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Espiritu Santo

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Espiritu Santo
Carte d’Espiritu Santo.
Carte d’Espiritu Santo.
Géographie
Pays Drapeau du Vanuatu Vanuatu
Archipel Vanuatu
Localisation Mer de Corail
Coordonnées 15° 25′ S, 166° 54′ E
Superficie 3 955,5 km2
Côtes 455,5 km
Point culminant Mont Tabwemasana (1 879 m)
Géologie Île volcanique
Administration
Province Sanma
Démographie
Population 39 601 hab. (2009)
Densité 10,01 hab./km2
Plus grande ville Luganville
Autres informations
Fuseau horaire UTC+11
Géolocalisation sur la carte : Vanuatu
(Voir situation sur carte : Vanuatu)
Espiritu Santo
Espiritu Santo
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
Espiritu Santo
Espiritu Santo
Île au Vanuatu

Espiritu Santo (de l’espagnol Espíritu Santo signifiant « Saint-Esprit », souvent appelée Santo) est une île volcanique de l’archipel du Vanuatu située en mer de Corail, la plus importante par sa taille et par sa diversité.

Avec une superficie de 3 955,5 km2[1] et une population de 39 601 habitants en 2009[2], c’est la plus grande île du pays et la deuxième plus peuplée (après Éfaté). Sa capitale est Luganville.

Géographie

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L’île vue de l’espace en 1994.

Espiritu Santo se situe au nord du Vanuatu, dans la province de Sanma, au nord de Malekula et à l’ouest d’Ambae. Elle mesure environ 50 × 60 km avec deux grandes péninsules au nord, mesurant respectivement 60 et 25 km de long. Son point culminant a une altitude de 1 879 m[1].

L’île est entourée d’îles plus petites telles que

  • au sud (d'ouest en est),
    • Taviako,
    • Araki, avec Maloka, Tangoa, Élia, Toubana, Oulilapa, Tangis,
    • Malo, avec Malotina, Malobolébolé, Malokilikili,
    • Aoré, avec Ratoua et Wékessa,
    • Tutuba, avec Abokissa,
  • à l'est (du nord au sud),
    • Sakao,
    • îlot de Malili,
    • Alékar et Aléo,
    • Malnet, Malmas, Malenvol,
    • Lazu (Éléphant),
    • Litaro, ou du Pilote,
    • Litaroa, ou du Pilotin,
    • Maféa, avec Malon, Mounparap, et l'île de la Tortue,
    • Aïs.
Climat à Luganville entre 1974 et 2001
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 22,8 22,8 22,9 22,8 22,3 21,6 21,3 20,9 21 21,6 22,3 22,3 22,1
Température maximale moyenne (°C) 30,2 30,2 30,2 29,5 28,5 27,7 27,3 27,3 27,9 28,6 29,4 30 28,9
Précipitations (mm) 287,7 302,1 260,5 259,7 169,7 165,4 92,3 87,1 99,6 148,6 180,2 202,6 2 255,5
Nombre de jours avec précipitations 16 19 20 19 16 14 13 12 10 11 14 16 180


Dock flottant de la marine des États-Unis durant la guerre du Pacifique à Espiritu Santo

Elle a été baptisée Austrialia del Espíritu Santo par le navigateur portugais Pedro Fernández de Quirós en 1606 en l’honneur de la dynastie régnante en Espagne et au Portugal, les Habsbourg, d’origine autrichienne (Austria en espagnol).

C’est la première île qu’a découvert Quirós lors de son expédition organisée depuis le Pérou à destination de la Terra australis, dont il comptait prendre possession au nom de la couronne d’Espagne. Le navigateur tenta d’y fonder une colonie, baptisée Nouvelle Jérusalem, au bord d’une rivière nommée « le Jourdain » mais renonça peu après en raison de l’hostilité des autochtones et des conflits entre les membres de l’expédition.

Les mouvements prophétiques (dont celui de Kavapnuwi Mol Valiv) sont connus principalement en raison des meurtres d'Européens qui y sont liés : Greig, Sawers (1891), Clapcott (1917, affaire Rongofuro).

Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'aviso Chevreuil des Forces navales françaises libres, est envoyé aux Nouvelles-Hébrides et aux Îles Banks, par le commandant de la Marine dans le Pacifique, le capitaine de frégate Cabanier, pour des missions de visite et de maintien de l'ordre. Commandé par l'enseigne de vaisseau Fourlinnie, il fait un passage à Espiritu Santo entre le 10 et le [4].

L'île d’Espiritu Santo est ensuite devenue une importante base militaire des États-Unis avec la construction, à partir de 1942, de la base aérienne de Santo-Pekoa située à Luganville .

