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Histoire de la Jeunesse sportive de Kabylie | |
Pays | Algérie |
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Sport | Football |
Création | 1946 |
Chronologie | 1928: naissance du RC Tizi-Ouzou, premier club musulman à Tizi Ouzou 1932: Dissolution du RC Tizi-Ouzou |
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Cet article retrace l'histoire de la Jeunesse sportive de Kabylie depuis sa création. Fondé en 1928, le club algérien et kabyle ne dispute officiellement ses premiers matchs qu'en 1946. Après avoir commencé son existence en troisième division d'Alger (septième division), le club monte de 3 divisions avant le début de la Guerre d'Algérie en 1954. La fin de ce conflit en 1962 et le retour des compétitions n'interrompt pas l'ascension de la JSK qui arrive en première division en 1969 après son titre en deuxième division. Elle n'est jamais redescendue depuis. Avec 14 titres de champion d'Algérie, elle détient le record de titres obtenus.
Elle tout aussi performante sur le plan africain avec 6 trophées remportés que sont deux coupes des clubs champions en 1981 et 1990, une Coupe des coupes en 1995 et trois coupes de la CAF d'affilée en 2000, 2001 et 2002.
Notamment du fait que son nom porte le mot « Kabylie », le club est considéré comme le porte-drapeau des idées politico-culturelles de la région de la Kabylie.
Repères historiques
[modifier | modifier le code]1929-1946 : Une naissance difficile
[modifier | modifier le code]Dans les années 1920, les jeunes kabyles qui s'adonnaient à la pratique du football dans les rues de la ville de Tizi-Ouzou, avaient organisés un mini championnat inter quartier sous la houlette d'Ahmed Astouati[1]. Chaque quartier de la ville haute (la ville indigène, taddert ou tribu) avait son équipe; participaient à ce tournoi, les jeunes des quartiers de: Aïn Hallouf, Tazegourt, Ihammoutène, Zellal et Tabnahlit. C'est de ces quartiers que sortira un groupe de jeunes qui aspirait à la création d'un club de football différent de l'Olympique de Tizi-Ouzou, club colon de la ville. Ces jeunes formèrent une sélection de quartier composée des frères Mesbahi Saïd et Ramdane, des frères Rafaï Mohamed et Hocine, Harchaoui Omar, Zemirli Saïd, Souibes Rabah, Loukab Mohamed, Mekacher Amar, Boussad Ouamar, Mammar Mohamed, des cousins Hammoutène Abderezak et Mohamed, Belhadj Khelifa, Chabaraka Ahmed, Assas Hocine; regroupés autour de leur doyen Chikhaoui Mohamed Seghir alors âgé de vingt ans, pour créer une société sportive afin de participer à un championnat officiel[1].
Le Rapid Club de Tizi-Ouzou (1929-1932)
[modifier | modifier le code]Dès le début de l'année 1929 et après moult difficultés, les jeunes kabyles qui s'étaient regroupés pour former une association sportive, parvinrent à finaliser et déposer leur statut. La société sportive dénommée Rapid Club de Tizi-Ouzou était née, le nom de l'association était emprunté au mythique club autrichien du Rapid Vienne, ainsi que ses couleurs de vert et de blanc. La déclaration de l'association apparaît également dans le JORF[2].Pour les Frais d'engagements au championnat de la saison 1929-1930 et l'achat d'équipement, chaque sociétaire ramènena son propre équipement (souliers, bas, short). Pour ce qui est des maillots et des frais, ils furent l'objet d'une quête auprès de leurs parents, alliés et amis et chez certains notables du village. Le ballon de football fut acheté et offert gracieusement par Chikhaoui Mohamed Seghir, capitaine de l'équipe.
La première saison fut très difficile non pas du point de vue des résultats sportifs mais du point de vue financier. L'argent manquait cruellement, c'est alors que conscient qu'ils ne pouvaient pas s'en sortir seuls; ils prirent contact avec des personnalités de la ville à même de leur apporter une aide financière et une représentativité auprès de l'administration pour avoir une éventuelle subvention et certaines facilités d'accès au stade municipal pour les entraînements. C'est ainsi qu'ils confièrent leur association à messieurs Nouri Mohamed Saïd élu président, Derridj Idir et Kezzoul Ahmed chargés des finances et de l'administration. Les fonctions d'assesseur sont occupées par les joueurs eux-mêmes chargés notamment du matériel et de l'organisation. Belhadj Khelifa et Chikhaoui Mohamed Seghir sont chargés du volet technique (entraîneurs).
La saison 1930-1931 fut pleine de promesses, les résultats sportifs étaient encourageants; les jeunes et l'association commençaient à faire parler d'eux dans la région. Ce début de notoriété suscita quelques interrogations chez les dirigeants de l'OTO qui ne tardèrent pas à se manifester, durant la saison 1931-1932. Ils approchèrent les dirigeants du RCTO afin de les intégrer dans les rangs de l'OTO tout en manifestant l'intérêt qu'ils ont pour certains joueurs. Finalement ne pouvant plus s'assumer avec leurs moyens dérisoires, les jeunes du Rapid ne purent assurer l'entame de la saison 1932-1933 et durent déclarer forfait et dissoudre leur société sportive. Devant l'insistance et les menaces des dirigeants de l'OTO et de certains élus locaux, les jeunes du RC Tizi-Ouzou ont fini par plier. Certains joueurs rejoignirent l'OTO, d'autres la JSII, d'autres encore mirent fin à leur aventure.
La tentative de Maître Sidi Saïd Hanafi (1942-1943)
[modifier | modifier le code]Il fallut attendre dix ans après la dissolution du Rapid Club de Tizi-Ouzou pour que l'on reparle de la création d'un club de football indigène dans la ville de Tizi-Ouzou, et ce, suite à l'installation de Maître Sidi Saïd Hanafi, avocat d'affaires criminelles, à la rue Saint-Eustache en 1942. Sa rencontre avec quelques personnalités nationalistes qui se regroupaient chez le libraire Keddache Youcef, permis de relancer le projet de création d'une société sportive, dénommée Association Sportive de Kabylie (A.S.K.) représentant toute la région en remplacement de l'ancienne société du Rapid qui pêcha par manque de soutien de ses dirigeants. L'idée commença à prendre forme et Maître Hanafi fut chargé d'entamer la procédure de création de la société sportive par la préparation des statuts et la constitution d'un dossier d'agrément. Des anciens joueurs du Rapid et de l'OTO ont été approchés pour faire partie de la nouvelle société, malheureusement suite à la disparition tragique de Maître Sidi Hanafi en juillet 1943, le projet mourut avec on géniteur.
