Joseph Letz
Joseph Letz | |
Présentation | |
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Naissance | Marseille |
Décès | (à 52 ans) Marseille |
Nationalité | France |
Formation | ENSBA |
Œuvre | |
Réalisations | Palais Longchamp Banque de France à Marseille IUFM d'Aix-en-Provence |
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Joseph Marius Letz, né le à Marseille et mort le dans la même ville, est un architecte français du XIXe siècle, architecte en chef du département des Bouches-du-Rhône à partir de 1869.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils d'un artisan cordonnier, Joseph Letz est né à Marseille, 6 traverse Coutellerie, le . Il fait ses études au lycée Thiers et entre dans l'atelier de l'architecte Pascal Coste, puis dans celui de Charles-Auguste Questel à Paris. Il suit les cours l'École des beaux-arts de Paris.
Il travaille sous la direction de Charles Garnier à la construction de l'opéra et dresse un projet pour la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre qui, bien que classé premier, ne sera pas retenu en raison de son coût trop élevé. Après un court séjour à Athènes, il rentre en France et devient le collaborateur d'Henri-Jacques Espérandieu pour la réalisation du palais Longchamp et du palais des Arts. À partir de 1869 il est nommé architecte en chef du département des Bouches-du-Rhône.
Il est élu membre de l'Académie de Marseille en 1880 et élevé au grade de chevalier de la Légion d'honneur.
En 1888, il fonde l'Association des artistes marseillais pour laquelle David Dellepiane executera certaines affiches d'exposition[1],[2].
Joseph Letz meurt le à l'âge de 51 ans. Il est inhumé au cimetière Saint-Pierre de Marseille.
Réalisations
[modifier | modifier le code]Ses principales réalisations sont les suivantes :
- Le Palais des Arts : Letz est le collaborateur d'Henri-Jacques Espérandieu pour la construction du palais des Arts, décidée par délibération du conseil municipal du , le conducteur des travaux étant Gaudensi Allar, frère aîné du sculpteur André-Joseph Allar[3].
- Le monument funéraire du mime Louis Rouffe (1849-1885) au cimetière Saint-Pierre.
- La Banque de France à Marseille, place Estrangin-Pastré.
- La fontaine Estrangin-Pastré située sur la place du même nom[4].
- L'École Normale d'Aix-en-Provence, actuellement l'IUFM, construite à l'emplacement d'un ancien asile d'aliénés[5].
- Le monument à la mémoire d'Espérandieu situé dans la cour intérieure du Palais des Arts : ce monument se compose d'un buste sculpté par André-Joseph Allar représentant le célèbre architecte placé au sommet d'un imposant piédestal de 3 mètres de hauteur sur lequel sont gravés trois médaillons représentant les œuvres principales du défunt : notre-dame de la Garde, Le palais longchamp et le palais des Arts. Ce monument est inauguré le .
- La façade de l'église Saint-Ferréol les Augustins de Marseille qui, après les amputations de 1804, a été refaite avec les techniques de revêtement du cimentier Désiré Michel.
- Dessin des écussons des trois arrondissements des Bouches-du-Rhône placés au-dessous du dôme de la préfecture des Bouches-du-Rhône pour remplacer les armes impériales et la statue équestre de Napoléon III, œuvres d'Eugène Guillaume[6].
- Diverses villas pour des particuliers dont le château de Jules Charles-Roux à Sausset-les-Pins.
Œuvres de Joseph Letz
[modifier | modifier le code]-
Monument funéraire de Louis Rouffe.
-
Fontaine Estrangin-Pastré ; en arrière-plan immeuble de la Banque de France à Marseille.
-
Monument à la mémoire d'Henri-Jacques Espérandieu.
Récompenses et distinctions
[modifier | modifier le code]Par décret du il est nommé chevalier de la Légion d'honneur[7]. Une rue du 15e arrondissement de Marseille porte son nom.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean Chélini (dir.), Félix Reynaud (dir.) et Madeleine Villard (dir.), Dictionnaire des marseillais, Marseille, Académie de Marseille - Édisud, , 368 p., 24 × 17 cm (ISBN 2-7449-0254-3, OCLC 52159149, BNF 37715787), p. 206.
- Paul Masson sous la direction de, Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Archives départementales, Marseille, 17 volumes, 1913 à 1937, tome V p. 279 et 490 et tome VI p. 809 et 817.
- Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, (ISBN 2-86276-195-8), p. 212.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- notamment celle de 1899 pour le 25e centenaire de la fondation de Marseille représentant la légende de Protis et Gyptis,
- Françoise-Albane Beudon, David Dellepiane : peintre, affichiste, illustrateur, Editions Parenthèses, , 218 p. (OCLC 45247451), p. 149
- Notice no PA00132789, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no MHR93_20101302285, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
- Ferdinand Servian, Paul Masson (dir.) et al., Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, vol. VI : La vie intellectuelle, Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, , 877 p., p. 817
- Ferdinand Servian, Paul Masson (dir.) et al., Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, vol. VI : La vie intellectuelle, Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, , 877 p., p. 809
- « Cote LH/1623/22 », base Léonore, ministère français de la Culture
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Naissance à Marseille
- Architecte français du XIXe siècle
- Architecte lié à Marseille
- Membre de l'Académie de Marseille
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Élève du lycée Thiers
- Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts au XIXe siècle
- Personnalité inhumée au cimetière Saint-Pierre de Marseille
- Naissance en mars 1838
- Décès en janvier 1890
- Décès à Marseille
- Décès à 51 ans