Kiyoko Ono
Kiyoko Ono (
Ono commence la gymnastique dès le lycée, elle progresse jusqu'au championnat du monde de 1962 et les jeux olympiques de 1964, où elle devient la première médaillée olympique de l'histoire de la gymnastique artistique féminine japonaise. Après sa retraite sportive en 1964, elle reste très impliquée avec son mari Takashi Ono dans la promotion du sport à la jeunesse japonaise. Elle commence sa carrière politique par la suite en 1986.
Pionnière en politique, elle devient la première athlète médaillée à siéger à la Diète du Japon, mais devient également la première femme à diriger la Commission nationale de sécurité publique. Ono continue à s'impliquer dans le domaine sportif, et devient également la vice-présidente du Comité olympique japonais.
Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Ono naît le à Iwanuma, dans la préfecture de Miyagi[1],[2]. Son père décède alors qu'elle n'a que trois mois, et sa famille et elle déménage dans la ville d'Akita, chez un oncle[3]. Alors qu'elle est collégienne, elle rejoint l'équipe de volley-ball de son collège. Son entraîneur, également entraîneur de gymnastique, lui propose d'essayer. Elle apprécie, et participe par la suite à différents concours inter-lycées et championnats nationaux[3].
Elle effectue ses études supérieures à l'Université de Tsukuba[1],[4].
Carrière sportive
[modifier | modifier le code]En parallèle de ses études, Ono continue la gymnastique et remporte plusieurs tournois inter-universitaires[3]. À cause d'une blessure, elle ne se qualifie pas aux jeux olympiques d'été de 1956, à Melbourne, mais continue la gymnastique[3]. Elle se qualifie néanmoins au jeux olympiques d'été de 1960 à Rome, avec son mari, où elle termine à la quatrième place par équipe[3].
Elle est médaillée de bronze par équipes aux Championnats du monde de gymnastique artistique 1962 à Prague[5]. Après une absence due à la grossesse de son deuxième enfant, elle revient aux jeux olympiques d'été de 1964 à Tokyo et obtient la médaille de bronze par équipes ; il s'agit de la première médaille olympique remportée de l'histoire de la gymnastique artistique féminine japonaise[3],[6],[7].
Ono et son mari se retirent de la compétition en 1964, et contribuent tous deux à entraîner et promouvoir le sport dans la jeunesse japonaise depuis, ayant ouvert plusieurs clubs de sport privés[8],[9]. Parallèlement, elle devient la première femme à occuper le poste de vice-présidente du Comité olympique japonais[8]. Ils entrainent notamment Hiroyuki Konishi, gymnaste qui représente le Japon lors des jeux olympiques d'été de 1988 à Séoul, où il remporte une médaille de bronze[10].
Palmarès
[modifier | modifier le code]Jeux olympiques
[modifier | modifier le code]- médaille de bronze au concours par équipes
Championnats du monde
[modifier | modifier le code]- médaille de bronze au concours par équipes
Carrière électorale
[modifier | modifier le code]Membre du Parti libéral-démocrate, Ono se présente pour la première fois à un scrutin national en 1986, lors des élections à la Chambre des conseillers du Japon de la même année (en)[8], représentant la circonscription électorale de Tokyo[11]. Elle gagne son siège à la Chambre des conseillers, et fait son entrée à la Diète du Japon la même année[8]. Ono devient ainsi la première athlète médaillée à faire son entrée au parlement japonais[10].
Elle est réélue lors des élections à la Chambre des conseillers du Japon de 1992 (en), mais ne parvient pas à conserver son siège lors de celles de 1998[11]. Elle fait néanmoins un retour à la Chambre des conseillers en 2001, cette fois au scrutin proportionnel national[11], jusqu'en 2007[5].
En 2003, Ono fait son entrée au sein du gouvernement Koizumi I et devient la première femme à diriger la Commission nationale de sécurité publique, un organisme gouvernemental chargé de prévenir et de gérer les catastrophes naturelles, ainsi que les incidents liés aux produits de consommation[8].
Retraite et mort
[modifier | modifier le code]Après sa retraite de la politique nationale, Ono reste impliquée dans les milieux sportifs, associatifs et politiques. Elle est notamment la première femme présidente du Japan Sport Council (de)[12].
Ono reçoit le Grand Cordon du Soleil Levant en 2008[9]. Elle reçoit également la distinction de l'Ordre olympique en 2016, en reconnaissance de ses contributions pour le monde olympique, et sportif dans un sens plus large[12].
