Suillus placidus
Bolet ivoire, Bolet placide, Bolet agréable
NT : Quasi menacé
Suillus placidus, le Bolet ivoire, est une espèce rare de champignon (Fungi) basidiomycète du genre Suillus. C'est une espèce quasi menacée[1]. Il est caractérisé par ses teintes blanches, son pied plutôt long pour un Suillus et son habitat sous pins à 5 aiguilles.
Taxonomie
[modifier | modifier le code]Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Suillus placidus (Bonord.) Singer, 1945[2].
L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus placidus Bonord., 1861[2].
Synonymes
[modifier | modifier le code]Suillus placidus a pour synonymes[2] :
- Boletus placidus Bonord., 1861
- Gyrodon placidus (Bonord.) Fr.
- Ixocomus placidus (Bonord.) E.-J. Gilbert, 1931
- Suillus plorans subsp. placidus (Bonord.) Pilát (1959), 1959
- Suillus plorans subsp. placidus (Bonord.) Pilát (1961), 1961
- Uloporus placidus (Bonorden) Quélet, 1886
Noms vulgaires et vernaculaires
[modifier | modifier le code]Ce taxon porte en français les noms vernaculaires ou normalisés suivants : bolet ivoire[3],[4], bolet placide[5], bolet agréable[4].
Description du sporophore
[modifier | modifier le code]Les bolets sont des champignons dont l'hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques de Suillus placidus, le Bolet ivoire, sont les suivantes :
Son chapeau mesure 4 à 14 cm, il est très visqueux, blanc d'ivoire à crème[6].
L'hyménophore présente des tubes blancs à crème. Les pores sont fins à moyens, concolores aux tubes puis moutarde[6].
Son stipe mesure 6 à 15 cm x 1 à 2,5 cm, blanc à blanc crème puis rapidement avec des granulations brun-rouge sur toute la surface[6].
La chair est blanche. Sa saveur est douce et son odeur est mêlée de Cèpe et de caoutchouc[6].
Caractéristiques microscopiques
[modifier | modifier le code]Ses spores mesurent 7,5 à 10
Galerie
[modifier | modifier le code]Variétés et formes
[modifier | modifier le code]Suillus placidus var. fusipes pousse sous Pinus cembra et a une réaction subnulle à l'ammoniaque[5].
Habitat et distribution
[modifier | modifier le code]Il s'agit un champignon ectomycorhizien, poussant uniquement sous les pins à 5 aiguilles et surtout sous les pins Weymouth (Pinus strobus)[6].
Comestibilité
[modifier | modifier le code]Comme tous les bolets du genre Suillus, le Bolet ivoire est un comestible médiocre, plus au moins laxatif selon la tolérance individuelle, la quantité consommée et le degré de maturité des spécimens consommés. Pour cela il est préconisé de ne cueillir que des jeunes spécimens, de retirer le pied fibreux, de peler la cuticule et de consommer une quantité modeste la première fois pour évaluer sa propre tolérance aux effets laxatifs. Sa rareté devrait inciter à ne pas le consommer[7].
Confusions possibles
[modifier | modifier le code]La forme blanche du Bolet jaune (Suillus luteus) peut prêter à confusion, mais elle porte un anneau sur le pied. Le Bolet de Bellini (Suillus bellinii) est aussi tout blanc au départ, mais il pousse sous les pins à deux aiguilles et est généralement moins élancé[6].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Guillaume Eyssartier & Pierre Roux : Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
- Régis Courtecuisse & Bernard Duhem : Champignons de France et d'Europe, Delachaux, 2013.
- Thomas Læssøe & Jens H. Petersen : Les champignons d’Europe tempérée, volume 1 et 2, Biotope, 2020.
- Jean-Claude Gerber & Nicolas Schwab : Champignons, guide de terrain : 2ᵉ édition revue et augmentée, Rossolis, 2023.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Catalogue of Life : Suillus placidus (Bonord.) Singer (consulté le )
- (fr + en) Référence EOL : Suillus placidus (Bonord.) Singer 1945 (consulté le )
- (en) Référence Index Fungorum : Suillus placidus (Bonord.) Singer (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : Suillus placidus (Bonord.) Singer (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Suillus placidus (Bonord.) Singer, 1945 (TAXREF) (consulté le )
- (en) Référence IRMNG : Suillus placidus (Bonord.) Singer, 1945 (consulté le )
- (en) Référence MycoBank : Suillus placidus (Bonord.) Singer (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Suillus placidus (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence OEPP : Suillus placidus (Bonorden) Singer (consulté le )
- (en) Référence Taxonomicon : Suillus placidus (Bonord.) Singer (1945) (consulté le )
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « La Liste rouge des espèces menacées en France »
- V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 23 février 2024
- MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 23 février 2024
- Base de données mondiale de l'OEPP, https://gd.eppo.int, consulté le 23 février 2024
- « MycoDB : Fiche de Suillus placidus », sur www.mycodb.fr (consulté le )
- Guillaume Eyssartier & Pierre Roux, Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
- italien, « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI »