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Kitamaat Village

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Kitamaat Village
Kitamaat Village
École maternelle et primaire de Kitimaat Village
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau de la Colombie-Britannique Colombie-Britannique
Région Kitimat-Stikine
Statut municipal aucun
Grande cheffe Crystal Smith
Démographie
Population 525 hab. (2016)
Densité 348 hab./km2
Géographie
Coordonnées 53° 58′ 50″ nord, 128° 38′ 50″ ouest
Superficie 151 ha = 1,51 km2
Divers
Fuseau horaire UTC-8
Code géographique 5949803
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Colombie-Britannique
Voir sur la carte administrative de Colombie-Britannique
Kitamaat Village

Kitamaat Village est un village portuaire de la nation autochtone Haisla situé à proximité de la ville de Kitimat dans le district régional de Kitimat-Stikine sur la côte nord-ouest de la province de Colombie-Britannique au Canada. Sa population atteint 500 habitants.

Géographie

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Paysages vus depuis les hauteurs de Kitamaat Village. Le village se devine au débouché du vallon du Wathl sur le bras de Kitimat.

Territorialement, le village se confond avec la réserve indienne de Kitamaat 2, l'une des 17 réserves haislas, la seule actuellement peuplée. Les zones bâties occupent une grande partie de la superficie de la réserve qui s'étend sur 1,51 km2, soit 151 ha[1]. Le village est situé sur le bras de Kitimat du chenal Douglas. Il occupe une pente boisée de la rive occidentale du bras, en face de la ville de Kitimat, ville située à 13 km, par la route. Il s'agit de la seule route menant au village.

Kitamaat est au débouché d'une petite vallée d'une dizaine de kilomètres de longueur qui entaille la montagne perpendiculairement à la côte. Un torrent: le Wathl draine le vallon et traverse le village. Son bassin hydrographique s'étend sur 125 km2[2]. À son embouchure sur le bras de Kitimat le torrent a construit un cône de déjection sur lequel est en grande partie bâti le village. Lors des inondations du 31 octobre 1978, le pont sur le Wathl est détruit[3]. À l'est, les montagnes boisées constituent l'environnement du bourg, elles culminent à plus de 1 600 m au niveau des sources du Wathl.

Kitamaat signifie « Peuple de la neige » en langue tsimshian[4]. En langue haisla, le village se nomme Chee-Motsa (c̓imáuc̓a[4]) ce qui signifie : « Lieu des chicots ». La fondation du village remonte aux années 1890 avec la création de la réserve par le gouvernement fédéral canadien[5] et d'une mission religieuse méthodiste. Cette activité missionnaire vaut, durant quelques décennies, le nom de Kitimat Mission au village. Un bureau de poste ouvre en 1900[6],[7].

À la fin des années 1870, la religion ancestrale des Haislas : le nuyem est confronté au christianisme. À partir de 1876, quelques Hailas se convertissent à la suite de Waks Gamalayu (Charlie Amos) au méthodisme. Ils obtiennent à la fin des années 1880 des enseignants auprès de la mission de Port Simpson. Ce sont deux Tsimshians : Georges Edgar et le chef Alfred Dudoward accompagnés d'une Européenne : Susanna Lawrence. En 1893, le révérend Raley et son épouse fondent un internat destiné aux enfants dont les parents quittent le village pour les travaux saisonniers. Les installations sont d'abord très précaires et sont reconstruites par la suite. L'internat géré par la société missionnaire féminine de l'église méthodiste (Women's Missionary Society) accueille surtout des filles, les garçons à partir de 12 ans puis 10 étant envoyés à l'école résidentielle de Coqualeetza. À partir de 1916 le recrutement s'élargit géographiquement et ethniquement aux Gitga'ats d'Hartley Bay et Butedale, aux Kitasoos et Xaixais de Klemtu, aux Heiltsuks de Bella Bella et Namu ainsi qu'aux Nuxalks de Bella Coola. L'école est fréquemment frappée d'épidémies. La tuberculose s'avère particulièrement meurtrière. En 1922, constatant les nombreux décès, les parents retirent leurs enfant de l'internat. Ils n'y retournent que contre la promesse de l'amélioration de la nourriture, de l'habillement et des soins médicaux ainsi que sous la menace de la police montée. En 1940, une nouvelle école pour externes est créée et l'année suivante, l'école résidentielle de Kitimaat est fermée par le gouvernement. La pétition des parents pour un maintien de l'école reste vaine. Elle facilite pourtant la garde et l'éducation des enfants pendant les activités itinérantes liées à la pêche, au piégeage, au bûcheronnage, ou aux travaux dans les conserveries[7].

