Garéguine Njdeh

Biographie
Naissance	1er janvier 1886; Gouznout (en)
Décès	21 décembre 1955 (à 69 ans); Prison de Vladimir (oblast de Vladimir, Union soviétique)
Sépulture	Spitakavor, tombe de Garéguine Njdeh (d)
Nom dans la langue maternelle	Գարեգին Նժդեհ
Nom de naissance	Գարեգին Եղիշեի Տեր-Հարությունյան
Nationalités	soviétique; République arménienne de la montagne; République démocratique d'Arménie
Allégeance	Fédération révolutionnaire arménienne
Formation	Université d'État de Saint-Pétersbourg
Activités	Militaire, fedayin, philosophe, homme politique, écrivain
Mère	Tiruhi Gyulnazaryan (d)
Parti politique	Fédération révolutionnaire arménienne (à partir de 1908)
Grades militaires	Sparapet; Poroutchik (en)
Conflits	Mouvement de libération nationale arménien (1914-1921); Soulèvement de février (en); Campagne du Caucase; Deuxième guerre balkanique; Première guerre balkanique
Mouvement	Mouvement de libération nationale arménien
Lieu de détention	Prison de Vladimir
Distinctions	Liste détaillée Ordre de la Bravoure (1912); Ordre de Saint-Vladimir de 3e classe (1915); Ordre de Sainte-Anne de quatrième classe (1915); Croix de Saint-Georges, deuxième classe (d) (1916); Croix de Saint-Georges, troisième classe (d) (1916); Ordre de Saint-Stanislas

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Garéguine Njdeh ou Garéguine Ter-Haroutiounian (en arménien Գարեգին Նժդեհ) (1^er janvier 1886, Nakhitchevan – 21 décembre 1955, Sibérie) est un homme d'État arménien, membre des unités irrégulières, et penseur politique. Ex-membre du Dashnak, il s'est impliqué dans des activités révolutionnaires en Arménie, en Bulgarie et en Russie.

Biographie

Garéguine Njdeh est né le 1^er janvier 1886 dans le village de Kznut (ou Kyuznut) au Nakhitchevan. Il est le cadet des quatre enfants du prêtre du village. Njdeh est éduqué en russe à Nakhitchevan et poursuit ses études à Tiflis (l'actuelle ville de Tbilissi).

En 1912, il forme avec Andranik Toros Ozanian un bataillon arménien incorporé à l'armée bulgare, en lutte contre l'Empire ottoman durant la Première Guerre balkanique. Après son retour en Arménie, il commande diverses unités militaires. Il joue ainsi un rôle majeur lors de la bataille de Karakilisa en 1918. Résolument anti-bolchévik, il organise la défense du Zanguezour contre le mouvement insurrectionnel bolchévik au sein de la Première République d'Arménie, ce qui se serait notamment accompagné de l'expulsion de la minorité azérie locale^[1].

Lorsque la République de l'Arménie montagnarde se déclare indépendante de la République socialiste soviétique d'Arménie, il en est proclamé premier ministre et ministre de la Défense. Il fuit l'Arménie après la victoire bolchévique et est impliqué dans des activités révolutionnaires en Iran, en Turquie et en Bulgarie.

Il visite les États-Unis et le Canada, y encourageant les communautés arméniennes qui s'y sont établies, et fonde en 1933, à Boston, un mouvement de jeunesse, le Tseghakron (en arménien Ցեղակրոն, ce qui signifie « religion de la race »), affilié à la FRA et plus tard rebaptisé Armenian Youth Federation. Dans l’Armenian Weekly (journal de la FRA édité à Boston) du 10 avril 1936, Njdeh déclare : « Aujourd’hui, l’Allemagne et l’Italie sont fortes car, comme nations, elles vivent et respirent en termes de race »^[2].

Durant la Seconde Guerre mondiale, il crée avec Drastamat Kanayan et d'autres vétérans exilés aux États-Unis la Légion arménienne, un corps d'armée à même d'attaquer les Soviétiques en s'alliant aux nazis^[3]^,^[4]. Avec Vahan Papazian, il siège au Conseil national arménien, créé à Berlin en 1942, et patronné par Alfred Rosenberg à partir du mois de décembre de cette année^[5]^,^[6].

Les Soviétiques ont invité Njdeh à une réunion où ils étaient censés négocier, mais en réalité c'était un piège. Njdeh a été arrêté et envoyé à la prison de Vladimir en Russie. Njdeh a également été soumis à des tortures physiques et psychologiques. Au début, il n'était même pas autorisé à écrire à ses proches. Les gardes ont refusé de lui fournir du papier et un stylo. Cependant, en raison de sa force mentale et physique, Njdeh a survécu onze ans dans des conditions de détention soviétiques qui auraient pu tuer une personne en bonne santé en quelques mois. Les gardiens de prison d'Erevan et de Vladimir ont attesté que Njdeh n'a jamais perdu son sang-froid et n'a jamais insulté ni blâmé personne. Au lieu de cela, il a passé la plupart de son temps en prison à lire ou à écrire^{[réf. nécessaire]}.

