L'islam est une religion monothéiste, instituée par Mahomet en Arabie au VIIe siècle dont les fidèles sont appelés aujourd'hui musulmans, ce qui correspond à leur manière de s'appeler. Chronologiquement, troisième grand courant monothéiste des religions abrahamiques, il se distingue du judaïsme et du christianisme avec lesquels il a conservé de nombreux éléments communs ainsi que du bahaïsme qui lui succède. L'islam se veut être un retour à la religion d'Ibrahim (Abraham), le Coran définissant l'islam comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim).
Cet article traite essentiellement des aspects religieux de l'islam.
La perfection qui peut se trouver parmi les musulmans tient à des principes de morale universelle, indépendants des religions, et qui finiront par les rassembler toutes.
Pièces diverses relatives aux opérations militaires et politiques du général Bonaparte, Collectif, éd. Didot, 1800, Extrait du Courrier de l'Égypte N° 76, 18 Thermidor An VIII (6 Août 1800) s’adressant au corps expéditionnaire de la campagne d'Égypte, p.
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La religion de Mahomet est la plus belle.
Journal de Sainte-Hélène 1815-1818, Napoléon Bonaparte, éd. Flammarion, 1947, t. 1, partie
4 février 1817, p. 312
J'aime mieux la religion de Mahomet. Elle est moins ridicule que la nôtre.
Journal de Sainte-Hélène 1815-1818, Napoléon Bonaparte, éd. Flammarion, 1947, t. 2, partie
28 août 1817, p. 226
Allez voir de ma part le cheik El-Messiri; dites-lui, entre autres choses, [...] que personne plus que moi n'est persuadé de la pureté et de la sainteté de la religion mahométane.
« Lettre au général Marmont » (11 fructidor an VI), dans Correspondance de Napoléon Ier, Napoléon Bonaparte, éd. H. Plon, 1860, t. 4, partie Pièce N° 3147, p. 420
J'espère que le moment ne tardera pas où je pourrai réunir tous les hommes sages et instruits du pays, et établir un régime uniforme, fondé sur les principes de l'Al-coran, qui sont les seuls vrais et qui peuvent seuls faire le bonheur des hommes.
« Lettre au Cheikh El-Messiri » (11 fructidor an VI), dans Correspondance de Napoléon Ier, Napoléon Bonaparte, éd. H. Plon, 1860, t. 4, partie Pièce N° 3148, p. 420
J'étais toujours frappé quand je voyais les cheiks tomber à genoux au milieu du désert, se tourner vers l'Orient et toucher le sable de leur front. Qu'était-ce que cette chose inconnue qu'ils adoraient vers l'Orient?
Napoléon Bonaparte, 1802, Paris, rencontre avec Chateaubriand, dans Mémoires d'outre-tombe, paru chez E. et V. Penaud frères, 1849, p.251, François-René Chateaubriand.
En Égypte, je me trouvais débarrassé du frein d'une civilisation gênante. Je rêvais toutes choses et je voyais les moyens d'exécuter tout ce que j'avais rêvé. Je créais une religion, je me voyais sur le chemin de l'Asie, parti sur un éléphant, le turban sur ma tête et dans ma main un nouvel Alcoran que j'aurais composé à mon gré. J'aurais réuni dans mes entreprises les expériences des deux mondes, fouillant à mon profit le domaine de toutes les histoires, attaquant la puissance anglaise dans les Indes, et renouant par cette conquête mes relations avec la vieille Europe. Ce temps que j'ai passé en Égypte a été le plus beau de ma vie, car il en a été le plus idéal.
Napoléon Bonaparte, 1804, Paris, confidence à Mme de Rémusat, dans Mémoires de Madame de Rémusat, 1802-1808, paru chez Calmann Lévy, 1880, p.274, Paul de Rémusat.
Si je m'étais emparé d'Acre, je prenais le turban; je faisais mettre de grandes culottes à mon Armée; je ne l'exposais plus qu'à la dernière extrémité; j'en faisais un bataillon sacré, mes Immortels! C'est par des Arabes, des Grecs, des Arméniens que j'eusse achevé la guerre contre les Turcs! Au lieu d'une bataille de Moravie je gagnais une bataille de l'Issus, je me faisais empereur d'Orient, et je revenais à Paris par Constantinople !
Napoléon Bonaparte, 1er décembre 1805, Austerlitz, dans Un aide de camp de Napoléon, mémoires de Philippe-Paul Ségur, paru chez Firmin-Didot, 1894, p.251, Philippe-Paul Ségur.
Les trois religions qui ont répandu la connaissance d'un Dieu immortel, incréé, maître et créateur des hommes, sont sorties de l'Arabie. Moïse, Jésus-Christ, Mahomet sont Arabes, nés à Memphis, à Nazareth, à la Mecque. L'Europe, l'Asie, l'Afrique, l'Amérique, qui renferment tant d'immenses solitudes, tant de hautes montagnes, tant de vastes mers,
tant de riches plaines, tant de grandes métropoles, implorent Moïse, Jésus-Christ ou Mahomet, se règlent sur les livres saints, l'Évangile ou le Coran, ont les yeux tournés vers l'Arabie, sur Jérusalem, Nazareth ou la Mecque.
Campagnes d'Égypte et de Syrie 1798-1799 (dictées par lui-même à Saint-Hélène au gén. Bertrand), Napoléon Bonaparte, éd. Comon et cie, 1847, t. 1, Affaires religieuses, p. 210
L'Asie et l'Afrique sont habitées par plusieurs couleurs d'hommes, la polygamie est le seul moyen efficace de les confondre pour que le blanc ne persécute pas le noir, ou le noir, le blanc. La polygamie les fait naître d'une même mère ou d'un même père. Le noir et le blanc étant frères, sont assis et se voient à la même table. Aussi en Orient, aucune couleur n'affecte la supériorité sur l'autre. [..] Lorsqu'on voudra, dans nos colonies, donner la liberté aux noirs, et détruire les préjugés des couleurs, le législateur autorisera la polygamie.
Campagnes d'Égypte et de Syrie 1798-1799 (dictées par lui-même à Saint-Hélène au gén. Bertrand), Napoléon Bonaparte, éd. Comon et cie, 1847, t. 1, Affaires religieuses, p. 233
L’esclavage de l’Orient est celui que l’on voit dans l’écriture sainte; l’esclave hérite de son maître, il épouse sa fille. La plupart des pachas ont été esclaves; grand nombre de grands vizirs, tous les Mameluks, Ali-Bey, Mourad-Bey, l’ont été et ont commencé par remplir les plus bas offices dans la maison de leur maître, et se sont élevés par leur mérite ou la faveur. En Occident, au contraire, l’esclave fut toujours au-dessous du domestique; il occupait le dernier rang. Les Romains affranchissaient leurs esclaves; mais l’affranchi ne fut jamais considéré l’égal d’un citoyen né libre.
Campagnes d'Égypte et de Syrie 1798-1799 (dictées par lui-même à Saint-Hélène au gal Bertrand), Napoléon Bonaparte, éd. Comon et cie, 1847, t. 1, Affaires religieuses, p. 234
Ce n'est pas un joli séjour ! J'aurais mieux fait de rester en Égypte: je serais à présent empereur de tout l'Orient.
Napoléon Bonaparte, 15 octobre 1815, sur le navire Northumberland en arrivant à Sainte-Hélène, dans Journal de Sainte-Hélène 1815-1818, paru chez Flammarion, 1947, t.1, p.63, Général Gourgaud.
Et après tout [...] ce n'est pas qu'il eût été impossible que les circonstances m'eussent amené à embrasser l'islamisme ; et, comme disait cette bonne reine de France : «Vous m'en direz tant» ! Mais ce n'eût été qu'à bonne enseigne; il m'eût fallu pour cela au moins jusqu'à l'Euphrate. Le changement de religion, inexcusable pour des intérêts privés, peut se comprendre peut-être par l'immensité de ses résultats politiques. Henri IV avait bien dit : «Paris vaut bien une messe». Croit-on que l'empire d'Orient, et peut-être la sujétion de toute l'Asie, n'eussent pas valu un turban et des pantalons;[...] Cependant voyez les conséquences! Je prenais l'Europe à revers, la vieille civilisation européenne demeurait cernée, et qui eût songé alors à inquiéter le cours des destinées de notre France, ni celui de la régénération du siècle!
Napoléon Bonaparte, 26 avril 1816, Sainte-Hélène, dans Mémorial de Sainte-Hélène, paru chez Dépôt du Mémorial, 1824, t.3, p.143, Las Cases.