Démographie

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Le village compte 525 habitants en 2016[1]. Ce chiffre évolue peu ces deux dernières décennies.

Évolution démographique[8],[1],[9],[10]
1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021
518 558 511 514 514 525 507

Administration et services

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Kitamaat Village est le siège du conseil de la nation Haisla, qui gère les réserves indiennes des Haislas et leurs intérêts. Il dispose des compétences municipales. Il est composé de dix conseillers et d'un conseiller en chef élus pour 2 ans[11]. Kitamaat dispose d'une école qui accueille les enfants depuis la maternelle jusqu'au primaire. Le programme scolaire inclut l'apprentissage de la langue haisla[12]. Il bénéficie aussi d'un bureau de poste[6]. Le port traditionnel situé au sud du village est lié en particulier à la pratique de la pêche. Au nord, juste à l'extérieur des limites de la réserve indienne existe un second port depuis 1976 : le port de plaisance de MK Bay. Il est orienté vers le tourisme halieutique[13]. Sur la réserve un port à sec, une aire de camping, une supérette et un restaurant lui sont associés[14].

Personnalités

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  • Carla Robinson, (1971-), journaliste, originaire de Kitimaat Village;
  • Eden Robinson, (1968- ), écrivaine autochtone, sœur de Carla Robinson, originaire de Kitamaat Village;
  • Ellis Ross, homme politique britanno-colombien,originaire de Kitamaat Village;
  • Snotty Nose Rez Kids, duo de musicien hip-hop formé par Darren Metz et Quinton Nyce, originaires de Kitimaat Village.

Références

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  1. a b et c « Profil du recensement, Recensement de 2016, Kitamaat 2 », sur Statistique Canada, (consulté le )
  2. Superficie estimée grâce à l' outils de mesure de surface de Toporama.
  3. (en) Walter Thorne, « Raging Moments : Our Kitimat River », sur Northern Sentinel, (consulté le )
  4. a et b Bach et al. 2020, p. 4.
  5. (en) « Kitamaat Village », sur Haisla Nation (consulté le )
  6. a et b (en) « Kitamaat Village », sur BC Geographical Names (consulté le )
  7. a et b (en) « Kitimaat Residential School (Elizabeth Long Memorial Home) », sur The Children Remenbered (consulté le )
  8. « Profil du recensement, recensement de la population de 2021, Kitamaat 2 », sur Statistique Canada, (consulté le )
  9. « Profils des communautés de 2006, Kitamaat 2 », sur Statistique Canada, (consulté le )
  10. « Profil de recensement 1996, Kitamaat 2 », sur Statistique Canada, (consulté le )
  11. (en) « About the Council », sur Haila Nation (consulté le )
  12. (en) « Haisla Community School », sur Haisla Nation (consulté le )
  13. (en) « The Area », sur MK Bay Marina (consulté le )
  14. (en) « Haisla Lan Use Plan » [PDF], sur Haisla Nation, (consulté le ), p. 18

Bibliographie

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  • (en + has) Emmon Bach, Dora Robinson, Rose Robinson et Ab Morrison-Hayward, wísenis x̄ á’islak̓ ala - Beginning Haisla: Lessons 1-10, Kitamaat Village, BC, (1re éd. 1995) (lire en ligne)

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Articles connexes

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