Entre temps la vie continua son cours comme celui de l'histoire avec la libération de Paris le et la fin officiel du conflit avec l'Allemagne, les et avec la capitulation de celle-ci par la signature de deux actes de reddition. Un autre événement intervint qu'il est utile de rappeler pour comprendre la création de ce club. À la mort donc de Maître Sidi Saïd Hanafi, le projet fut repris par un groupe d'anciens joueurs de l'Olympique de Tizi-Ouzou, qui tenteront d'achever les dispositions d'affiliation[A 1]. Cependant un évènement majeure survint le en Algérie, précisément à Sétif, Guelma et Kherrata qui retarda à nouveau la création de ce club. En effet, alors qu’une fête de célébration fut organisée pour la fin de la guerre, des militants nationalistes algériens se joignirent à la foule. Un policier tuera un jeune garçon qui portait un drapeau de l’Algérie, ce qui déclenchera des émeutes entre musulmans et colons. L'intervention de l'armée sera lourde de conséquence avec environ 17 000 morts et 20 000 blessés[A 2]. Moins d'une semaine après, le , un arrêté sera promulgué dans lequel une interdiction à tout musulman de créer une association sportive ou autre est imposée; car des militants nationalistes de la C.A.R.N.A (Comité d’Action Révolutionnaire Nord Africain) entre autres avaient infiltré les différentes associations sportives ou autres pour promouvoir l’idée d’indépendance, à la suite des événements survenus à Sétif; auquel cas il sera aussitôt assimilé à un complot visant la sûreté de l’État. Finalement, afin de calmer les esprits le , l’interdiction sera levé aux musulmans de créer des associations, et par ce geste l'administration française tenta de ramener l'ordre et d'apaiser les tensions au sein du pays.
La création de la Jeunesse Sportive de Kabylie (1946)
[modifier | modifier le code]Durant l'année 1946, la section syndicale de la CGT de Tizi Ouzou initie le projet de la création d'un club de football dans le cadre corporatif. Parallèlement à cette initiative, quelques jeunes indigènes de la même localité pratiquant ce sport et intéressés par le projet, sautent sur l'occasion afin d’accélérer le processus. Des contacts sont très vite noués et quelques réunions sont ainsi organisées au siège de la CGT, présidé par Hamouda Abbas avec le parrainage de Saadi Ouakli, ancien directeur d'école à la retraite et président des anciens combattants de l'arrondissement. Celui-ci fort connu et respecté par les autorités coloniales, est souvent appelé pour présider des réunions de conciliations ou des réunions de la société civile de droite ou de gauche. Les autorités coloniales ne prêtèrent pas trop d'intérêts à ces regroupements à but syndical et la création d'une équipe de football dans le cadre corporatif ne risquait aucun désagrément.
À l'issue de la dernière réunion tenue au siège de la CGT ayant pour but de finaliser le projet par la préparation des statuts avec la constitution de la première assemblée général du club, une remise en cause de l'objectif de la création de la nouvelle société sportive divisa les responsables et les jeunes. En effet, ces derniers proposèrent plutôt l'affiliation de la futur société à la FFFA au lieu d'en faire une équipe corporative. Cette divergence entraîna la colère d'Abbas qui menaça de se retirer et par la même de priver la domiciliation de la future association sportive ainsi que les éléments de la CGT. Néanmoins, après un ultime débat, il convia l'ensemble des acteurs présents à finaliser la préparation de constitution de la société sportive et de laisser aux membres de l'assemblée le choix de l'objectif.
À la veille du mois de ramadan de l'année 1946, c'est au café nommé « La Jeunesse Sportive » situé « rue de l'ancienne poste »[4] tenu par Mohamed Seghir Baïlèche dit Dris et Rezki Bournane dit Diouni, que les invitations des membres de l'assemblée générale constitutive ont été regroupées et distribuées par Saïd Amirouche, Ali Benslama, Boualem Iratni et Ali Stambouli. Le lundi coïncidant avec le début du mois sacré de ramadan, la majorité des personnes invitées se présentèrent au rendez-vous au siège de la CGT malgré quelques absents excusés car retenus par des obligations professionnelles ou familiales.
Après un débat fructueux, les membres présents se sont mis d'accord pour la création d'une société civile omnisports dans le cadre civil représentant la jeunesse de Kabylie. Ainsi l'association sportive portera le nom de Jeunesse Sportive de Kabylie (J.S.K.) après avoir rejeter ceux de Association Sportive de Kabylie et de Union Sportive Musulmane de Tizi-Ouzou, et les couleurs retenues sont le vert et le rouge. L'affiliation se fera à la FFFA dans le cadre civil et deux équipes (senior et réserve) seront engagées en compétitions.
Parmi les membres de la CGT présents à cette réunion, Hamouda Abbas qui souhaitait faire du club une société sportive à but corporative et donc une affiliation à la FSGT, signifia son désaccord et le retrait de son institution. Ceci eût pour conséquence le refus de domiciliation de la nouvelle société sportive au siège de la CGT. Mohamed Seghir Baïleche proposera son local commercial pour abriter le siège de la nouvelle association en attendant de trouver mieux, et c'est ainsi que le "Café de la Jeunesse" servit de regroupement à la JSK. Quelques jours plus tard, le [A 3], le club est officiellement fondé en tant qu'association dont la décision est publiée dans l'édition no 196 du Journal officiel de la République française paru le à la page 7348; ainsi qu'à la FFFA sous le numéro 8153.
L'année 1946 vit donc les débuts du club en compétition à Tizi Ouzou au stade Arsène Weinmann, qui débuta dans un contexte particulier car il s'agissait de la première saison depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, après des années de critériums régionaux.