Hospitalisée pour une fracture à cause d'une d'une chute à son domicile[7], elle contracte le Covid-19 et meurt le 13 mars 2021 à l'âge de 85 ans[10], après une soudaine aggravation de sa condition[8],[12].
Prises de position
[modifier | modifier le code]Durant son mandat parlementaire, Ono œuvre pour la promotion du sport au plus grand nombre, et est notamment à l'origine de plusieurs lois visant à favoriser la création d'associations sportives. Elle est également à l'origine de la loterie sur les paris sportifs de football japonais, la loterie Toto[11],[10].
Ono est également une pionnière du mouvement des « mamans athlètes », militantes se battant pour un meilleur accompagnement des mères dans le sport, pour ne pas avoir à choisir entre leur carrière sportive et leur vie de famille[13],[10].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Kiyoko Ono est l'épouse du gymnaste multi-champion olympique Takashi Ono, de quatre ans son aîné[10], avec lequel elle a cinq enfants[3]. Takashi rencontre Kiyoko lors d'un championnat national auquel il vient assister en 1952, juste après les Jeux olympiques d'Helsinki, auxquels il a participé[3]. Le couple se marie en 1958[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dolling 1991, p. 177
- (ja) «
小野 清子 さん死去 85歳 東京 五輪 「銅 」、入院 中 にコロナ感染 », sur Mainichi shinbun, (consulté le ) - (ja) « Japanese Olympian Spirits : シリーズ
第 四 回 :小野 喬 ・清子 », sur Comité olympique japonais (consulté le ) - (ja) «
写真 ニュース :小野 清子 さん死去 、国家 公安 委員 長 など歴任 /略歴 », sur Nikkan Sports, (consulté le ) - Romain Bouvet, « Gymnastique. La médaillée olympique Kiyoko Ono est décédée », sur Ouest-France, (consulté le )
- (en) « In Photos: Historic moments of the Olympic Games -- Tokyo 1964 », sur Mainichi shinbun, (consulté le )
- (ja) «
小野 清子 さんが死去 元 参院 議員 、東京 五輪 体操 で銅 », sur Nihon keizai shinbun, (consulté le ) - « Kiyoko Ono, médaillée olympique de gymnastique, est morte », sur L'Équipe, (consulté le )
- (ja) «
小野 清子 さんが死去 体操 五輪 銅 メダリストで元 参院 議員 », sur Sankei shinbun, (consulté le ) - (ja) «
死去 の小野 清子 さん、骨折 入院 中 にコロナ感染 し急変 », sur Nikkan Sports, (consulté le ) - (ja) «
女性 大臣 の系譜 写真 特集 :小野 清子 », sur Jiji Press (consulté le ) - (en) Kyodo News, « Kiyoko Ono, Tokyo Olympic medal-winning women's gymnast, dies at 85 », sur Kyodo News, (consulté le )
- (ja) « 1964
年 東京 五輪 メンバーから悼 む声 小野 清子 さん死去 », sur Sankei shinbun, (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) Yolanda Dolling, Who's Who of Women in World Politics, Londres, Bowker-Saur (en), , 311 p. (ISBN 978-0862916275, lire en ligne).
- (ja) Département sportif du Yomiuri shinbun d'Osaka, ザ・ヒーロー:
戦後 スポーツの40人 [« Les héros : 40 personnalités sportives d'après-guerre »], Yomiuri shinbun, , 254 p. (ISBN 978-4643960761).
Article connexe
[modifier | modifier le code]- Liste d'athlètes olympiques ou paralympiques japonais devenus parlementaires
- Femmes au Japon
- Liste de dirigeantes politiques
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Gymnaste artistique féminine japonaise
- Médaillée de bronze olympique japonaise
- Gymnaste artistique féminine aux Jeux olympiques d'été de 1960
- Gymnaste artistique féminine aux Jeux olympiques d'été de 1964
- Femme politique japonaise
- Membre de la Chambre des conseillers du Japon de Tokyo
- Membre de la Chambre des conseillers du Japon (circonscription proportionnelle)
- Naissance en février 1936
- Naissance dans la préfecture de Miyagi
- Décès en mars 2021
- Décès à Tokyo
- Décès à 85 ans
- Mort de la maladie à coronavirus 2019 au Japon
- Pionnière en politique