « A new law makes purchase of sex illegal in Iceland » [archive du ], sur www.jafnretti.is, (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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