Urou-et-Crennes
Urou-et-Crennes | |
L’église Notre-Dame-de-la-Nativité (Urou). | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Argentan Intercom |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Boris Madec 2020-2026 |
Code postal | 61200 |
Code commune | 61496 |
Démographie | |
Gentilé | Urocrennois |
Population | 745 hab. (2019 ) |
Densité | 106 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 44′ 50″ nord, 0° 00′ 51″ est |
Altitude | Min. 155 m Max. 225 m |
Superficie | 7,03 km2 |
Élections | |
Départementales | Argentan-2 |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Gouffern en Auge |
Localisation | |
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Urou-et-Crennes est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 745 habitants[Note 1], devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Gouffern en Auge.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est en plaine d'Argentan, aux portes du pays d'Auge ornais. Urou et Crennes sont, en réalité, deux îlots urbains nettement éclatés. Urou est situé le long de l'ancienne route royale menant à Paris, dans un espace relativement plat et proche de la ville d'Argentan. Crennes, à l'inverse, s'étend sur les contreforts de la forêt de Bonménil, et donc en hauteur par rapport à Argentan. Ils sont situés l'un et l'autre à l'est de la ville, de part et d'autre de la route départementale 926, ancienne RN 26 et RN 24bis. Le bourg d'Urou est à 4 km du centre-ville argentanais[1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Urou est dérivé de Ure, rivière bordant le bourg, et du suffixe gaulois -avo évoquant la présence[3].
René Lepelley présente deux pistes pour l'origine de Crennes : le gaulois crenn, « arbre », ou le bas latin crena, « entaille », ce dernier se référant à un relief accidenté[3]. Crena, dans le vocabulaire géographique de la France, désigne souvent « une échancrure, une brèche faite de main d'homme ».
Le gentilé est Urocrennois.
Histoire
[modifier | modifier le code]Les deux bourgs existent depuis fort longtemps, visiblement depuis le Moyen Âge.
La commune naissante d'Urou a absorbé la paroisse de Crennes entre 1790 et 1794. Urou est doté de sa propre église et sa mairie. Le bourg est articulé autour des haras qui le bordent. Il peut être considéré comme l'une des banlieues d'Argentan. Son activité a toujours été à dominante agricole, mais aussi d'élevage hippique. Le bourg s'est développé de par sa proximité d'Argentan, ainsi que de la route nationale. Entre le 15 et , le bourg sera pris et repris sans cesse (pas moins de huit fois selon certaines mémoires locales). Les combats seront furieux entre les Américains (selon toute vraisemblance des soldats de la 80e division d'infanterie américaine) et des blindés allemands (9e, 2e et 116e Panzerdivision du groupe d'armée blindée Eberbach) qui se tapissent le jour sous les vergers longeant la route et contre-attaquent à la nuit tombée.
Crennes semble à l'origine de taille plus modeste. Une vierge incrustée dans la façade d'un bâtiment laisse supposer que le bourg est d'origine bien ancienne. Le bourg était autrefois plus spécialisé dans les travaux du bois et de coupe des ligneux que les activités agricoles et même d'élevage, même si ces dernières subsistent seules aujourd'hui. La ville est juchée sur les versants sud des monts qui bordent Argentan. En 1944, une part importante de l'armée allemande en déroute se cacha dans la forêt bordant Crennes. Ce massif boisé fut longtemps interdit tant il avait été truffé de mines.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[6].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[8],[Note 2].
En 2019, la commune comptait 745 habitants, en évolution de −1,06 % par rapport à 2014 (Orne : −1,53 %, France hors Mayotte : +2,49 %). Urou-et-Crennes a compté jusqu'à 240 habitants en 1821.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Notre-Dame-de-la-Nativité d'Urou, du XVIe siècle. Son retable intégrant les portes de la sacristie, du XVIIe siècle, et une statue de saint Nicolas du XVe, sont classés à titre d'objets aux Monuments historiques[11],[12].
- Église Notre-Dame-des-Douleurs de Crennes, du XVIe siècle. Elle abrite une Vierge à l'Enfant, considérée du XIVe siècle, classée à titre d'objet[13].
- Hippodrome d'Argentan.
-
L’église Notre-Dame-de-la-Nativité (Urou). -
L’église Notre-Dame-des-Douleurs (Crennes). -
L’église Notre-Dame-des-Douleurs (Crennes).
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2019.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distance routière les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 261
- « Laurent Renaudin enlève la mairie », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2014 : « Laurent Renaudin a été élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Urou-et-Crennes (61200) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Tabernacle, retable, portes de la sacristie, tableau : L'Assomption de la Vierge », notice no PM61000749, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Statue : Saint Nicolas », notice no PM61000748, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM61000747, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.