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Lilli Carati

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Lilli Carati
Description de cette image, également commentée ci-après
Lilli Carati dans une scène du film Avoir vingt ans.
Nom de naissance Ileana Caravati
Naissance
Varèse (Italie)
Nationalité Italienne
Décès (à 58 ans)
Besano
Profession Actrice
Films notables La Prof du bahut
Avoir vingt ans
Violez les otages !
Mon curé va en boîte

Lilli Carati, de son vrai nom Ileana Caravati, (née le à Varèse, morte le à Besano)[1] est une actrice italienne[2].

Sa jeunesse

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Ileana Caravati grandit à Varèse, dans une famille de commerçants aisés. Elle passe une enfance choyée et est scolarisée dans une institution religieuse. Adolescente, Lilli[a] se destine au métier de mannequin. C'est le qu'elle attire l'attention en terminant deuxième à l’élection de Miss Italie[2] qui se tient à Reggio de Calabre. Elle y remporte le titre de « Miss Eleganza » devant un jury qui se compose, entre autres, de l'acteur Lando Buzzanca, du réalisateur Giuseppe Patroni Griffi et du producteur Franco Cristaldi[3]. Sur l'invitation de ce dernier, la jeune fille, accompagnée de son père, se rend à Rome pour passer des essais, sans toutefois trop y croire. Ces essais se révèlent concluants et le cinéma détourne la jolie brune du mannequinat

L'icône sexy

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Mary Montefusco, Loredana Piazza et Lilli Carati au concours de Miss Italie 1974.

Lilli Carati a dix-huit ans quand elle s'installe seule à Rome et participe à son premier tournage aux côtés de Joe Cocker et d'Alberto Sordi sous la direction de Sergio Corbucci[2]. Elle enchaîne ensuite les rôles principaux dans le cinéma de genre, le plus souvent dans des films d'action ou des films de charme. La comédie érotique à l'italienne connait d'ailleurs sa période faste au moment où elle tourne La Prof du bahut de Michele Massimo Tarantini ou Ma copine de la fac de Mariano Laurenti. On la voit, dans le même registre, dans Candido erotico (it) et C'è un fantasma nel mio letto (it), deux réalisations de Claudio Giorgi (it), et dans Senza buccia (it) de Marcello Aliprandi. Nouvelle vedette du cinéma érotique, elle pose pour les magazines de charme Playmen, Playboy et Lui.

Elle tient aussi des rôles important dans des poliziotteschi, œuvres au contenu plus politique et plus en prise avec la société italienne de l'époque comme Un flic très spécial avec Tomás Milián ou SOS jaguar, opération casse gueule. Elle est, en 1978, la tête d'affiche de Violez les otages ! aux côtés d'Ines Pellegrini et de Dirce Funari. Le film, dans lequel elle interprète une terroriste, lui donne l'occasion d'éprouver son talent de comédienne dans un rôle à contre-emploi. La même année, elle partage avec Gloria Guida la vedette du tragique et provocant Avoir vingt ans de Fernando Di Leo qui gagne rapidement un statut de film culte.

Pasquale Festa Campanile, dont elle partage un temps la vie, la fait tourner dans deux films : Il corpo della ragassa avec Enrico Maria Salerno, une variation sur le thème de Pygmalion qui lui offre peut-être son meilleur rôle, et Mon curé va en boîte avec Adriano Celentano en prêtre-danseur. L'actrice est alors reconnue et sa popularité est à son faîte. On la retrouve aussi, au début des années 1980, dans deux productions espagnoles, Buitres sobre la ciudad et Habibi, amor mio (it).

Un accident de la route survenu en marque un coup d'arrêt dans sa carrière et la tient éloignée des plateaux pendant trois ans. Elle fait son retour au cinéma en 1984, enchaînant quatre films érotiques sous la direction de Joe d'Amato, qu'elle a rencontré par l'intermédiaire de son amie Jenny Tamburi. Dans L'Alcôve, La Femme pervertie et Voglia di guardare, elle partage l'affiche avec Laura Gemser[2]. Après Lussuria (it), le réalisateur prévoit même une cinquième collaboration avec elle avant de se raviser et de lui préférer au dernier moment Eva Grimaldi pour jouer le personnage principal dans La monaca del peccato. L'actrice semble en effet ne plus être en état d'assumer un vrai rôle au cinéma[4].

Dépression, héroïne et porno

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Lilli Carati dans Il corpo della ragassa (1979).

Depuis quelques années, Lilli Carati s'enfonce dans la toxicomanie[5], détruisant sa santé et ses capacités de travail. Maladivement timide et faible de caractère l'actrice est peu préparée à la vie de vedette. Esseulée à Rome, elle tente de surmonter ses crises d'angoisse par la prise de cannabis, d'amphétamines puis de cocaïne avant de sombrer dans la dépendance à l'héroïne. Sa jeunesse et une certaine innocence, en font aussi une proie facile pour les manipulateurs de toutes sortes[b].

