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Diran Vosguiritchian

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Diran Vosguiritchian
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
ClamartVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Տիրան ՈսկերիջեանVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Domiciles
Le Caire (jusqu'en ), Moscou (-), France (à partir de ), Issy-les-MoulineauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Partis politiques
Idéologie
Membre de
FTP-MOI de la région parisienne ()
Union populaire franco-arménienne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Distinction

Diran Vosguiritchian (aussi orthographié Vosguéritchian ou Voskéritchian, arménien : Տիրան Ոսկերիջեան), né le à Diyarbakır (Empire ottoman) et mort le à Clamart, est un résistant et militant communiste franco-arménien.

Diran Vosguiritchian naît le [1] à Diyarbakir, dans l'Empire ottoman. Après la Première Guerre mondiale, sa famille émigre au Caire, où il est élève de l'école arménienne locale et où il rencontre Haïg Tebirian[2].

En 1928, il adhère au Parti communiste égyptien puis intègre le Comité central en 1929[2]. Il est ensuite envoyé suivre les cours de l’École internationale Lénine à Moscou en et y retrouve en 1933 Haïg Tebirian, venu étudier à l’Institut Narimanov des Langues Orientales[2].

En 1936, Diran Vosguiritchian est envoyé en France afin d’encadrer la section arabe des cadres[2]. Son parcours croise de nouveau celui de Haïg Tebirian, car ils sont tous les deux hébergés dans une famille de militants communistes arméniens, les Bédanian, à Bagneux[2]. Dans cette ville, ils intégrèrent ensemble la cellule locale du Parti communiste français avant de prendre contact avec la sous-section arménienne et avec la Section française du Comité de secours pour l'Arménie[2].

Fin des années 1930 et Deuxième Guerre mondiale

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Le , Diran Vosguiritchian est visé par un arrêté d’expulsion[2]. Le , deux jours après la perquisition ayant visé l’association pro-soviétique Union populaire franco-arménienne dont il est alors l’un des animateurs, il est arrêté et interné au camp de Roland-Garros[2]. Le , il est envoyé au camp du Vernet et assigné au quartier C avec entre autres le Dr Haïg Kaldjian, son ami et secrétaire de l’Union populaire franco-arménienne, qui parvient à le guérir de la dysenterie[2].

Comme certains de ses amis arméniens et russes, Diran Vosguéritchian décide au printemps 1941 de partir travailler en Allemagne en vertu d’une disposition autorisant le recrutement de main d’œuvre parmi les internés étrangers[2].

Il rentre à Paris en , et est rapidement recruté par Missak Manouchian, alors chargé de sélectionner les FTP-MOI arméniens à Paris[2]. Diran Vosguéritchian devient donc résistant mais ne participe qu’à deux actions armées[2]. À la chute des FTP-MOI parisiens en , il parvient à se cacher dans des familles arméniennes de la région parisienne avant de rejoindre la province[2].

Lui qui œuvrait déjà au sein du « secteur russe » du Travail allemand sous la direction de Boris Matline, il se rend en zone Sud et y encadre les actions visant à faire déserter les prisonniers soviétiques enrôlés par les Allemands[2], jouant un rôle important pour recruter les légionnaires arméniens de la Wehrmacht dans la MOI[3]. Il est envoyé à Lyon en , puis se rend en mai dans le Gard puis en Lozère où il met en place des équipes chargées de mener au maquis FTP du Collet-de-Dèze (Cévennes) les légionnaires soviétiques stationnés à Mende[2]. Il rentre à Lyon début et, sous le pseudonyme de Commandant Joseph, il forme avec une cinquantaine de combattants arméniens le détachement Manouchian qui est ensuite reversé dans les FTP-MOI Carmagnole[2]. Avant de pouvoir regagner Paris, Diran Vosguiritchian passe deux mois en Normandie près de Granville chez des paysans[2].

Après la guerre

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À la Libération, il devient l’un des animateurs du Front national arménien (FNA) qui avait servi de base arrière aux Arméniens de la MOI depuis le printemps 1943 et qui sortait de la clandestinité ; en collaboration avec les autorités soviétiques, le FNA (interdit en 1948) cherche alors à faciliter le rapatriement des Arméniens de France en RSS d'Arménie[2]. Son épouse Jebdoun (née Tchoukhassezian), agent de liaison pendant la guerre, est quant à elle nommée vice-présidente de la Jeunesse arménienne de France (JAF), une organisation pro-soviétique également issue de la Résistance[2].

Diran Vosguiritchian conserve ensuite des relations privilégiées avec les représentants soviétiques en France et séjourne à plusieurs reprises en Arménie soviétique[2].

Il devient un compagnon de route de l’organisation se réclamant du marxisme-léninisme « Libération arménienne » et apporte en 1984 son soutien aux quatre preneurs d’otage de l’ASALA (Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie) jugés en Cour d’assises pour avoir participé à l'Opération Van[2].

Bien que membre de la Commission nationale arménienne (CNA) du PCF, Diran Vosguéritchian est courtisé par le Parti socialiste au cours des années 1980, à l’instar de son amie Mélinée Manouchian[2].

Il vivait à Issy-les-Moulineaux[2].

Il meurt le à Clamart[1], mort notamment déplorée par François Mitterrand[4].

Récompense

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  • (hy) Հայ արձակազէ՛նի մը յուշերը [« Mémoires d’un franc tireur arménien »], Beyrouth, Impr. Donigiuan et Fils,‎ , 351 p., PDF (lire en ligne Accès libre)

Notes et références

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  1. a et b « VORGUIRTCHIAN Diran », sur deces.matchid.io
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v et w Astrig Atamian 2018.
  3. Anouche Kunth, Exils arméniens : Du Caucase à Paris (1920-1945), Paris, Belin, , 440 p. (ISBN 978-2-7011-9838-5, lire en ligne), p. 291
  4. « Message de condoléances de M. François Mitterrand, Président de la République, adressé à M. Gérard Khatcherian pour le décès de M. Diran Vosguiritchian », sur elysee.fr,
  5. « Légion d'honneur Ministère de la défense », sur lemonde.fr,

Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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