Utilisateur:Aymeric78/brouillon
Merci. Grâce à ton vote, Jean-Baptiste Bernard de Vaublanc a reçu le label Bon Article. Bien cordialement Aymeric [discussion] 24 avril 2013 à 15:47 (CEST) |
Pierre-Marie Dioudonnat, Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d’apparence, vol. 1-2, Sedopols, coll. « Noblesses d’hier et d’aujourd’hui », (ISBN 9782904177170, présentation en ligne), p. 57</ref>,[n 1].
« Mon frère était depuis six mois, dans un état affreux, lorsqu'il a reçu l'ordre d'aller à la grande armé. Le prince de Neuchâtel en a été frappé, en le voyant à Paris, et lui a dit: Vous ne pourrez jamais faire cette campagne. Il ne m'a donné que trois jours ici [Metz], malgré une fièvre continuelle et une diarrhée accablante? J'ai fait tout ce que j'ai pu pour le retenir. Il a écouté que son courage, il a couru à la grande armée. » Archives du ministère français de la défense, Lettre manuscrite datée du 8 janvier 1813 de Metz signé Le préfet Bon de l'empire Vaublanc.
METZ ET LA MOSELLE de 1814 à 1870 É T U D E DE L A VIE
E T DE
L ' A D M I N I S T R A T I O N D'UN D É P A R T E M E NT
A U X I X e SIÈCLE
P A R
Henry CONTAMINE
M. de Vaublanc fut d'ailleurs un fort beau préfet: mince,
portant élégamment l'uniforme, vrai gentilhomme d'un profil lamartinien.
A cinquante ans, il gardait une grande activité, montant à cheval chaque
matin, parcourant les environs de Metz en rassurant les paysans, entraînant
un maître des requêtes en une tournée équestre d'inspection. Le
côté bureaucratique de son rôle lui convenait peu: ses Mémoires critiquent
le morcellement de l'administration, les rivalités des chefs de division,
l'enchevêtrement des affaires, l'impossibilité où il se trouvait d'ordonnancer
de sa seule autorité une dépense urgente. Il était avant tout
un homme du monde, influent par l'étendue de ses relations: dans
ses Souvenirs de captivité à Verdun, lord Blayney le montre doué de
l'affabilité de la vieille noblesse française, grand admirateur du caractère britannique, violoniste de talent; un grand dîner de quatre-vingts
couverts, auquel le préfet avait convié plusieurs émigrés qui avaient vécu
Outre-Manche, la longue suite des pièces de réception ornées de tableaux
de bataille, le jockey chamarré qui galopait derrière son maître, tout
parut parfait au noble prisonnier charmé de rencontrer à la Préfecture
une société aussi aristocratique,
Le Préfet, personnage central des opérations d e levées
« Je n'ai cessé de regarder la conscription comme la partie la plus importante
de mes attributions » a dit le préfet Vaublanc dans ses mémoires(2) .
2) Mémoires de M. le comte de Vaublanc, publiées par F. Barrière, Paris, 1857, p. 416.
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Il n'y a pas d'exagération dans sa remarque car il parle en connaissance
de cause puisqu'il a été pour ainsi dire l'unique préfet impérial de la
Moselle en succédant en 1805 à Colchen et en restant à ce poste jusqu'à
la chute de l'Empire en 1814. Ce royaliste convaincu , rallié à Napoléon
Jer par affinité personnelle a été subjugué par la gloire militaire de l'Empereur
et il l'a servi sans trahir pendant toute l'épopée impériale . Il est
possible de tirer quelques traits de son caractère à travers des idées-forces
qui reviennent sans cesse dans la correspondance préfectorale .
D ' abord sa soumission inconditionnelle à Napoléon Jer. Il se montre
un zélé serviteur de l'Empereur et il traduit ses paroles dans les faits .
Par exemple , jamais il n'a dépassé les délais prescrits par le Directeur de
là conscription . Dès 1805 , il passe brillamment son examen de passage
en expédiant les levées actives et de réserve dans les délais sans qu'il
manque un conscrit au contingent . Il écrit au Ministère de la Police :
« Votre Excellence pensera sans doute qu'il était impossible d' accélérer
davantage une opération qui entraîne tant de détails . Je me flatte que
vous serez satisfait de ceux que j'ai l'honneur de vous présenter . »(3l .