1946-1956 : Les débuts en compétitions de la Ligue d'Alger de football
[modifier | modifier le code]Le commencement: troisième division (1946-1947)
[modifier | modifier le code]La saison 1946-1947 de la Ligue d'Alger de Football Association fut une saison charnière. Celle-ci marqua la fin des critériums de guerre pour un retour à la normale ; mais aussi de l'entrée en lice de la Jeunesse sportive de Kabylie en compétition sportive. Afin de comprendre les débuts sportifs du club il est utile de rappeler un peu le contexte sportif particulier de la ligue en début de saison. En effet, le « Bureau de la Ligue » lors d'une réunion durant le mois d' et après mûre réflexion décida des dispositions suivantes pour l'organisation de la saison. Tout d'abord afin de rompre définitivement avec ces critériums de guerre, le Bureau reconsidéra la situation de tous les clubs existants avant la guerre et décida de la composition des divisions avec les nouveaux venus dont fait partie la JSK. Pour rappel lorsque la France déclara la guerre à l'Allemagne Nazie, la mobilisation générale fut décrétée et toutes les compétitions sportives en Afrique du Nord que ce soit au niveau régional ou inter-régional s'arrêtèrent. À la reddition de la France, les compétitions de football au niveau régional reprirent à l'exception des plus grandes de niveau inter-régional qu'étaient le Championnat d'Afrique du Nord et la Coupe d'Afrique du Nord. Le Bureau de la Ligue d'Alger décida donc de la composition de chacune des divisions ; soit dix clubs en Division Honneur, dix-huit clubs en Première Division (deux groupes de neuf) ; seize clubs de Deuxième Division ; quant à la Troisième Division : tous les autres clubs. Le club, affilié à la FFFA, fait son entrée dans l’histoire du football algérien. Comme le prévoit le règlement, la JSK est intégrée à la troisième division de la Ligue d'Alger, l'équivalent de la septième division algérienne. Lors de sa première saison d’existence, le club finit 3e de son championnat, ce qui lui permet de monter en deuxième division de la ligue d'Alger[5].
Le maintien: deuxième division (1947-1948)
[modifier | modifier le code]Lors de la saison 1947-1948, la JSK assure son maintien[6].
L'échec de la montée: deuxième division (1948-1949)
[modifier | modifier le code]En 1948-1949, le club parvient à gagner son groupe et se qualifie donc pour les barrages inter-groupes afin d'accéder en deuxième division. Qualifié en compagnie du Widad Adabi Boufarik, du GS Hydra et de l'OM Saint-Eugénois, la JSK doit éviter la dernière place de cette poule afin de monter en première division d'Alger. En perdant à chacun de ses 3 matchs, la JSK n'accède pas à l'échelon supérieur et reste donc en seconde division d'Alger[7].
Le premier titre: deuxième division (1949-1950)
[modifier | modifier le code]La saison suivante, le club s'adjuge encore le titre de champion de groupe qui lui permet d'arriver au même stade que la saison passée. Cette fois-ci le club finit premier de sa poule (1 victoire et 1 nul) et est sacré champion. La JSK accède donc en division une[8].
La première rivalité: première division (1950-1951)
[modifier | modifier le code]La première saison en 1re division d'Alger est conclue par une deuxième place en championnat, ce qui permet au club de disputer des barrages de montée qui sont finalement infructueux.
Une saison décevante: première division (1951-1952)
[modifier | modifier le code]Deux saisons sans relief s'ensuivent, avant la montée en catégorie pré-honneur obtenue lors de la saison 1953-1954 grâce au titre de champion de division une[9].
Nouvel échec en barrage: première division (1952-1953)
[modifier | modifier le code]Contrairement à la saison passée, la JSK prend les rennes du championnat aussi bien à l'aller qu'au retour. C'est en champion du groupe C qu'elle se présente pour les barrages de montée en division Honneur face aux vainqueurs des deux autres groupes. Elle termine les barrages à la deuxième place derrière le NAHD. Un troisième match est prévue avec le SCUEB barragiste de Division Honneur, rencontre qu'elle perd sur le score de 3 buts à 1. La JSK échoue de peu de montée en division Honneur, l'élite de la ligue d'Alger de football mais sera promu dans une nouvelle division, le promotion d'honneur nouvellement créée.
Une saison encourageante: promotion honneur (1954-1955)
[modifier | modifier le code]La JSK frôle l'exploit et termine quatrième du groupe de promotion honneur à 3 points du premier barragiste pour l'accession en division honneur.
Le renoncement: promotion honneur (1955-1956)
[modifier | modifier le code]La guerre d'indépendance de l'Algérie entraîne l'interruption de toutes les compétitions sportives.
1956-1962: Le retrait de la JSK de toutes compétitions sportive
[modifier | modifier le code]1962-1967 : Après la Guerre d'Algérie, la reprise des compétitions
[modifier | modifier le code]La retour à la compétition (1962-1963)
[modifier | modifier le code]Au lendemain de l'indépendance en Algérie, les associations sportives reprennent le chemin des terrains[10] où plusieurs tournois amicaux sont organisés en vue de préparer la reprise des compétitions. Le , les représentants des ligues régionales (Oran, Alger et Constantine) se réunissent au siège de la ligue d'Alger pour débattre du lancement et de l'organisation des compétitions de football à travers le territoire national, et ce en attendant l'installation d'une fédération nationale. Ceux-ci se mettent d'accord pour lancer un premier championnat de grande envergure, où chaque ligue organise son championnat regroupant tous les clubs algériens existants. Ceux qui ont évolué durant l'époque coloniale dans les quatre premiers niveaux (Division Honneur, Promotion Honneur, 1re division et 2e division) forment le Critérium Honneur, tous les autres ainsi que les nouveaux clubs affiliés forment le Critérium Régional, sorte de deuxième niveau, dans le but de créer une hiérarchisation du football. La JSK appartenant à la région centre dont le football est régi par la Ligue d'Alger, dispute donc le Critérium Honneur de la région centre lors de la saison 1962-1963. Le tirage au sort place la JSK dans le groupe I de cette région en compagnie de neuf autres clubs, où seul le premier a l'occasion de disputer le tournoi final de la région (avec les vainqueurs des autres groupes) puis éventuellement le tournoi national s'il se qualifie. La JS Kabylie termine finalement la saison à la deuxième place du groupe I, bien qu'ex æquo, derrière le MC Alger à la différence de but, à la suite d'un parcours honorable dont elle fut championne d'hiver. Ce dernier dispute le tournoi régional et s'incline face à l'USM Alger. Le tournoi national final ayant lieu à Alger, le vainqueur de la région centre et son dauphin sont donc tous deux qualifiés. Finalement, on retrouve les deux représentants de la région centre en finale de la compétition et c'est une nouvelle fois l'USMA qui s'impose face au MCA, faisant d'elle le premier champion d'Algérie de football. En coupe d'Algérie de football, dont c'est également la première édition, la victoire finale ira à l'ES Sétif qui s'impose deux buts à zéro face à l'ES Mostaganem. la JSK quant à elle, s’arrête au quatrième tour de la compétition face au Stade Guyotville, défaite par la règle du premier but inscrit, alors que la rencontre s'était achevée sur le score nul de trois buts partout.
