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Jiajing

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Ming Shizong
明世あきよむね
Illustration.
Portrait assis de l'empereur Jiajing, musée national du Palais.
Titre
Empereur de Chine

(45 ans, 7 mois et 27 jours)
Prédécesseur Ming Wuzong
Successeur Ming Muzong
Biographie
Titre complet Empereur de Chine
Dynastie Ming
Nom de naissance Zhu Houzong (しゅあつし骢)
Date de naissance
Lieu de naissance Hubei
Date de décès (à 59 ans)
Lieu de décès Cité interdite, Pékin
Nature du décès Intoxication
Sépulture Tombeau Yongling, Tombeaux des Ming, Pékin
Nationalité Chinois
Père Ming Ruizong
Mère Impératrice douairière Cixiaoxian
Conjoint Impératrice Xiaojiesu
Impératrice XiaoKe
Enfants Longqing
Profession Politicien
Religion Taoïsme
Résidence Cité interdite, Pékin

Signature de Ming Shizong 明世宗

Jiajing

Jiajing (chinois : よしみやすしみかど, né dans la province de Hubei le et mort à Pékin le ), de son nom personnel Zhu Houzong (しゅあつし骢), est le onzième empereur de la dynastie Ming (1521-1566). Il succède à son cousin Zhengde, mort sans héritier.

Portrait de cour de Jiajing.

Comme son cousin, Jiajing se désintéresse du pouvoir, occupé par sa vie galante et la recherche de l'élixir d'immortalité par des rites taoïstes. Il laisse le pouvoir aux eunuques, enracinant un mode de gouvernement qui précipite le déclin de la dynastie. Sous son règne, les parties latérale et occidentale de la Cité interdite sont en pleine construction.

Il affronte victorieusement la bureaucratie de l'Empire au cours de dix-sept ans de Controverse sur les Grands Rituels[1], polémiques pour décider de la titulature posthume de ses parents. Jiajing réforme ainsi tous les grands rites et sacrifices impériaux, et n'hésite pas à utiliser la force contre les fonctionnaires réticents, comme en 1524. La bureaucratie chinoise se divise entre une minorité de partisans de l'empereur et les autres. Bien que la plupart des réformes rituelles de Jiajing soient rapidement abandonnées, la rupture entre la bureaucratie divisée en factions et l'empereur Ming est consommée. La situation perdure jusqu'à la fin de la dynastie en 1644[2].

Son intronisation est l'occasion d'une querelle rituelle sur la fiction qu'il fallait employer pour légitimer cette succession inhabituelle : nombreux sont les partisans de proclamer de façon posthume le nouvel empereur fils adoptif du père du précédent, donc le frère de ce dernier et son successeur légitime, mais le nouvel empereur préférait élever son propre père à la dignité impériale de façon posthume. Cette controverse suscite des protestations virulentes de plusieurs lettrés opposés à la volonté du nouvel empereur, car elle offre une plus grande marge de manœuvre aux futurs candidats au pouvoir en cas de crise successorale, ce qui est particulièrement périlleux alors que l'empire se remet de deux révoltes princières. Après dix années et plusieurs condamnations à l'exil de ses opposants les plus virulents (dont Yang Tinghe), Jiajing et ses partisans font triompher leur position[3]. Le long règne de Jiajing est une période faste sur le plan économique, en l'absence de catastrophes climatiques ou épidémiques, surtout après le milieu du siècle[4]. Ces années-là voient néanmoins l'arrivée de nouvelles menaces aux frontières septentrionale et orientale. Au Nord d'abord, les troupes du chef mongol Altan Khan font plusieurs raids dans la région de Pékin, emportant un lourd butin, assiégeant Pékin quelques jours en 1550 puis enlevant une partie de l'actuel Shanxi aux Ming deux ans plus tard[5]. Sur le littoral de l'Est ensuite, les attaques de pirates désignés sous le terme de wakō sont virulentes dans les années 1540-1565, touchant sévèrement les riches régions du Sud (Nankin, Anhui, Zhejiang, Fujian). La réplique des Ming fut poussive : elle débuta seulement en 1555-1556, rétablissant l'ordre sans être pour autant en mesure de juguler complètement les attaques de pirates[6]. Pendant la seconde moitié de son règne, l'empereur victime de tentatives d'attentats par ses domestiques s'enferme dans un palais annexe de la Cité interdite et se tourne vers le taoïsme.

Il meurt à l'âge de 59 ans, possiblement d'un empoisonnement au mercure qu'il utilisait lors de ses rites taoïstes. Son fils Ming Muzong lui succède.

Information personnelle

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Titre Nom de jeune fille Naissance Décès Père Mère Enfants Notes
Impératrice Xiaojiesu
こう洁肃皇后こうごう
Chen (ひね) 1508 1528
Impératrice Zhang
ちょうはいきさき
Zhang(ちょう) ? 1534
Impératrice XiaoKe
こうつとむ皇后こうごう
Du(もり) 1510 1554 Ming Muzong
Zhu Zairhou

Liens internes

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Notes et références

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  1. (en) The Confucian Body par Joseph A. Adler, Kenyon College, China Review International, vol. 10, no. 2 (2003)
  2. Histoire du Monde, collectif sous la direction de George Jehel, édition du Temps p.317
  3. Brook 2012, p. 132-135.
  4. Brook 2012, p. 104-105.
  5. Gernet 2005, p. 161.
  6. Gernet 2005, p. 162 et 167.

Liens externes

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