Michael Rostovtzeff
Professeur |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
Михаил Иванович Ростовцев |
Nationalités | |
Formation |
Premier Gymnase de Kiev (d) (jusqu'en ) Faculté d'histoire et de philologie de l'université impériale de Saint-Pétersbourg (d) (baccalauréat universitaire) () Faculté d'histoire et de philologie de l'université impériale de Saint-Pétersbourg (d) (maîtrise (en)) () Faculté d'histoire et de philologie de l'université impériale de Saint-Pétersbourg (d) (doctorat) () Université nationale Taras-Chevtchenko de Kiev |
Activités |
Historien de l'économie, latiniste, archéologue, historien, journaliste d'opinion, économiste, professeur d'université, historien social, archéologue classique, historien de l'Antiquité classique, historien de l’art |
Père |
Ivan Jakovlevič Rostovcev (d) |
Conjoint |
Sophie M. Kulezycki (d) () |
Michael Rostovtzeff (en russe : Михаи́л Ива́нович Росто́вцев, Mikhaïl Ivanovitch Rostovtsev) est un historien russe de l'Antiquité, né le à Jytomyr et mort le à New Haven au Connecticut. Son œuvre porte essentiellement sur l'histoire économique et sociale des mondes romain, iranien et hellénistique dont il reste un des historiens les plus reconnus. Fortement marqué par la révolution russe de 1917, qui le poussa à l'exil, il consacra une grande partie de sa carrière à analyser l'économie de l'Antiquité classique, qu'il concevait, pour ses périodes les plus prospères, à l'image du capitalisme.
Biographie
[modifier | modifier le code]M. I. Rostovtzeff est né à Jytomyr le 29 octobre 1870 ( dans le calendrier grégorien) d'un père enseignant le latin et dans une famille bourgeoise et cultivée. Il débuta ses études d'histoire et de philologie à l'université impériale Saint-Vladimir de Kiev. Il poursuivit sa formation à l'université de Saint-Pétersbourg où il se forma à l'archéologie au contact de ses maîtres. Il parcourut une partie de l'Europe occidentale, de l'Empire ottoman et de l'Afrique du Nord pour rencontrer des chercheurs (en particulier ceux de l'Institut archéologique allemand de Rome), participer à des séminaires, visiter des bibliothèques et de nombreux sites archéologiques, dont Pompéi. En 1898, il obtint un poste d'enseignant dans la capitale russe comme professeur de latin à l'université, qu'il occupa pendant vingt ans. À la suite de la révolution russe, il s'exila d'abord en Suède, puis trouva un poste à l'université d'Oxford entre 1918 et 1920. Déçu par ses collègues anglais, il partit s'installer aux États-Unis. Après avoir enseigné cinq ans à l'université du Wisconsin, il obtint en 1925 une chaire à Yale où il enseigna jusqu'à sa retraite, en 1944.
Durant son séjour en Russie, il accumula des recherches sur les premiers habitants de régions comme l'Ukraine : en 1922 et 1925, il publia respectivement Iranians and Greeks in South Russia et Skythien und der Bosporus (en allemand).
En 1932, il publie un essai remarqué, Caravan Cities (Clarendon Press), dans lequel il analyse l'ensemble des structures urbaines — tels que le caravansérail mais aussi des villes plus complexes comme Pétra — construites le long de grands axes routiers commerçants antiques et formant réseaux. Il a supervisé entre autres sites de fouille, celui de Doura Europos (Syrie) durant ses premières années à Yale et en publia le compte-rendu dans Dura-Europos and Its Art en 1938.
Il est mort à New Haven (Connecticut) le .
Engagement politique
[modifier | modifier le code]M. I. Rostovtzeff était un libéral membre du Parti constitutionnel démocratique russe créé en 1905. Farouche opposant aux bolchéviques, il s'exila en 1918. Quand il arriva à Oxford en 1919, la plupart des professeurs étaient fascinés par la révolution russe : telle est la raison principale de son départ pour le Wisconsin.
