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Grandcourt (Seine-Maritime)

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Grandcourt
Grandcourt (Seine-Maritime)
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes de Londinières
Maire
Mandat
Arnaud de Chezelles
2020-2026
Code postal 76660
Code commune 76320
Démographie
Gentilé Grandcoutois, Grandcoutoises
Population
municipale
306 hab. (2021 en évolution de −13,8 % par rapport à 2015)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 54′ 54″ nord, 1° 29′ 32″ est
Altitude Min. 55 m
Max. 204 m
Superficie 22,44 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Neufchâtel-en-Bray
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Grandcourt
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Grandcourt
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Grandcourt

Grandcourt est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie

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L'Yères (le silo en arrière-plan n'existe plus).

La commune est implantée dans le pays de Bray. Elle est traversée par l'Yères, un fleuve côtier qui se jette dans la Manche à Criel-sur-Mer.

Le village de Grandcourt est situé à quelques kilomètres au nord-est de Londinières et à l'ouest de Blangy-sur-Bresle. Il est au carrefour des routes départementales D 14, D 148, D 149 et D 16.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 909 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Oisemont à 20 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 801,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Les lieux-dits sont très nombreux dans la commune, même si beaucoup sont aujourd'hui tombés dans l'oubli. On dénombre ainsi de nos jours les hameaux suivants[8] :

  • Ecotigny (aujourd'hui intégré dans le bourg de Grandcourt, dans sa facade la plus septentrionale) ;
  • Pierrepont (plus grand des lieux-dits, situé à l'Est du bourg de Grandcourt, juste au-dessus de l'Yères) ;
  • Déville (situé à l'ouest du bourg de Grandcourt, aux bords de l'Yères) ;
  • Le Hamel ;
  • La Baronnie ;
  • Le Mont-Dion ;
  • Le Douet ;
  • La Hétrelle ;
  • La ferme de Maurepas.

Au , Grandcourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,8 %), forêts (25,1 %), prairies (17,3 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %), zones urbanisées (1,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Grandi curlæ, Grant court et Grantcourt vers 1059[14].

De l'adjectif, en langue d'oïl, grant, au féminin, et court « domaine rural »[15], le nom de Grandcourt signifiait "Grande cour"[8].

Microtoponymie

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Le nom d'Écotigny est attesté sous les formes de Scotiniis vers 1119 ; Eschotigneis en 1139. D'un *Scottiniacas, fondé sur le nom de personne Scotto « l'Écossais », suivi du suffixe d'origine gauloise -(i)acas marquant la propriété[8], à l'accusatif pluriel caractéristique de l'extrème nord de la France.

Signifiant « pont de / en pierre », homonyme des nombreux Pierrepont de l'extrème nord de la France et calque du germanique commun *steinaz-*brugjǭ mot-à-mot « pierre pont », car il y avait au XIXe siècle un pont en grès sur l'Yères. Toponyme mentionné dès 787[8].

De *Davidville cf. lieu-dit de Duclair Davidvillam vers 1025, latin médiéval Davidis Villa en 1059, signifie « domaine de David »[8].

Mentionné en 1613, Le Hamel est un diminutif en -el de l'ancien français septentrional Ham. Il signifie « maisons, groupement d'habitations[8], hameau » et a donné le mot français hameau

Le site est riche en vestiges du passé : outils, objets divers et cimetière datant des époques gauloise, romaine et franque[16].

Lors des invasions normandes, au IXe siècle, une église existait déjà. Elle a aujourd'hui disparu[16].

Un hôpital et une léproserie sont signalés au XIIe siècle[16].

À la bataille de Bourgtheroulde, en 1124, le seigneur du lieu, Guillaume de Grancourt prend la tête de l'armée anglo-normande[16].

