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Bob Denard, chien de guerre - l'Humanite
The Wayback Machine - https://web.archive.org/web/20091001044446/http://www.humanite.fr/1999-05-04_International_Bob-Denard-chien-de-guerre
Envoyer Imprimer Réagir International - Article paru
le 4 mai 1999
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Bob Denard, chien de guerre

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Robert Denard dit Bob, alias Bourgeaud, Maurin, Mahdjou, Thomas, Bako, et on ne cite pas tous les faux noms de ce spécialiste des coups tordus. Avant de faire des Comores sa terre d’élection, il a sévi au Biafra, au Katanga, en ex-Rhodésie, en Angola, au Bénin, avec un passage au Yémen (du Nord). Sans oublier qu’il fut un temps chef de la garde présidentielle au Gabon, poste qu’il retrouvera plus tard aux Comores. Spécialité : recruteur de " chiens de guerre " et fournisseur de coups d’État qui, s’ils sont livrés clés en main, aboutissent parfois au résultat inverse de celui visé (témoin son fiasco béninois en janvier 1977).

Fils d’un militaire de la coloniale, Bob Denard s’engage après la Libération et se porte volontaire pour l’Indochine. Première manifestation d’une vocation anticommuniste qui ne le quittera jamais et qui, très tôt, suscitera l’intérêt d’un certain Jacques Foccart, longtemps " monsieur Afrique " de la Ve République. Le contact s’établit indirectement, par l’intermédiaire du colonel Maurice Robert, responsable du SDECE pour l’Afrique avant de devenir le responsable de la sécurité d’Elf. Ce qui n’empêchera pas le même Foccart, au mépris de toute vraisemblance, de déclarer après l’échec de l’opération Crevette (la tentative de coup d’État contre le gouvernement de Mathieu Kérékou, au Bénin) qu’il n’était au courant de rien du tout et que " Bob Denard ne représente pas la France ". En revanche, il confirmait que le débarquement avorté de mercenaires avait bénéficié du parrainage de ces princes de la " Françafrique " que sont Eyadema (Togo), Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire), Bongo (Gabon) et Hassan II (Maroc). Difficile donc de penser que le " monsieur Afrique " de l’Élysée n’ait pas été au parfum.

Si Denard " ne représente pas la France ", il incarne à la perfection une dimension de la " Françafrique ", celle des filières occultes et des officines truando-politiques fonctionnant en liaison avec les services secrets et la cellule élyséenne. Après bien d’autres peuples, celui des Comores en fit la cruelle expérience. À maintes reprises.

J. C.

Ahmed Abdou Rahamane, président de SOS Démocratie aux Comores : " Les mercenaires Denard, Guerrier et Malacrino vont comparaître devant la cour d’assises de Paris pour répondre de l’assassinat du président Ahmed Abdallah (…). La communauté internationale a le droit et le devoir de réagir face aux meurtres commis par les mercenaires ", ajoute-t-il dans une pétition dont le texte a été remis au garde des Sceaux.

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