Œuvres Littéraires

Ma parole - Pourquoi j'ai combattu l'armée soviétique, 1923
Quelques pages de mon journal intime, 1924
Lettre ouverte à l'intelligentsia arménienne, 1926
Ma réponse, 1937

Hommages

Son nom a été donné à une station du métro d'Erevan ainsi qu'à la Place Garéguine Njdeh.

Notes et références

↑ (ru) « Garegin Njdeh et le KGB : compte rendu d'interrogatoire d'Ohannes Hakopovich Devedjian », 28 août 1947.
↑ (en) « John T. Flynn and the Dashnags », The Propaganda Battlefront, vol. 2, n^o 17,‎ 31 mai 1944 (lire en ligne)
↑ « Les Arméniens de Bulgarie manifestent contre le bolchevisme », Paris-Soir, n^o 873,‎ 18 février 1943 (lire en ligne)
↑ (en) Yair Auron, The banality of denial : Israel and the Armenian genocide, Transaction Publishers, 2003, 338 p. (ISBN 978-0765808349, lire en ligne), p. 238
↑ Yves Ternon, La Cause arménienne, Paris, Le Seuil, 1983, p. 132
↑ (en) Christopher Walker, Armenia. The Survival of a Nation, Londres, Routledge, 1990, p. 357

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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[1] (ru) « Garegin Njdeh et le KGB : compte rendu d'interrogatoire d'Ohannes Hakopovich Devedjian », 28 août 1947.

[2] (en) « John T. Flynn and the Dashnags », The Propaganda Battlefront, vol. 2, n^o 17,‎ 31 mai 1944 (lire en ligne)

[3] « Les Arméniens de Bulgarie manifestent contre le bolchevisme », Paris-Soir, n^o 873,‎ 18 février 1943 (lire en ligne)

[4] (en) Yair Auron, The banality of denial : Israel and the Armenian genocide, Transaction Publishers, 2003, 338 p. (ISBN 978-0765808349, lire en ligne), p. 238

[5] Yves Ternon, La Cause arménienne, Paris, Le Seuil, 1983, p. 132

[6] (en) Christopher Walker, Armenia. The Survival of a Nation, Londres, Routledge, 1990, p. 357

[1]

[2]

[3]

[4]

[5]

[6]

v · m Mouvement de libération nationale arménien
Actes de résistance avant la Première Guerre mondiale	Révolte de Zeïtoun (1862) Échauffourée de Bachkalé (en) (1889) Expédition de Gougounian (1890) Manifestation de Koum-Kapou (1890) Révolte du Sassoun (1894) Manifestation de Bab Ali (1895) Révolte de Zeïtoun (en) (1895-1896) Prise de la Banque ottomane (1896) Défense de Van (en) (1896) Expédition de Khanassor (en) (1897) Bataille du Monastère des Saints Apôtres (1901) Soulèvement de Sassoun (en) (1904) Tentative d'assassinat de Yıldız (1905) Massacres arméno-tatars (1905-1907) Bataille de Souloukh (en) (1907)
Actes de résistance pendant la Première Guerre mondiale	Résistance de Zeïtoun (en) (1915) Défense de Van (1915) Soulèvement de Chabine-Karahissar (en) (1915) Résistance d'Ourfa (en) (1915) Résistance du Musa Dagh (1915)
Conflits pendant et après la Première Guerre mondiale	Campagne du Caucase (1914-1918) Campagne de Cilicie (1918-1921) Guerre arméno-azerbaïdjanaise (1918-1920) Guerre arméno-géorgienne (1918) Guerre arméno-turque (1920) Invasion de l'Arménie par l'Armée rouge (1920)
Partis politiques et organisations	Assemblée nationale arménienne (1863-1914) Union du salut (1872) Délégation arménienne au congrès de Berlin (1878) Société de la Croix noire (1878) Protecteurs de la Patrie (1881-1882) Parti Arménagan (1885-1921) Parti social-démocrate Hentchak (1887) Fédération révolutionnaire arménienne (1890) Délégation nationale arménienne (1912-1923) Délégation de la République arménienne (1918-1965)
Unités militaires	Fédaïs arméniens Unités de volontaires arméniens (1914-1917) Légion arménienne (1916-1920) Armée arménienne (1918-1920)
Leaders	Arabo Aghpiour Serop (en) Kevork Chavush Andranik Ozanian Aram Manoukian Drastamat Kanayan Garéguine Njdeh Hampartsoum Boyadjian
Projets et concrétisations	Constitution nationale arménienne (1863) Projet de réformes en Arménie ottomane (1895) Projet de réformes en Arménie ottomane (1912-1914) Administration de l'Arménie occidentale (1915-1918) Accord franco-arménien de 1916 République démocratique fédérative de Transcaucasie (1918) République démocratique d'Arménie (1918-1920) République arménienne de la montagne (1921)
Persécution des Arméniens	Massacres hamidiens (1894-1896) Massacres d'Adana (1909) Génocide arménien (1915-1923) Journées de septembre (1918) Massacres de Chouchi (1920)