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Georges Bureau

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Georges Bureau
Illustration.
Georges Bureau en 1914.
Fonctions
Député français

(30 ans, 6 mois et 16 jours)
Élection 8 mai 1910
Réélection 10 mai 1914
16 novembre 1919
11 mai 1924
22 avril 1928
8 mai 1932
3 mai 1936
Circonscription Seine-Inférieure
Législature Xe, XIe, XIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe (Troisième République)
Groupe politique Gauche démocratique (1910-1914)
Républicains de gauche (1914-1936)
ARGDI (1936-1940)
Prédécesseur André Suchetet
Successeur Circonscription supprimée
Conseiller général de la Seine-Inférieure

(21 ans)
Circonscription Canton de Bolbec
Président du Conseil général de la Seine-Inférieure

(3 ans, 5 mois et 24 jours)
Prédécesseur Paul Bignon
Successeur Robert Thoumyre
Sous-secrétaire d'État à la marine marchande

(7 mois et 16 jours)
Gouvernement Viviani II
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance 9e arrondissement de Paris
Date de décès (à 64 ans)
Lieu de décès 9e arrondissement de Paris
Nationalité Française
Résidence Seine-Inférieure

Georges Bureau, né le à Paris où il est mort le , est un homme politique français, membre de l'Alliance démocratique.

Petit-fils d'Allyre Bureau, polytechnicien, officier d'artillerie, démissionnaire de l'armée, élève du Conservatoire, professeur de musique, musicien et enfin écrivain politique et journaliste, Georges Bureau, fils d'un ingénieur, fait ses études secondaires au lycée Condorcet puis au lycée d'Alger. Il passe sa licence en droit à Alger et son doctorat à Paris. Inscrit au barreau de la capitale en 1892, il plaide des affaires civiles et souvent des divorces et devient avocat du Gil Blas. Membre de la Commission de gestion des caisses de retraites de l'Opéra et de l'Opéra-Comique, il est chargé en 1899 des cours de législation théâtrale au Conservatoire national. Dès ce moment, il se spécialise dans les affaires de théâtre. Il plaidera pour Huguenet, Jane Hading, Alice Bonheur, Max Dearly, Jeanne Granier, Polin, Maurice Maeterlinck, Pierre Decourcelle, Francis de Croisset, Tristan Bernard… Il est parmi les fondateurs de l'œuvre des « Trente ans de théâtre », en est nommé secrétaire et en est le conférencier attitré.

Féru d'escrime, il préside la société d'entraînement à l'escrime et au pistolet, est membre d'honneur de l'Académie d'épée de Paris, membre des comités de la société d'encouragement de l'escrime et de celle d'escrime à l'épée, de Paris. Attiré par la politique, il se présente aux élections générales législatives des et dans la 3e circonscription du Havre, mais subit un échec. Il est plus heureux aux élections générales des et . Il est élu député de cette même circonscription au deuxième tour de scrutin, par 8864 voix contre 8297 à M. Bettencourt. Il conservera désormais son siège jusqu'à sa mort, soit pendant 30 années.

Il est en effet réélu le , au premier tout de scrutin, par 9282 voix contre 7227 à M. Gaillard. Aux élections générales du , il occupe la troisième place sur la liste d'Union nationale républicaine qui est élue tout entière. Il obtient personnellement 96237 voix sur 148940 votants. À celles du , il est inscrit au deuxième rang, sur la liste d'Union républicaine qui a sept élus. Il recueille 68194 suffrages sur 178163 votants.

Il retrouve sa troisième circonscription du Havre aux élections générales du qui marquent le retour au scrutin uninominal. Il emporte le siège au premier tour de scrutin, par 13932 voix contre 4653 à M. de Jouvenel. Il obtient le même succès à celles du , toujours au premier tour, par 12751 voix contre 8981 à Raymond Lindon. Enfin, à celles des et , il est réélu, au deuxième tour, par 12803 voix contre 10821 à M. Lindon.

Il s'inscrit tour à tour au groupe de la gauche démocratique (1910 à 1919), à celui des républicains de gauche (1919 à 1936), et à celui de l'alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants (1936), et appartient à la Commission du commerce et de l'industrie, à celle de l'armée (1910) ; à celle des douanes, à celle du commerce et de l'industrie, à celle des mines, à celle de la marine de guerre (1914) ; à celles des finances, des comptes définitifs et des économies (1919) ; à celles des finances et des pensions (1924) ; à celle des finances (1928), à celles des affaires étrangères et de la marine marchande (1932) ; à celles de la marine marchande et des postes, télégraphes et téléphones (1936). Il prend d'emblée une part très active aux travaux du Parlement, tant à la tribune que par la voie de dépôt de propositions de loi.

La guerre l'appelle dès le mois d'. Capitaine au 43e régiment d'artillerie[1], il participe à la campagne de Belgique, à la bataille de la Marne, et commande un détachement dans la région d'Arras.

Il est rappelé à Paris le par Viviani qui lui confie le portefeuille de sous-secrétaire d'État à la marine marchande dans son deuxième Cabinet formé le . Mais ce Ministère doit démissionner le pour faire place au cinquième Cabinet Briand. Georges Bureau reprend alors l'uniforme et sert dans la section technique de l'aéronautique jusqu'à la fin de la guerre. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le , cité à l'ordre du jour et décoré de la croix de guerre.

Il ne regagne son banc de député qu'après les hostilités et participe aux débats avec la même ardeur. Il s'intéressa tout particulièrement aux questions scolaires, aux affaires algériennes et tunisiennes, il demanda l'organisation du crédit mutuel, le développement des constructions navales, et proposa de retirer aux tribunaux et aux juges d'assises, le droit d'accorder les circonstances atténuantes aux accusés majeurs ayant des complices mineurs. Il déposa en outre de multiples propositions de loi ayant un intérêt local.

En 1932, il succède à Paul Bignon à la présidence du conseil général de la Seine-Inférieure[2].

Le 10 juillet 1940, à Vichy, il s'abstint volontairement dans le vote de la loi accordant les pouvoirs constituants au maréchal Pétain.

Il mourut à Paris, quelques mois plus tard le , âgé de 70 ans. Ses obsèques eurent lieu à Étretat le au milieu d'une grande assistance. Il avait été élu en 1919, conseiller général de la Seine-Inférieure pour le canton de Bolbec.

Il écrivit des articles dans le Gil Blas, collabora au Répertoire de droit administratif et publia deux ouvrages : Le théâtre et sa législation et Les maris de Colette (recueil de nouvelles). Il était officier d'académie.

Distinctions

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Références

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  • « Georges Bureau », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  1. Archives nationales de France, « Registre de matricule, bureau d'Alger, classe 1891, n°64 », sur archives-nationales.culture.gouv.fr.
  2. Le Journal de Rouen, 18 mai 1932.

Liens externes

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