De même en janvier 1806 quand il s'agit d'appeler un contingent de
jeunes de moins de 20 ans , il écrit au Ministère de l'Intérieur : « Je serai
prêt à faire cette levée aussi rapidement que la précédente . » Même
ardeur encore en 1812 à l'annonce d'une levée nouvelle : « Son Excellence
peut être assurée d'avance que le contingent de la Moselle sera
fourni dans les délais qui sont prescrits . »<4l . Et un mois après, il répond
à une lettre du même ministre : « les éloges que votre Excellence veut
bien donner à la célérité que j'ai- apportée à l'exécution des ordres de sa
Majesté sur cette levée , sont une récompense bien flatteuse de mon zèle
et de mes soins qui ne ralentiront jamais . » En 1813 encore , alors que la
France est menacée et que les trahisons éclatent au grand jour, il s'exprime
ainsi : « J'exécuterai les instructions et m'y conformerai . Votre Excellence
peut compter en cette circonstance importante sur tout mon zèle
et mon dévouement pour les services de Sa Majesté . » Sa soumission
inconditionnelle est d'une sincérité admirable , mais cela ne l'empêche
pas de récriminer lorsque son département est frappé d'une trop forte
imposition . Voici un exemple précis : en Moselle , le nombre de volontaires
est relativement élevé . Or dans une instruction de 1809 , il est rappelé
que « les jeunes gens ayant souscrit un enrôlement volontaire ne
doivent jamais compter en déduction du contingent . » Vaublanc se
plaint . Aussi , dans un rapport au Directeur de la Conscription en 1 81 1 ,
proteste-t-il : « Dans quelques cantons, l a quantité d'enrôlements volontaires
qui se montent cette année à 140 à Metz , rend illusoire la faveur
du dépôt et de même la possibilité de compléter le contingent . » Il a dû
obtenir gain de cause car en 1813 il est tenu compte de cette situation .
3) Archives Nat. F9 223 (5). Le Préfet de la Moselle au Ministre de la Police Générale (lettre du
5.11.1805).
4) Archives Nationales F9 223 (7) 71.
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C'est là un aspect de son autre trait de caractère : son sens aigu de la
justice .
Le Préfet Vaublanc a toujours été soucieux de placer chaque conscrit
sur le même pied d'égalité . Sa vision évangélique de sa mission transparaît
dans quelques-unes de ses lettres manuscrites : « Dans mon
département il n'a jamais été accordé à qui que ce soit une faveur qui ne
fut pas autorisée par la loi . . . La justice seule a dicté les décisions du
Conseil . . . Le pauvre et le riche , le campagnard et le citadin ont toujours
été égaux à mes yeux . . . » . De même , il prend une position franche et
nette vis-à-vis des fraudeurs : « Si des escrocs s'agitent à l'approche du
jour du conseil de recrutement , ce sera en vain . Les exemples que j ' ai
faits dans mon département sont une preuve de mon intégrité . Ma sévérité
à cet égard est connue et je ne m'écarterai jamais de ces principes . »(5) .
En fait , Vaublanc fut un personnage très complexe souvent direct
et expéditif, administratif au possible , mais aussi capable de s' attarder
aux cas particuliers surtout parmi les jeunes des couches humbles de la
population. Il est cependant dommage que l'on n'ait pas plus de sources
pour connaître sa pensée profonde sur les opérations de conscription .
O n n e sait malheureusement pas c e que pensaient ses proches collaborateurs
, par exemple quand le préfet les obligeait à siéger de nuit . Il avoue
quand même dans ses mémoires « la partie la plus difficile dont est chargé
le préfet , c'est la conscription , grande et pénible opération . »
p99
L'homme le plus en vue, l'orateur le plus important de la droite royaliste était peut-être ce Viennot-Vaublanc, politicien actif et habile, âme du parti clichyen sous le Directoire,-
La même suffisance,
le même aplomb se montrent dans les discours de Vaublanc, mais avec plus de verve et de variété. A la tribune, il est volontiers tranchant, outrecuidant et maniéré; mais il parle facilement, il s'impose, il se fait écouter à force d^audace et d'art. Sa souplesse, plus réelle qu'apparente, s'adapte à tous les personnages: il joue tour à tour, et avec succès, le conservateur, le révolutionnaire, le flegmatique^ l'exalté : aujourd'hui disciple de Jean-Jacques, attendri sur lui-même, demain politique sceptique, pratique et glacial ; au demeurant, maître de lui et souvent maître de son auditoire. En somme, il tint avec bienséance le rôle difficile et ingrat de défenseur d'une cour qui n^avait ni politique ni courage. Personne, en ces temps de guerre sans pitié, n'était assez calme pour goûter cette virtuosité de Vaublanc et pour sentir le mérite de son audace froide. Mais le Centre, plus d'une fois, se rangea à son opinion et, séduit par ce beau rhéteur, donna une majorité d'un jour aux partisans de la cour. Vaublanc avait donc quelques-unes des plus précieuses qualités de l'orateur, la souplesse, le tact, l'aplomb. Ajoutez à cela qu'il improvisait à l'occasion et qu'en général rien ne l'embarrassait à la tribune, ni son manuscrit, quand il Msait,ni les huées des galeries, ni l'indifférence de ses amis : les plus rudes mécomptes ne faisaient qu'accroître son aisance et sa bonne grâce.