Les cheiks me disaient toujours que si je voulais m'établir patriarche, il fallait que l'armée se fit musulmane et prit le turban. C'était bien mon intention, mais je ne voulais faire cette démarche, qu'étant sûr de réussir, sans quoi, je me serais, comme Menou, couvert de ridicule.[...] Les Arabes n'attendaient qu'un homme, ils me regardaient comme un être extraordinaire.
Napoléon Bonaparte, 26 décembre 1816, Sainte-Hélène, dans Journal de Sainte-Hélène 1815-1818, paru chez Flammarion, 1947, t.1, p.244-245, Général Gourgaud.
Si j'étais resté en Orient, j'aurais probablement fondé un empire, comme Alexandre, en me rendant en pèlerinage à la Mecque, ou j'aurais fait des prières et des génuflexions, mais je ne voulais le faire que si cela en eût valu la peine.
Napoléon Bonaparte, 7 janvier 1818, Sainte-Hélène, dans Journal de Sainte-Hélène 1815-1818, paru chez Flammarion, 1947, t.2, p.331, Général Gourgaud.
Combien redoutables sont les malédictions que la religion mahométane fait peser sur ses dévots! A côté de la frénésie fanatique, aussi dangereuse chez un homme que l’hydrophobie chez un chien, il y a cette effrayante apathie fataliste. Ses effets sont manifestes dans de nombreux pays. Une imprévoyance coutumière, une agriculture négligente, des méthodes de commerce léthargiques, une insécurité de la propriété existent partout où les fidèles du Prophète gouvernent ou vivent. Une sensualité avilie ôte à cette vie ses grâces et ses raffinements, et à la suivante sa dignité et son caractère sacré[...]. Les musulmans peuvent montrer de splendides qualités, mais l’influence de cette religion paralyse le développement social de ses fidèles. Il n’existe pas de plus puissante force rétrograde dans le monde. Loin d’être moribonde, la religion mahométane est une foi militante et prosélyte. Elle s’est déjà étendue à travers l’Afrique Centrale, dressant à chaque étape des guerriers sans peur ; et si la Chrétienté n’était protégée par les bras puissants de la Science, la science contre laquelle elle avait lutté en vain, la civilisation de l’Europe moderne pourrait tomber, comme tomba celle de la Rome antique.
- (en) How dreadful are the curses which Mohammedanism lays on its votaries! Besides the fanatical frenzy, which is as dangerous in a man as hydrophobia in a dog, there is this fearful fatalistic apathy. The effects are apparent in many countries. Improvident habits, slovenly systems of agriculture, sluggish methods of commerce and insecurity of property exists wherever the followers of the Prophet rule or live. A degraded sensualism deprives this life of its grace and refinement; the next of its dignity and sanctity[...]. Individual Muslims may show splendid qualities, but the influence of the religion paralyses the social development of those who follow it. No stronger retrograde force exists in the world. Far from being moribund, Mohammedanism is a militant and proselytizing faith. It has already spread throughout Central Africa, raising fearless warriors at every step; and were it not that Christianity is sheltered in the strong arms of science, the science against which it had vainly struggled, the civilization of modern Europe might fall, as fell the civilization of ancient Rome.
The River War:An Historical Account Of The Reconquest Of The Soudan, Winston Churchill (trad. Wikiquote), éd. Longmans, Green & Co, 1899, p. 248-250
J'exposerai comment la religion de Mahomet, la plus simple dans ses dogmes, la moins absurde dans ses pratiques, la plus tolérante dans ses principes, semble condamner à un esclavage éternel, à une incurable stupidité, toute cette vaste portion de la terre où elle a étendu son empire; tandis que nous allons voir briller le génie des sciences et de la liberté sous les superstitions les plus absurdes, au milieu de la plus barbare intolérance. La Chine nous offre le même phénomène, quoique les effets de ce poison abrutissant y aient été moins funestes.
Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain (1793), Nicolas de Condorcet, éd. Masson, 1822, p. 132
Le Coran abonde en excellentes recommandations morales et préceptes, sa composition est si fragmentaire qu'on ne peut tourner une page sans trouver des maximes que tous les hommes doivent approuver. Cette construction fragmentaire génère des textes, des leitmotivs, et des règles absolues en elles-mêmes, qui conviennent à l'homme ordinaire à n'importe quel moment de sa vie.
- (en) The Koran abounds in excellent moral suggestions and precepts; its composition is so fragmentary that we can not turn to a single page without finding maxims of which all men must approve. This fragmentary construction yields texts, and mottoes, and rules complete in themselves, suitable for common men in any of the incidents of life.
A History of the Intellectual Development of Europe, John William Draper (trad. Wikiquote), éd. Harper, 1863, p. 254
Note : Hormis la première qui provient d'un Dictionary of Islam, toutes ces citations proviennent d'un unique numéro de Studia Islamica de 1971. Elles peuvent donc avoir la coloration propre de ces sources.
Aussi souvent que nous le lisons (le Coran), au départ et à chaque fois, il nous repousse. Mais soudain il séduit, étonne et finit par forcer notre révérence. Son style, en harmonie avec son contenu et son objectif, est sévère, grandiose, terrible, à jamais sublime. Ainsi ce livre continuera d'exercer une forte influence sur les temps à venir.
Goethe, 1819, West-Oestlicher Divan, dans Dictionary of Islam (1885), paru chez Laurier Books Ltd, 1996, p. 526, Thomas Patrick Hughes.
Il nous faut persister en Islam.
Goethe, 29 juillet 1816, Lettre à J.H Meyer, dans Goethe et l'Islam, paru dans Studia Islamica, No. 33 (1971), p. 151, G.-H. Bousquet.
Tôt ou tard nous devrons professer un Islam raisonable.
Goethe, 15 juin 1817, Lettre à Willemer, dans Goethe et l'Islam, paru dans Studia Islamica, No. 33 (1971), p. 151, G.-H. Bousquet.
C'est dans l'Islam que je trouve le mieux exprimées mes propres idées.
Goethe, 20 septembre 1820, Lettre à Zelter, dans Goethe et l'Islam, paru dans Studia Islamica, No. 33 (1971), p. 151, G.-H. Bousquet.
De quelque façon que nous voulions nous donner du courage, nous vivons tous en Islam.
Goethe, 19 septembre 1831, Lettre à Schopenhauer, dans Goethe et l'Islam, paru dans Studia Islamica, No. 33 (1971), p. 151, G.-H. Bousquet.
Mais l’islam n’est pas cette immersion contemplative des indiens ou des moines dans l’absolu, la subjectivité est ici au contraire vivante et infinie, une activité qui, en sortant dans le monde profane nie celui-ci et ne devient effective et médiatrice que dans l’affirmation qu’il faut exclusivement vénérer l’Unique. L’objet de l’islam est purement intellectuel, il ne tolère ni image ni représentation d’Allah: Mohammed est prophète, mais un être humain et en tant que tel n’est pas exempt des faiblesses humaines. Les principes de l’islam contiennent ceci, que dans la réalité rien ne peut devenir fixe, mais que tout part dans l’espace infini de l’univers de manière active et vivante, et c’est ainsi que la vénération de l’Unique reste le seul lien qui doit donner cohérence au tout. Dans cet espace, dans cette puissance disparaissent toutes les bornes, toute différence nationale et de caste; aucune tribu, aucun droit politique de la naissance ou de la propriété n’ont une valeur sauf l’homme en tant que croyant. Vénérer l’Unique, croire en lui, jeûner, se défaire de la sensation corporelle de sa particularité, donner des aumônes, c’est-à-dire se sevrer de la propriété particulière: voilà les commandements simples: le plus grand mérite pourtant est de mourir pour la foi, et celui qui meurt pour elle en bataille, est sûr d’entrer au paradis.
Leçons sur la philosophie de l'histoire (Vorlesungen über die Philosophie der History), Georg Wilhelm Friedrich Hegel, éd. E. Moldenhauer and K. M. Michel, 1969-1971, t. 12, p. 428-9
Mahomet fut nourri de l’esprit juif ; en fuyant la Mecque où sa prédication avait soulevé contre lui les Arabes fidèles aux vieilles traditions, il se réfugia à Médine, la cité juive, et, comme les apôtres trouvant leurs premiers adhérents parmi les prosélytes hellènes, il trouva ses premiers disciples parmi les Arabes judaïsants. Aussi les mêmes causes religieuses provoquèrent-elles la haine de Mahomet et celle de Paul. Les Juifs se montrèrent rebelles à la prédication du prophète, ils l’accablèrent de railleries et Mahomet qui jusqu’alors avait été disposé à entrer en composition avec eux les répudia violemment, écrivant une Soura célèbre, la Soura de la Vache, dans laquelle il les invectivait cruellement. Mais lorsque le prophète eut rassemblé autour de lui une armée de partisans, il ne se borna pas aux injures, il marcha contre les tribus juives, les vainquit et ordonna de ne pas prendre pour amis "les chrétiens et les Juifs". Tous les Juifs se soulevèrent et s’allièrent avec ceux des Arabes qui repoussaient les doctrines nouvelles, mais l’extension du mahométisme triompha d’eux. A la mort de Mahomet, ils étaient très affaiblis ; Omar acheva l’œuvre. Il chassa de Khaïbar et de Whadi-l-Kora les dernières tribus juives, ainsi que les chrétiens de Nedjran, car chrétiens et Juifs polluaient le sol sacré de l’Islam.".
