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Résultat de la consultation populaire du 29 mars 2009 à Mayotte
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Résultat de la consultation populaire du 29 mars 2009 à Mayotte
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Résultats de la consultation populaire du 29 mars 2009 à Mayotte

 

Résultats de la consultation

Electeurs inscrits

72035

 

Votants

43956  

Nuls ou blancs

380  

Exprimés

43576  

OUI

41492 95%

NON

2084 4,78

Résultats par communes

Résultats "sortis des urnes" avant vérification par la commission de contrôle

Communes

Inscrits*

Votants

Taux Particip.

Bl. ou nuls

Exprimés

Oui

Taux

Non

taux

ACOUA

3027

1939

64,06%

26

1913

1837

96,03%

76

3,97%

BANDRABOUA

3397

2131

62,73%

14

2117

2059

97,26%

58

2,74%

BANDRÉLÉ

3232

2243

69,40%

10

2233

2191

98,12%

42

1,88%

BOUÉNI

3551

2464

69,39%

11

2453

2419

98,61%

34

1,39%

CHICONI

4410

2881

65,33%

20

2861

2790

97,52%

71

2,48%

CHIRONGUI

3439

2434

70,78%

11

2423

2400

99,05%

23

0,95%

DEMBÉNI

2425

1666

68,70%

11

1655

1551

93,72%

104

6,28%

DZAOUDZI

5538

2736

49,40%

45

2691

2415

89,74%

276

10,26%

KANI-KÉLI

3265

2071

63,43%

7

2064

2042

98,93%

22

1,07%

KOUNGOU

4589

2514

54,78%

20

2494

2332

93,50%

162

6,50%

MAMOUDZOU

12067

6362

52,72%

101

6261

5556

88,74%

705

11,26%

M'TANGAMOUJI

3929

2769

70,48%

8

2761

2718

98,44%

43

1,56%

MTZAMBORO

4599

3164

68,80%

19

3145

3071

97,65%

74

2,35%

OUANGANI

3012

1629

54,08%

14

1615

1555

96,28%

60

3,72%

PAMANDZI

3416

2048

59,95%

32

2016

1836

91,07%

180

8,93%

SADA

4672

2723

58,28%

14

2709

2656

98,04%

53

1,96%

TSINGONI

3467

2182

62,94%

17

2165

2064

95,33%

101

4,67%

TOTAL

72035

43956

61,02%

380

43576

41492

95%

2084

4,78%

* Listes arrêtées au 31 décembre 2008

Cette consultation populaire, souvent improprement appelée "référendum", n'a qu'une valeur consultative. Elle est destinée à connaître la volonté des mahorais sur le statut qui régira l'administration de Mayotte. On imagine cependant mal le gouvernement ne pas en tenir compte.

Jusqu'à maintenant, Mayotte est une Collectivité d'outre mer, baptisée "Collectivité départementale de Mayotte", régie par l'article 73 de la constitution. Depuis 50 ans, les mahorais réclament à relever du statut de Département d'outre mer, régi par l'article 74. Ils pensent ainsi être plus "ancrés à la France" et se séparer complètement de l'Union des Comores. L'aspect financier n'est pas à négliger puisque le statut de département d'outre mer donnerait progressivement accès aux aides sociales en place dans tous les départements (mais pas dans les TOM), et permettrait à Mayotte de bénéficier également du statut européen de RUP (Région ultra périphérique) qui serait une aide à son développement.

Un contentieux territorial est né entre la France et les Comores au moment de l'indépendance de celles-ci en 1974. L'ONU a reconnu le nouvel état, composé de quatre îles, dont Mayotte.

La France a préféré respecter le choix des mahorais (qui se sont exprimés) et garder Mayotte dans son giron. Elle a donc fait un décompte des voix île par île, alors que seul l'ensemble des voix aurait dû être pris en compte, selon les préceptes de l'ONU qui recommandait que l'on conserve les frontières fixées par la colonisation.

En 2003, Mayotte a explicitement été inscrite dans la constitution française. Elle est donc présente dans deux constitutions : celle des Comores qui refuse toujours cette scission, et la constitution française.

Si le "OUI" l'emporte, la départementalisation s'effecturera sur une durée "de 25 à 30 ans", afin de suivre "l'évolution des mentalités" et de ne pas "mettre en danger" le fragile tissu économique qui se met en place. Mayotte importe 98% de ce qu'elle consomme. Les activités agricoles traditionnelles, la culture de l'ylang et de la vanille, sont en chute libre depuis plusieurs années.

Un document de 28 pages, le "Pacte pour la départementalisation de Mayotte" a été édité afin d'expliquer les changements structurels et sociétaux que ce nouveau statut imposerait à la société mahoraise au cas où le "oui" l'emporterait.

Il s'agit de la quatrième consultation des mahorais à ce propos. Les précédents scrutins ont toujours donné une écrasante majorité de "oui".

  • Scrutin de 1974 sur l'indépendance des Comores : l'ensemble des îles à voté à 95% pour l'indépendance, Mayotte a voté contre à 65%.
  • Le 8 février 1976, la proposition "Je souhaite que Mayotte demeure au sein de la République française" obtiendra 99,4% des suffrages.
  • Le 11 avril 1976 les mahorais sont de nouveau consultés sur le statut de l'île. A la question : « Souhaitez-vous que Mayotte conserve le statut de territoire d'outre-mer » ils répondront "non" à 97%.

Mayotte sera donc dotée d'un statut "temporaire" jusqu'en 2000 où une nouvelle consultation est organisée. Cette consultation engage le processus de départementalisation, mais il s'agit encore d'un statut "temporaire". Seule trace d'optimisme pour les mahorais, le statut passe de "Collectivité territoriale" à "Collectivité Départementale". Ce qui ne satisfait que très moyennement les électeurs. Ils voteront à 72,93% pour ce nouveau statut alors que 27,07% des voix se porteront pour le non. Dans ce "non" de 2000, se trouvent de nombreuses voix qui voulaient une départementalisation immédiate. Le processus d'alignement de la législation mahoraise sur le droit commun français est néanmoins enclanché.

Cet alignement législatif rencontre de nombreuses difficultés, notamment dans le domaine du foncier (il n'existe pas de cadastre) et de l'état-civil . Celui-ci est embryonnaire, mal entretenu et la patronymie mahoraise ne répond pas aux mêmes règles que celles en vigueur dans le reste du territoire. De nombreux mahorais, dans l'impossibilité de prouver leur filiation, se retrouvent donc dans la situation de clandestins .