Majoritairement francophones, les habitants de l’île ont plusieurs fois tenté de faire sécession. L’indépendance est unilatéralement prononcée le 27 décembre 1957 par Jimmy Stevens (1922–1994), chef du mouvement Nagriamel. À l’approche de l’indépendance du Vanuatu en novembre 1980, Stevens mène une nouvelle tentative de partition. Jimmy Stevens se déclare Premier ministre et forme un gouvernement de la « république de Vemarana » à Luganville le 5 juin 1980. Mais les négociations avec Port-Vila échouent et du 17 au 31 août 1980 les forces armées de Papouasie-Nouvelle-Guinée, invitées par le gouvernement vanuatais de Walter Lini, rétablissent l’ordre et imposent l'autorité vanuataise sur l'île.

Le 31 août 1980, peu après l’indépendance du Vanuatu, la sécession de Santo est ainsi réprimée et 760 personnes arrêtées, dont Stevens, condamné à 14 ans de prison, et libéré finalement le 19 août 1991. L’ambassadeur de France est expulsé de Port-Vila le 2 février 1981. Les relations diplomatiques entre le Vanuatu et la France reprennent au mois d’octobre.

Espiritu Santo présente une grande diversité linguistique. On y parle en effet 26 langues indigènes : akei, amblong, butmas-tur, fortsenal, lorediakarkar, mafea, merei, morouas, narango, navut, nokuku, piamatsina, polonombauk, roria, sakao, shark-bay, tambotalo, tangoa, tasmate, tiale, tolomako, tutuba, valpei, vunapu, wailapa, wusi[5].

En plus de ces langues, certains habitants parlent les langues officielles du pays (français (2 %), anglais (25 %), bislama (75 %)) et des immigrants venus des autres îles parlent d’autres langues du Vanuatu.

Christianisme et paganisme.

Personnalités

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Malaria et tuberculose continuent à affecter les populations démunies.

La médecine occidentale est concurrencée par la médecine traditionnelle, avec interventions de médecins-sorciers.

Alcool et kava sont couramment consommés.

Expédition Santo 2006

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Une plage du nord de l’île.

Depuis 2006, l’île est l’objet d’un programme de recherche par une expédition française d’étude de la biodiversité, l’Expédition Santo 2006, menée par les professeurs Philippe Bouchet du MNHN et Hervé Le Guyader de l’Université Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI), dont le but est de répertorier sur plusieurs années l’ensemble exhaustif des milieux terrestre et marin[6].

Sur les dix mille premières espèces recensées, il s’avère qu’environ deux mille étaient inconnues jusqu’à présent. De nombreuses autres déjà connues sont exclusivement endémiques.

Dans leurs travaux, les quelque cent soixante « savanturiers » de vingt-cinq nationalités différentes sont aidés par l’Alis, un bateau laboratoire flottant et par l’arboglisseur, une sorte de montgolfière capable de glisser juste au-dessus de la cime des arbres.

Cuisine traditionnelle

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  • Le taro sous diverses formes, dont le nalot.

Références

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  1. a et b (en) « Îles du Vanuatu » (consulté le )
  2. (en) « 2009 National Population and Housing Census », Vanuatu National Statistics Office, (consulté le ), p. 12
  3. (fr) « Prévisions pour Luganville », Organisation météorologique mondiale (consulté le )
  4. Ignatieff 2009, p. 97.
  5. (en) « Languages of Vanuatu », SIL International (consulté le )
  6. (en) Philippe Bouchet, Hervé Le Guyader et Olivier Pascal, The Natural History of Santo, Paris, Publications scientifiques du Muséum, coll. « Patrimoines Naturels », , 572 p. (ISBN 978-2-85653-627-8, lire en ligne).

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Bibliographie

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  • Vincent Tardieu et Lise Barnéoud, Santo, les explorateurs de l'île planète, Paris, Belin, 2007
  • Patricia Siméoni, Atlas du Vanouatou (Vanuatu), Port-Vila, Éditions Géo-consulte, , 1re éd., 392 p. (ISBN 978-2-9533362-0-7 et 2-9533362-0-6).
  • Dimitri Ignatieff, « Présence dans le Pacifique des navires de la France Libre : Le Chevreuil », Revue Maritime, no 484,‎ , p. 96-99 (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Philippe Bouchet, Hervé Le Guyader et Olivier Pascal, The Natural History of Santo, Paris, Publications scientifiques du Muséum, coll. « Patrimoines Naturels », , 572 p. (ISBN 978-2-85653-627-8, lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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