Ce parleur si vif montre, à l'occasion, du courage et du
sang-froid. Les huées, les menaces des tribunes ne le
déconcertent pas, quand, le 9 février 1792, il s'oppose à la
mise sous séquestre des biens des émigrés : « Je ne croyais
pas, dit-il dédaigneusement, que les représentants de
la nation, qui parlent à la tribune, fussent sujets, comme
des histrions, aux huées des spectateurs (2). " Et il reprit
avec flegme la suite de son discours.
Ce n'était cependant pas un flegmatique : au besoin il
s'exaltait jusqu'aux larmes quand il parlait de sa vertu, de
sa droiture, de sa sensibilité. Il avait proposé, le 6 mars,
de mettre à la tête de chaque département un fonctionnaire
qui pourrait requérir, en cas de troubles, la force publique.
Guadet demanda son rappel à l'ordre, pour avoir émis une
opinion a "effrayante, inconstitutionnelle », en demandant
la création de 83 dictateurs. « Messieurs, répondit Vaublanc,
je peux me tromper dans les propositions que j'énonce k la
tribune; mais jamais mes intentions ne peuvent être soupçonnées avec quelque fondement. Si je pouvais être assez
malheureux pour attaquer la constitution, je m'abhorrerais
moi-même; je luirais loin de la lumière; je ne trouverais
pas un tombeau assez profond pour me dérober aux justes
remords de ma conscience. Il faut que mon cœur soit bien
inconnu (1) à ceux qui me soupçonnent de pareilles horreurs
I Qu'ils interrogent les citoyens qui m'ont honoré de
leur confiance, le département à la tête duquel j'ai été
placé, qu'ils interrogent ma conduite publique et privée ;
qu'ils ouvrent le livre de ma vie depuis le moment que je
suis entré en France; qu'ils y apprennent à connaître ce
que j'ai été, et ce que je suis. -~ Profondément ému à la
vue des malheurs qui menacent la chose publique, j'ai
cherché en moi-même des moyens de les prévenir. Il s'en
est présenté un à mon esprit; je l'ai embrassé avec esemmperenstcomme
le plus propre à remplir ce but ; s'il m'eût
été permis de le développer, il aurait paru peut-être
comme une erreur de l'esprit, mais jamais comme marquant
rintention d'attaquer la constitution. Trop vivement
pressé par les mouvements de ma sensibilité, je n'ai pas la
force de justifier mon opinion *, mais ce que je puis assurer,
c'est que la France n'a pas de citoyen plus dévoué que moi
à la chose publique,
{{Autorité|type=personne|VIAF=71382119}}|WORLDCATID=}}
http://viaf.org/viaf/71382119/#Vaublanc,_Vincent-Victor-Henri,_1803-1874
http://www.worldcat.org/search?q=au%3AVaublanc%2C+Vincent+Victor+Henri+de%2C&qt=hot_author
http://thesaurus.cerl.org/record/cnp00226638
http://archive.org/stream/bulletindubibli50frangoog/bulletindubibli50frangoog_djvu.txt
[2]
Selon le bulletin du Bibliophile il s'agit des :« Souvenirs d'un homme d'esprit qui n'a pas voulu perdre ses observations, et qui nous les livre sous forme de causeries libres, sans façon et sans pédantisme. On aurait peut-être à reprocher quelques lacunes à M de Vaublanc, mais il en convient lui même; Ce petit livre, tiré à petit nombre, (...) sera conservé par les curieux qui trouveront peut-être une physionomie plus vivante de l'Exposition dans ces pages légères, que dans bien des ouvrages techniques.[3] »
- {{Article}} : paramètre «
titre
» manquant, paramètre «périodique
» manquant, paramètre «date
» manquant
Le wê, le dè, un peu,seulement, ou bien,
libi-libi, coco
[4]
Luc Diarra, de l'influence des langues minoritaires dans la création des particularités lexicales du français au Burkina Faso: zom-kom: (mooré) "boisson à base de farine et de mil" naba: (mooré) "chef traditionnel dans la société moago". dolo: (jula) "bière de mil" néré: (jula) "arbre de la famille des mimonassés"
doua: (arabe): "cérémonie de bénédiction qui a lieu par exemple le 7e ou 40e jour après un décès" ladji: (arabe): "personne qui a fait le pèlerinages à la Mecque.
