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Mouvement Notre patrie

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Mouvement Notre patrie
Mi Hazánk Mozgalom (hu)
Présentation
Président László Toroczkai
Fondation
Scission de Jobbik
Siège 1085 Budapest, József krt. 43.
Enregistrement
Présidente adjointe Dóra Dúró
Vice-présidents Előd Novák
Dávid Dócs
Zoltán Pakusza
István Apáti
Secrétaire général István Szabadi
Fondateur László Toroczkai
Organisation de jeunesse Jeunesse de notre patrie
Journal Magyar Jelen (en)
Slogan « Chaque Hongrois est responsable de chaque Hongrois ! »
Minden magyar felelős minden magyarért! (Dezső Szabó)
Organisation paramilitaire Nemzeti Légió (2019-2020)
Magyar Önvédelmi Mozgalom (2020-)[1]
Positionnement Extrême droite[2],[3]
Idéologie Nationalisme hongrois[4]
Irrédentisme hongrois[5]
Euroscepticisme dur[6]
National-conservatisme[7]
Conservatisme traditionaliste[8]
Adhérents 2 500-3 000 (2022)[9]
Couleurs Blanc et vert
Site web mihazank.hu
Représentation
Députés
6  /  199
Élus régionaux
62  /  381
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Le Mouvement Notre patrie (en hongrois : Mi Hazánk Mozgalom, MHM) est un parti politique hongrois d'extrême droite créé le à Ásotthalom par László Toroczkai, Dóra Dúró et Előd Novák[10].

Le parti se présente ouvertement comme homophobe, antitzigane et antisémite.

Il est hostile à l'immigration[11] tandis que le Fidesz de Victor Orban pratique une immigration choisie[12]. Le Fidesz de Victor Orban isole le Mouvement Notre Patrie par la stratégie du cordon sanitaire interdisant tout accord local et national[13].

Le Mouvement Notre Patrie soutient la réintroduction de la peine de mort[14],[15]. En mai 2019, il annonce la création de la Légion nationale, une milice qui prévoit de lutter contre « la criminalité tsigane »[16].

Le parti compte six députés, huit élus régionaux et trois maires (Ásotthalom, Cserháthaláp et Devecser).

Histoire

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Fondation et débuts (2018-2022)

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Le Mouvement Notre patrie est issu du courant « Nous-même » (Mi magunk)[17], créé au sein du parti d'extrême droite Jobbik le afin de contrer la stratégie de normalisation et de recentrage politique entamée par le président du parti Gábor Vona au printemps 2017 en vue des élections législatives de 2018[18],[19]. Ce courant est en 2018 considéré comme la faction la plus à droite de ce parti, étiqueté néofasciste, antisémite et anti-Roms avant son recentrage, et continue à participer activement à la propagation d'un discours de haine à l'encontre des « gitans »[20].

En , le parti annonce qu'il forme la Légion nationale, un groupe « d'autodéfense » en uniforme, similaire à la Garde hongroise, la branche paramilitaire du parti nationaliste Jobbik qui avait été interdite en 2009[21],[22].

Début 2019, le parti conclut une alliance électorale avec le Parti hongrois de la justice et de la vie (de droite) et le Parti civique indépendant des petits propriétaires et des travailleurs agraires (parti agrarien)[23].

Aux élections municipales de 2019, le parti réussit à remporter 8 sièges dans les assemblées de comtés.

À partir de 2021, le Mouvement Notre patrie compte trois conseillers au sein du conseil communautaire d'Ásotthalom[24].

Entrée à l'Assemblée nationale (depuis 2022)

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Articles détaillés : Élections législatives hongroises de 2022 et Sondages en vue des prochaines élections législatives hongroises.

Le parti réalise une campagne contre la vaccination obligatoire et remporte 6% des voix lors des élections législatives de 2022. Il siège désormais à l'Assemblée nationale avec 6 députés.

En , un sondage Median donne le parti à 9,4% des intentions de vote, ce qui en fait le premier parti d'opposition[25].

Politiques

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Le Mouvement Notre patrie a été décrit comme nationaliste, populiste de droite[26], d'extrême droite[2],[3] et de droite radicale[27]. Le parti a des opinions anti-immigration[6] et anti-islam[28],[29] et a également été accusé d'antitziganisme[30],[31], d'antisémitisme[32],[33] et de néofascisme[34],[35]. Le parti défend des positions conservatrices nationales[7], traditionalistes[8] et conservatrices sociales[36].

Bien que le parti s'identifie comme un parti de « troisième voie », s'opposant aux politiques de l'opposition de gauche et du parti de droite au pouvoir, le Fidesz, le Mouvement Notre Patrie et ses idéologies ont été décrits comme d'extrême droite et extrémistes[37], et même comme néo-fascistes par le Centre européen des droits des Roms[38]. Le parti soutient la ségrégation des élèves hongrois et roms dans les établissements d'enseignement[39]. Le parti se positionne également comme anticommuniste[40], anticorruption[41], agrarien[42] et écoconservateur[43].

