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Hiromasa Nomura

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Hiromasa Nomura
Description de cette image, également commentée ci-après
Hiromasa Nomura en 1933
Naissance
Sakyō-ku (Japon)
Nationalité Drapeau du Japon Japonaise
Décès (à 73 ans)
Japon
Profession Réalisateur
Films notables Katsura, l'arbre de l'amour
Le sous-marin qui ne remonta jamais

Hiromasa Nomura (野村のむらひろししょう, Nomura Hiromasa?), né le et mort le [1], est un réalisateur japonais. Dans les années 1930, Hiromasa Nomura est l'auteur de nombreux films à succès, il est aujourd'hui principalement connu pour le mélodrame Katsura, l'arbre de l'amour, immense succès commercial au Japon en 1938.

Hiromasa Nomura est né le dans l'arrondissement de Sakyō à Kyoto[1], il fait ses études à l'université Waseda[2]. En 1925, il entre au studio Kamata de la Shōchiku en tant qu'assistant-réalisateur où il est formé par Kiyohiko Ushihara[2]. Il est notamment assistant du réalisateur sur Shingun (進軍しんぐん?) en 1930, un film à gros budget ayant nécessité plus d'un an de tournage, destiné à célébrer le vingtième anniversaire de l'entrée de la Shōchiku dans la production cinématographique[3]. Hiromasa Nomura réalise son premier film, Tekken seisai en 1930, avec en vedette le duo romantique formé par Kinuyo Tanaka et Denmei Suzuki[4].

Ses premiers films sont des comédies, parmi lesquelles on peut citer Ureshii koro (1933) avec Ureo Egawa et Hiroko Kawasaki, un succès populaire et critique[5] ainsi que la série Yotamono de 1931 à 1935. À partir de la seconde moitié des années trente, Hiromasa Nomura tourne des mélodrames et remporte des succès importants avec des films comme Hitozuma tsubaki (1936) et Otoko no tsugunai (1937)[4].

Il réalise Kokumin no chikai (1938), la seconde des deux coproductions entre le Japon et l'Allemagne nazie — la première étant La Fille du samouraï (1937) de Mansaku Itami et Arnold Fanck — avec l'acteur Sepp Rist dans le rôle d'un entraîneur qui enseigne le saut à ski à deux jeunes japonais[6]. Le film est tourné à Hokkaidō en prévision des Jeux olympiques d'hiver de 1940 attribués à la ville de Sapporo et finalement annulés[6],[7]. Il sortira en Allemagne en 1942 sous le titre Das heilige Ziel[6] et est projeté à Paris sous le titre Le Serment d'un peuple[8].

Hiromasa Nomura tourne Katsura, l'arbre de l'amour (Aizen katsura) en 1938, le premier des trois volets d'une adaptation d'un roman de Matsutarō Kawaguchi qui conte les amours contrariés entre une infirmière et un médecin. Bien que les critiques soient mauvaises[4],[9], les trois films (Aizen katsura en 1938, Zoku aizen katsura en 1939 et Aizen katsura: Kanketsu-hen en 1939) connaissent un extraordinaire succès auprès du public[10] grâce au charisme des deux acteurs principaux, Kinuyo Tanaka et Ken Uehara, et à la capacité de Hiromasa Nomura à créer des situations émouvantes[4]. Katsura, l'arbre de l'amour est, selon Jean Tulard, l'un des deux mélodrames qui a le plus marqué le Japon[11].

Nomura quitte la Shōchiku en 1948 et continue à réaliser des films pour divers studios parmi lesquels la Shintōhō, la Tōhō, la Daiei jusqu'en 1959[12]. Parmi ses dernières réalisations, se trouvent des comédies musicales ainsi qu'un remake de Les Sœurs de Gion de Kenji Mizoguchi en 1956[4]. Hiromasa Nomura travaille ensuite pour la télévision, particulièrement sur des programmes éducatifs[4].

Hiromasa Nomura a réalisé près de 100 de films entre 1930 et 1959[12].

Filmographie partielle

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Ureo Egawa et Hiroko Kawasaki dans Ureshii koro (1933).
Kenji Ōyama, Sanae Takasugi et Tokuji Kobayashi dans Iri muko gassen (1936).
Kinuyo Tanaka et Ken Uehara dans Katsura, l'arbre de l'amour (1938).
Michiko Kuwano et Ken Uehara dans Nīzuma mondō (1939).
Affiche du film Les Sœurs de Gion (1956).