Cette commune a intégré celles de Écotigny, Pierrepont et de Déville en 1823[17].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1930 1955 Vicomte Gabriel de Chézelles URD Conseiller général du Canton de Londinières (1929-1940)
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2008 Jean-Paul Anselin   Chef d'entreprise
Président de la CC de Londinières (?-2008)
mars 2008[18] 2014 Claude Henry    
2014[19] En cours
(au 10 août 2020)
Arnaud de Chézelles   Agriculteur
Réélu pour le mandat 2020-2026[20]

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

En 2021, la commune comptait 306 habitants[Note 1], en évolution de −13,8 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
313330326356721707704704746
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
768783803807735718708688621
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
626610607605598618669646582
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
602528488419337331345362349
2021 - - - - - - - -
306--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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En matière d'enseignement primaire, les communes de Grandcourt et Dancourt sont réunies au sein d'un regroupement pédagogique, jusqu'aux vacances scolaires de . À la rentrée scolaire 2018, la commune de Dancourt est réunie aux trois communes de Foucarmont, Villers-sous-Foucarmont et Fallencourt, par décision de l'inspection académique de la Seine-Maritime[25].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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L'église Saint-Martin.
Cimetière militaire britannique

Les édifices religieux

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Autrefois, au XVIIIe siècle, la commune de Grandcourt comptait 5 églises, représentant cinq anciennes paroisses : elles étaient situées dans les hameaux de Pierrepont, Déville, La Pierre, Ecotigny et Grandcourt. Néanmoins, le rattachement de ces communes à celle de Grandcourt a causé la perte de ces paroisses, et par conséquent, de leurs édifices religieux[26]. On ne compte ainsi aujourd'hui plus que l'église Saint-Martin de Grandcourt, qui renferme un orgue fonctionnel[27].

Autres monuments

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  • Grandcourt War Cemetery : cimetière militaire britannique de la Seconde Guerre mondiale.
  • Le manoir de la Baronnie, situé au nord du village aux abords de la D16[28].
  • Le château de la ferme européenne des enfants, du XVIIIe siècle, actuellement utilisé comme lieu de villégiature pour des enfants qui s'initient à la vie à la campagne[29].

Culture locale

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Au XIXe siècle, la commune possédait une fanfare[30].

Personnalités liées à la commune

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  • La première dynastie de la Maison de Pierrepont[31].
  • Achille Delboulle (né à Dancourt en 1834 et mort à Grandcourt en 1905) : Philologue et lexicographe, historien de la langue française. - Professeur au lycée du Havre[32].

Bibliographie

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Michel Coffin (pour la partie de Grandcourt), Promenade géographique, historique, touristique en Pays de Bray et en Vallée d'Yères, Édition Bertout, 1995.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Grandcourt et Oisemont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Oisemont_sapc » (commune d'Oisemont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Oisemont_sapc » (commune d'Oisemont) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. a b c d e et f Michel Coffin (pour la partie de Grandcourt), Promenade géographique, historique, touristique en Pays de Bray et en vallée d'Yères, Edition Bertout, (ISBN 2-86 743 196-4), page 355
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. Insee, « Métadonnées de la commune de Grandcourt ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Adigard des Gautries - Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 (suite) [article] page 151.
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, p. 1407.
  16. a b c et d Site de la paroisse de Londinières-sur-Eaulne.
  17. Recueil des actes de la préfecture du Département de la Seine-Inférieure 1823 p. 213
  18. Source : Hebdomadaire Le réveil du 27 mars 2008
  19. « Liste des maires élus en 2014 » [PDF], Liste des élus, Préfecture de Seine-Maritime, (consulté le ).
  20. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Courrier picard, édition Picardie maritime, p. 15, .
  26. Michel Coffin (pour la partie de Grandcourt), Promenade géographique, historique, touristique en Pays de Bray et en vallée d'Yères, Edition Bertout, (ISBN 2-86 743 196-4), page 341
  27. M.B., « Grandcourt », sur le Site du Diocèse de Rouen.
  28. Michel Coffin (pour la partie de Grandcourt), Promenade géographique, historique, touristique en Pays de Bray et en vallée d'Yères, Édition Bertout, (ISBN 2-86 743 196-4), p. 337, 338, 339, 340
  29. Sébastien Aliome, « La Ferme Européenne des Enfants de Grandcourt a repris du service », Le Réveil,‎ (lire en ligne)
  30. Michel Coffin (pour la partie de Grandcourt), Promenade géographique, historique, touristique en Pays de Bray et en vallée d'Yères, Edition Bertout, (ISBN 2-86 743 196-4), page 344
  31. Selon www.depierrepont.net.
  32. Dancourt (Seine-Maritime)