Mont-Saint-Vincent
Mont-Saint-Vincent | |||||
L'église paroissiale. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Autun | ||||
Intercommunalité | Communauté urbaine Le Creusot Montceau-lès-Mines | ||||
Maire Mandat |
Jean Girardon 2020-2026 |
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Code postal | 71300 | ||||
Code commune | 71320 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
313 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 23 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 37′ 53″ nord, 4° 28′ 45″ est | ||||
Altitude | Min. 320 m Max. 603 m |
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Superficie | 13,6 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Montceau-les-Mines (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Blanzy | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Mont-Saint-Vincent est une commune française située au centre du département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Mont-Saint-Vincent est située en altitude (moyenne de la commune : 589 mètres), et possède d'ailleurs l'un des plus hauts sommets des monts du Charolais. Mont-Saint-Vincent est ainsi le 2e plus haut lieu de Saône-et-Loire habité, après Uchon.
L'important dénivelé avec la vallée de la Bourbince permet de bénéficier de beaux panoramas[1].
Mont-Saint-Vincent est à 13 km de Montceau-les-Mines.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Marigny | Saint-Micaud | |||
Gourdon | N | Collonge-en-Charollais | ||
O Mont-Saint-Vincent E | ||||
S | ||||
Mary |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Centre et contreforts nord du Massif Central » et « Bourgogne, vallée de la Saône »[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 976 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 891,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,1 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −0,3 | 0,1 | 2,9 | 5,5 | 9,1 | 12,5 | 14,6 | 14,7 | 11,2 | 7,9 | 3,3 | 0,7 | 6,9 |
Température moyenne (°C) | 2 | 2,9 | 6,5 | 9,6 | 13,4 | 17,1 | 19,3 | 19,3 | 15,2 | 11 | 5,8 | 2,9 | 10,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,3 | 5,6 | 10 | 13,8 | 17,7 | 21,6 | 24 | 23,9 | 19,2 | 14 | 8,3 | 5,2 | 14 |
Record de froid (°C) date du record |
−18,1 09.01.1985 |
−21,1 10.02.1956 |
−13,2 06.03.1971 |
−5,9 12.04.1986 |
−2,3 06.05.1957 |
2 02.06.1962 |
5,2 10.07.1948 |
4,7 30.08.1986 |
1,7 26.09.1972 |
−4,2 29.10.1997 |
−9,6 22.11.1998 |
−16,2 25.12.1962 |
−21,1 1956 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,4 01.01.22 |
21,3 28.02.1960 |
22,3 28.03.1989 |
26,2 22.04.1968 |
30 18.05.1945 |
34,7 22.06.03 |
37,2 31.07.20 |
37,6 12.08.03 |
31,8 07.09.23 |
27,3 01.10.1985 |
21,3 07.11.1955 |
17,2 10.12.1978 |
37,6 2003 |
Ensoleillement (h) | 734 | 1 001 | 1 619 | 190 | 2 083 | 2 438 | 2 645 | 239 | 1 872 | 1 299 | 827 | 692 | 19 499 |
Précipitations (mm) | 69,5 | 56,3 | 61,6 | 66,8 | 87,7 | 71,6 | 81 | 71,4 | 71 | 85,1 | 91,8 | 77,4 | 891,2 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
4,3 −0,3 69,5 | 5,6 0,1 56,3 | 10 2,9 61,6 | 13,8 5,5 66,8 | 17,7 9,1 87,7 | 21,6 12,5 71,6 | 24 14,6 81 | 23,9 14,7 71,4 | 19,2 11,2 71 | 14 7,9 85,1 | 8,3 3,3 91,8 | 5,2 0,7 77,4 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Mont-Saint-Vincent est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montceau-les-Mines, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (68,3 %), forêts (24,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %), mines, décharges et chantiers (3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Compte tenu de sa position dominante, Mont-Saint-Vincent est un centre défensif. L'existence d'une bourgade fortifiée est attestée dès 950[13]. La châtellenie est possédée par les comtes de Chalon. La paroisse est sous le patronage de Cluny. L'église est construite de 1080 à 1120. La forteresse est assiégée et démantelée par Louis VII en 1161 pour punir Guillaume[14], comte de Chalon, qui s'y est réfugié, d'avoir dévasté les terres de Cluny. Mont-Saint-Vincent est réuni à la couronne de France en 1477 et devient châtellenie royale en 1765.
Sous la Révolution française, la commune porta provisoirement les noms de Belvédère et de Mont-Belvédère[15].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2021, la commune comptait 313 habitants[Note 3], en évolution de −6,29 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Mont-Saint-Vincent est une ancienne petite cité médiévale : château, remparts, église romane du XIIe siècle, puits, ruelles, anciennes maisons, cure, tour de l'Assommoir (d'où l'on a une vue à 360°), musée archéologique Jean-Régnier[20].
L'église Saint-Vincent, édifice roman du XIIe siècle, est classée Monument historique depuis 1913). Le cartouche peint au-dessus du chœur de l'église est la signature de Gerber, autrement dit : Sylvestre II.
Mont-Saint-Vincent est également le site d'implantation, au sud du village, d'un émetteur de télévision et de radio haut de 100 mètres.
Un belvédère est situé sur le point le plus haut de l’éperon rocheux du Mont-Saint-Vincent, point culminant du Charolais avec une altitude de 603 mètres[21], d'où la vue panoramique s’étend sur les paysages vallonnés du nord-Charolais et le bassin de Montceau-les-Mines (s'y trouve une table d’orientation en lave émaillée réalisée en 1957).
-
Village perché de Mont-Saint-Vincent.
-
La table d'orientation installée au somment d'un ancien moulin à vent.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Michel Lagrange (1813-1896), chef de la police politique à la fin du Second Empire, est né à Mont-Saint-Vincent.
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Raymond Oursel, Pochades : Mont-Saint-Vincent, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 48 (hiver 1981), pp. 7–8.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Mont-Saint-Vincent sur le site de l'Institut géographique national
- Mont Saint-Vincent sur le site de la Communauté urbaine Creusot Monceau sur le site
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Philippe Ménager, Sites et monuments remarquables de Saône-et-Loire, Vievy, Editions de l'Escargot Savant, , 280 p. (ISBN 978-2-918299-17-2), p. 87-89.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mt-Saint-Vincent » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mt-Saint-Vincent » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Mont-Saint-Vincent ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Montceau-les-Mines », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Mont-Saint-Vincent », sur archives 71, .
- C. Ragut, Statistique générale de la France, vol. 1, Mâcon, Imprimerie Dejussieu, , p. 254.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Mont-Saint-Vincent », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Réouverture Officielle Musée archéologique Jean Régnier (Mont-Saint-Vincent) , Mis en ligne jeudi 2 mai 2013
- Raison pour laquelle on y trouve aujourd’hui, profitant de cette situation dominante, une station météorologique et un relais hertzien. Source : fiche intitulée « Belvédère de Mont-Saint-Vincent et ses abords » (https://piece-jointe-carto.developpement-durable.gouv.fr/REG043B/DOCS/SITES/SC_71_034_fiche.pdf).