Réalisateur

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Les années 1930

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  • 1930 : Tekken seisai (鉄拳てっけん制裁せいさい?)
  • 1930 : Rusuchū hatten (留守るすちゅう発展はってん?)
  • 1931 : Watakushi no papa-san mama ga suki (わたしのパパさんママが?)
  • 1931 : Otto yo naze naku ka (おっとよなぜくか?)
  • 1931 : Reijō to yotamono (令嬢れいじょう与太者よたもの?)
  • 1931 : Namida no aikyōmono (なみだ愛嬌あいきょうしゃ?)
  • 1932 : Hatsukoi to yotamono (初恋はつこい与太者よたもの?)
  • 1932 : Sensō to yotamono (戦争せんそう与太者よたもの?)
  • 1932 : Kagayake Nippon josei (かがや日本にっぽん女性じょせい?)
  • 1932 : Yotamono to endan (与太者よたもの縁談えんだん?)
  • 1933 : Yotamono to geisha (与太者よたもの芸者げいしゃ?)
  • 1933 : Ōendanchō no koi (応援おうえん団長だんちょうこい?)
  • 1933 : Yotamono to kyakusenbi (与太者よたもの脚線美きゃくせんび?)
  • 1933 : Yomeiri mae (嫁入よめいまえ?)
  • 1933 : Yotamono to kaisuiyoku (与太者よたもの海水浴かいすいよく?)
  • 1933 : Our Happy Day (うれしいころ, Ureshii koro?)[13]
  • 1933 : Jogakusei to yotamono (女学生じょがくせい与太者よたもの?)
  • 1934 : Genkan-ban to ojōsan (玄関番げんかんばんとおじょうさん?)
  • 1934 : Yumemiru koro (ゆめみるころ?)
  • 1934 : Musume sannin kangeki jidai (むすめさんにん感激かんげき時代じだい?)
  • 1934 : Yotamono to hanayome (与太者よたもの花嫁はなよめ?)
  • 1934 : Shinkon ryokō (新婚しんこん旅行りょこう?)
  • 1935 : Yotamono to komachimusume (与太者よたもの小町こまちむすめ?)
  • 1935 : Hitotsu no teisō (ひとつの貞操ていそう?)
  • 1935 : Haha no koibumi (はは恋文こいぶみ?)
  • 1935 : Yume utsuno (ゆめうつゝ?)
  • 1935 : Reijin shakōba (麗人れいじん社交しゃこうじょう?)
  • 1935 : Yotamono to waka fūfu (与太者よたものわか夫婦ふうふ?)
  • 1936 : Iri muko gassen (入婿いりむこ合戦かっせん?)
  • 1936 : Hitozuma tsubaki (人妻ひとづま椿つばき?)[14]
  • 1937 : Joi Kinuyo sensei (女医じょいきぬだい先生せんせい?)[15]
  • 1937 : Uta e kanko no haru (うた歓呼かんこはる?)
  • 1937 : Otoko no tsugunai I - II (おとこつぐなえまえへんへん?)[16]
  • 1938 : Le Serment d'un peuple (国民こくみんちかい, Kokumin no chikai?)[8]
  • 1938 : Katsura, l'arbre de l'amour (愛染あいぞめかつら, Aizen katsura?)[17]
  • 1939 : Zoku aizen katsura (ぞく愛染あいぞめかつら?)
  • 1939 : Aizen katsura: Kanketsu-hen (愛染あいぞめかつら 完結かんけつへん?)
  • 1939 : Nīzuma mondō (新妻にいづま問答もんどう?)

Les années 1940

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  • 1940 : Kinuyo no hatsukoi (きぬだい初恋はつこい?)
  • 1940 : Ai no bōfū (あい暴風ぼうふう?)
  • 1940 : Okinu to bantō (きぬ番頭ばんがしら?)[18]
  • 1940 : Butai sugata (舞台ぶたい姿すがた?)
  • 1941 : Genki de ikōyo (元気げんきかうよ?)[19]
  • 1941 : Soshū no yoru (蘇州そしゅうよる?)[20]
  • 1942 : Kyōraku no mai (京洛きょうらくまい?)[21]
  • 1943 : Bombardements d'avions ennemis (てき空襲くうしゅう, Tekki kūshū?) coréalisé avec Kōzaburō Yoshimura et Minoru Shibuya
  • 1946 : Kanojo no hatsugen (彼女かのじょ発言はつげん?)[22]
  • 1949 : Yume yo mō ichi do (ゆめよもういちど?)
  • 1949 : Kekkon san jūshi (結婚けっこんさんじゅう?)
  • 1949 : Yu no machi ereji (まち悲歌ひか?)
  • 1949 : Kage o shitaite (かげしたいて?)