Le rajeunissement de l'effectif (1963-1964)
[modifier | modifier le code]Après une première saison complexe sur le plan de l'organisation, le football algérien connait un changement majeur dans l'organisation de ses compétitions pour la saison 1963-1964 . Celui-ci procède à l'instauration d'une nouvelle division appelée "Division Honneur" délaissant le système complexe des critériums régionaux. Une nouvelle hiérarchisation du football algérien apparaît, qui est alors composée de cinq niveaux que sont les championnats de la Division Honneur, de la Promotion Honneur, de la 1re division, de la 2e division et de la 3e division. La détermination du groupe de la Division Honneur s'effectue en fonction des classements obtenus par les clubs dans les différents groupes lors de la phase de groupe de la saison précédente. Ainsi nous avons pour le groupe centre de la Division Honneur les premiers, deuxièmes et troisièmes de chacun des cinq groupes du Critérium Honneur de la saison passée, plus une équipe repêchée des barrages à l'issue d'un tournoi. La JSK ayant terminé deuxième de son groupe l'an passé est donc qualifiée pour disputer la compétition sous cette nouvelle formule. De plus le système du maintien et de la relégation tel qu’il avait été arrêté, va permettre pour cette deuxième saison, d’avoir un championnat en phase aller et retour constitué: d'un groupe de seize clubs pour la région centre, d'un groupe de dix-sept clubs pour la région ouest et de deux groupes de huit clubs chacun pour la région Est qui est chargé de l'organisation du tournoi final. Au terme de la compétition les vainqueurs de chacun des quatre groupes (la région Est ayant deux groupes), s'affrontent pour le titre de champion d'Algérie de football, qui a lieu à Constantine. Les dirigeants de la JSK font appel à une ancienne gloire du club, Hassoun Saïd pour succèder à Hassan Hammoutène et reprendre les rênes de l'équipe. Celui-ci prône la politique du rajeunissement de l'effectif et intègre les ex-juniors du club que sont Djaffar Harouni, Ferhat Merad, Smaïl Karamani et Aziz Tamine. D'autres joueurs venus d'ailleurs que sont: Rabah Ziane, Ramdane Djezzar et Yahia Ouahabi, complètent les arrivées dans l'effectif. Cette jeunesse inexpérimentée, démarre timidement la saison et enregistre trois nuls et une défaite pour ses quatre premiers matchs de la saison. À la fin de la phase aller, le premier bilan est mitigé puisque la JSK se retrouve à la onzième place du classement avec six nuls, cinq défaites et seulement quatre victoires. La phase retour est nettement meilleur, l'équipe joue mieux et comptabilise cette fois-ci, six victoires, cinq nuls et quatre défaites. Elle se permet même d'accrocher à son tableau de chasse une victoire de prestige face au champion d'Algérie en titre l'USMA et une autre face à un sérieux prétendant au titre le NAHD, sacré par la suite vainqueur du groupe Centre. Finalement les jeunes joueurs de la JSK parviennent à se maintenir au milieu du classement et terminent la saison à la huitième place, de quoi espérer mieux pour l'avenir. Le NA Hussein Dey premier au classement représente la région centre au tournoi national mais est vaincu en finale par l'USM Annaba sur le score d'un but à zéro, succédant ainsi à l'USM Alger. En coupe d'Algérie, l'ES Sétif récidive et conserve le trophée en s'imposant en finale face au MO Constantine sur le score de deux buts à un. Quant à la JSK, son parcours s'arrête au même stade que l'an passé, c'est-à-dire au quatrième tour de la compétition vaincue un but à zéro par l'ESM Alger.
L'apprentissage et le développement (1964-1965)
[modifier | modifier le code]La saison 1964-1965 voit apparaître un nouveau système de compétition avec la création de la Division Nationale. Après deux premières saisons de championnats régionaux suivit d'un tournoi national final, les dirigeants du football algérien décidèrent de la création d'une élite nationale regroupant les quatre premiers au classement des groupes Centre et Ouest de la Division Honneur lors de la saison 1963-1964 et les deux premiers de chacun des deux groupes Est. À cela s'ajoute des barrages de promotion pour les équipes ayant terminer cinquième dans les groupes Centre et Ouest et troisième et quatrième dans les deux groupes Est, donnant en tout un total de seize équipes pour composer l'élite. La JSK ayant terminer la saison passée à la huitième place du classement ne peut prétendre intégrer l'élite pour cette saison. Elle reste en Division Honneur qui devient alors le deuxième niveau dans la nouvelle hiérarchisation du football algérien. L'entraîneur Hassoun Saïd ne reprend pas la direction technique du club cette saison pour reprendre sa place de dirigeant et suivre la progression de l'équipe. Celui qui pris la responsabilité de faire confiance aux jeunes du club cède sa place au nouvel entraîneur hongrois Guela Leneïr que la direction du club est allée chercher pour encadrer cette nouvelle génération. Ce dernier importe une innovation européenne dans la conception et l'organisation des entraînements. Il fit construire un mur sur lequel sont tracés des carrés pour améliorer la précision des passes et des tirs au but, et avant de démarrer les entraînements il enfonce des pieux sur la ligne de touche permettant aux joueurs de faire des slaloms avec ou sans ballons. Ces nouveaux changements ne tardent pas à montrer des résultats probants puisque les jeunes de la JSK terminent la phase aller du championnat de la Division Honneur à la première place avec dix victoires pour deux nuls et une seule défaite. Malheureusement lors de la phase retour, bien que les résultats de la JSK demeurent corrects, celle-ci dégringole à la troisième place du classement suite à sa défaite deux buts à zéro contre le WAB, place qu'elle ne quitta plus jusqu'à la fin de la saison. Le RCK est finalement sacré champion de la Division Honneur pour la région Centre et accède en Division National; suivent au classement l'OMR deuxième du classement à un point du leader, et la JSK troisième à cinq points. En coupe d'Algérie, elle s'arrête au cinquième tour de la compétition en s'inclinant lourdement quatre buts à un face au CR Belcourt, dans une édition qui a vu le MC Saïda vainqueur du trophée en finale face à l'ES Mostaganem qui lui s'incline pour la deuxième fois à ce stade de la compétition.