Au Burkina pour s’enquérir de l’état émotif et physique de son interlocuteur et pour dire « Comment ça va? » on dit: « On dit quoi ?, « C’est comment ? » ce qui découlent des salutations des langues africaines comme le Jula : « A bé di? », « Ko bé di? », le Mooré : « Yaa wana? », Le Lyelé : « Ëtra? " [5]
Deux groupes ethniques, les Tiéfo et les Jalkuna (Blé), semblent avoir abandonnés leurs langues ethniques en faveur du dioula dans tous les domaines de leur vie communautaire. danger d'abandon de la langue chez les Bolon, les Toussian du nord, les Natioro, et les Pana.
Bolon (~
Toussian-
Tiéfo (~
Blé (Jalkuna
Les communautés
peuples à bilinguisme
Natioro
Komono
Pana
Bobo-madaré
Noumou
Sambla
Karaboro-
Sénoufo
Toussian-
Vigué (
Marka (
Turka
Un profil du bilinguisme en dioula au sud-ouest du Burkina Faso, Stuart D. Showalter, SIL International, 2008.
Expressions françaises locales
http://www.wamde.org/burkina.htm
Aller à pieds : Piéter
Avoir un enfant : Gagner petit
Bcp, un grand Nre : En pagaille
Bière bien froide : Bière bien tapée
Bizarre : Façon façon
Boire : Goder
C difficile : C'est caillou
C pas terrible, c nul, mauvaise qualité : C'est niok niak
ça fait longtemps : Ça fait 2 jours
Chef du village : Teigne naba
Cigarette : Bâton
Comment ça va ? Quoi de 9 ? : On dit quoi ?
Eclairer avec une torche : Torcher
Faire développer un film : Laver une pellicule
Faire la fête : Javer
Faire la fête : S'ambiancer
Faire marcher qq'un dans le but d'obtenir qq. ch. : Flatter qq'un
Fille : Bouille (une bouille)
Fille : Go (une go)
Fin de la journée de travail : Descente
GSM : Circulaire
Homme qui a 2 maîtresses : Avoir un 3me bureau
Homme qui a une maîtresse : Avoir un 2me bureau
J'ai fait un aller retour : Je suis arti revenir
Je vais bientôt partir ou je voudrais m'en aller : Je demande la route
Lire absolument le PATRIMOINE : Journal
Logement 2 pc : Célibatorium
Logement 2 pc : Entrer-coucher
Mauvaise personne : Maltype
Moyen de transport : Occasion
Où vas-tu à l'école ? : Tu fréquentes où ?
Par exemple ou une sorte de … : Façon
Pc de monnaie : Jeton
Personne dont date de naiss. non enregistrée : Né vert
Petite rue transversale non bitumée : Un 6 mètres
Photographier qq'un : Tirer qq'un
Présenter ses papiers identité / véhicule… : Donner ses pièces
Qu'est ce qu'il y a ? : C quoi même ?
Réparation après crevaison : Collage
Resservir une tournée de bière : Bisser la bibine
Restaurant de rue (amener son bol) : Restaurant par terre
Route bitumée : Goudron
Se saouler : Se goder
Taquiner, se moquer de qq'un : Yayer
Taxi brousse : Bâchée
Taxi public : Titanic
Transport sur porte bagage d'un 2 roues : Remorquer qq'un
Trop : Jusqu'à fatigué
Ventre rebondi : Avoir l'œuf colonial
Vieille voiture amenée d'EU : Au revoir la France
http://www.langues-africaines.com/MOORE/francais_moore/francais_francais.htm
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. 2e, Évreux, Imp. de Charles Hérissey, (lire en ligne), p. 46-47
- [1]
- [2].
- Exclamation et intensité en français écrit au Burkina Faso: liaison entre lexique et syntaxe, Gisèle Prignitz, Faits de langues, année 1995, volume 3, numéro 6, p.131-142
- Le français et le français populaire africain : partenariat, cohabitation ou défiance ? FPA, appartenance sociale, diversité linguistique, Angèle Bassole - Ouedraogo.
Erreur de référence : Des balises <ref>
existent pour un groupe nommé « n », mais aucune balise <references group="n"/>
correspondante n’a été trouvée