(Translated by https://www.hiragana.jp/)
Jacques Myard — Wikipédia Aller au contenu

Jacques Myard

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jacques Myard
Illustration.
Jacques Myard en 2017.
Fonctions
Maire de Maisons-Laffitte
En fonction depuis le
(35 ans, 7 mois et 20 jours)
Élection 12 mars 1989
Réélection 18 juin 1995
18 mars 2001
16 mars 2008
23 mars 2014
28 juin 2020
Prédécesseur Pierre Duprès
Député français

(24 ans, 2 mois et 18 jours)
Élection 28 mars 1993
Réélection 1er juin 1997
16 juin 2002
10 juin 2007
17 juin 2012
Circonscription 5e des Yvelines
Législature Xe, XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique RPR (1993-2002)
UMP (2002-2015)
LR (2015-2017)
Prédécesseur Alain Jonemann
Successeur Yaël Braun-Pivet
Conseiller général des Yvelines

(4 ans, 5 mois et 29 jours)
Élection 2 octobre 1988
Circonscription Canton de Maisons-Laffitte
Prédécesseur Pierre Duprès
Successeur Joël Desjardins
Biographie
Date de naissance (77 ans)
Lieu de naissance Lyon 6e (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR (jusqu'en 2002)
UMP (2002-2015)
DLF (2018-2020)
LR (2015-2018 ; depuis 2020)
Diplômé de IEP de Lyon
Université Panthéon-Assas
IHEID Genève
Profession Conseiller des affaires étrangères du cadre d'Orient

Jacques Myard
Maires de Maisons-Laffitte

Jacques Myard, né le dans le 6e arrondissement de Lyon (Rhône), est un homme politique français.

Membre des Républicains, il est maire de Maisons-Laffitte depuis 1989.

Il a été député de la 5e circonscription des Yvelines de 1993 à 2017 et conseiller général des Yvelines de 1988 à 1993. Il fait partie des membres fondateurs de La Droite populaire, courant situé à l'aile droite des Républicains.

Situation personnelle

[modifier | modifier le code]

Jacques Myard naît le à Lyon dans le 6e arrondissement[1].

Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Lyon[2], titulaire d'un diplôme d'études supérieures de droit public (Lyon), d'un diplôme d'études approfondies de propriété intellectuelle (université Paris II[3]) et également ancien élève de l'Institut de hautes études internationales (Genève)[2].

Carrière professionnelle

[modifier | modifier le code]

Conseiller des affaires étrangères, il débute en 1973 après son service national à Alger. Il est nommé secrétaire d'ambassade à Lagos[2] puis, en 1977, officier de liaison à la division politique du Gouvernement militaire français de Berlin[2]. En 1980, il rejoint la direction des affaires juridiques au ministère des Affaires étrangères. De 1986 à 1988, Jacques Myard est conseiller technique auprès de Michel Aurillac, ministre de la Coopération[2].

Depuis de nombreuses années (au moins 2005), il participe chaque mois sur Radio Courtoisie au Libre journal de la France Libre animé par Henri Fouquereau (auparavant intitulé Pionniers de la radio libre), afin d'y commenter l'actualité politique[4].

Parcours politique

[modifier | modifier le code]

Maire de Maisons-Laffitte

[modifier | modifier le code]

En 1983, Jacques Myard est élu conseiller municipal de Maisons-Laffitte, puis maire en 1989[3].

Députation

[modifier | modifier le code]

Jacques Myard est député de la cinquième circonscription des Yvelines à partir de 1993[5]. Il siège au sein du groupe RPR de 1993 à 2002.

D'après l'historien Christophe Le Dréau, il « joue un rôle déterminant dans le lancement et la réussite initiale » de l’Alliance pour la souveraineté de la France créée en 1997 ; il « participe aux réunions et apporte un soutien logistique non négligeable (octroi de locaux pour les réunions à l’Assemblée nationale, envoi du courrier, etc.). Il met également à la disposition de l’Alliance une liste de personnalités à contacter pour assurer les premiers recrutements »[6].

Jacques Myard siège au sein du groupe parlementaire UMP après 2002.