Bien peu de religions ont eu un pareil empire sur les âmes; aucune peut-être n'en a exercé de plus durable. Le Coran est le véritable pivot de la vie en Orient, et nous retrouvons son influence dans les moindres actes de l'existence. L'empire des Arabes ne vit plus que dans l'histoire, mais la religion qui fut mère de cet empire n'a pas cessé de s'étendre. Du fond de son tombeau, l'ombre du prophète règne en souveraine sur ces millions de croyants qui peuplent l'Afrique et l'Asie, du Maroc jusqu'à la Chine, de la Méditerranée à l'Equateur.
La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, Livre quatrième, chapitre cinquième, Religion et morale, p. 328
Pour ce qui est de la religion Mahométane, tout le monde sait qu’elle n’est autre chose qu’un mélange grotesque de judaïsme et d’hérésies, dont le propagateur fut un homme vil, impudique, et voleur, je veux dire Mahomet, qui, avec le concours d’une infâme canaille de sa trempe, séduisit les peuples pour leur faire embrasser une foi et une loi mieux faites pour les bêtes que pour les hommes. Mahomet faisait sonner bien haut que sa religion lui avait été révélée de Dieu, comme il l’écrit lui-même dans son Alcoran; mais il suffit de lire cet Alcoran pour reconnaître que tout ce qu’il renferme, est un tissu de fables, d’inepties, et d’impiétés.
« Vérité de la foi », Alphonse de Liguori (trad. Jules Jacques), partie III. Contre les sectaires, qui nient que l'Église catholique soit la seule véritable, ch. XI. Conclusion de l'ouvrage, dans
Œuvres complètes de S. Alphonse De Liguori (1770), Alphonse de Liguori (trad. Léopold Dujardin et Jules Jacques), éd. H. Casterman, 1867, t. II, p.
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C’est un malheur pour la nature humaine, lorsque la religion est donnée par un conquérant. La religion mahométane, qui ne parle que de glaive, agit encore sur les hommes avec cet esprit destructeur qui l’a fondée.
De l'esprit des lois (1748),
Montesquieu, éd. Firmin Didot, 1864, p. 372
Tous les maux politiques qui affligent les peuples Musulmans, dérivent de leurs préjugés, de leurs fausses opinions, des vices du gouvernement, et non des vrais principes de la religion et de la loi.
Si l’Islam méprise le christianisme, il a mille fois raison: l’Islam suppose des hommes pleinement virils.
L’Antéchrist (1888), Friedrich Nietzsche, éd. Gallimard, 2006
(ISBN 2070325571), aphorisme 59, p. 85
L'islamisme ne peut exister que comme religion officielle; quand on le réduira à l'état de religion libre et individuelle, il périra. L'islamisme n'est pas seulement une religion d'État, comme l'a été le catholicisme en France, sous Louis XIV, comme il l'est encore en Espagne, c'est la religion excluant l'État... Là est la guerre éternelle, la guerre qui ne cessera que quand le dernier fils d'Ismaël sera mort de misère ou aura été relégué par la terreur au fond du désert. L'Islam est la plus complète négation de l'Europe; l'Islam est le fanatisme, comme l'Espagne du temps de Philippe II et l'Italie du temps de Pie V l'ont à peine connu; L'Islam est le dédain de la science, la suppression de la société civile; c'est l'épouvantable simplicité de l'esprit sémitique, rétrécissant le cerveau humain, le fermant à toute idée délicate, à tout sentiment fin, à tout recherche rationnelle, pour le mettre en face d'une éternelle tautologie : Dieu est Dieu...
De la part des peuples sémitiques dans l'histoire de la civilisation: discours d'ouverture du cours de langues hébraïque, chaldaïque et syriaque, au Collège de France, Ernest Renan, éd. M. Lévy frères, 1862, p. 27-28
L'islamisme a de belles parties comme religion; je ne suis jamais entré dans une mosquée sans une vive émotion, et, le dirai je ? un certain regret de n'être pas musulman. Mais, pour la raison humaine, l'islamisme n'a été que nuisible.
II n'y a présentement, dans le monde, que trois hommes auxquels on puisse accorder légitimement la qualification de grands, et tous trois appartiennent à l'islamisme; ce sont : Abd-el-Kader, Méhémet-Ali et Chamyl.
Maréchal Soult, 1843, dans
Abd-el-Kader sa vie politique et militaire, paru chez Hachette, 1863, p.4, Alexandre Bellemare.
Qu'est-ce que le christianisme ? La première grande hérésie du judaïsme, comme l'islamisme en est la seconde... voilà tout.
La Proie du Néant (Notes d'un pessimiste), Edmond Thiaudière, éd. Paul Ollendorff, 1886, p. 137
J’ai beaucoup étudié le Coran à cause surtout de notre position vis-à-vis des populations musulmanes en Algérie et dans tout l’Orient. Je vous avoue que je suis sorti de cette étude avec la conviction qu’il y avait eu dans le monde, à tout prendre, peu de religions aussi funestes aux hommes que celle de Mahomet. Elle est, à mon sens, la principale cause de la décadence aujourd’hui si visible du monde musulman et quoique moins absurde que le polythéisme antique, ses tendances sociales et politiques étant, à mon avis, infiniment plus à redouter, je la regarde relativement au paganisme lui-même comme une décadence plutôt que comme un progrès.
Alexis de Tocqueville, 22 octobre 1843, dans Œuvres, papiers et correspondances d'Alexis de Tocqueville, paru chez Gallimard, 1962, t.2, p.25, Jean-Paul Mayer.
Si l’on préfère la vie à la mort on doit préférer la civilisation à la barbarie. L’islamisme est le culte le plus immobile et le plus obstiné, il faut bien que les peuples qui le professent périssent s’ils ne changent de culte.
« Journal d’un poète » (1831), dans
Œuvres complètes,
Alfred de Vigny, éd. Conard, 1935, t. 8, p. 156
Les musulmans sont animés de la rage de la malfaisance. Rien n’est plus terrible qu’un peuple qui, n’ayant rien à perdre, combat à la fois par esprit de rapine et de religion
Dictionnaire philosophique, w:Voltaire, éd. Garnier, 1736, tome 17, p. 106
Il est à croire que Mahomet, comme tous les enthousiastes, violemment frappé de ses idées, les débita d’abord de bonne foi, les fortifia par des rêveries, se trompa lui-même en trompant les autres, et appuya enfin, par des fourberies nécessaires, une doctrine qu’il croyait bonne
Essai sur les mœurs, Voltaire, éd. Garnier, 1764, tome 11, p. 205
Si ces Ismaélites ressemblaient aux Juifs par l'enthousiasme et la soif du pillage, ils étaient prodigieusement supérieurs par le courage, par la grandeur d'âme, par la magnanimité.
« Essais sur les Mœurs » (1756), dans Œuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 11, chap. VI-De l’Arabie et de Mahomet, p. 231
Bornons-nous toujours à cette vérité historique: le législateur des musulmans, homme puissant et terrible, établit ses dogmes par son courage et par ses armes; cependant sa religion devint indulgente et tolérante. L’instituteur divin du christianisme, vivant dans l’humilité et dans la paix, prêcha le pardon des outrages; et sa sainte et douce religion est devenue, par nos fureurs, la plus intolérante de toutes, et la plus barbare.
« Essais sur les Mœurs » (1756), dans Œuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 11, chap. VII-De l’Alcoran, et de la loi musulmane, p. 244
Le plus grand changement que l’opinion ait produit sur notre globe fut l’établissement de la religion de Mahomet. Ses musulmans, en moins d’un siècle, conquirent un empire plus vaste que l’empire romain. Cette révolution, si grande pour nous, n’est, à la vérité, que comme un atome qui a changé de place dans l’immensité des choses, et dans le nombre innombrable de mondes qui remplissent l’espace; mais c’est au moins un événement qu’on doit regarder comme une des roues de la machine de l’univers, et comme un effet nécessaire des lois éternelles et immuables: car peut-il arriver quelque chose qui n’ait été déterminé par le Maître de toutes choses? Rien n’est que ce qui doit être.
