La Croix-Rousse, "colline qui travaille", pendant ouvrier et laborieux de Fourvière, la "colline qui prie", a été bâtie au début du XIXè siècle sur des terrains qui appartenaient aux communautés religieuses.
Les pentes de la Croix-Rousse font partie du territoire classé au patrimoine Mondial par l’Unesco en 1998.
L’important dénivelé a eu des conséquences sur le tracés des rues qui suivent les courbes de niveau, ou attaquent franchement les pentes et se transforment en escalier. Les zones anciennes aux rues étroites séparant les hauts immeubles percés de traboules diffèrent totalement des parties modernes.
Les Canuts (ouvriers en soie) occupaient les immeubles conçus pour eux et dimensionnés pour contenir les imposants métiers à bras et les nouvelles mécaniques inventés par Jacquard.
Des passages nord-sud dans le sens de la pente, les fameuses traboules, sont crées pour faciliter la circulation des piétons.
Place Tolozan (1) : en front de place, un immeuble monumental (XVIIIe) de soyeux lyonnais.
Par la place Louis Pradel et la rue Désirée, allez jusqu'au 7 rue St-Polycarpe. Voici l'immeuble de la Condition des soies (2) qui abritait le service chargé de la qualité de la matière première destinée aux canuts. Poursuivez jusqu'à l'église St-Polycarpe (3). Façade XVIIIe, par Toussaint Loyer.
Par la rue René Leynaud, obliquez montée St-Sébastien jusqu'au 27, résidence Villemanzy (4), ancien monastère des dames de Ste-Elizabeth (1665), puis caserne et hôpital militaire transformé en 1988 en résidence pour chercheurs étrangers, offre un magnifique point de vue sur le Rhône.
Au 7 place Colbert, visitez la Cour des voraces (5) haut lieu des révoltes de canuts. L’immeuble des Voraces est particulièrement remarquable avec son spectaculaire escalier de conception très moderne.
Par la montée St-Sébastien, rejoignez le boulevard de la Croix-Rousse et le Gros caillou (6), bloc de l'époque glacière trouvé en 1890.
Rejoignez la montée de la Grande-côte (7), l'une des voies d'accès majeures entre Lyon et le "village" de la Croix-Rousse, bordée de maisons depuis le Moyen-Age et qui conserve dans sa partie basse la physionomie qu’elle avait au XIXè siècle.
Tournez à gauche rue René Leynaud jusqu'au passage Thiaffait (8). Beau porche à la Serlio, escaliers à double volée rejoignant la rue Burdeau.
Par les rues Burdeau et L. Sportisse, rejoignez l'amphithéâtre des Trois Gaules (9) (an 19 avant notre ère), où les premiers martyrs chrétiens furent jetés aux lions en 177.
Rejoignez la place Sathonay (10), ancienne abbaye royale de la Deserte (1296). Belle symétrie architecturale de part et d'autre de l'escalier.
Par la rue Louis Vittet, rejoignez la Martinière (11), ancien couvent des Grands Augustins, place Gabriel Rambaud ; en face, la salle Rameau (12), (1908), et la "seconde Martinière", du plus pur style "art nouveau".
Par la rue Thimonnier, allez jusqu'au quai de Saône. Au n°60, voici l'église St-Vincent (13), de style néo-classique, entièrement restaurée en 1990.
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