La confirmation des jeunes (1965-1966)
[modifier | modifier le code]Peu avant le début de la saison 1965-1966 le technicien hongrois Leïner qui avait apporter à l'équipe rigueur et discipline l'an passé décide de ne pas renouveler son contrat. Le président du club Hassan Hamoutène qui avait officier lors de la première saison poste indépendance en tant qu’entraîneur, reprend donc du service afin d'en assurer l'intérim. Durant la période des matchs amicaux la JS Kabylie est invitée à un tournoi organisé par l'OM Ruisseau qu'elle remporte. Pour cette saison, le groupe Centre de la Division Honneur est composé de l'OMR, champion déclassé de la saison passé au profit du RCK et viennent s'ajouter deux anciennes connaissances de la JSK, à savoir le MCA et l'USMA qui rétrogradent de la Nationale. La JSK débute la saison par trois nuls et deux victoires et termine la phase aller à la quatrième place du classement derrière l'USMA, le WAB et le MCA qui trustent les trois premières places du classement. Lors de la phase retour la JSK enregistre des résultats en dents de scie et ne s'impose jamais contre les trois premiers du classement; une défaite face au WAB sur le score de trois buts à un à l'occasion de la vingt-deuxième journée du championnat et une autre face à l'USMA sur le score de quatre buts à un à l'occasion de la vingt-septième journée. Elle réussit au mieux le partage des points à domicile contre le MCA, trois buts partout alors qu'elle menait trois buts à deux à une minute du terme du match. Finalement l'équipe termine la saison à la cinquième place du classement avec la satisfaction d'avoir su se maintenir dans un groupe très relevé de la Division Honneur. Pour l'histoire l'USMA et le MCA qui finissent aux deux premières places n'accèdent pas en Division Nationale mais dans un nouvel échelon du football algérien la Nationale II. En coupe d'Algérie, le CR Belcourt remporte le trophée pour la première fois face au RC Kouba, édition qui vit la JS Kabylie s'incliner au stade des trente-deuxième de finale face à sa bête noir le WA Boufarik sur le score de deux buts à zéro.
Abderrahmane Defnoun à la tête de l'équipe (1966-1967)
[modifier | modifier le code]En 1966, le football algérien fait sa mue et connait une nouvelle hiérarchisation de son élite avec la création d'un palier inférieur à la Division Nationale, appelée Nationale II. Celle-ci est composé des deux premiers de chacun des groupes de la Division Honneur plus les quatre équipes reléguées de la Division Nationale l'an passée. La JSK ayant terminé l'exercice précédent à la cinquième place du classement ne peut prétendre en faire partie et reste une nouvelle fois dans le groupe Centre de la Division Honneur qui devient alors le troisième niveau dans la nouvelle hiérarchisation du football algérien. De nouveaux dirigeants intègrent le comité directeur de la JSK qui comptent alors cinq sections sportives (Athlétisme, Basketball, Boxe, Football et maintenant Volley-ball). Omar Bouzar ancien joueur de l'Olympique de Tizi-Ouzou devient dirigeant de la section football de la JSK. Il va convaincre Abderrahmane Defnoun, l'ancien défenseur du SCO Angers et de l'Équipe du FLN de football, de quitter l'équipe du NAHD dont il était l'entraîneur, afin de prendre en charge celle de la JSK. Pour son premier match de la saison, le JSK se déplace sur le terrain du Hydra AC qui la défait sur le score de trois buts à zéro. Néanmoins des réserves sont déposées par le secrétaire de la JSK sur l'identité, la participation et la qualification des joueurs du HAC, réserves qui furent appuyées par des justifications et qui donnèrent le gain du match sur tapis vert par pénalité (trois buts à zéro) au profit de la JSK. La défaite sur le terrain ne va pas influer sur le moral des joueurs de la JSK qui vont enchaîner quatre victoires et trois nuls, les propulsant en tête du championnat suivit de près par le WAB et l'OMR. Lors de la sixième journée, la JSK reçoit le WAB, l'un de ses concurrents direct pour le titre mais la partie se solde sur le score nul de zéro partout. Il fallut attendre la neuvième journée de championnat pour voir la JSK perdre son premier match de la saison et en même temps son fauteuil de leader; se fut face à l'OMR sur le score de deux buts à un permettant au WAB de prendre les commandes du championnat. Au soir de la onzième journée et ce malgré une victoire d'un but à zéro chez le voisin de Bordj Menaïel, la JSBM, la JSK termine l'aller à la deuxième place derrière le WAB mais devant l'OMR. La douzième journée de championnat qui est le premier de la phase retour, la JSK perd contre toute attente sur son terrain face HAC qui prend sa revanche sur le score d'un but à zéro. Il en sera de même lors de la journée suivant avec l'USMMC au Stade Lavigerie. La JSK est en crise et l'entraîneur est mis à l'index non pas à cause de ses choix mais parcequ'il se trouve loin de son groupe. En effet Defnoun habite Alger et fait le va et vient entre Alger et Tizi-Ouzou et cet éloignement n'est pas fait pour souder et suivre son groupe de joueurs. L'effectif finit par se reprendre et le club enchaîne par la suite deux victoires et un nul.
