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La garde rapprochée de Roshi Bhadain | Bizweek
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La garde rapprochée de Roshi Bhadain

Dans notre numéro en date du 11 mars dernier, dans le sillage de l’affaire Euro-Loan, nous avions dressé un tableau de l’‘inner circle’ de l’ancien ministre des Finances Vishnu Lutchmeenaraidoo. C’était avant que ce dernier ne jure un affidavit comportant de sérieuses allégations contre son collègue Roshi Bhadain, ministre des Services financiers, de la Bonne gouvernance et de la Réforme institutionnelle. De par la situation qui semble s’envenimer entre les deux, nous consacrons notre présente édition à l’équipe de Roshi Bhadain. Ce dernier est un vieux de la vieille pour avoir eu un parcours riche en événements. Il se fait d’abord connaître à travers l’enquête initiée contre la Mauritius Commercial Bank en 2003, alors qu’il occupe le poste de Directeur d’Investigation au sein de l’Independent Commission Against Corruption. Quelques années plus tard, ayant eu des conflits avec la direction, il prend l’avion pour le Royaume-Uni, avant de revenir à Maurice comme avocat. Depuis décembre 2014, il est ministre au sein du présent gouvernement. Durant ce riche parcours, il a connu des hommes et des femmes qui font désormais partie de son ‘inner circle’. Nous retrouvons ainsi son vieux pote Andrew Stephenson, l’ancien suspect de l’affaire MCB-NPF, Dev Manraj, l’ancien banquier de Nandanee Soornack, ou encore l’ancien bras droit de l’ex-Gouverneur de la Banque de Maurice, Manou Bheenick, entre autres.

Il s’est aussi créé des fidèles dans sa jeune carrière politique. Parmi ses fans, on ne compte nul autre que le vice-Premier ministre Showkutally Soodhun, et l’Attorney General Ravi Yerrigadoo.

Il est à noter qu’au départ, en décidant d’écrire cet article, nous pensions que deux pages seraient suffisantes, comme c’était le cas pour Vishnu Lutchmeenaraidoo. Mais nous avions tort. Et encore ! La liste que nous dressons dans cette présente édition pourrait bien omettre les noms d’autres personnes proches du ministre Bhadain. Le fait de ne pas les mentionner n’est pas délibéré et nous nous excusons auprès de ceux qui auraient mérité de figurer sur cette liste. 

Andrew Stephenson: Le suiveur

Ils se connaissent depuis des années. Leur amitié a débuté dans les locaux de la firme De Chazal Du Mée (DCDM). Roshi Bhadain est embauché par la firme DCDM à son retour à Maurice, après quelques années à travailler à l’étranger. Quant à Andrew Stephenson, il fait le va-et-vient chez DCDM. Il se joint à plein temps, en 1996, à cette firme, mais quitte Maurice pour revenir trois ans plus tard. À ce moment, il aide DCDM à mettre sur pied son département de Forensic Auditing. Il est aidé par Roshi Bhadain, et y travaille pendant deux ans. Mais les deux amis quitteront la firme pour fonder leur propre cabinet, Insight Forensics Ltd. Les deux rejoignent plus tard, soit en 2002, l’Independent Commission Against Corruption (Icac), en tant que consultants enquêteurs. Roshi Bhadain est nommé directeur des enquêtes en mars 2003 et quitte la Commission en décembre de la même année. Il sera cependant réintégré après une décision de la cour. Andrew Stephenson est, lui, Forensic Investigator. En août 2003, il cesse de travailler pour l’Icac, son contrat n’ayant pas été renouvelé. Il dira qu’il y travaillait en tant que consultant en formation et qu’il a accompli sa tâche, d’où son départ.

Andrew Stephenson, en collaboration avec Bhadain, aura été une des chevilles ouvrières de l’enquête de l’ICAC dans l’affaire MCB-NPF. Il reste un ami de Bhadain, ainsi qu’un proche collaborateur de Bhadain Chambers. L’année dernière, une question parlementaire était à l’ordre du jour sur Andrew Stephenson, mais devait être retirée par la suite. La question portait sur sa présence et son rôle dans le bâtiment qu’occupe le ministère de la Bonne gouvernance et des Ser-vices financiers, où il aurait été recruté comme consultant. Rappelons également qu’Andrew Stephenson était l’un des enquêteurs privés dont les services ont été retenus par la famille Lagesse dans le sillage du meurtre de Vanessa Lagesse.