Son œuvre est fortement marquée par son engagement politique libéral. Selon lui, la destruction de la bourgeoisie urbaine par l'armée des paysans est une des manifestations du déclin de l'Empire romain[3].
Essais traduits en français
[modifier | modifier le code]- Histoire économique et sociale de l'Empire romain (Social and Economic History of the Roman Empire, abrégé usuellement SEHRE, Oxford University Press, 1926-1957, révisée par P. M. Fraser), traduction française et édition établie par Jean Andreau, Paris, Bouquins-Robert Laffont, 1988 (ISBN 9782221045879).
- Histoire économique et sociale du monde hellénistique (Social and Economic History of the Hellenistic World, abrégé SEHHW, Oxford, Clarendon Press, 1941, révisée 1951), traduction française et édition établie par Jean Andreau, Paris, Bouquins-Robert Laffont, 1989 (ISBN 9782221050156).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « http://hdl.handle.net/10079/fa/mssa.ms.1133 »
- « https://archives.lib.duke.edu/catalog/rostov » (consulté le )
- Histoire économique et sociale de l'Empire romain, trad. fr, 1988, p. 372-372.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Andreau, Jean. « Antique, moderne et temps présent : la carrière et l'œuvre de Michel Ivanovic Rostovtseff », dans M. Rostovtseff, Histoire économique et sociale de l'empire romain, (trad. française par O. Demange), Paris, 1988, pp. I-LXXXIV.
- Momigliano, Arnaldo. « M. I. Rostovtzeff », The Cambridge Journal, 1954, 7, 334–346. = Studies in historiography, Londres, 1966, pp. 91–104. = Problèmes d'historiographie ancienne et moderne, (trad. fr. par A. Tachet), Paris, 1983, 424-440.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- « Une biographie en ligne de M. I. Rostovtzeff par Gregory D. Mansy »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Site du Rostovtzeff project
- Bibliographie de M.I. Rostovtzeff sur le site du Système Universitaire de documentation
- Bibliographie. De Jacob Burckhardt à Meyer Schapiro, dir. par Sophie Triquet, avec Philippe Bordes et Sarah Linford, Paris, 2009, p. 21-23.
- (en) Bio-bibliographie dans Dictionary of Art Historians, dir. par Lee Sorensen et Monique Daniels, et al., Durham (NC), c. 2000.
- Historien de l'Empire russe au XIXe siècle
- Historien de l'Empire russe au XXe siècle
- Historien russe du XXe siècle
- Historien américain du XXe siècle
- Helléniste russe
- Helléniste américain
- Historien de la Rome antique
- Universitaire américain du XXe siècle
- Étudiant de l'université impériale de Saint-Pétersbourg
- Étudiant de l'université nationale Taras-Chevtchenko de Kiev
- Professeur à l'université impériale de Saint-Pétersbourg
- Professeur à l'université Yale
- Professeur à l'université du Wisconsin à Madison
- Docteur honoris causa de l'université de Leipzig
- Docteur honoris causa de l'université nationale et capodistrienne d'Athènes
- Docteur honoris causa de l'université de Cambridge
- Docteur honoris causa de l'université d'Oxford
- Docteur honoris causa de l'université de Chicago
- Docteur honoris causa de l'université Harvard
- Membre de l'Académie royale des sciences de Prusse
- Membre de l'Académie des sciences de Russie
- Membre de l'Académie des sciences de l'URSS
- Membre de l'Académie royale néerlandaise des arts et des sciences
- Membre de l'Académie hongroise des sciences
- Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences
- Membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres
- Membre de l'Académie polonaise des sciences
- Membre de l'Académie royale suédoise des belles-lettres, d'histoire et des antiquités
- Membre de l'Académie des Lyncéens
- Membre de l'Académie royale des sciences de Suède
- Naissance en novembre 1870
- Naissance à Jytomyr
- Naissance dans le gouvernement de Volhynie
- Décès en octobre 1952
- Décès à New Haven
- Décès à 81 ans