La JSK dispute donc le Nationale II en 1968-1969. Dès sa première saison, le club couronné du titre de champion accède à la première division du championnat d'Algérie de football durant la saison 1969-1970[11], pour ensuite ne plus la quitter jusqu'à aujourd'hui[12].
1967-1977 : À la conquête des premiers titres
[modifier | modifier le code]Pour sa première apparition en première division, la JSK réalise un parcours honorable en terminant à la sixième place. Lors de la saison 1972-1973, pour sa 4e saison dans l'élite[13], la JSK gagne son premier titre de champion d'Algérie. Le club est ensuite renommé Jamiat Sari' Kawkabi par le président de l'époque, Houari Boumédiène. La saison suivante, la JSK est sacrée championne d'Algérie pour la deuxième fois consécutive. Les deux saisons suivantes sont mitigées, avec une septième place en 1974-1975 et une troisième place en 1975-1976. La saison 1976-1977 voit le club reprendre le titre de champion d'Algérie. L'attaquant Mokrane Baïleche termine meilleur buteur de la compétition avec vingt buts. Le club réalise par la même occasion son premier doublé coupe-championnat.
1977-1989 : Le Jumbo JET, l'ère Khalef et Zywotko
[modifier | modifier le code]Pendant la saison 1977-1978[14], l'équipe change une nouvelle fois de nom, pour être nommée cette fois ci Jeunesse Électronique de Tizi-Ouzou. Cette saison se termine à la 2e place du championnat et marque les débuts du tandem Mahieddine Khalef - Stefan Zywotko. À la suite de son titre de champion lors de la saison 1976-1977, la JSK dispute pour la première fois une coupe internationale de clubs. Elle s'inclinera en quart de finale de la Coupe des clubs champions africains face au club congolais de l'AS Vita Club. La saison 1978-1979 se termine sur une double déception, puisque la JSK finit 2e du championnat et finaliste de la coupe d'Algérie. Lors de la saison 1979-1980[15], la JE Tizi Ouzou (JSK) termine à la première place du championnat, devenant champion d'Algérie de football pour la quatrième fois de son histoire.
En 1980, le club se déplace du stade Oukil Ramdane vers le stade du 1er novembre 1954. La première saison dans ce nouveau stade se termine par une seconde place. Pendant la saison 1981-1982[16] la JSK (qui se nomme toujours à cette époque JE Tizi-Ouzou), termine la saison à la première place du classement. Ce titre de champion s'accompagne de la Coupe d'Afrique des clubs champions gagnée sans perdre un match[17]. Le club rejoint donc son rival du MC Alger, seul autre club algérien vainqueur de cette compétition africaine (l'ES Sétif la gagnera en 1988), et réalise le doublé Ligue des champions-Championnat
1982: JSK Super Championne d'Afrique
En 1982, de par son statut de championne d'Afrique en 1981, le club reçoit une invitation à participer au Tournoi de la Fraternité en Côte d'Ivoire. La JSK gagne ce trophée face à l'Union Douala, club camerounais vainqueur de la coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes sur le score de 1-1 après prolongations, 5 tirs au but à 4[18]. Ce trophée est considéré comme la première Supercoupe d'Afrique par la presse de l’époque, France-Football écrit ainsi « Une nouvelle Supercoupe d’Afrique est née ». Mais cette dernière n'a été créée officiellement qu'en 1992. Elle est organisée par la CAF.
La défense de son titre de champion d'Afrique sera infructueuse car la JSK s'inclinera dès son entrée en lice face au club soudanais d'Al-Hilal FC. Au niveau national, L'année suivante[19], le club réussit pour la 2e fois de l'histoire à conserver son titre de champion d'Algérie. C'est le sixième titre du club. Après une 3e place en 1984, la JSK redevient championne pour la septième fois de son histoire[20]. L'année 1986[21] se termine par un nouveau titre avec 98 points au compteur. Le club remporte aussi la Coupe d'Algérie, et Naçer Bouiche finit meilleur buteur du championnat pour la deuxième fois de sa carrière avec 36 buts, record inégalé à ce jour. Suivent deux saisons sans titres, achevées aux 6e et 2e places. Pour leur dernière année ensemble, les deux techniciens gagnent un nouveau titre de champion[22].
Après une longue cohabitation de 12 ans, le duo d'entraîneurs Mahieddine Khalef et Stefan Zywotko se retirent mais restent au club en tant que conseillers. Durant leur passage commun à la tête de la JSK, le club a gagné 6 championnats, 1 coupe nationale et 1 ligue des champions. En championnat, la JSK n'a fini qu'une seule fois hors du podium durant ces 12 saisons.
1989-1996 : L'après Khalef et Zywotko
[modifier | modifier le code]Onze initial en finale retour de la Coupe des clubs champions africains 1990[23]. |
Le club conserve son titre lors de la saison 1989-1990[24], et devient double champion d'Algérie de football pour la quatrième fois de son histoire. C'est son dixième titre de champion. À noter également que, lors de cette saison, la coupe d'Algérie de football n'est pas organisée. La saison 1990-1991[25] s'achève par une quatrième place du championnat et par une finale de coupe perdue face à l'USM Bel-Abbès. La JSK réalise parallèlement une belle en compétition africaine en gagnant pour la deuxième fois de son histoire la Coupe d'Afrique des clubs champions 1990 aux tirs au but face au club zambien des Nkana Red Devils[26]. C'est pour l'instant le seul club algérien à avoir remporté deux fois la prestigieuse Coupe d'Afrique des clubs champions.
Onze initial en finale retour de la Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes 1995[27]. |
.
