Saint-Trinit
Saint-Trinit | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Vaucluse | ||||
Arrondissement | Carpentras | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Ventoux Sud | ||||
Maire Mandat |
Michel Archange 2020-2026 |
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Code postal | 84390 | ||||
Code commune | 84120 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Trinitains ou Saint-Trinitais | ||||
Population municipale |
122 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 7,3 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 06′ 12″ nord, 5° 27′ 59″ est | ||||
Altitude | Min. 780 m Max. 914 m |
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Superficie | 16,66 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Pernes-les-Fontaines | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Vaucluse
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Saint-Trinit est une commune française, située à l'extrémité nord-est du département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Saint-Trinitains ou Saint-Trinitais[a 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Accès
[modifier | modifier le code]La route départementale 950 traverse la commune sur un axe est-ouest et permet d'accéder au village. Arrivent, elles aussi, au village les routes départementales 95 (au sud) et 157 (au nord).
Localisation et communes limitrophes
[modifier | modifier le code]La commune est limitrophe avec le département de la Drôme (région Auvergne-Rhône-Alpes) au nord et avec celui des Alpes-de-Haute-Provence (région Provence-Alpes-Côte d'Azur) à l'est.
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]La superficie de la commune est de 1 666 hectares ; l'altitude varie entre 780 et 914 mètres[1].
L'ensemble du territoire de la commune est situé sur les monts de Vaucluse. Ce massif est formé de calcaires du crétacé (ère secondaire), souvent perméables, percé de nombreux avens. L'eau s'infiltre dans la roche, créant des réseaux souterrains (système karstique), ressortant en des points bas tel que la Fontaine de Vaucluse.
Sismicité
[modifier | modifier le code]Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Le Croc descend depuis les Alpes-de-Haute-Provence et se jette dans la Nesque au niveau de la commune voisine de Sault.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 938 mm, avec 7 jours de précipitations en janvier et 3,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Christol », sur la commune de Saint-Christol à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 015,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,1 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Trinit est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,4 %), terres arables (25,3 %), zones agricoles hétérogènes (17,1 %), prairies (5,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Préhistoire et antiquité
[modifier | modifier le code]Le passage des hommes du néolithique est attesté par différents types d'outillage (haches, racloirs, pointes de flèche, etc.) retrouvés sur le territoire de la commune. Mais jusqu'à présent aucune trace de colonisation romaine n'a pu être identifiée[a 1].
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Le nom de Santa Trinitat est attesté dès 1082[a 1], il est lié au prieuré bénédictin bâti par des moines[15]. Ripert de Mévouillon ancien évêque simoniaque de Gap, pour obtenir le pardon de ses fautes, avait donné à l'abbaye de Cluny tous ses domaines du plateau d'Albion devenus depuis Le Poët-en-Percip[16]. Ces derniers lui venaient de sa mère Percipia, dame du Podio.
Au XIIe siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon est propriétaire de l’église paroissiale, dont elle perçoit les revenus[17]. En 1118, cette possession de l'ecclesia Sanctae trinitatis cum ipsa villa est confirmée par une bulle de Gélase II[16]. Mais au XIIIe siècle, ce fief passa dans la « mouvance et majeure seigneurie » des évêques de Carpentras[a 1]. Le prieur décimateur, qui dépendait toujours de l'abbaye Saint-André, percevait le 16e des récoltes et les Agoult da Saut, seigneurs civils, le 10e. En 1253, un conflit au sujet de la dîme opposa Raymond d'Agoult à dom Calvéria de Villeneuve. Un arbitrage eut lieu et les bénédictins furent déboutés[a 2].
Renaissance
[modifier | modifier le code]Lors des guerres de religion, l'appartenance de Saint-Trinit au comté de Sault, proche des Baronnies protestantes, fit craindre des attaques de la part des religionnaires. Le village étant ouvert, c'est-à-dire non entouré de remparts, les habitants fortifièrent leur église en 1580, ce qui contraint à la démolition de la voûte et d'une partie de la nef romane[a 1].
L'apparition des épidémies de peste suivit les guerres. Pour s'en protéger, il fut édifié, à côté de l'église, entre 1629 et 1630, une chapelle qui fut dédiée à Saint Roch[a 3].
Période moderne
[modifier | modifier le code]Le , le département de Vaucluse fut créé. Il regroupe alors les districts d'Avignon et de Carpentras, ceux d'Apt et d'Orange -auparavant rattachés aux Bouches-du-Rhône- ainsi que le canton de Sault, qui dépendait des Basses-Alpes.
