Rinzai
L'école Rinzai (
Rinzai est la branche japonaise de l'école chinoise Linji, fondée par Linji Yixuan (臨済
Elle comporte actuellement quinze branches dont chacune est dirigée par un monastère ou un temple principal.
Bien qu'il y ait eu plusieurs tentatives d'introduire des lignées Rinzai au Japon, ce n'est qu'avec les efforts du moine Myōan Eisai à son retour de Chine en 1191, que le zen Rinzai s'est enraciné au Japon. Il a pris une identité proprement japonaise, avec des maîtres influents comme Shuho Myocho (Daito Kokushi, 1283-1337) et Musō Soseki (1275-1351), qui n'ont pas étudié en Chine.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]L'école Rinzai équilibre la pratique entre zazen, l'étude des kōan et le travail physique (samu). Elle fut un vecteur important de la culture chinoise au Japon aux XVe et XVIe siècles.
Histoire
[modifier | modifier le code]En Chine, après la mort de Linji en 866, ses disciples constituèrent l'école Rinzai, qui se subdivisa au XIe siècle en deux branches connues par le nom des monts du Jiangxi où furent actifs leurs fondateurs :
- Yangqi (杨岐
派 ), sous l'influence de Yangqi Fanghui (杨岐方 会 ) ; - Huanglong (
黄 龙派), sous l'influence de Huanlong Huinan (黄 龙慧南 ) issu de l’école Yunmen (云 门宗 ).
Yangqi devint, à partir des Song du Sud, le courant prédominant du bouddhisme chinois grâce au prestige du maître Dahui Zonggao (
En 1191, Eisai introduisit au Japon la branche Huanglong de Rinzai.
En 1246, le moine chinois Lanxi Daolong (
Rinzai s’est implanté durant l’ascension de la classe des bushi, bénéficiant du patronage des shoguns autant que de la cour impériale. Le zen, dont Rinzai fut la première lignée à prendre racine au Japon, était considéré durant la période Kamakura comme « le bouddhisme des bushi[2] ».
Au XVIIIe siècle, l'école Rinzai était entrée dans une période de stagnation et de déclin, quand le moine Hakuin Ekaku (
Branches
[modifier | modifier le code]Les quatorze branches que compte actuellement Rinzai au Japon sont connues par le nom de leur temple. Elles n’incarnent pas des divergences idéologiques ou pratiques fondamentales, mais des lignées d’ordination. La principale est celle du temple Myōshin-ji. Les autres branches importantes sont celles du Nanzen-ji, Daitoku-ji et Tofuku-ji. La quinzième branche est selon certains celle du Mampuku-ji, qui se rattache en fait à l’école Ōbaku fondée par un moine chinois de la lignée de Linji Yixuan. Selon d’autres, c’est celle du Kosho-ji (
L’école Fuke, active du XIIIe au XIXe siècle, se réclame de Fuke (
Le zen Rinzai aujourd'hui
[modifier | modifier le code]Un grand nombre de lignées Rinzai ont été transplantées du Japon en Europe, aux Amériques et en Australie, et des pratiquants non japonais ont été certifiés comme enseignants et successeurs de ces lignées. Il y a des temples Rinzai, ainsi que des groupes de pratiquants dirigés par des laïcs, dans de nombreux pays.
L'école Rinzai apparaît aux États-Unis au début du XXe siècle.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Yu Chun-Fang, « Ta-hui Tsung-kao and Kung-an Ch'an », Journal of Chinese Philosophy, 1979, v. 6, p. 211-229.
- Heinrich Dumoulin, James W. Heisig et Paul F. Knitter, Zen Buddhism: A History: Japan, World Wisdom, 2005, p. 31 (ISBN 0-941532-90-9).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Cinq grands temples
- Hōkō-ji (Shizuoka)
- La Barrière sans porte
- Liste des branches de l'école du zen Rinzaï
- Obaku
- Sōtō
- Taïkan Jyoji
Lien externe
[modifier | modifier le code]- (en + ja) « Site officiel des écoles Rinzai et Obaku », sur zen.rinnou.net (consulté le ).