« Remarque pour servir de supplément à l'Essais sur les Mœurs » (1763), dans Œuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 24, chap. IX-De Mahomet, p. 588
Le mahométisme était sans doute plus sensé que le christianisme. On n’y adorait point un Juif en abhorrant les Juifs; on n’y appelait point une Juive mère de Dieu; on n’y tombait point dans le blasphème extravagant de dire que trois dieux font un dieu; enfin on n’y mangeait pas ce dieu qu’on adorait, et on n’allait pas rendre à la selle son créateur. Croire un seul Dieu tout-puissant était le seul dogme, et si on n’y avait pas ajouté que Mahomet est son prophète, c’eût été une religion aussi pure, aussi belle que celle des lettrés chinois. C’était le simple théisme, la religion naturelle, et par conséquent la seule véritable.
« Examen important de milord Bolingbroke ou le Tombeau du fanatisme » (1767), dans Œuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 26, chap. 35-Des sectes et des malheurs des chrétiens jusqu’à l'établissement du mahométisme, p. 309
Sa religion est sage, sévère, chaste, et humaine: sage, puisqu’elle ne tombe pas dans la démence de donner à Dieu des associés, et qu’elle n’a point de mystères; sévère, puisqu’elle défend les jeux de hasard, le vin et les liqueurs fortes, et qu’elle ordonne la prière cinq fois par jour; chaste, puisqu’elle réduit à quatre femmes ce nombre prodigieux d’épouses qui partageaient le lit de tous les princes de l’Orient; humaine, puisqu’elle nous ordonne l’aumône bien plus rigoureusement que le voyage de la Mecque. Ajoutez à tous ces caractères de vérité la tolérance.
« Il faut prendre un parti » (1772), dans Œuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 28, chap. 23-Discours d’un Turc, p. 547
L'Islam, cette théologie absurde d'un Bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies.
Mustapha Kémal ou la mort d'un empire, Jacques Benoist-Méchin, éd. Albin Michel, 1954, p. 323
Dans le Coran il y a quelque chose de guerrier et de fort, quelque chose de viril, quelque chose de romain pour ainsi dire.
Qu'est-ce que le fascisme ?, Maurice Bardèche, éd. Les Sept Couleur, 1962, p. 129
L'islam est la plus réactionnaire, la plus antidémocratique, la plus fermée aux droits de l'homme de toutes les religions.
De l'Islam en général et du monde moderne en particulier, Jean-Claude Barreau, éd. Le Pré aux clercs, 1991
(ISBN 9 782070 770946), p. 40
– L'Islam ici, le vrai? c'est bien fini... plus que du fanatisme, de l'hystérie, de la souffrance qui ressort. Ils sont toujours là pour vociférer en suivant leurs bannières noires, mettre à sac une ou deux boutiques, ou se mutiler dans des transports sacrés, le jour anniversaire de la mort des Imam... Plus beaucoup d'éthique dans tout cela; quant à la doctrine, n'en parlons pas! J'ai connu quelques véritables musulmans ici, des gens bien remarquables... mais ils sont tous morts, ou partis. A présent... Le fanatisme, voyez-vous, reprit-il, c'est la dernière révolte du pauvre, la seule qu'on n'ose lui refuser. Elle le fait brailler le dimanche mais baster la semaine, et il y a ici des gens qui s'en arrangent. Bien des choses iraient mieux s'il y avait moins de ventres creux.
- 1951 Tabriz ( maintenant en Iran)
Œuvres, Nicolas Bouvier, éd. Gallimard, 2004
(ISBN 9 782070 770946), partie L’Usage du monde, p. 177
La culture islamique, dans sa forme traditionnelle, a réussi à préserver une conception spirituelle globale et complète du monde actuel; chose que nous et nos récentes générations n'avons pas cru utile de faire, en Occident.[...] Il y a une opportunité potentielle à établir de nouveaux et précieux liens entre la civilisation islamique et l'Occident. Peut-être, par exemple, que nous pourrions commencer en recrutant plus d'enseignants musulmans dans les établissements d'enseignement britanniques ou en encourageant les programmes d'échanges de professeurs. Partout dans le monde les gens veulent apprendre l'Anglais. Mais en Occident, à notre tour, nous avons besoin que les professeurs musulmans nous enseignent comment apprendre avec notre cœur aussi bien qu'avec notre tête.
- (en) Islamic culture in its traditional form has striven to preserve this integrated spiritual view of the world in a way we have not seen fit to do in recent generations in the West.[...] There is the potential for establishing new and valuable links between Islamic civilisation and the West. Perhaps, for instance, we could begin by having more Muslim teachers in British schools, or by encouraging exchanges of teachers. Everywhere in the world people are seemingly wanting to learn English. But in the West, in turn, we need to be taught by Islamic teachers how to learn once again with our hearts, as well as our heads.
L'Islam, dans le Coran, n'est pas une religion nouvelle mais le rappel de la religion fondamentale et première depuis que Dieu a insufflé son esprit dans le premier homme. Cette religion des origines a été interprétée différemment selon les lieux et selon les cultures [...]. Les grands soufis musulmans affirment qu'un chrétien qui devient musulman ne change pas de religion. Pour Ibn Arabi, Jésus est le sceau de la sainteté [soufi]; ce qui est commun aux deux religions est plus important que ce qui les sépare. L'islam n'est pas plus la propriété des Arabes que le christianisme n'est l'apanage des Européens.
Roger Garaudy, mars 1996, entretien d'André Chelain, L'Autre histoire, dans Le totalitarisme islamiste, paru chez Éditions des Syrtes, 2002, p.425, Alexandre Del Valle.
En tant que monument littéraire le Coran parle de lui-même, une production unique dans la littérature arabe, qui n'a pas de précurseur ni de successeur dans son propre idiome. Les musulmans de tous âges s'accordent pour proclamer son inimitabilité pas seulement par rapport à son contenu mais aussi par rapport à son style.
- (en) As a literary monument the Koran thus stands by itself, a production unique to the Arabic literature, having neither forerunners nor successors in its own idiom. Muslims of all ages are united in proclaiming the inimitability not only of its contents but also of its style.
Arabic Literature, An Introduction (1926), Hamilton Alexander Rosskeen Gibb (trad. Wikiquote), éd. Clarendon Press, 1963, p. 36
Mais l'Islam a encore de nombreux services à rendre à la cause de l'humanité. Après tout, il est plus proche de l'Orient réel que ne l'est l'Europe, et il possède une magnifique tradition de compréhension et de coopération interraciales. Aucune autre société n'a aussi bien réussi à unir, en un même statut, un même objectif et un même effort, tant de races d'hommes différentes... L'Islam a encore le pouvoir de réconcilier des éléments raciaux et de tradition apparemment inconciliables. Si jamais il fallait remplacer l'opposition des grandes sociétés occidentales et orientales par la coopération, la médiation de l'Islam en serait une condition indispensable. Il détient très largement la solution du problème auquel l'Europe est confrontée dans ses relations avec l'Orient. S'ils s'unissent, l'espoir d'une solution pacifique est énorme. Mais si l'Europe, en rejetant cette coopération de l'islam, le jette entre les bras de son rival, alors la solution ne peut qu'être désastreuse pour les deux.
- (en) But Islam has a still further service to render to the cause of humanity. It stands after all nearer to the real East than Europe does, and it possesses a magnificent tradition of inter-racial understanding and cooperation. No other society has such a record of success in uniting in an equality of status, of opportunity, and of endeavors so many and so various races of mankind... Islam has still the power to reconcile apparently irreconcilable elements of race and tradition. If ever the opposition of the great societies of East and West is to be replaced by cooperation, the mediation of Islam is an indispensable condition. In its hands lies very largely the solution of the problem with which Europe is faced in its relation with the East. If they unite, the hope of a peaceful issue is immeasurably enhanced. But if Europe, by rejecting the cooperation of Islam, throws it into the arms of its rivals, the issue can only be disastrous for both.