Le championnat 1991-1992[28] est catastrophique pour la JSK qui finit 13e et premier non relégable. Le club remporte tout de même durant cette saison-là sa troisième Coupe d'Algérie. Durant la saison 1992-1993[29], la JSK s'adjuge un nouveau trophée national dans son palmarès, à savoir sa première et seule à ce jour Supercoupe d'Algérie de football. Côté africain, elle participe pour la toute première fois à la Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes. Le club réalise un parcours honorable dans cette compétition en échouant en quart de finale. La saison 1993-1994[30] est conclue à la troisième place du classement. Le club conserve la Coupe d'Algérie (il n'y avait pas eu de coupe la saison précédente). L'année 1994-1995[31] voit l'arrivée d'un nouveau président à la JSK, Mohand Chérif Hannachi, qui fait confiance au duo Djaâfar Harouni-Djamel Menad. La JSK remporte cette saison-là pour la première et dernière fois de son histoire (étant donné que cette compétition n'existe plus), la Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes (C2). Il s'agit du premier et seul club algérien à remporter ce trophée africain. Elle dispute également pour la première fois de son histoire, la Supercoupe de la CAF, (match opposant à l'époque le vainqueur de la Coupe des clubs champions au vainqueur de la Coupe des vainqueurs de coupe). Elle dispute cette compétition face au club sud-africain de l'Orlando Pirates, vainqueur de la Coupe des clubs champions africains 1995. Malheureusement elle s'inclinera à l'extérieur sur le score d'un but à zéro. Son titre de champion, l'autorise à jouer la Coupe d'Afrique des clubs champions, où l'équipe parvient en demi-finale, mais échoue face à l'équipe nigériane du Shooting Stars FC.
1996-2000 : quelques difficultés
[modifier | modifier le code]Kamel Mouassa est nommé entraîneur au départ de la saison 1996-1997[32]. Le club finit 8e. La saison suivante, le championnat du championnat de football algérien se déroule sous forme de poule. En finissant 2e de la sienne, la JSK ne dispute pas la finale du championnat[33]. L'année suivante 1998-1999[34], le club finit à la deuxième place. Seule consolation, le joueur Farid Ghazi termine meilleur buteur du championnat avec un total de dix-neuf buts. Le club échoue aussi lors de la finale de la Coupe d'Algérie face à l'USM Alger. En 1999-2000[35], l'entraîneur de la JSK Kamel Mouassa est remplacé par le Bulgare Janko Guelov. Celui-ci emmène la JSK à une décevante sixième place. En Coupe d'Algérie, malgré un bon parcours, le club s'arrête en demi-finale.
2000-2003 : les trois coupes de la CAF consécutives
[modifier | modifier le code]L'équipe de la finale retour de la Coupe de la CAF 2002[36]. |
L'entraîneur bulgare est remercié avant la saison 2000-2001[37] et Nedjmeddine Belayachi le remplace alors que la JSK en quart de finale de la Coupe de la CAF. La JSK dispose à ce stade de la compétition du club tunisien de l'Étoile du Sahel (victoire 4-1 aux tirs au but en Tunisie, chacun ayant gagné 1-0 à domicile) et élimine en demi-finale le club nigérian du Heratland. La finale oppose donc la JSK au club égyptien de l'Ismaily SC. Le Modèle:Date sport, à la suite de deux matchs nuls, un but partout à l'aller en Égypte puis 0-0 à Alger, la JSK remporte la première Coupe de la CAF de son histoire grâce à la règle des buts inscrits à l'extérieur. Il s'agit de la première C3 remportée par un club algérien. La saison suivante, 2001-2002[38], marque un nouveau changement à la barre technique avec le retour de Kamel Mouassa qui réussit avec l'équipe l'exploit de conserver son titre africain de Coupe de la CAF. En 2002-2003[39], le technicien français Jean-Yves Chay est choisi pour diriger l'équipe cette saison. Le club remporte durant cette saison pour la troisième fois consécutivement la C3, cette fois-ci face au club camerounais du Tonnerre Yaoundé. Durant, cette période le Championnat d'Algérie est un peu délaissé car la JSK ne le gagne pas en finissant respectivement 3e en 2001, 2e en 2002 et 4e en 2003.
2004-2011 : le renouveau national
[modifier | modifier le code]Forte de son titre de vainqueur de la Coupe de la CAF 2003, la JSK participe à l'édition de 2004, mais s'incline cette fois-ci dès les quarts-de-finale face au Cotonsport Garoua, cependant, après neuf ans d'attente, la JSK reconquiert le championnat d'Algérie de football[40]. La JSK rate le doublé en échouant face à l'USM Alger en finale de la Coupe d'Algérie de football cinq tirs aux buts à quatre (0-0 dans le temps réglementaire). La saison 2004-2005[41] voit deux duos d'entraîneurs se succéder à la tête du club (Kamel Mouassa et Moussa Saïb puis Christian Coste et Kamel Aouis), et l'équipe termine dauphine de l'USM Alger en championnat. Lors de la saison 2005-2006[42], le club se hisse en phase des poules de la Ligue des champions de la CAF[43], pour la première fois dans le système Ligue des champions, mais ne parvient pas à accéder aux demi-finales. Cette saison connait aussi un nouveau titre de champion d'Algérie pour la JSK, son 13e titre. Hamid Berguiga est pour la seconde fois d'affilée meilleur buteur du championnat avec dix-huit buts à son compteur. La saison suivante, le club termine à la deuxième place du podium, et est éliminé en demi-finale de la coupe d'Algérie par l'USM Alger.
La saison 2007-2008[44] est une bonne saison pour la JSK, puisque la seule équipe capable de lui tenir la dragée haute en championnat sera le champion sortant du dernier exercice, l'ES Sétif. Le suspense du championnat reste entier, tant ces deux équipes sont proches l'une de l'autre tout au long de la saison. Finalement, un match perdu sur tapis vert par l'ES Sétif, pour avoir refusé de jouer un match contre la JS Kabylie, marque un tournant décisif dans la saison[45]. Cela permet à la JSK de décrocher son 14e titre de champion d'Algérie[46]. Une nouvelle fois, un joueur du club termine meilleur buteur de la saison. Il s'agit de Nabil Hemani avec un total personnel de 16 buts. Autre fait marquant de cette saison, la Kabylie est au sommet du football algérien avec une victoire en Coupe d'Algérie de football de l'autre club kabyle la JSMB. Cela augure une Supercoupe d'Algérie de football entre ces deux formations, pour un derby kabyle inédit à ce niveau national, qui n'est finalement pas disputé à cause des travaux sur le terrain du stade du 5 juillet 1962, mais aussi car la JSK joue la Ligue des champions avec un calendrier particulièrement chargé et refuse donc de participer à cette compétition. Les deux formations font donc l'impasse sur ce trophée d'un commun accord.
