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Pierre Vigoureux

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Pierre Vigoureux
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre Octave VigoureuxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Jeanne Lise Marie Emma Fonssagrives (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Jean Vigoureux (en)
Fernand FonssagrivesVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître
Œuvres principales
Amazone (d), Notre-Dame de la Lumière (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Pierre Octave Vigoureux, né le à Avallon et mort le à Nogent-sur-Marne[1], à la Maison Nationale des Artistes, est un sculpteur français.

Il est l'auteur de plusieurs sculptures monumentales publiques — statues et monuments aux morts — réalisées dans les années 1920 et 1930.

Amazone, bronze, 1927, Jardin des Plantes, Paris.

Pierre Vigoureux s'initie à la sculpture dans l'atelier de son père et réalise ses premières sculptures en bois en 1900[2]. Encouragé par le sculpteur bourguignon Jean Dampt et l'artiste avallonnais Georges Loiseau-Bailly[2], il entre en 1902 à l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris et est notamment l'élève d'Hector Lemaire (1846-1933).

Il débute au Salon des artistes français en 1906, avec Devant la vie. Il y expose jusqu'en 1919, obtenant la médaille de bronze pour Le Parfum en 1909 et une bourse de voyage en 1913 pour la statue L'Aube.

Après la Première Guerre mondiale, il s'installe à Nanchèvre, hameau proche de Vézelay, puis dans la ville d'Avallon rue Serpente[3],[2]. Il participe aux Salons d’Automne (1913 à 1933), Salons de la Société Nationale des Beaux-Arts (1920 à 1922), Salons des Tuileries (1923 à 1934).

Monument au Morts, 1945-1950, Quarré-les-Tombes.

Au cours des années 1919 et suivantes, il reçoit plusieurs commandes de monuments aux morts. C’est Avallon qui possède la plus caractéristique des œuvres de cette sorte, inaugurée en 1921. Deux soldats sont représentés, l’un mort, l’autre debout, sans armes.

Il exécute des œuvres religieuses durant la même période, notamment une dizaine de Jeanne d’Arc dont l’une se trouve à l’église Saint-Martin à Avallon.

En 1925, il sculpte le Carrousel de la vie parisienne, 47 figures représentatives des types qui animent les rues parisiennes, plus grandes que nature. À partir de 1934, il crée les "petites pierres"—"santons bourguignons" sur des thèmes variés, figures de la vie parisienne, scènes de rues, travaux des champs, petits métiers des campagnes, et moines bâtisseurs.

Directeur de l’École Nationale des Beaux-Arts de Dijon de 1935 à 1942, il est nommé commissaire régional à l’Exposition Internationale de Paris en 1937. Il sculpte en 1950 la Muse du vin, commande de l’État attribuée au Musée d’Avallon[4].

Pierre Ladoué a écrit : « Artiste véritablement et proprement original, Pierre Vigoureux ne doit rien à aucun maître. C'est l'indépendant absolu. Il n'a regardé que la nature, la terre et le mouvement des êtres qui la peuplent ; il n'a écouté que le rythme de la vie universelle et le battement de son propre cœur. »[5]

Jean Vigoureux, peinture sans titre, c. 1938.

Le , il épousa Jeanne Lise Marie Emma Fonssagrives, née en 1887 à Saigon. Ils ont eu trois enfants[6].

Leur fils Jean Vigoureux (en) (1907-1986) était aussi artiste. Père et fils ont tous deux exposé des œuvres au Salon de l'Essor à Dijon en 1933[7],[8]. Dans les années 1930, Jean a déménagé aux États-Unis, où ses dessins et peintures de la vie quotidienne à Paris et en Indochine ont été exposés dans des musées de San Francisco et de Chicago[9], et en 1942 certaines de ses œuvres ont été rassemblées dans le livre Paris: Twenty-Eight Drawings by Jean Vigoureux (Plantin Press, Los Angeles, 1942).

Leur fils Fernand Fonssagrives (1910-2003) est devenu l'un des photographes commerciaux et de mode les mieux payés au monde dans les années 1940 et 1950. Sa première épouse était Lisa Fonssagrives, célèbre comme le premier top model de l'histoire de la photographie de mode. Ils ont une fille, Mia Fonssagrives-Solow (née en 1941) connue comme sculptrice et créatrice de bijoux[10].

Le , Pierre et Jeanne divorcent. Le , Pierre épousa Yvonne Stern[6].

Monuments et œuvre dans les églises et les collections publiques

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Monument à François Rude, 1953, Dijon.
Monument aux morts de 1914-1918, 1920-1925, Baigneux-les-Juifs.

Notes et références

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  1. Archives de l'Yonne, commune d'Avallon, acte de naissance no 41, année 1884 (page 194/269) (avec mention marginale de décès).
  2. a b c d e et f « Le sculpteur Pierre Vigoureux avait un talent monumental », Lyonne.fr, 3 février 2012.
  3. Aujourd'hui rue de l'Abbé Parrat.
  4. [1], musee.ville-Avallon.fr
  5. Ladoué, Pierre, Le sculpteur Pierre Vigoureux, Aux éditions de l'Artisan, Paris, 1946. p. 20.
  6. a et b « Pierre Octave VIGOUREUX », sur geneanet.org (consulté le )
  7. Rambosson, Yvanhoé, « Les Beaux Arts », Comœdia , 11 octobre 1933, p. 3.
  8. « L'Actualité artistique », Mobilier & Décoration , janvier 1933, p. 498-499.
  9. « Jean Vigoureux Paintings and Drawings », sur renaissancesociety.org (consulté le )
  10. Joshua Levine, « Une discrète à l'ombre d'un géant », Vanity Fair no 48, juillet 2017, pages 80-89.
  11. « Lieux et monuments de Saint-Aubin », sur Ville de Saint-Aubin-lès-Elbeuf

Bibliographie

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  • Auclerc, Robert, « Essai de catalogue raisonné de l’œuvre sculptée de Pierre Vigoureux », Bulletin d’information de la Société d’études d’Avallon, 1987, no 1, p. 2-3.
  • Auclerc, Robert, « Le sculpteur Pierre Vigoureux et son œuvre », Le Paissiau. Arts Patrimoine et Culture des Pays de l'Yonne, 3e trimestre, no 9, 1988, p. 18-28.
  • Ladoué, Pierre, Le sculpteur Pierre Vigoureux, Aux éditions de l'Artisan, Paris, 1946.
  • Morot-Gaudry, Bernard, « La sculpture en Morvan au XXe siècle et début du XXIe siècle », Bulletin de l'Académie du Morvan, no 82, 2017, p. 25-26.
  • K.V., « Le sculpteur Pierre Vigoureux avait un talent monumental », L'Yonne Républicaine, .

Liens externes

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