Whither Islam, Hamilton Alexander Rosskeen Gibb (trad. Wikiquote), éd. V. Gollancz, 1932, p. 379
Par un extraordinaire renversement de l'histoire, le monde de l'Islam, dont les savants avaient favorisés de façon décisive la naissance et l'essor de la philosophie scolastique, se ferma lui-même à la philosophie au moment ou le monde chrétien lui faisait largement accueil. Les résultats sont là. Ernest Renan les a constaté avec lucidité dans la conférence qu'il fit en Sorbonne, le 29 mars 1883, sur "l'Islamisme et la science". Une éducation exclusivement consacrée à inculquer aux enfants la foi coranique a produit des générations dont, jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'esprit est resté imperméable à toute influence venue d'ailleurs. On ne connait pas d'exemple comparable d'une stérilisation intellectuelle de peuples entiers par la foi religieuse. Si l'on doute de l'effet produit sur les intelligences, il suffit de comparer ce que fut le peuple berbère et, généralement parlant, les peuples habitant l'Afrique du Nord, avant leur conquête par l'Islam et ce qu'ils sont devenus depuis. Presque tous les Pères latins sont des Africains. Tertullien de Carthage, le Numide Arnobe de Sicca et son élève Lactance, saint Cyprien de Carthage, Victorinus l'Africain, le Berbère saint Augustin, bref toute cette glorieuse tête de colonne de la patristique latine [...], que de dons splendides de l'Afrique à l'Église de Rome pendant que celle-ci n'avait encore à mettre en balance que saint Ambroise et saint Jérôme !
Le philosophe et la théologie (1960),
Étienne Gilson, éd. Vrin, 2005, p. 175-176
L'assimilation systématique de l'Europe au christianisme et à la modernité a fait oublier - ou même réfuter - tout ce que l'Islam a pu apporter à la civilisation européenne [...]. Toutes ces religions [monothéistes] peuvent objectivement se prévaloir d'une présence légitime et, en ce sens, aucune ne saurait être considérée comme un "Autre"; toutes font partie intégrante de l'Europe, de notre patrimoine [...]. C'est à partir de leur foyer proche-oriental que les trois grands monothéismes que sont le judaïsme, le christianisme et l'islam se sont propagés vers l'ouest, en suivant les deux rives de la Méditerranée. En ce sens l'islam n'est pas plus exogène à l'Europe que le judaïsme et le christianisme : il y est implanté depuis longtemps et y a exercé une influence non seulement politique mais aussi culturelle. C'est d'ailleurs en partie pour se défendre de ses composantes juives et musulmanes, que l'Europe s'est définie comme un continent chrétien.
L'Islam en Europe,
Jack Goody, éd. La Découverte, 2004, p. 16-24
Peut-être vais-je me convertir dans le courant de cette année à l'Islam. Vous savez que, depuis longtemps déjà, je cherche une religion qui convienne aux hommes. Les grands pèlerinages, le harem, la guerre sainte, tout cela est beau et sans complications. Un culte de cette sorte est nécessaire à l'homme extérieur ; à l'homme intérieur nulle religion ne suffit.
- Lettre de Ernst Jünger à Banine
Ernst Jünger aux faces multiples,
Banine, éd. L'Âge d'Homme, 1989, p. 138
Depuis plus de 500 ans, les règles et les théories d’un vieux sheikh arabe, et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu’il apprend à l’école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu’à ses pensées les plus intimes. L’islam, cette théologie absurde d’un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies.
Mustapha Kemal, 1920, dans
Méhémet Ali, le fondateur de l'Égypte moderne, paru chez Éditions L'Harmattan, 1996, p.199, Guy Fargette.
Dès le commencement de la révolution allemande, je fus impressionné par la parenté du national-socialisme avec l'islam et cette impression n'a fait que se préciser et s'affermir depuis. L'islam, qui à l'origine était la foi d'une obscure tribu nomade, conquit avec une rapidité vertigineuse la plus grande partie de l'Orient qui comptait alors, historiquement parlant, et cela parce qu'il constituait un mouvement puriste et purificateur au milieu d'un monde civilisé à l'extrême et moralement pourri. Sans la corruption monstrueuse de l'époque précédente, corruption plus contraire que tout au monde au tréfonds du caractère allemand, Adolf Hitler n'eut jamais pu, en un temps si court réunir autour de lui l'écrasante majorité du peuple. Mais la lutte contre la corruption entraine la suprême estime accordée aux valeurs de caractères;et par la, le critère auparavant valable de la culture et de l'esprit tombe en désuétude. Les vertus les plus simples et les plus élémentaires deviennent déterminantes, et ainsi nait du jour au lendemain, qu'il s'agisse du national-socialisme ou de l'islam, une nouvelle unité, dont la force et la tension sont immenses; et en face de cette unité on voit s'écrouler et se réduire à néant la plupart des différences précédemment importantes (dans le cas de l'islam, les différences entre les peuples et les cultures; en Allemagne, les classes et les partis). En outre les deux mouvements sont essentiellement religieux, et non pas politiques. Si l'on observe les points essentiels, ils se distinguent surtout en ceci : l'esprit de l'islam était originellement nomade et partant conquérant et il le resta durant des siècles; le national-socialisme, par contre représente une rupture avec le déracinement provoqué par l'ère intellectualiste, et un retour aux racines du Sang et de la Terre.
La révolution Mondiale et la responsabilité de l'Esprit (1934),
Hermann von Keyserling, éd. Librarie Stock, 1934, p. 134-135
L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète ; ils honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété. De plus, ils attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera tous les hommes après les avoir ressuscités. Aussi ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne.
J’affirme que dans la religion musulmane rien ne s’oppose au point de vue moral à faire du croyant ou du pratiquant musulman un citoyen français complet. Bien au contraire, sur l’essentiel, ses préceptes sont les mêmes que ceux de la religion chrétienne, fondement de la civilisation occidentale.
- (fr) Ce qu’il faut dire aux Algériens, ce n’est pas qu’ils ont besoin de la France, mais que la France a besoin d’eux. C’est qu’ils ne sont pas un fardeau ou que, s’ils le sont pour l’instant, ils seront au contraire la partie dynamique et le sang jeune d’une nation française dans laquelle nous les aurons intégrés. J’affirme que dans la religion musulmane rien ne s’oppose au point de vue moral à faire du croyant ou du pratiquant musulman un citoyen français complet. Bien au contraire, sur l’essentiel, ses préceptes sont les mêmes que ceux de la religion chrétienne, fondement de la civilisation occidentale. D’autre part, je ne crois pas qu’il existe plus de race algérienne que de race française [...]. Je conclus : offrons aux musulmans d’Algérie l’entrée et l’intégration dans une France dynamique. Au lieu de leur dire comme nous le faisons maintenant: « Vous nous coûtez très cher, vous êtes un fardeau », disons leur : « Nous avons besoin de vous . Vous êtes la jeunesse de la Nation » [...] Comment un pays qui a déploré longtemps de n’avoir pas assez de jeunes pourrait-il dévaluer le fait d’en avoir cinq ou six millions?
- Intervention du député Jean-Marie Le Pen pour soutenir le maintien de l'Algérie française, le 28 janvier 1958, à l'Assemblée Nationale
Jean-Marie Le Pen, 2e séance du 29 janvier 1958, Assemblée Nationale, dans JO - Débats parlementaires - Assemblée Nationale (1958), p.310-311, paru 1958, JO.
Les ressentiments actuels des peuples du Moyen-Orient se comprennent mieux lorsqu’on s’aperçoit qu’ils résultent, non pas d’un conflit entre des États ou des nations, mais du choc entre deux civilisations. Commencé avec le déferlement des Arabes musulmans vers l’ouest et leur conquête de la Syrie, de l’Afrique du Nord et de l’Espagne chrétiennes, le "grand débat", comme l’appelait Gibbon, entre l’islam et la chrétienté s’est poursuivi avec la contre-offensive chrétienne des croisades et son échec, puis avec la poussée des Turcs en Europe, leur farouche combat pour y rester et leur repli. Depuis un siècle et demi, le Moyen-Orient musulman subit la domination de l’Occident — domination politique, économique et culturelle, même dans les pays qui n’ont pas connu un régime colonial […]. Je me suis efforcé de hisser les conflits du Moyen-Orient, souvent tenus pour des querelles entre États, au niveau d’un choc des civilisations.
« Introduction », Bernard Lewis (1957), dans
Islam, Bernard Lewis (trad. Denis-Armand Canal, Jacqueline Carnaud, Dominique Férault, Odette Guitard, Tina Jolas, Denise Paulme et Rose Saint-James), éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2005
(ISBN 2-07-077426-0), p. 55
Beaucoup d'explications ont été, et sont encore, avancées pour élucider le peu de succès de la modernisation dans ces régions et les performances relativement limitées du monde arabe comparées à celles de l'Occident chrétien. La différence la plus frappante entre les deux, relevée par la quasi-totalité des voyageurs, est la différence de statut des femmes. En 1867, Namik Kemal, comparant le monde musulman et l'Occident, écrivait que le premier était comme « un corps humain paralysé d'un côté ». Parce qu'elle affecte la moitié de la population, et l'éducation de l'autre moitié, cette différence est évidemment de la plus haute importance.