Battu en 8e de finale de la Ligue des champions, la JSK est reversée en Coupe de la CAF, passe un tour, mais échoue à se qualifier en finale lors du tour de poules. Durant la saison 2008-2009[48], la JSK obtient la troisième place de la Coupe nord-africaine des clubs champions 2008 en réalisant un match nul face au club libyien Al Ittihad Tripoli. Cependant, et malgré un début de saison catastrophique, la JS Kabylie termine la saison 2008-2009 à la deuxième place du championnat pour la dixième fois de son histoire. Cette remontée n'est possible qu'au terme d'une série de onze matchs consécutifs sans défaite.
La JSK, durant la saison 2009-2010[49], obtient des places d'honneur mais ne gagne aucun trophée (3e en championnat, demi-finaliste de la Coupe d'Algérie et demi-finaliste de la Ligue des champions de la CAF).
En 2011, la JSK remporte sa cinquième Coupe d'Algérie, après 17 ans, face à l'USM El Harrach.
2011 - : un club en grande difficulté
[modifier | modifier le code]Lors de la saison 2010-2011, la JSK termine à la 11e place seulement 1 point devant le premier relégable (l'USM Annaba). En Coupe de la CAF, le club parvient à la phase de poule mais elle y perd ses 6 matchs. La saison est sauvée grâce au gain de la coupe d'Algérie aux dépens de l'USM El Harrach[50]. Cette victoire en coupe qualifie les canaris pour la Coupe de la CAF 2012, mais le président du club Mohand Chérif Hannachi décide de ne pas inscrire le club pour se concentrer sur le championnat[51].
La saison 2011-2012 n'est pas meilleure puisqu'elle s'achève à la neuvième place[52] et par une élimination en huitième de finale de la coupe d'Algérie.
En juillet 2012, l’entraîneur Italien Enrico Fabbro est recruté, mais il est licencié dès novembre (à cause d'un début de saison catastrophique comprenant 7 défaites en 10 matchs). Nacer Sandjak le remplace et le club termine le championnat à la septième place[53]. De plus, l'équipe est éliminée dès les huitièmes de finale de la coupe d'Algérie.
Après trois saisons difficiles, la JS Kabylie entame la saison 2013-2014 avec le retour de Azzedine Aït Djoudi au poste d'entraîneur. Il a pour objectif de conquérir une place africaine pour la saison suivante. Le club termine à la deuxième place au classement final, à quatorze points de son rival l'USM Alger, et se qualifie ainsi pour la Ligue des champions de la CAF 2015. Lors de la Coupe d'Algérie 2014, la JSK s'incline en finale face au MC Alger aux tirs au but.
La saison 2014-2015 débute très mal pour ce club : le 23 août 2014 lors de la rencontre opposant la JSK à l'USM Alger pour le compte de la deuxième journée du championnat (défaite 1-2) , l'attaquant camerounais du club Kabyle, Albert Ebossé , qui est par ailleurs le seul buteur de son équipe pendant le match, est atteint après le coup de sifflet final par des jets de projectiles provenant des tribunes des supporter de son propre club et décède à son arrivée à l'hôpital de Tizi Ouzou. Ce drame endeuille tout le sport algérien et provoque une vague d'indignations dans tout le pays. La CAF et la FAF décident de sanctionner le club à cause de l'affaire Albert Ebossé Bodjongo : suspension de la participation a la Ligue des champions de la CAF 2015 et les matchs de championnat à huis clos et à l'extérieur de Tizi Ouzou durant la phase aller. Quelques semaines plus tard , l'entraîneur belge Hugo Broos , en fonction depuis juillet 2014, décide de démissionner après des propos verbaux reçu par le président du club[54]. Au terme du championnat la JS Kabylie termine en douzième position à seulement un point du premier relégable ASO Chelef. Des milliers de supporters sont mécontents des résultats et des marches importantes ont eu lieu dans les rues de Tizi Ouzou pour réclamer le départ du président Mohand Cherif Hannachi.
Lors de la saison 2015-2016, l'équipe termine à la 3e place permettant ainsi de se qualifier pour la Coupe de la Confédération 2017.
Lors de la saison 2016-2017, l'équipe termine à la 12e place à deux points du premier relégable le club de Relizane et le club a été éliminé par le TP Mazembe lors du troisième tour de la Coupe de la Confédération 2017. En août 2017, le conseil d'administration décide de limoger à l'amiable le président Mohand Cherif Hannachi à la tête du club et il est remplacé par Abdelhamid Sadmi, un ancien joueur emblématique du club mais il démissionne de son poste en octobre 2017.
Le 8 février 2018,le conseil d'administration décide de Cherif Mellal président du club. Noureddine Saâdi, arrivé dans les bagages du nouveau président Mellal en janvier dernier, n’a pas réussi à s’imposer à la tête de la barre technique des canaris, ses résultats furent très maigre, est limogé à l'amiable.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les joueurs étaient : Arezki Belhocine, Khodja Benyoucef, Amar Mekacher, Salem Moh Ouali, Saadi Ouakli, Khelifa Belhadj, Akli Mezbout ainsi que d'autres anciens joueurs de l'Olympique de Tizi-Ouzou
- d’après les services secrets américains présents en Algérie et témoins des événements.
- Il s'agit de la date parue dans le bulletin de la Fédération Française de Football Association, à la rubrique Mouvements des Sociétés.
Références
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- Journal officiel de la République française, section Déclaration d'Associations, 61e année, N°135, daté des lundi et mardi , page 6431: Déclaration de l'association Rapid Club de Tizi-Ouzou.
- Première assemblée de la JSK retranscrite par Mustapha Rafaï dans "Jeunesse sportive de Kabylie", Itinéraire, de la création à la réforme sportive, page 28
- La rue de l'ancienne poste se nomme actuellement rue Acherfouche
- Naïm Adnane, « 40 ans de Football », pages de 20 à 22
- Naïm Adnane, « 40 ans de Football », pages de 22 à 24
- Naïm Adnane, « 40 ans de Football », pages de 25 à 29
- Naïm Adnane, « 40 ans de Football », pages 29-31
- Naïm Adnane, « 40 ans de Football », pages de 30-31 et 47
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- « Bross démissionne : "Je refuse que Hannachi m'impose son onze" »