Délaissée par le cinéma, à court d'argent, elle doit, comme Paola Senatore quelques mois auparavant, accepter de tourner dans des films pornographiques[c] pour répondre à son addiction. Après l'avoir mise en scène dans le moyen métrage Lilli Carati's Dreams, Giorgio Grand (it) la fait passer à la pornographie avec Una moglie molto infedele (it). Elle y a notamment Rocco Siffredi, Roberto Malone et Christophe Clark pour partenaires. Le succès est au rendez-vous et trois autres films suivent avec le même réalisateur. Elle pose aussi pour des revues comme Men et Gin fizz[d].

La déchéance de la comédienne prend une autre tournure quand, en , elle est arrêtée en possession d'héroïne[6]. Mise en détention, elle se taillade les veines dans sa cellule[7],[e]. Elle tourne une dernière fois dans The Whore (it), une production américaine d'Alex de Renzy[f], avant de tenter de se donner la mort, en , en se défenestrant du domicile familial. Elle se brise trois vertèbres et doit passer trois mois alitée mais trouve dans cette épreuve la motivation qui lui permettra de changer de vie et d'entamer une sévère désintoxication[g]. En , la Rai lui consacre un documentaire, Lilli, una vita da eroina.

Le retour à la lumière et la mort

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Étant toujours connue, elle fait son retour médiatique le , revenant sur sa carrière comme sur les heures les plus sombres de sa vie dans un entretien diffusé sur la Rai 2. Elle participe à une soirée qui lui est consacrée à la médiathèque de San Giovanni in Persiceto et tourne dans Latin Surprise, un mini-documentaire sur l'industrie du luxe. Elle dit consacrer désormais beaucoup de son temps à ses parents, qui l'ont soutenue dans ses épreuves, et avec qui elle vit toujours près de Varèse[8]. Elle confie aussi son désir de retrouver les plateaux et son métier de comédienne.

Le retour de Lilli Carati à l'écran semble devoir se concrétiser quand, en 2011, le réalisateur Luigi Pastore (it) lui propose d'incarner la protagoniste de son giallo, La fiaba di Dorian[9]. Le tournage débute en 2012, une bande-annonce est réalisée mais le travail est rapidement interrompu quand on lui diagnostique une tumeur au cerveau[10],[11]. Lilli Carati est emportée par le cancer le [12].

Filmographie

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Films classiques

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Photographie

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. Lilli est un diminutif utilisé depuis sa petite enfance.
  2. Sans défense, l'actrice accepte d'aller de plus en plus loin à l'écran en même temps qu'elle s'enfonce dans l'addiction. Voir le témoignage de son amie Jenny Tamburi retranscrit sur Maniaco-DepreBis
  3. L'actrice aurait reçu 200 millions de lires pour ses deux premiers films hardcore cf. Moana e le altre, Vent'anni di cinema porno in Italia sur Books.google.fr
  4. C'est par la photographie que Lilli Carati est arrivée graduellement à la pornographie. Elle a d'abord posé de façon passive dans des mises en scène hardcore puis est devenue « actrice » de ces scènes. cf. Moana e le altre, Vent'anni di cinema porno in Italia sur Booksgoogle.fr. Elle déclarera plus tard, avoir traversé cette période dans un état d'inconscience totale, vivant au jour le jour, avec pour seul but de se pourvoir en stupéfiants.
  5. Elle se taillade les veine, plus pour appeler à l'aide que pour mourir. Cf Lilli Carati interview pour Ricominciare Rai 2, juillet 2008
  6. Lilli Carati a tourné seulement dans une vingtaine de scènes « hardcore » pour cinq films pornographiques mais ses scènes sont par la suite rééditées en vidéo dans de nombreuses compilations comme Pele contro pele, Impareggiabile Scalda, Prendilo... per la gola, La grande sfida hard, La mia pelle nuda, Oltre ogni limite, L'adultera insaziabile, Sesso sfrenato, etc. (Cf. EGAFD) et des « images » de ces films sont régulièrement exploitées.
  7. Elle part dans une communauté, Salman à Milan, pour suivre une cure de désintoxication. Cf.Film Scoop. Elle défendra par la suite les responsables de cette communauté qui auront maille à partir avec la justice. Cf. Interview donnée au Corriere Della Sera du 23 juillet 1996.

Références

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  1. (it) « Morta Lilli Carati », sur Gazzetta.it
  2. a b c et d (en) « Lilli Carati », sur imdb.com.
  3. Moana e le altre, Vent'anni di cinema porno in Italia sur Booksgoogle.fr
  4. Cf. FilmScoop
  5. Alcool, antidépresseurs, cocaïne et surtout dépendance à l'héroïne Cf. Interview donnée au Corriere Della Sera du 19 avril 1995
  6. Cf. La Repubblica, 11 mai 1988
  7. Cf. La Repubblica, 12 mai 1988
  8. Interview de Diva e Donna, no 44 d'octobre 2008, p. 134-140, avec photographies par Bruno Oliviero
  9. LA FIABA DI DORIAN - Teaser et Lilli Carati interview Il ritorno al cinema di lilli Carati, janvier 2011
  10. (it) « E' morta Lilli Carati, icona sexy degli anni 70 », sur comingsoon.it
  11. (it) « Addio a Lilli Carati », sur lastampa.it
  12. (it) « Addio a Lilli Carati icona anni settanti del film di genere », sur Repubblica.it

Liens externes

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