« Bernard Lewis : Quand l'islam s'est refermé », propos recueillis par Marie-Françoise Leclère et Pierre Beylau,
Le Point, nº 1564, 6 septembre 2002, p. 104 (
lire en ligne)
Le mode d'expansion de l'islam n'est pas du tout limité à la conquête militaire. En Asie du sud-Est et, dans une très large mesure, en Asie centrale et en Afrique, la propagation de l'islam s'est faite par influence et persuasion.
« Bernard Lewis : Quand l'islam s'est refermé », propos recueillis par Marie-Françoise Leclère et Pierre Beylau,
Le Point, nº 1564, 6 septembre 2002, p. 104 (
lire en ligne)
Chez nous autres, Européens, on considère comme vérité acquise que l'Islam n'est qu'une religion d'obscurantisme, amenant la stagnation des peuples et les entravant dans cette course à l'inconnu que nous nommons « le progrès ». Cela dénote d'abord l'ignorance absolue de l'enseignement du Prophète, et de plus un stupéfiant oubli des témoignages de l'histoire. L'Islam des premiers siècles évoluait et progressait avec les races, et on sait quel rapide essor il a donné aux hommes sous le règne des anciens khalifes ; lui imputer la décadence actuelle du monde musulman est par trop puéril. Non, les peuples tour à tour s'endorment, par lassitude peut-être, après avoir jeté leur grand éclat : c'est une loi. Et puis un jour quelque danger vient secouer leur torpeur, et ils se réveillent.
La Mort de Philae (1909), Pierre Loti, éd. Calmann-Lévy, 1930, p. 65
C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles. [...] le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l’islam. En théorie, la solution paraît d’ailleurs extrêmement difficile. Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l’aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d’État. Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s’établir successivement à travers le monde arabe. Quand je dis "musulmane", je pense moins aux structures religieuses qu’aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet. [...] Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l’islam, si elles avaient été appliquées à temps... Actuellement, il est trop tard ! [...] Tout ce que nous pouvons faire, c’est prendre conscience de la gravité du phénomène et tenter d’en retarder l’évolution.
André Malraux, 3 juin 1956, dans Dossier : Un siècle religieux, paru Valeurs Actuelles n° 3395 (21 Décembre 2001), Elisabeth de Miribel (sténo).
L'islam est structurellement archaïque : point par point, il contredit tout ce que la philosophie des Lumières a obtenu depuis le XVIIIe siècle en Europe et qui suppose la condamnation de la superstition, le refus de l'intolérance, l'abolition de la censure, le rejet de la tyrannie, l'opposition à l'absolutisme politique, la fin de toute religion d'État, la proscription de la pensée magique, l'élargissement de toute liberté de pensée et d'expression, la promulgation de l'égalité des droits, la considération que toute loi relève de l'immanence contractuelle, la volonté d'un bonheur social ici et maintenant, l'aspiration à l'universalité du règne de la raison. Autant de refus clairement signifiés à longueur de sourate...
Traité d'athéologie, Michel Onfray, éd. Livre de Poche, 2006
(ISBN 2-253-11557-6), p. 269
L'histoire montre cependant clairement, que la légende des Musulmans fanatiques balayant le monde et imposant l'islam par la pointe de l'épée aux races conquises, est un des mythes les plus fantastiquement absurdes qui aient jamais été rapportés par les historiens.
- (en) History makes it clear, however, that the legend of fanatical Muslims sweeping through the world and forcing Islam at the point of the sword upon conquered races, is one of the most fantastically absurd myths that historians have ever repeated.
Islam at the Crossroads, De Lacy O'Leary (trad. Wikiquote), éd. K. Paul, Trench, Trubner & Company, Limited, 1923, p. 8
[...] la morale islamique, qui est le contraire de la morale chrétienne, en ce qu’un péché n’est pardonné que si on ne l’avoue pas. En effet, si on avoue un péché, la honte en retombe sur la famille et sur la tribu tout entières. Mais il y a une façon de réparer un tort, quand il a été prouvé autrement : on indemnise la partie lésée.
Propos secrets 2, Roger Peyrefitte, éd. Albin Michel, 1980
(ISBN 2 226 00978 7), p. 268
Parmi les religions, le bolchevisme doit être comparé à l'islam plutôt qu’au christianisme ou au bouddhisme. Le christianisme et le bouddhisme sont avant tout des religions personnelles, avec des doctrines mystiques et un amour de la contemplation. L’islam et le bolchevisme ont une finalité pratique, sociale, matérielle dont le but est d’étendre leur domination sur le monde.
- (en) Among religions, Bolshevism is to be reckoned with Mohammedanism rather than with Christianity and Buddhism.
Christianity and Buddhism are primarily personal religions, with mystical doctrines and a love of contemplation. Mohammedanism and Bolshevism are practical, social, unspiritual, concerned to win the empire of this world.
The Practice and Theory of Bolshevism (1920), Bertrand Russell (trad. Wikiquote), éd. Allen and Unwin, 1920, p. 114
La disparition du racisme, comme c'est le cas chez les Musulmans, est une des réussites les plus marquantes de l'Islam et il y a dans le monde contemporain, une urgente nécessité à propager cette vertu islamique.
- (en) The extinction of race consciousness as between Muslims is one of the outstanding achievements of Islam and in the contemporary world there is, as it happens, a crying need for the propagation of this Islamic virtue.
Civilization on Trial, Arnold Joseph Toynbee (trad. Wikiquote), éd. Oxford University Press, 1948, p. 205
Je ne suis pas un musulman au sens habituel du terme, quoique j'espère être un "musulman" en tant que "quelqu'un qui s'est rendu à Dieu", mais je crois que sont gravés dans le Coran et dans d'autres expressions de la vision islamique, de vastes entrepôts de la divine vérité dont moi et d'autres occidentaux avons encore beaucoup à apprendre, et l'Islam est certainement un puissant candidat dans l'apport de la structure fondamentale de la religion du futur.
- (en) I am not a Muslim in the usual sense, though I hope I am a "Muslim" as "one surrendered to God," but I believe that embedded in the Quran and other expressions of the Islamic vision are vast stores of divine truth from which I and other occidentals have still much to learn, and Islam is certainly a strong contender for the supplying of the basic framework of the one religion of the future.
Islam and Christianity Today: A Contribution to Dialogue, William Montgomery Watt (trad. Wikiquote), éd. Routledge Kegan & Paul, 1983, p. 9
Les attentats du 11 septembre 2001 ont marqué un tournant dans l'histoire des relations entre l'Islam et l'Occident. Ils ont déclenché un sentiment de peur et de crainte à l'égard de l'islam. A tort, car le véritable islam n'a rien à voir avec ces fous de Dieu qui massacrent et égorgent les innocents, à commencer par leurs propres frères, pas plus qu'on ne saurait résumer le catholicisme à l'Inquisition. Et c'est un vieux briscard laïc qui parle !.
Ma vie pour la France (2010),
Marcel Bigeard, éd. Rocher, 2010, p. 494
La critique du christianisme est critique; celle de l'islam, provocation. Pour l'islam, il n'y a que les croyants et les infidèles. Infidèles, nous le sommes, certes.
La nationalité musulmane est une supranationalité, essentiellement morale et indivisible, fondée sur l'accord des âmes et des cœurs. Elle est au-dessus de toutes les nationalités fondées sur la race, la langue, la politique, l'intérêt, les données de l'histoire ou de la géographie. La foi exige du croyant le devoir de s'y comporter, non comme un individu égoiste ou isolé, mais en membre d'une communauté dont il partage les joies et les amertumes, une communauté de juste milieu, la meilleure des communautés surgie parmi les hommes, ordonnant le bien et interdisant le mal. La communauté musulmane actuelle est, de par sa foi, l'héritière et la continuatrice des communautés précédentes. Au fond, il s'agit d'une seule et unique communauté adorant le même Dieu et se perpétuant à travers les générations. Les croyants d'hier et ceux d'aujourd'hui appartiennent, en dehors du temps et de l'espace, à la même famille spirituelle dont les vivants et les morts sont liés à Dieu et entre eux par un lien indissoluble. C'est pourquoi, on associe dans la supplique de miséricorde finale de chaque prière les croyants et les croyantes, les Musulmans et les Musulmanes, vivants et morts. Autant dire qu'une rupture avec Dieu signifie aussi la rupture du mécréant, de l'apostat, de l'incrédule, de l'hérétique avec la communauté du Prophète dans sa totalité.