À partir de , Jacques Myard fait partie, avec une trentaine d'autres députés UMP, du mouvement politique La Droite populaire, qui souhaite peser sur le gouvernement afin de défendre les « valeurs qui font la France », prônant une plus grande fermeté sur les questions de sécurité et d'immigration[7]. En ce qui concerne la répression routière, il est favorable à une certaine tolérance pour les infractions routières mineures[8].

Le , il se déclare candidat à la primaire présidentielle des Républicains en vue de l'élection présidentielle de 2017[9], mais n'obtient pas les parrainages d'élus et adhérents lui permettant de se présenter[10].

Au second tour des législatives 2017, il est battu par la candidate de La République en marche !, Yaël Braun-Pivet (58,99 % contre 41,01 %)[11].

Après la députation

[modifier | modifier le code]

Il mène une liste LR dissidente pour les élections sénatoriales de 2017 dans les Yvelines[12], où il obtient 5,33 % des voix et n'est pas élu.

En 2018, à l'approche des élections européennes, il rejoint l'éphémère coalition de Nicolas Dupont-Aignan : Les Amoureux de la France[13].

Élections législatives de 2024

[modifier | modifier le code]

À la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale le , il est candidat lors des élections législatives anticipées dans la cinquième circonscription des Yvelines, face notamment à Yaël Braun-Pivet. Il est investi conjointement par le Rassemblement national et Les Républicains dans le cadre de l'accord porté par Éric Ciotti[14]. Au premier tour des élections législatives du 30 juin, il obtient 15,95% des inscrits et se place en 3e position[15], derrière Yaël Braun-Pivet et Yassine Benyettou[16]. Le 7 juillet, il obtient 18.51% et est une nouvelle fois battu par Yaël Braun-Pivet[17].


Prises de position et controverses

[modifier | modifier le code]

Politique étrangère et francophonie

[modifier | modifier le code]

Il prône une politique étrangère indépendante[5], fondée sur la multiplication des coopérations multilatérales et bilatérales. En , il défend la position française sur l'Irak, estimant que l'invasion américaine qui démarre est une « folie »[18]. Quelques mois plus tard, il considère que l'occupation américaine est incapable de pacifier le pays et conduit à une « impasse », « conséquence logique d'une guerre unilatérale », et « échec politique »[19].

Jacques Myard s'engage en faveur du « non » lors de la campagne du référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe (2005). Il est également l'un des six députés du groupe UMP (sur 317) qui votent contre la loi autorisant la modification de la Constitution en vue de la ratification du traité de Lisbonne le [20]. Le chercheur Pascal Perrineau le situe dans la famille souverainiste[21].

Jacques Myard est membre de la section française de l'Assemblée parlementaire de la francophonie. Il a pris position au sujet de l'emploi de la langue française, et a notamment été à l'origine de la saisine du Conseil constitutionnel sur la ratification du protocole de Londres sur la non traduction des brevets en Europe, qu'il qualifie de « grave menace pour l'usage du français »[22].

Cercle Iéna

[modifier | modifier le code]

Jacques Myard participe au cercle Iéna, un club privé fondé par d’anciens dirigeants d’Ordre nouveau, un groupuscule néofasciste dissous en juin 1973 à l’origine de la création du Front national. Le cerle Iéna réunit des des personnalités du nationalisme révolutionnaire, dont deux anciens dirigeants du Groupe union défense, groupuscule radical Alain Robert ou Philippe Péninque, devenu conseiller officieux de Marine Le Pen[23].

Soutien aux régimes syrien et russe

[modifier | modifier le code]

Soutien au régime de Bachar el-Assad en Syrie

[modifier | modifier le code]

Vice-président du groupe d'amitié France-Syrie[24], il s'oppose à une intervention armée occidentale contre le régime de Bachar el-Assad ainsi qu'à la livraison d'armes aux rebelles syriens, estimant que ces armes tomberont aux mains des groupes islamistes. Il souligne l'aspect de poudrière que représente le Levant actuel et considère qu'une attaque ne fera qu'aggraver la situation. Il rappelle également l'importance des négociations à Genève avec Moscou[réf. nécessaire]. Il est critiqué pour avoir rendu visite en au président syrien Bachar el-Assad[23] et Agnès-Mariam de la Croix, propagandiste du régime soupçonnée d'être impliquée dans l'assassinat du journaliste Gilles Jacquier[25],[26].