[Legende de la photo principale]

L’Independent Commission Against Corruption est créée en 2002 et démarre une année plus tard une enquête de blanchiment d’argent contre la Mauritius Commercial Bank. Nous retrouvons sur la photo (de gauche à droite) le premier directeur général de l’Icac Navin Bheekarry, le consultant Andrew Stephenson, le directeur d’investigation Roshi Bhadain et l’un des assesseurs Gérard Bisasur

 

Akilesh Deerpalsingh : L’ombre du boss

Fils de Kishore Deerpalsingh et cousin de Nita Deerpalsing, cet expert-comptable est considéré comme proche de Bhadain Chambers. Il serait également proche de l’équipe d’Insight Forensics Services Ltd.

Akilesh Deerpalsingh aura été l’agent politique de Roshi Bhadain aux dernières élections. Cela lui a valu d’être nommé conseiller au ministère de la Bonne gouvernance. Le 24 avril 2015, le Conseil des ministres avalise sa nomination pour siéger sur le Board de la Financial Services Commission. Il est alors décrit comme « Adviser on Financial Services, Ministry of Financial Services, Good Governance & Institutional Reforms. » Pourtant, son nom n’apparaît pas sur le site de la FSC sous la section ‘About Us – Board of the FSC’. Les bruits de couloir de l’époque voulaient qu’il soit nommé à la tête de la FSC, mais il n’en a rien été jusqu’à présent.

 

Sameerah Shaikmamode : Le bras droit

Officiellement Public Relations Officer (PRO) au sein du ministère de la Bonne gouvernance, Sameerah Shaikmamode est l’ancienne Confidential Secretary de Roshi Bhadain au sein de Bhadain Chambers. Bien que portant le chapeau de PRO, selon les observateurs et les visiteurs qui ont eu accès à ce ministère, elle serait une véritable plaque tournante pour Bhadain. Sameerah serait considérée comme le « bras droit ». Rendez-vous, communication avec la presse, travaux administratifs… Tout passe par elle.

 

Benito Elisa : From Bramer to Bhadain

Tout comme Akilesh Deerpalsing, Joe Benito Elisa (à l’extrême droite sur la photo) agit en tant que conseiller au sein du ministère de la Bonne gouvernance. C’est ce poste qui lui permettra d’être nommé sur le conseil d’administration de la SICOM. Détenteur d’un BSc en Banking and International Finance de l’University of Technology of Mauritius (UTM), et d’un MBA (spécialisation en services financiers) de l’Université de Maurice, Benito Elisa compte 11 années d’expérience dans le secteur bancaire. Il a déjà travaillé pour le compte de la State Bank of Mauritius, mais dans son profil affiché sur le site de la SICOM, mention n’est nullement faite de son parcours à la Bramer Bank. Selon certains, il aurait été un des « personal bankers » de la femme d’affaires Nandanee Soornack.

Mais Benito Elisa s’est surtout fait connaître, en novembre 2015 lorsque Me Antoine Domingue décide de se retirer en tant que conseil légal de la SICOM. Cela après que Benito Elisa aurait recherché des informations sur les honoraires qu’il a perçus en tant que conseil légal pendant les trois dernières années. Cette affaire aurait eu pour toile de fond le Good Governance and Integrity Reporting Bill, envers lequel Me Antoine Domingue a été très critique.

 

Chand Bhadain : Le papa

Chundr Bhojesing Bhadain, alias Chand Bhadain, est le père du ministre de la Bonne gouvernance. Sa nomination en tant que président de la Banque de Développement (DBM) a fait polémique l’année dernière. Ce poste lui aurait été offert par Vishnu Lutchmeenaraidoo, qu’il a « beaucoup côtoyé dans les années 70. » Avant cela, en 2003, il a assumé le poste de Chief Executive de Business Parks of Mauritius Ltd (BPML).