Traité moderne de théologie islamique,
Hamza Boubakeur, éd. Maisonneuve et Larose, 2003, p. 50
Car, pour un musulman, Dieu est le seul législateur absolument légitime et ses commandements doivent dicter toute la conduite humaine.
« L'islam embrasse tous les domaines de la vie quotidienne », Rémi Brague, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 50
Sur le plan juridique, il est fondamental de comprendre que dans la dhimmitude, le contrat qui lie le dominant musulman et le dominé juif ou chrétien n'est pas un contrat négocié mais octroyé. Il ne lie qu'une seule des deux parties contractantes, si bien que le dominant n'est pas du tout obligé de se conformer aux règles qui ne valent que pour le dominé. Ce contrat irrévocable ne dure qu'aussi longtemps qu'il sert les intérêts de la religion dominante.
« L'islam embrasse tous les domaines de la vie quotidienne », Rémi Brague, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 52
C'est à l'époque moderne que l'on s'est mis à voir l'islam avec un préjugé plus favorable. Rousseau dans Le Contrat social explique que Mahomet avait des idées très saines, car il n'a pas déchiré la conscience humaine, comme le fait le christianisme en expliquant que le chrétien est citoyen de deux cités – la cité terrestre et la cité céleste – et qu'il ne peut se consacrer entièrement à la cité terrestre. Pour Rousseau, l'islam, en ne distinguant pas le temporel du spirituel ne tiraille pas la conscience des citoyens et les rive à leur unique objectif, la charia.
« L'islam embrasse tous les domaines de la vie quotidienne », Rémi Brague, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 52
Le christianisme considère que Dieu est mystérieux, encore plus personnel que les personnes que nous côtoyons. Son existence ne va pas de soi, mais il noue une alliance avec les hommes, il s'engage dans une aventure par laquelle il se révèle petit à petit aux hommes dans l'épaisseur de l'histoire humaine qui culmine avec l'Incarnation. À l'inverse, pour l'islam, l'existence de Dieu est évidente car elle est donnée dans le Coran. Dieu est rationnel, il ne s'engage pas dans une aventure mais dicte simplement une loi que l'on doit suivre.
« L'islam embrasse tous les domaines de la vie quotidienne », Rémi Brague, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 52
Le rapport à la raison est donc complexe : quand il s'agit de connaître Dieu, l'islam est rationnel alors que le christianisme est supra-rationnel, faisant appel à une Révélation qui dépasse l'intelligence humaine. Mais dans l'ordre de la conduite humaine, l'islam se fonde sur une révélation, là où le christianisme repose uniquement sur la morale naturelle.
« L'islam embrasse tous les domaines de la vie quotidienne », Rémi Brague, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 52
L'Islam, ce communisme du désert.
American Black Box (2006), Maurice G. Dantec, éd. Albin Michel, coll. « Livre de Poche », 2009, p. 287
Trop souvent, en Occident, on parle de l'Islam sans faire intervenir la géographie, l'histoire, la politique, la société. On s'en tient à des préjugés. Pour certains, tous les musulmans seraient arabes et les Arabes seraient tous musulmans. Or, non seulement certains Arabes sont chrétiens, mais le monde musulman, qui compte un milliard de croyants, est loin d'etre majoritairement composé d'Arabes.[...] Un autre préjugé non moins tenace fait considérer l'Islam comme figé dans un Moyen Age éternel dont sortiraient épisodiquement des fanatiques venant accomplir des actes de barbarie, autrefois avec le sabre, aujourd'hui avec des bombes. Ces préjugés rendent d'autant plus difficile l'appréhension de l'islam comme religion à vocation universelle, ayant donné naissance à une civilisation prestigieuse.
L'Islam, Anne-Marie Delcambre, éd. La Découverte, 2004, p. 3
Au risque de choquer, il faut avoir le courage de dire que l'intégrisme n'est pas la maladie de l'Islam. Il est l'intégralité de l'Islam. Il en est la lecture littérale, globale et totale de ses textes fondateurs. L'Islam des intégristes, des islamistes, c'est tout simplement l'Islam juridique qui colle à la norme.
Si l'on ignore la civilisation musulmane, on ne peut comprendre l'histoire de l'Occident. Car l'histoire de la France et de l'Europe tient pour une part significative, parfois même décisive, aux influences, aux rivalités, aux conflit suscités par leur rencontre avec l'islam.
Des grandes invasions à l'an mille, Marc Ferro, éd. Plon, 2007, p. 80
Si l'on veut résumer en une phrase l'évolution du monde musulman et de ses rapports avec l'Occident, on peut dire les choses ainsi, même si c'est caricatural : le drame des musulmans est de s'être retrouvés soumis aux descendants de ceux dont ils avaient fait leurs esclaves. Tous les peuples qui ont eu une vocation de dominateurs et qui se trouvent dominés vivent une crise d'un ressentiment terrible. Ils éprouvent un ressentiment à la mesure du rayonnement qu'a connu leur civilisation quand, au Moyen Age, elle dominait le monde.
Des grandes invasions à l'an mille, Marc Ferro, éd. Plon, 2007, p. 105
Si l'islam peut être un système proscrivant par la peur la liberté de penser, c'est qu'il refuse la disjonction du politique et du religieux, principe d'origine chrétienne né du fameux : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Fondatrice de la sécularisation qui caractérise les sociétés occidentales, cette disjonction a été la source d'où a pu naître la liberté de l'individu, avec toutes ses conséquences positives : esprit critique et liberté de l'esprit, tolérance, progrès intellectuel et pensée scientifique, progrès technique et enrichissement de la société. Tout cela est issu de la dualité chrétienne entre les pouvoirs temporels et spirituels, ainsi que de la tension qui a existé entre eux. Au contraire, pour l'islam, qui est à la fois loi divine et régime politique (din wa-dawla), le sacré englobe le profane.
« L'islam, une civilisation en déclassement structurel », Jean-Louis Harouel, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 53
Alors que le christianisme introduit en chaque personne la distinction entre l'être de foi et le citoyen, et que, depuis Saint Thomas d'Aquin, l'État est considéré par l'église comme une société parfaite pour les affaires temporelles, au contraire, la civilisation musulmane est caractérisée par le fait que la communauté des fidèles y ait une structure politico-religieuse. Tandis que la pensée chrétienne admet depuis le XIIIe siècle l'existence d'un ordre temporel autonome et reconnaît le caractère laïc du pouvoir politique et du droit, l'islam veut que les musulmans vivent entièrement sous la loi divine, qui régit toute l'existence publique et privée. L'islam est une législation révélée, un ensemble de règles prétendument divines dont beaucoup sont juridiques. Pour l'islam, tout est dû à Dieu, et César ne peut rien réclamer qu'au nom de Dieu. Pour que le pouvoir politique soit légitime, il faut que son implication au service de l'islam soit explicitement reconnue par les hommes de religion. Les oulémas.
« L'islam, une civilisation en déclassement structurel », Jean-Louis Harouel, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 54
On ne saurait trop insister sur l'importance pour l'histoire de l'humanité de la parole du Christ proclamant que son royaume n'est pas de ce monde, avec pour conséquence une désacralisation chrétienne du monde ainsi que de tout ordre terrestre. Pour le christianisme, le royaume de Dieu étant aux cieux, il est pervers de prétendre l'instaurer sur la terre. Cela préservait la chrétienté du projet de construire une société parfaite, qui se trouve à la base de tous les totalitarismes. Au contraire, pour l'islam, le royaume de Dieu peut et doit être recherché sur la terre où il a déjà existé sous la forme d'une cité parfaite : la ville de Médine gouvernée par Mahomet. Pour instaurer à nouveau la cité de Dieu sur la terre, le moyen est d'appliquer scrupuleusement la loi divine, de revenir à l'islam des origines, la tradition des ancêtres (salaf).
« L'islam, une civilisation en déclassement structurel », Jean-Louis Harouel, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 54
Tout cela montre combien est mensongère la thèse lénifiante d'une différence de nature entre l'islam et l'islamisme. Il n'y entre eux qu'une différence de degré dans la prise en compte des obligations posées par les textes saints. Comme le souligne Boualem Sansal, « si différence il y a entre le musulman et l'islamiste, elle est dans le degré de radicalité qu'ils mettent à appliquer les préceptes coraniques, à défendre l'islam et son prophète, à œuvrer à l'expansion de l'islam ». Il n'y a pas d'islam radical et il n'y a pas d'islam modéré, il y a l'islam. À partir de là, on peut pratiquer l'islam de manière radicale ou modérée. Celui qui préfère une pratique modérée de l'islam souhaite en fait moins d'islam, tandis que celui qui prône une pratique radicale de l'islam veut simplement plus d'islam. Quand le terrorisme islamiste tue, c'est au nom du désir de plus d'islam, c'est-à-dire en définitive de l'islam.