Soutien à l'impérialisme de Vladimir Poutine en Ukraine

[modifier | modifier le code]

Jacques Myard est membre du CF2R, un think-tank pro-russe créé par Éric Denécé et critiqué pour son relai de la désinformation concernant l'invasion de l'Ukraine par la Russie. En 2016, il suscite la polémique se rendant en Crimée occupée aux côtés de Thierry Mariani, où on le voit embrasser une statue célébrant l'annexion illégale de la Crimée par la Russie[27],[28]. Il effectuera un deuxième voyage en Crimée par la suite. Dès 2014, il est opposé aux sanctions imposées à la Russie après cette annexion, estimant qu'elles seraient « suicidaires pour la France »[29].

Lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, en février 2022, il affirme la condamner, mais est opposé à l'envoi de matériel militaire pour aider l'Ukraine à se défendre[29].

Droits des couples LGBT

[modifier | modifier le code]

Jacques Myard s'oppose à la création du PACS lors des débats à l'Assemblée nationale. Le , alors qu'Élisabeth Guigou lit à voix haute une lettre du Père Benéteau sur les drames causés par le sida dans les couples homosexuels, Jacques Myard intervient : « Et alors ? Et le cancer ? Faut-il légaliser le sida ? »[30] . Le , il déclare au groupe socialiste, à propos du Pacs : « L'objectif de votre projet a été avoué avec franchise par M. Michel, c'est la reconnaissance par la société de l'union des homosexuels. C'est cela que nous combattons »[31]. Enfin, considérant les homosexuels comme « des personnes qui n'apportent rien à la société »[32], et tandis que le député Alain Tourret justifie le projet du Pacs, Jacques Myard déclare : « Il y a les zoophiles aussi »[31].

Le , dans une émission radiodiffusée sur Le Mouv', il tient des propos de même nature, dressant un parallèle entre la reconnaissance de l'homosexualité et celle des perversions sexuelles : « On me dit qu'il faut prendre l'homosexualité en compte parce qu'elle existe, mais à ce moment-là toutes les perversions sexuelles... » (propos coupés par les animateurs)[33]. L'association GayLib, apparentée au même groupe politique que le député, demande à Valérie Pécresse, présidente de la fédération du parti dans les Yvelines, des excuses publiques de la part de Jacques Myard. Ce dernier reconnaît une phrase « peut-être un peu maladroite » mais ne renie pas le fond de sa pensée : « Je ne m’occupe pas des homos mais ce que je leur reproche c’est d’être devenus un lobby, une secte, de pratiquer le terrorisme intellectuel... Alors moi je leur dis : « Messieurs (sic) les homos des deux sexes, foutez-nous la paix » »[34].

Le , sur France 2, au sujet de l'introduction de la notion de famille homoparentale dans les programmes des terminales littéraires, dans les manuels de « Droit et grands enjeux du monde contemporain », Jacques Myard déclare : « On essaie d'influencer les têtes jeunes, à former, en présentant l'homoparentalité comme quelque chose qui va de soi. C'est une imposture intellectuelle ».

Nationalisation d'Internet

[modifier | modifier le code]

Jacques Myard a déclaré qu'il fallait « nationaliser l'internet » car « les États-Unis sont totalement maîtres du système et peuvent ainsi espionner le monde entier... », ajoutant que « les Chinois l'ont bien fait »[35]. L'ingénieur en télécommunications Benjamin Bayart publie une réponse, démontrant les erreurs factuelles de cette déclaration dans un long texte argumenté[36]. Le député nuance et recontextualise par la suite ses propos [citation nécessaire].

Réserve parlementaire

[modifier | modifier le code]

En 2016, il alloue 57 500 euros à sa ville de Maisons-Laffitte au titre de la réserve parlementaire ainsi que 10 000 euros à une association de parents d'élèves d'une école française à Damas[37].