Le parti s'oppose fermement aux droits des LGBT[44]. Après la publication d'un livre pour enfants, Meseország mindenkié, qui met en scène des membres LGBT et des minorités ethniques, la vice-présidente du parti, Dóra Dúró, a qualifié le livre de « propagande homosexuelle » lors d'une conférence de presse, et s'est empressée d'arracher les pages du livre et de les déchiqueter. Ce geste a suscité une vive controverse et a attiré l'attention internationale[45]. Sur le site Internet de la Budapest Pride (en), le parti a été décrit comme néo-nazi et favorable à Orbán[46].

Dans une interview accordée à Mandiner, le leader du parti, László Toroczkai, a décrit MHM comme « un parti vert unique en Europe », déclarant que « nous ne sommes pas disposés à accepter que seuls les partis libéraux antisociaux et antihumains puissent être des partis verts. Nous pensons que ceux qui ne veulent pas protéger notre environnement, nos forêts, notre belle Grande Plaine, le lac Balaton, nos rivières ne peuvent pas vraiment aimer leur patrie ». Ainsi, on dit parfois que le parti soutient une certaine forme de conservatisme vert[47].

En pleine pandémie de Covid-19, le parti a protesté contre les mesures de verrouillage mises en place par le gouvernement, les accusant d'« inciter à la panique » et de ruiner le pays[48]. Le parti encourage également l'hésitation vaccinale, en lançant une pétition contre l'utilisation des vaccins Covid sur les enfants âgés de 12 à 15 ans[49].

Lors de l'invasion russe de l'Ukraine, le parti a qualifié l'Ukraine de « pays inamical » et l'a appelée à renoncer aux territoires revendiqués par la Russie « pour le bien de la paix »[50],[51]. Il n'a pas soutenu les sanctions contre la Russie et a voté contre l'adhésion de la Finlande à l'OTAN[52].

Le parti soutient la réintroduction de la peine de mort et de la conscription[14],[15],[53].

Résultats électoraux

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Élections municipales

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Année Conseils de comitats +/- Assemblée de Budapest +/-
2019
8  /  381
 en augmentation 8
0  /  31
 en stagnation

Élections européennes

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Année Voix % Rang Députés Groupe
2019 114 156 3,29 6e
0  /  21
 NI

Élections législatives

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Année Voix % Rang Élus +/-
2022 332 487 5,88 3e
6  /  199
 Nv