« L'islam, une civilisation en déclassement structurel », Jean-Louis Harouel, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 54
L'islam ne pouvait naître que dans un désert stupide, au milieu de bédouins crasseux qui n'avaient rien d'autre à faire - pardonnez-moi - que d'enculer leurs chameaux.
On assiste depuis plusieurs années à l'émergence, dans le discours politico-médiatique, d'un nouveau groupe de type racial, les « Musulmans », qui n'était auparavant qu'un qualificatif religieux. On peut comparer ce passage du religieux au racial à l'histoire des Juifs en Europe. L'expression «les Juifs» y désigne traditionnellement «un peuple », une « nation », ce que portait le mouvement sioniste, ou même une « nationalité », dans l'URSS de Staline. C'est-à-dire que faire ou non partie d'un groupe «les Juifs» , au niveau individuel, ne relève pas d'une foi ou d'une pratique religieuse, ni même de l'adhésion à un ensemble de valeurs culturelles; c'est par la naissance et de manière définitive qu'on est ou non Juif, ce qui détermine bien un groupe de type racial, même si, depuis quelques décennies, la destruction de la majorité des communautés juives d'Europe lors de la Seconde Guerre mondiale et la culpabilité collective à ce propos ont légèrement desserré l'étau identitaire. Durant des siècles, l'antisémitisme banalisé a séparé les juifs d'Europe des populations parmi lesquelles ils vivaient. Or, ces dernières années, l'expression « les Musulmans » a acquis ce même sens racial. Être assigné à ce nouveau groupe signifie être en marge de la nation, si ce n'est tout à fait à l'extérieur. Ceci révèle à la fois l'influence, d'une part, de l'histoire coloniale française, car en Algérie ce qui faisait l'indigène c'était sa qualité de « musulman », qui n'avait rien à voir avec la foi ou la pratique, et, d'autre part, de la mondialisation, au sens où, en Europe comme ailleurs, la catégorie «Musulmans », est fréquemment utilisée pour définir un groupe racial.
Les ghettos de la nation,
Jérémy Robine, éd. vendemiaire, 2011, p. 181-182
Rappelons que la prédication mahométane s'est étendue sur vingt-deux ans et en deux partie. La première, qu'on appelle « les sourates mecquoises », se situe dans la droite ligne des prédications monothéistes qui ont précédé l'islam. Elle est viscéralement spirituelle. Le dogme y est précis pour indiquer les cinq piliers de l'observance, qui feront du croyant un bon musulman. La seconde partie, « les sourates médinoises » concerne l'érection d'une cité islamique, où il a fallu édicter des règles et des lois économiques, politiques, de guerre et sociétales. Désormais, l'islam s'érigerait en système englobant.
« Avant de déradicaliser, comment prévenir ? »,
Antoine Sfeir,
Valeurs Actuelles, nº 4158, 4 au 10 Aout 2016, p. 94
Cette vision victimaire de l'islam révèle un grand narcissisme – nous sommes à l'origine du malheur de l'Autre – et une grande condescendance – cet Autre est privé de l'autonomie de sa volonté et de sa capacité à effectuer des choix. Elle s'accorde aussi avec une époque relativiste qui interdit de porter un jugement sur des pratiques qu'on aurait jugées inacceptables et valorise l'ouverture à ce qui vient d'ailleurs.
L’islam est le dernier espoir de l’humanité dans les ténèbres du globalisme et du libéralisme.
- Gábor Vona est le fondateur du parti nationaliste hongrois Jobbik
Quant à la laïcité, c'est un concept totalement inconnu en islam. Il n'existe d'ailleurs pas de mot arabe pour le traduire. L'islam est un système politico-religieux qui se présente comme un tout. A Médine, mahomet a fondé le premier État islamique du monde, il y a exercé tout à la fois le principat et le pontificat. Par sa structure fondamentale, l'islam voit une unité insécable là où le christianisme cultive une distinction créatrice, impliquant en principe la collaboration entre les deux pouvoirs et non la confusion ou la soumission de l'un vers l'autre.
L'islam est un régime total, c'est-à-dire à la fois religion et État.
Le moment est venu de dire ce que j'ai vu, Philippe De Villiers, éd. Albin Michel, 2015, p. 312
"Attention aux amalgames !" entend-on ressasser sur tous les tons dans les milieux bien pensants de toute origine et de toute confession... A écouter ces belles âmes, l'islamisme ne serait qu'une dérive qui n'aurait "rien à voir", mais alors, on vous l'assure, rien de rien, avec "le véritable islam", lequel serait, en son tréfonds, une idylique religion de paix, de fraternité et de tolérance... Pourtant, n'est-il pas curieux que ce ne soit qu'à propos de cette religion que l'on juge bon d'ajouter l'adjectif "modéré" pour tenter d'accréditer l'idée qu'à côté "d'une petite minorité" de quelques excités fanatiques, "assurément non représentatifs", "l'immense majorité" du milliard de musulmans dans le monde "d'ailleurs divisés en rites divers et variés", serait composé de "paisibles citoyens" qui penseraient "leur spiritualité" et pratiqueraient "leur foi" avec la même sérénité que "tous les autres croyants" ? La vérité, braves gens, est quelque peu différente : s'il existe, bel et bien, et Allah merci ! des "musulmans modérés", nos frères en humanité, l'islam en tant que tel n'est pas une religion modérée : il suffit de lire le Coran, truffé de menaces et d'imprécations en tout genre, pour s'en convaincre!
Ibn Warraq, 1er octobre 2001, dans
Le Figaro, paru
Le vrai visage de l'islam, aux éditions Kyrollos, 2004, p.171, M.Alcader.
La maison de servitude, c’est en fait l’islam lui-même. Il en est une reconstitution à l’époque moderne, en plus dur encore d’ailleurs. Il ne faut donc pas s’étonner de l’écho qu’il suscite à notre époque. Beaucoup de gens, en effet, ne rêvent qu’à une chose, en revenir à la maison de servitude. Ils sont fatigués de la liberté, n’aspirent qu’à en être débarrassés. Qu’à cela ne tienne, l’islam les en débarrasse. Il leur offre tout ce qu’ils désirent, des lois strictes et des peines sévères à ceux qui les enfreignent. Les gouvernants eux aussi sont séduits. L’islam leur facilite la tâche, c’est une idéologie qui leur convient.
- En réponse à la question de ce que désigne le titre de son livre (dans l’Ancien Testament, la Maison de servitude désigne l’Égypte pharaonique).
L’islam prive les musulmans de leur liberté. C’est malheureux, parce que les gens libres sont capables de réaliser de grandes choses, comme l’histoire l’a montrée. Les arabes, turcs, iraniens, indiens, les peuples indonésiens ont un énorme potentiel. S’ils nétaient pas captifs de l’islam, s’ils pouvaient se libérer du joug de l’islam, s’ils cessaient de prendre Mahomet comme modèle et s’ils se débarrassaient du Coran, ils seraient en mesure de réaliser de grandes choses qui bénéficieraient non seulement à eux mais au monde entier. En tant qu’Hollandais, européen et homme politique occidental, ma responsabilité est d’abord d’aider le peuple néerlandais, les Européens et les Occidentaux. Toutefois, puisque la libération des musulmans bénéficierait à chacun d’entre nous, je soutiens sans réserve les musulmans qui aiment la liberté. Mon message pour eux est clair : Le fatalisme n’est pas une solution ; [l’expression] “Inch ‘Allah” est une malédiction, la soumission est une honte. Libérez-vous, il n’en tient qu’à vous.
- (en) Islam deprives Muslims of their freedom. That is a shame, because free people are capable of great things, as history has shown. The Arab, Turkish, Iranian, Indian, Indonesian peoples have tremendous potential. It they were not captives of Islam, if they could liberate themselves from the yoke of Islam, if they would cease to take Muhammad as a role model and if they got rid of the evil Koran, they would be able to achieve great things which would benefit not only them but the entire world. As a Dutch, a European and a Western politician, my responsibility is primarily to the Dutch people, to the Europeans and the West. However, since the liberation of the Muslims from Islam, will benefit all of us, I wholeheartedly support Muslims who love freedom. My message to them is clear: “Fatalism is no option; ‘Inch’ Allah’ is a curse; Submission is a disgrace.
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