Les années 1950

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  • 1952 : Achako seishun techō: Tōkyō hen (アチャコ青春せいしゅん手帖てちょう 東京とうきょうへん?)
  • 1952 : Achako seishun techō: Ōsaka hen (アチャコ青春せいしゅん手帖てちょう 大阪おおさかへん?)
  • 1953 : Benkei (憲兵けんぺい?)
  • 1953 : Ninjutsu makaritōru (忍術にんじゅつまかとお?)
  • 1954 : Le Sous-marin qui ne remonta jamais (潜水せんすいかんごういま浮上ふじょうせず, Sensuikan rogō imada fujōsezu?)[23]
  • 1955 : Hi botanki (緋牡丹ひぼたん?)
  • 1955 : Santōshain to onna hisho (さんとう社員しゃいんおんな秘書ひしょ?)
  • 1955 : Haha futari (ははふたり?)
  • 1956 : Les Sœurs de Gion (祇園ぎおん姉妹しまい, Gion no kyodai?)[24]
  • 1956 : Akogare no renshūsen (あこがれの練習れんしゅうせん?)
  • 1957 : Sen'un Ajia no joō (戦雲せんうんアジアの女王じょおう?)

Superviseur du doublage

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Dans le monde du pouvoir et des femmes (1933)

Notes et références

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  1. a et b (ja) « 野村のむらひろししょう » [« Hiromasa Nomura »], sur www.kinenote.com (consulté le ).
  2. a et b (ja) « Hiromasa Nomura (野村のむら ひろししょう) », sur kotobank.jp (consulté le ).
  3. (en) « Shingun », sur Festival du film muet de Pordenone, (consulté le ).
  4. a b c d e et f (en) Alexander Jacoby, A Critical Handbook of Japanese Film Directors : From the Silent Era to the Present Day, Berkeley, Calif., Stone Bridge Press, , 398 p. (ISBN 978-1-933330-53-2), p. 216.
  5. (it + en) Alexander Jacoby et Johan Nordström, « Ureshii koro », Cinémathèque de Bologne,‎ (lire en ligne).
  6. a b et c (en) David Stewart Hull, Film in the Third Reich, University of California Press (lire en ligne), p. 121.
  7. (en) Ricky W. Law, Transnational Nazism : Ideology and Culture in German-Japanese Relations, 1919–1936, Cambridge (GB), Cambridge University Press, , 358 p. (ISBN 978-1-108-47463-4, lire en ligne), p. 231.
  8. a et b « Le Serment d'un peuple », sur www.encyclocine.com (consulté le ).
  9. (en) Daisuke Miyao, The Aesthetics of Shadow : Lighting and Japanese Cinema, Durham and London, Duke University Press, , 381 p. (ISBN 978-0-8223-5422-2, lire en ligne), p. 227.
  10. (en) Isolde Standish, A New History of Japanese Cinema, Bloomsbury Publishing, , 416 p. (ISBN 978-1-4411-6154-3, lire en ligne), p. 54.
  11. Jean Tulard, Le Nouveau guide des films : Intégrale, Groupe Robert Laffont, , 9658 p. (ISBN 978-2-221-12486-4, lire en ligne), p. 4210.
  12. a et b (ja) « Filmographie », sur JMDB (consulté le ).
  13. Ureshii koro - Cinémathèque de Bologne.
  14. Hitozuma tsubaki - Fiche du film sur le site de la Shōchiku.
  15. Joi Kinuyo sensei - Fiche du film sur le site de la Shōchiku.
  16. Otoko no tsugunai - Fiche du film sur le site de la Shōchiku.
  17. Jean Tulard, Le Nouveau guide des films : Intégrale, Groupe Robert Laffont, , 9658 p. (ISBN 978-2-221-12486-4, lire en ligne), p. 4210.
  18. Okinu to bantō - Fiche du film sur le site de la Shōchiku.
  19. Genki de ikōyo - Fiche du film sur le site de la Shōchiku.
  20. Soshū no yoru - Fiche du film sur le site de la Shōchiku.
  21. Kyōraku no mai - Fiche du film sur le site de la Shōchiku.
  22. Kanojo no hatsugen - Fiche du film sur le site de la Shōchiku.
  23. Le Sous-marin qui ne remonta jamais (1954) - MCJP.
  24. Les Sœurs de Gion : titre français du film d'après le catalogue : Hideko Govaers, Reiko Inoue et La Cinémathèque française, « Le Cinéma japonais de ses origines à nos jours » (de janvier 1984 à avril 1985), Cinémathèque française, 1er trimestre 1984, 144 p. (lire en ligne), p. 140

Liens externes

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