Références

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  1. ↑ « A Nemzeti Légió beolvadt a Magyar Önvédelmi Mozgalomba », sur Magyar jelen (consulté le )
  2. ↑ a et b Imre Szijarto, « The Decline of Democracy in Hungary Is a Troubling Vision of the Future », sur Jacobin (magazine), (consulté le )
  3. ↑ a et b Péter Cseresnyés, « Mi Hazánk Leader Sues Facebook for Damage to Reputation », sur Hungary Today, (consulté le )
  4. ↑ Péter Cseresnyés, « Horthy Commemoration Revives Political Debate over His Regentship », sur Hungary Today, (consulté le )
  5. ↑ « Toroczkai: Történelmet csinálunk », sur Magyar Nemzet (consulté le )
  6. ↑ a et b Ábrahám Vass, « Mi Hazánk’s EP Program: ‘Roma Problem’, Opposing Migration, Russia-Friendly Politicsp », sur Hungary Today, (consulté le )
  7. ↑ a et b Dániel Ábel Pálfy, « Bármikor vállalom az átvilágítást! – Toroczkai László a Mandinernek », sur Mandiner, (consulté le )
  8. ↑ a et b (en) « Mi Hazánk Party Aims to Protect “Northern Civilisation” », sur Hungary Today,
  9. ↑ « A Mi Hazánk lett a legerősebb ellenzéki párt, második a DK, harmadik a Momentum »,
  10. ↑ Ludovic Lepeltier-Kutasi, « En pleine crise identitaire et financière, le Jobbik joue sa survie », Le Courrier d'Europe centrale,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. ↑ Tristan Berteloot et Jean-Yves Camus, « Européennes : tour d'Europe des droites eurosceptiques, populistes et radicales », sur Liberation,
  12. ↑ « Objectif Monde L'hebdo - Immigration choisie : l'exemple hongrois » (consulté le )
  13. ↑ Bruno Cadène, « La solitude d’Orbán, grand vainqueur des législatives hongroises », sur France Culture, (consulté le )
  14. ↑ a et b « Mi Hazánk Calls for Public Debate on Possibility of Reinstating Death Penalty »,
  15. ↑ a et b « New Hungarian radical party in favour of death penalty »,
  16. ↑ Benjamin Biard, « L’extrême droite en Europe centrale et orientale (2004-2019) », sur CRISP,
  17. ↑ Orsi Pósfai, « L'aile droite du Jobbik s'organise pour peser au sein du parti », Le Courrier d'Europe centrale,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. ↑ Corentin Léotard, « Dé-dia-bo-li-sa-tion ou le grand ménage de printemps au Jobbik », Le Courrier d'Europe centrale,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. ↑ Léo Quester, « "Ce qui menace la démocratie en Hongrie, ce n'est pas le Jobbik, c’est Viktor Orbán" », Le Courrier d'Europe centrale,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. ↑ (en) Melody Devries, Judith Bessant et Rob Watts, Rise of the Far Right: Technologies of Recruitment and Mobilization, Rowman & Littlefield, (ISBN 978-1-78661-493-3, lire en ligne), p. 43
  21. ↑ (en) « Hungary far-right party forms uniformed 'self-defense' group », sur Associated Press, (consulté le )
  22. ↑ (en) « The National Legion -- Far-right launches new paramilitary group in Hungary », sur hungarianfreepress.com, (consulté le )
  23. ↑ narancs.hu, « A Független Kisgazdapárt is csatlakozna a MIÉP és a Mi Hazánk Mozgalom együttműködéséhez », sur Magyarnarancs.hu,
  24. ↑ « Ásotthalom - Ásotthalom Nagyközségi Önkormányzat Képviselő-testülete és Bizottságai », sur www.asotthalom.hu (consulté le )
  25. ↑ (hu) « Gyakorlatilag megsemmisült az ellenzék a Medián felmérése szerint », sur Liner.hu (consulté le )
  26. ↑ Károly György, « Hungarian right-wing populism: Nothing is what it seems », International Union Rights, vol. 27, no 1,‎ , p. 12–13 (DOI 10.14213/inteuniorigh.27.1-2.0012, S2CID 226463204, lire en ligne)
  27. ↑ « Rechts vor links », Budapester Zeitung,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. ↑ « Anti-Muslim populism in Hungary: From the margins to the mainstream »,
  29. ↑ « Magyarországra köszöntött a muszlimellenes populizmus kora »,
  30. ↑ « Hungary's most radical nationalist party since WWII just won 7 seats in parliament », sur The Times of Israel
  31. ↑ « Hungary far-right protest stokes fears of anti-Roma violence »,
  32. ↑ « A New Political Movement Emerges on Hungary's Far Right - Foreign Policy Research Institute »
  33. ↑ « Observations on the current state of Hungarian far-right | Heinrich Böll Stiftung | Prague Office - Czech Republic, Slovakia, Hungary »
  34. ↑ Ruth Ben-Ghiat, « The GOP has found a Putin-lite to fawn over. That's bad news for democracy. », MSNBC, (consulté le ).
  35. ↑ Jacqueline Bhabha et Margareta Matache, « Anti-Roma hatred on streets of Budapest », (consulté le )
  36. ↑ « A Mi Hazánk szerint 50 százalékos béremelés volna igazságos a postásoknak », sur Mi Hazánk (consulté le )
  37. ↑ (en-US) « Tension flares between Roma and nationalist extremists in Hungary », sur The Japan Times, (consulté le )
  38. ↑ « Budapest: Municipality votes to evict far-right Mi Hazánk from their office after anti-Roma racist poster scandal »
  39. ↑ (hu) « Dúró Dóra: a Mi Hazánk szegregálna », sur 24.hu, (consulté le )
  40. ↑ (hu) « Mi Hazánk Ifjai: kommunista nem lehet hős », sur Makó Híradó, (consulté le )
  41. ↑ « Mi Hazánk: nyomozást rendeltek el László Imre volt kabinetfőnökének ügyében », sur ATV (consulté le )
  42. ↑ « Demográfiai földprogramot szorgalmaz a Mi Hazánk », sur Mandiner (consulté le )
  43. ↑ « Toroczaki Laszlo interju », sur Mandiner, (consulté le )
  44. ↑ « Hungary's LGBTQ community braces for 'propaganda' bill »,
  45. ↑ (en) « A Children's Book Is Becoming a Symbol of Resistance in Hungary's Fight Over LGBT Rights », Time (consulté le )
  46. ↑ « Orbán-friendly neonazi groups make Budapest dangerous | Budapest Pride »
  47. ↑ (hu) Pálfy Dániel Ábel, « Bármikor vállalom az átvilágítást! – Toroczkai László a Mandinernek | Mandiner », sur Mandiner,
  48. ↑ (en) « Hungarian far-right party protests lockdown », sur AP NEWS, (consulté le )
  49. ↑ (en) « Mi Hazánk Launches Petition Against Vaccination Rollout for Children », sur Hungary Today, (consulté le )
  50. ↑ (hu) Dér Dániel, « A Mi Hazánk barátságtalan országnak minősíti Ukrajnát », sur Mi Hazánk Mozgalom, (consulté le )
  51. ↑ (hu) « Dúró Dóra a Russia Today-nek: Ukrajnának a béke érdekében le kell mondania területekről | Mandiner », sur mandiner.hu (consulté le )
  52. ↑ (hu) Dér Dániel, « Béketüntetést tart március 15-én a Mi Hazánk, a NATO-bővítés vétóját is követelve », sur Mi Hazánk Mozgalom, (consulté le )
  53. ↑ « Virradat Program »,

Articles connexes

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