Période contemporaine
[modifier | modifier le code]À partir de l'hiver 1942-1943, le plateau de Sault vit arriver les réfugiés d'Alsace-Lorraine. Déjà, en , dans les villages et hameaux de celui-ci, Philippe Beyne, son adjoint Maxime Fischer et leurs équipes avaient accueilli et installé plusieurs dizaines de réfractaires au S.T.O.. Ils les munirent de fausses cartes d'identité et de cartes d'alimentation. Pour faciliter leur approvisionnement, ils avaient été regroupés près des villages d'Aurel, de Saint-Trinit et de Saint-Christol[18].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Politique environnementale
[modifier | modifier le code]La protection et la mise en valeur de l'environnement font partie des compétences de la communauté de communes Ventoux Sud.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2021, la commune comptait 122 habitants[Note 2], en évolution de −2,4 % par rapport à 2015 (Vaucluse : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]On trouve sur la commune voisine de Sault école primaire et maternelle, ainsi que le collège du Pays-de-Sault qui dessert les communes du plateau et de ses environs.
Santé
[modifier | modifier le code]Les communes voisines de Sault et Saint-Christol possèdent divers équipements dont une pharmacie et une maison de retraite. Hôpital sur Apt.
Cultes
[modifier | modifier le code]Catholique (église et petite chapelle à l'orée du village).
Économie
[modifier | modifier le code]Au XIXe siècle, outre l'élevage, la commune produisait de l’épeautre, de l'avoine, des pommes de terre et des amandes[15]. Aujourd'hui, les activités agricoles sont de moyenne montagne de type provençal avec une production de lavande, de lavandin, d'épeautre et des produits dérivés. L'élevage ovin et la production de miel tiennent aussi une place importante.
Les activités liées au tourisme vert occupent une place importante dans l'économie locale (gites, chambres d'hôtes et une ferme-auberge).
Commerce
[modifier | modifier le code]Le Bistrot de Saint-Trinit, qui porte le label Bistrot de pays[23], adhère à une charte dont le but est de « contribuer à la conservation et à l’animation du tissu économique et social en milieu rural par le maintien d’un lieu de vie du village »[24].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Église de la Sainte-Trinité
[modifier | modifier le code]L'église de la Sainte-Trinité est constituée d'une courte nef, d'une travée de chœur et d'une abside pentagonale voûtée en cul-de-four. Un arc triomphal sépare la nef de la travée. Cette église n'est pas celle citée dans la bulle de Gélase II, puisque nombre d'éléments architecturaux, ramènent sa construction, pour le chœur et la travée, au milieu du XIIe siècle. Quant à la nef, elle ne fut achevée qu'un demi-siècle plus tard. Sa voûte a été entièrement refaite en 1652[a 4].
Chapelle Saint-Roch
[modifier | modifier le code]Petite chapelle édifiée entre 1629 et 1630 pour protéger le village de la peste[a 3].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Les Agoult, famille de la noblesse provençale.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse
- p. 387.
- p. 295.
- p. 388.
- p. 294-297.
- Autres références
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Trinit et Saint-Christol », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Christol », sur la commune de Saint-Christol - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Christol », sur la commune de Saint-Christol - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Trinit ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Jules Courtet, op. cit., p. 294.
- Guy Barruol, op. cit., p. 291.
- Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p. 229.
- Aimé Autrand, Le département de Vaucluse de la défaite à la Libération (mai 1940-25 août 1944), Éd. Aubanel, Avignon, 1965.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- La charte Bistrot de Pays
- L'implantation des Bistrots de pays en France métropolitaine en 2010
- Malte-Brun, in la France illustrée, tome V, 1884
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique des communes du département de Vaucluse, Avignon, Seguin Ainé, , 400 p. (lire en ligne)
- François et Claude Morénas, Circuits de découverte des Monts de Vaucluse, guide de sentiers pédestres conçu par Regain, Auberge de jeunesse à Saignon (Vaucluse), Reboulin, Apt, 1974
- Guy Barruol, Provence Romane II, La Pierre-qui-Vire, 1981.
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1986.
- Frédéric Médina, Les Monts de Vaucluse, Équinoxe, coll. « Carrés de Provence », 2003 (ISBN 2841353745)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Saint-Trinit sur le site de l'Institut géographique national