Quatre Saints couronnés
Quatre Saints couronnés | |
sculptés par Nanni di Banco à Orsanmichele. | |
Saints, martyrs | |
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Naissance | IIIe siècle |
Décès | 305 et 306 Albano Laziale et la Pannonie |
Vénéré à | Basilique des Quatre-Saints-Couronnés à Rome |
Vénéré par | Église catholique |
Fête | 8 août (Albano) 8 novembre (Sirmium) |
Saint patron | Tailleurs de pierre, sculpteurs, maçons |
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L'expression « Quatre Saints couronnés » désigne deux groupes distincts de saints.
Légendes
[modifier | modifier le code]Les Quatre Saints couronnés d'Albano
[modifier | modifier le code]Les Quatre Saints couronnés (Quattro santi coronati) désigne la canonisation commune instituée par le pape Miltiade des quatre saints, martyrs chrétiens et soldats romains, Second, Sévérien, Carpophore et Victorin[1] dont on ne connut les noms précis que plus tardivement (Secondo, Carpoforo, Vittorino et Severiano), tués à Albano Laziale, près de la Via Appia en 305.
Les Quatre Saints couronnés de Sirmium, tailleurs de pierre
[modifier | modifier le code]Selon la légende, Claude (Claudius), Symphorien (Simpronianus), Nicostrate (Nicostratus) et Castorius sont des sculpteurs romains convertis au christianisme et qui, refusant d'exécuter une statue d'idole (Esculape) pour l'empereur Dioclétien, furent martyrisés dans des cercueils de plomb et précipités dans la mer en l’an 306. Simplice (Simplicius), admirateur de ces sculpteurs fut martyrisé en même temps qu'eux (il apparaît quelquefois dans la liste des « Quatre Saints couronnés » et, surnuméraire, supprimé dans les hagiographies de Jacques de Voragine[1]).
Combinaison des deux traditions
[modifier | modifier le code]D'après les textes catholiques[2],[1] ils ont été choisis pour honorer la mémoire de Sévère, Sévérien, Carpophore et Victorin fouettés à mort « à coups d'escourgées de plomb » par Dioclétien deux ans plus tôt, à Sirmio en Pannonie.
Saints patrons
[modifier | modifier le code]Saints patrons dans toute l'Europe des tailleurs de pierre et des maçons, vénérés dans l'ancien compagnonnage germanique[3] « Claudius est représenté avec une équerre, Nicostratus, avec le compas, Castorius avec la règle et un livre ouvert, Simpronianus, avec le niveau et un sceptre ».
Représentations artistiques
[modifier | modifier le code]- Tableau (1385) de Niccolò di Pietro Gerini.
- Un ensemble statuaire les représente, depuis 1408, dans une œuvre de Nanni di Banco commanditée par Arte dei Maestri di Pietra e Legname (la Corporation florentine des charpentiers et tailleurs de pierre), dans une des niches extérieures (tabernacoli) de l'église d'Orsanmichele, l'ancienne loggia des Arti di Firenze.
- La Vierge et l'Enfant entourés des quatre saints couronnés de Giannicola di Paolo, initialement à Pérouse (Santa Maria dei Servi), conservée au musée du Louvre, Paris
- Tableau baroque de Filippo Abbiati
- Le Christ et les Quatre Saints couronnés (XVIIIe siècle), bois polychrome et outils rapportés, basilique Notre-Dame, Gray (Haute-Saône).
- Vitrail dans le chœur de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Samoëns.
- Vitrail dans le dôme de Milan, dû à Corrado Mochis.
- Les Quatre Saints Couronnés présents sur les chapiteaux de la colonnade du Palais des Doges, à Venise[4],[5].
- Triptyque des Quatre Saints couronnés de l'église Sainte-Catherine de Bruxelles à la Maison du Roi, Grand'Place de Bruxelles - Atelier Bruxellois de 1560.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Four Crowned Martyrs » (voir la liste des auteurs).
- La Légende Dorée édition la Pléiade, pages 915-916
- Texte de l'Abbaye de Saint-Benoît
- L'ancien compagnonnage germanique des tailleurs de pierre de Jean-Michel Mathonière
- [1]
- « Les Quatre Saints Couronnés sur le Palais des Doges à Venise (Italie) », sur paperblog.fr (consulté le )
Édifices religieux qui leur sont consacrés
[modifier | modifier le code]- la basilique des Quatre-Saints-Couronnés, église paléochrétienne sur le Celio (rione de Rome).
- L'Oratorio della Madonna del Ponte, à Arzo.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Chapitre 160 de La Légende dorée de Jacques de Voragine
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Extrait d'une conférence de Jean-Michel Mathonière sur l'ancien compagnonnage germanique des tailleurs de pierre
- (it + en) Site de la basilique des Quatre-Saints couronnés
- (it) Site du monastère des Quatre-Saints couronnés à Rome