(Translated by https://www.hiragana.jp/)
Maur Cocheril — Wikipédia Aller au contenu

Maur Cocheril

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Maur Cocheril
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre Émile Jean CocherilVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Ordre religieux
Distinction
Officier de l'ordre militaire du Christ (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Maur Cocheril, né le à Vitré et mort le à l'abbaye Notre-Dame-du-Port-du-Salut, à Entrammes, près de Laval (Mayenne), est un moine trappiste français, spécialiste du chant grégorien, de l’héraldique et de l'histoire cistercienne (particulièrement des ordres militaires et des abbayes cisterciennes de la Péninsule Ibérique).

Maur Cocheril naît le à Vitré. Après des études au grand séminaire de Soissons, il entre en août 1940 dans l'ordre trappiste en rejoignant l'abbaye Notre-Dame-du-Port-du-Salut, en Mayenne. Il y fait sa profession solennelle le avant d'être ordonné prêtre le [1].

Il meurt à l'abbaye où il a fait profession le [1].

L'œuvre de Maur Cocheril est particulièrement abondante entre 1950 et l'année de sa mort, quelques inédits étant également publiés à titre posthume.

À son entrée à l'abbaye de Port-du-Salut et au début de ses travaux de recherche, Maur Cocheril se passionne surtout pour la paléographie musicale, plus particulièrement les manuscrits du Xe siècle, ainsi que les plus anciens manuscrits connus de chant cistercien ; dans ce cadre, il effectue un voyage d’études au Portugal, en 1953 ; au cours de ce voyage, il prend conscience de la méconnaissance de l'historiographie cistercienne pour tout ce qui concerne l'histoire de l'ordre de Cîteaux au Portugal, et prend la décision d'y consacrer ses recherches ; il commence à voyager de manière plus systématique à partir de 1958[2].

Reconnaissance et critique

[modifier | modifier le code]

Le gouvernement portugais le décore en 1960 du titre de chevalier de l'Ordre du Christ pour l’ensemble de ses travaux (voir ci-dessous)[3]. En 1962, il entre au CNRS[2].

Les travaux du père Cocheril ont été relativement méconnus de certaines instances universitaires françaises, d'une part à cause de son statut de religieux et de son intérêt pour l'histoire ecclésiastique ; d'autre part, à cause de la relative interdisciplinarité de son œuvre, qui embrasse l'histoire religieuse et l'histoire de l'art[4].

À ses débuts, la méthode critique et très prudente du père Cocheril est contestée par quelques érudits, qui y voient surtout une remise en question des affirmations des chroniqueurs plus anciens, remise en question qui est parfois mal acceptée, notamment en Espagne[5]. Au contraire, les spécialistes modernes de l'histoire cistercienne relèvent que la méthode scientifique de travail du moine trappiste a permis de mettre en évidence les erreurs et imperfections des travaux de ses devanciers et a largement fait avancer la recherche historiographique à ce sujet[6],[7].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Achim Fürniss, Backnang, « Cocheril, Maur », sur Cistopedia — Encyclopædia Cisterciensis (consulté le ).
  2. a et b Jean-Luc Grasset, « Fonds déposés — Fonds Maur Cocheril », sur ARCCIS (consulté le ).
  3. « D. Maur Cocheril », sur Abbaye d'Alcobaça (consulté le ).
  4. Stéphane Boisselier, « Pour un bilan de l'historiographie sur le Moyen Âge portugais au XXe siècle », Cahiers de civilisation médiévale, Persée, vol. 49, no 195,‎ , p. 213-256 (DOI 10.3406/ccmed.2006.2940, lire en ligne).
  5. Fr. M. A. Yáñez, « R.p. Maur Cocheril, o.c.s.o. — L'implantation des abbayes cisterciennes dans la péninsule ibérique, dans « Anuario de estudios médiévales », I, 1964 », Cahiers de civilisation médiévale, Persée, vol. 9, no 35,‎ , p. 408-409 (lire en ligne).
  6. Alexis Grélois, « Au-delà des catalogues : pour une étude à frais nouveau de l'expansion cistercienne dans la France de l'Ouest », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, Presses univ. de Rennes, vol. n° 120-3, no 3,‎ , p. 172 (ISSN 0399-0826, résumé, lire en ligne).
  7. Nicole Bouter 2000, Adeline Rucquoi, Les cisterciens dans la péninsule ibérique, p. 487.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • [Nicole Bouter 2000] Nicole Bouter (dir.), Unanimité et diversité cisterciennes : filiations : réseaux : relectures du XIIe au XVIIe siècle : actes du Quatrième Colloque International du C.E.R.C.O.R., Dijon, 23-25 septembre 1998, Saint-Étienne, Université Jean Monnet Saint-Étienne, coll. « Travaux et recherches — Centre Européen de Recherches sur les Congrégations et Ordres Religieux » (no 15), , 715 p. (ISBN 978-2-86272-177-4, OCLC 612191326, lire en ligne)

Liens externes

[modifier | modifier le code]