Rapports d'information :

  • Les Enjeux de la Méditerranée (1995)
  • L’adhésion de la Roumanie à l’UE, c'est la famille (2004 et 2006)
  • La Langue française dans l’Europe et le monde (2006)
  • Le Nécessaire Renouveau de la politique industrielle (2007)
  • La Politique des jeux: pour une ouverture maîtrisée (2008)

Synthèse des mandats

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Archives municipales de Lyon, 6e arrondissement, tables décennales des naissances 1943-1952, cote 2E2854
  2. a b c d et e http://www.iris-france.org/docs/kfm_docs/docs/evenement/intervenants/jacques-myard.pdf
  3. a et b « Biographie et actualités de Jacques Myard France Inter », sur France Inter (consulté le ).
  4. Libre journal de la France libre ; Libre journal des pionniers de la radio libre.
  5. a et b « lci.tf1.fr/biographies/jacques… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  6. Christophe Le Dréau, « L’Alliance pour la souveraineté de la France et l’émergence du militantisme souverainiste (1997-2002) », Cahiers de l'IRICE, vol. 4, no 2,‎ , p. 129-146 (DOI 10.3917/lci.004.0129, lire en ligne)
  7. « Cette droite qui pousse Sarkozy à droite », site de LCI-TFI, 29 juillet 2010.
  8. L'Assemblée assouplit le permis à points, mais exclut les infractions graves Libération, 16 décembre 2010
  9. « Jacques Myard candidat à la primaire de la droite », sur Le Monde, (consulté le ).
  10. Le Parisien, « Primaire à droite : «Je ne me faisais guère d’illusions», confie Myard après son abandon », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Législatives 2017 : dans les Yvelines, Yaël Braun-Pivet efface Jacques Myard », Le Parisien, (consulté le )
  12. Éric Hacquemand, « Recyclage au palais du Luxembourg », Paris Match, semaine du 14 au 20 septembre 2017, page 44.
  13. Tristan Berteloot, « Leadership à droite : Dupont-Aignan se voit déjà en grand remplaçant », sur Libération, (consulté le ).
  14. « En direct, élections législatives 2024 : Eric Ciotti annonce au moins 62 candidats sous la bannière LR-RN », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « 5ème circonscription (7805) - Elections Législatives 2024 - Publication des résultats des élections en France », sur www.resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
  16. « Législatives 2024 dans les Yvelines : les candidats du second tour, circonscription par circonscription », sur actu.fr, (consulté le )
  17. « Résultats des élections législatives 2024 à Sartrouville 78500 », sur Le Monde.fr, (consulté le )
  18. « Les réactions en France (2) », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « Les réactions en France », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « Séance du 21/07/2008 - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le )
  21. Pascal Perrineau, « Les droites en France à l’horizon de 2017. Fractures, diversités et unité », Le Débat, vol. 4, no 191,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. Les députés français adoptent le protocole de Londres sur les brevets européens sur EurActiv.fr du 27 septembre 2007
  23. a et b « Jacques Myard et les nostalgiques d’Ordre nouveau », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. http://www.iris-france.org/docs/kfm_docs/docs/evenement/intervenants/jacques-myard.pdf
  25. Laure Equy, « Jacques Myard, un gueulard chez «Bachar» », sur Libération (consulté le )
  26. Le JDD, « Voyage des parlementaires en Syrie : les dessous d'une instrumentalisation », sur lejdd.fr (consulté le )
  27. « VRAI OU FAKE. Les membres du CF2R véhiculent-ils un message pro-russe ? », sur Franceinfo, (consulté le )
  28. « C médiatique Émission du dimanche 19 février 2023 », (consulté le )
  29. a et b « Qui sont les candidats prorusses du RN », sur La Tribune, (consulté le )
  30. http://www.assemblee-nationale.fr/11/cri/html/19980013.asp
  31. a et b Jean-Benoît Richard, « Pacte civil de solidarité », sur qrd.org via Internet Archive (consulté le ).
  32. http://www.assemblee-nationale.fr/11/cri/html/19990071.asp
  33. « Jacques Myard (UMP) "l'homosexualité est une perversion" dans la matinale du Mouv. » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  34. Jacques Myard, député UMP : "Messieurs les homos des deux sexes, foutez-nous la paix" sur lemonde.fr du 27 janvier 2011
  35. « Le député UMP Jacques Myard veut une loi pour "nationaliser Internet" », sur Numerama, (consulté le ).
  36. http://blog.fdn.fr/?post/2009/12/18/Il-faut-r%c3%a9pondre-%c3%a0-Jacques-Myard
  37. LCI Qu'ont fait les députés de leur réserve parlementaire cette année

Liens externes

[modifier | modifier le code]