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Palais de Vix

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Palais de Vix
Image illustrative de l’article Palais de Vix
Reconstitution du bâtiment public de Vix
Musée du Pays châtillonnais
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Coordonnées 47° 54′ 14″ nord, 4° 31′ 52″ est
Altitude 306 m
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
(Voir situation sur carte : Côte-d'Or)
Palais de Vix
Palais de Vix
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne
(Voir situation sur carte : Bourgogne)
Palais de Vix
Palais de Vix
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Palais de Vix
Palais de Vix
Histoire
Époque Âge du fer

Le Palais de Vix est un grand bâtiment public à abside daté du Hallstatt final (fin du VIe siècle av. J.-C.) et dont les vestiges ont été découverts en 2002. Il se trouve dans la commune de Vix, dans le département français de la Côte-d'Or, en Bourgogne-Franche-Comté, sur un territoire jadis occupé par le peuple gaulois des Lingons.

Le mont Lassois

Situé près de Châtillon-sur-Seine, le mont Lassois est une butte-témoin de grande taille, qui domine d'une centaine de mètres le site de la tombe de Vix. On y différencie deux parties, le mont Roussillon au sud et le mont Saint-Marcel, un peu plus élevé, au nord.

La situation de ce dernier en a fait un belvédère permettant de contrôler la circulation dans la vallée, où passe un itinéraire antique par lequel transitait peut-être l'étain de la Grande-Bretagne vers l'Italie. Au VIe siècle av. J.-C. (Hallstatt final), la population gauloise locale des Lingons, dirigée par une aristocratie féminine, profite probablement de cette position pour taxer au passage les caravanes marchandes.

Historique des fouilles

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À partir de 2002, de nouvelles fouilles sur le mont Saint-Marcel, partie sommitale du mont Lassois[1], débouchent sur la découverte des vestiges d'un grand mégaron, aussitôt baptisé Palais de la Dame de Vix, situé dans un ensemble de constructions organisé, phénomène nouveau à cette époque dans le monde celtique[2]. Ce site semble avoir été ensuite abandonné à la période laténienne au profit de celui de Vertillum, distant d'environ 20 km.

Ces fouilles ont été menées chaque été par des équipes archéologiques allemandes (université de Kiel et de Stuttgart), autrichiennes (université de Vienne), françaises (université de Bourgogne) et suisses (université de Zurich) coordonnées par Bruno Chaume[3]. Elles ont permis de dégager un rempart périphérique imposant ceinturant la base du mont et ouvert au nord vers le lit de la Seine, ainsi qu’une probable exploitation agricole en plaine, à proximité du lieu de découverte du cratère de Vix et d'un sanctuaire déjà identifié et fouillé[4]. À partir de 2003, les campagnes ont été consacrées à l’étude du rempart périphérique du plateau du mont Lassois.


Description

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Plusieurs niveaux de remparts ont été identifiés, dont un plus ancien de la fin de l’Âge du bronze (IXe siècle av. J.-C.) présentant en façade un habillage de pierres calcaires entre des poutres verticales en bois, de type murus gallicus.

Une prospection géophysique a permis d'identifier des vestiges d’habitat et a révélé l'existence d'un ensemble pré-urbain, rare au nord des Alpes à cette époque, qui témoigne d’une société structurée et hiérarchisée. La fouille du plus grand bâtiment a été achevée en 2007. Considéré un temps comme un palais princier, celui de la Dame de Vix, il est désormais reconnu comme un bâtiment public, ayant des fonctions de temple, de lieu de justice et de lieu d'assemblées publiques, à l'image d'une basilique antique.

Situé au centre de cette implantation pré-urbaine, le bâtiment est de plan rectangulaire à travées régulières, terminé sur son petit côté à l'ouest par une abside et ouvert sur le côté opposé par un large porche de six mètres de large sur quatre de haut, fermé par une porte à double battant. Il mesure 35 m de long sur 21,50 m de large. L'abside est fermée par une galerie semi-circulaire de colonnes de bois[5], comme dans un temple grec antique dont il faut franchir deux façades pour accéder au sanctuaire. Le toit est en bardeaux de chêne et les murs en clayonnage recouverts de torchis enduit de badigeon rouge.

Notes et références

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Bibliographie

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  • Patrice Brun et Bruno Chaume, Vix et les éphémères principautés celtiques. Les VIe – Ve siècles av. J.-C. en Europe centre-occidentale, Paris, Errance, , 407 p. (ISBN 2-87772-132-9, BNF 36169785)
  • Bruno Chaume, Vix et son territoire à l'Age du Fer, avec Claude Rolley & Claude Mordant : fouilles de l'Oppidum du Mont Lassois, Montagnac, Monique Mergoil, , 488 p. (ISBN 2-907303-47-3, BNF 38805999)
  • Bruno Chaume et Tamara Grübel, Vix, le mont Lassois. Recherches récentes sur le complexe aristocratique in Dossiers d’Archéologie no 11 Hors Série, Dijon, Université de Dijon, (ISSN 1141-7137) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Bruno Chaume, Le complexe aristocratique de Vix. Nouvelles recherches sur l’habitat, le système de fortification et l’environnement du mont Lassois, avec Claude Mordant, Dijon, Presses universitaires de Dijon, , 867 p. (ISBN 978-2-915611-47-2, BNF 42464799) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Claude Rolley, Vix et son territoire à l'Age du Fer, avec Bruno Chaume & Claude Mordant, fouilles de l'Oppidum du Mont Lassois Ed: Monique Mergoil, Montagnac, 2001, 643 p., Planches, cartes, tableaux, plans, schémas, photographies. (ISBN 2-907303-47-3)
  • Claude Rolley, Les Echanges, in Vix et les éphémères principautés celtiques, Paris 1997, p. 239–242
  • René Joffroy, Das Oppidum Mont Lassois, Gemeinde Vix, Dép. Côte-d’Or. in Germania 32, 1954, p.59-65
  • René Joffroy, L’Oppidum de Vix et la civilisation Hallstattienne finale dans l’Est de la France, Paris, 1960

Articles connexes

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Liens externes

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