Shunzhi
Shunzhi | |
![]() Portrait officiel de Shunzhi. | |
Titre | |
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Empereur de la dynastie Qing | |
– (17 ans, 3 mois et 28 jours) |
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Couronnement | |
Prédécesseur | Huang Taiji |
Successeur | Kangxi |
Empereur de Chine | |
– (16 ans, 2 mois et 28 jours) |
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Couronnement | |
Prédécesseur | Ming Chongzhen (dynastie Ming) |
Successeur | Kangxi |
Biographie | |
Dynastie | Qing |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 22 ans) |
Sépulture | Tombeaux Est des Qing |
Père | Huang Taiji |
Enfants | Kangxi ![]() |
Religion | Bouddhisme |
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L'empereur Shunzhi (chinois :
Règne
[modifier | modifier le code]![](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d9/%E6%B8%85%E4%B8%96%E7%A5%96%E6%9C%9D%E5%86%A0%E6%9C%8D%E5%83%8F%E8%BD%B4.jpg/220px-%E6%B8%85%E4%B8%96%E7%A5%96%E6%9C%9D%E5%86%A0%E6%9C%8D%E5%83%8F%E8%BD%B4.jpg)
Monté sur le trône à cinq ans, il subit longtemps la régence de princes mandchous de sa famille, Dorgon et Jirgalang. Il n’aimait particulièrement pas le premier, un oncle paternel, qu’il dépouilla de son titre ainsi que son frère après sa mort en 1650. Désireux de se situer dans la continuité impériale chinoise, il fit enseigner le chinois à ses enfants et tenta d’encourager la participation des Han au gouvernement. Pendant une période, il eut pour conseiller le jésuite allemand Johann Adam Schall von Bell (
Shunzhi et le bouddhisme
[modifier | modifier le code]Les annales officielles attestent que Shunzhi avait manifesté jeune de l’intérêt pour le bouddhisme. On prétend qu’une rencontre avec un maître renommé, Han Pocong (憨璞
![](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/60/Beijingbeihaipic1.jpg/220px-Beijingbeihaipic1.jpg)
De façon beaucoup plus officielle, en 1649, Shunzhi invita le 5e dalaï-lama Lobsang Gyatso à Pékin. Les préparatifs se prolongèrent longtemps.
Le Cinquième se mit en route en 1652 et partout où il alla les foules se pressaient sur son passage pour recevoir sa bénédiction. Quand il atteignit la province chinoise de Ningxia, il fut salué par le ministre et commandant militaire de l'Empereur qui vint avec 3 000 cavaliers pour escorter le dirigeant tibétain. Les deux camps discutèrent du protocole de l’entrevue du dalaï-lama et de l’Empereur. Les Tibétains estimaient que le Cinquième devait être placé plus haut que l’empereur Shunzhi mais le Cinquième n’avait pas la naïveté de se méprendre sur l’envergure de son autorité. Les fonctionnaires chinois qui conseillaient l’Empereur en matière de protocole diplomatique étaient déterminés à traiter le dalaï-lama en tributaire et non comme un égal. On ne trouva aucune solution à ce problème, mais le dalaï-lama décida quand même de franchir la Grande Muraille[1].
L'Empereur Shunzhi lui-même fit un voyage de 4 jours parcourant 20 km depuis Pékin pour venir à la rencontre du dalaï-lama en un lieu appelé Kothor ou Chenlou. Dans la capitale chinoise, le dalaï-lama demeura au Palais Jaune, construit pour lui par l'Empereur. Quand l'Empereur rencontra officiellement le dalaï-lama en 1653, l’empereur alors âgé de 14 ans s’écarta du protocole que ses conseillers chinois lui avaient préparé : il se leva de son trône au moment où le dalaï-lama entra et descendit les marches pour l’accueillir en égal. Le dalaï-lama reconnut l'empereur comme une émanation de Manjusri, le bodhisattva de sagesse, et l'empereur reconnut le dalaï-lama comme une émanation d'Avalokitesvara, le bodhisattva de la compassion.
L’empereur avait aussi fait construire le chörten (stupa tibétain) blanc
Légende entourant sa mort
[modifier | modifier le code]Shunzhi est le héros d’une histoire romanesque entourant le mystère de sa mort, survenue en 1661. Celle-ci est en effet, contrairement à l’habitude, relatée de façon succincte (11 caractères) dans sa biographie officielle, et la raison n’en est pas indiquée. Peu avant, en 1660, était morte une concubine (nom de palais : Dong Guifei
Le bruit courut que Shunzhi avait décidé à la mort de Dong Guifei de feindre son propre décès pour se retirer dans un monastère du mont Wutai. Les imaginations furent particulièrement enflammées par l’œuvre du poète Wu Meicun (
Annexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (Brook 2019, p. 334-335)
- (Steele 1982, p. 140)
- (Perkins 1999, p. 29)
- (en) « White Dagoba - Buddhist Site in Beihai Park & Xicheng North », sur Lonely Planet
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Frank Steele, « A journey to Tibet and the northern side of everest. », Asian Affairs, Taylor & Francis, vol. 13, no 2, , p. 135–147 (ISSN 0306-8374, e-ISSN 1477-1500, DOI 10.1080/03068378208730067)
- (en) Dorothy Perkins, Encyclopedia of China : History and Culture, London & New York, Routledge, , 662 p. (ISBN 1-57958-110-2, lire en ligne), p. 29
- Timothy Brook, Le léopard de Kubilai Khan. Une histoire mondiale de la Chine, Payot, , 536 p.