Trois ans plus tard, soit en 2006, certaines personnes dénoncent des manquements dans la gestion de cette compagnie. Chand Bhadain est alors appelé à s’expliquer, dans les locaux du Central CID (CCID) sur un exercice d’appel d’offres après que le ‘fact-finding committee’ institué pour faire la lumière sur cette affaire a rendu son rapport. Il a aussi travaillé au ministère du Commerce et de l’Industrie entre 1976 et 1982, et a été à la tête du MEDIA, organisme créé pour la promotion industrielle et commerciale.

 

P.K. Kuriachen : En attendant...

Il occupe le poste de Chief Executive Officer – sur une base temporaire – de la Financial Services Commission (FSC). Le départ de Clairette Ah-Hen datant d’avril 2015, cela ferait donc environ une année que P.K. Kuriachen assure l’intérim. Rappelons qu’il a été le conseiller du CEO après avoir rejoint la Commission en 2013.

 

Guillaume Ollivry : Le fidèle petit garçon

En février 2015, Guillaume Ollivry est nommé directeur de la Financial Intelligence Unit (FIU), succédant ainsi à Dev Bikoo. Fils du défunt avocat Guy Ollivry, il a évolué, dans le passé au sein de Bhadain Chambers. Il a été un des assesseurs de Roshi Bhadain dans le Fact Finding Committee institué pour enquêter sur les allégations de matches de foot truqués en 2013. Selon des recoupements, il aurait travaillé comme pigiste dans divers cabinets d’avocat et aurait participé aux travaux de la Law Reform Commission.

Sur le site de la FIU, aucune mention n’est cependant faite de Guillaume Ollivry. Notons d’ailleurs que le dernier rapport annuel affiché date de 2013, et que le dernier ‘Quarterly Information Bulletin’ remonte à janvier 2015.

 

Cora Ng-Korimbocus : L’ancienne de Marcom/BAI

Elle était auparavant affectée au ministère de la Bonne gouvernance. Mais avec le lancement de la Financial Services Promotion Agency (FSPA), Cora Korimbocus a été nommée Head of Public Relations & Communications de cette institution qui occupe le même bâtiment que le ministère. Dans le passé, Cora Korimbocus a été la General Manager de Marcom Company Ltd, « a member of British American Investment Group of Companies », qui appartenait à l’homme d’affaires Dawood Rawat.

Elle a ainsi travaillé pendant 14 ans pour le groupe BAI et a été la Brand Manager de la Financial Services Division avant d’être nommée General Manager de Marcom. Elle a, par la suite, été nommée Account Director et Managing Director de Publico.

 

Lakshmi Appadoo : B to B

Elle a fait le va-et-vient entre la Banque de Maurice et le groupe BAI. En poste à la BoM lorsque Rundheersing Bheenick officiait en tant que gouverneur, Lakshmi Appadoo devait quitter cette institution lorsque Bheenick a ‘step down’. Cela dans le sillage d’un Fact Finding Committee qui a été institué pour se pencher sur des allégations d’abus de sa part. Rundheersing Bheenick s’était ainsi absenté, en 2010, pendant trois mois de la BoM.

Entre-temps, Lakshmi Appadoo aurait trouvé de l’emploi au sein du groupe BAI. Mais lorsque Bheenick a été reconduit à son poste, elle a également effectué son grand retour au ‘Head-Governor’s Office’.

 

Somduth Nemchand : Une connaissance de l’Icac

Il occupe actuellement le poste de Deputy Permanent Secretary au ministère de la Bonne gouvernance. Avant d’atterrir à ce ministère, il était affecté à celui de l’Énergie et des Utilités publiques, « where his scope of services included advising the Minister in relation to parliamentary business, policy formulation, oversight of institutions under the aegis of the Ministry, financial management and human resource management. »

Détenteur d’un Brevet International d’Administration Publique de l’École d’Administration (ENA), en France, Somduth Nemchand a aussi été l’Administrative &

Finance Manager avant d’assumer le rôle d’Acting Director General de l’Icac, assurant un intérim de janvier à mai 2006.

En mars 2004, c’est Somduth Nemchand qui affirme – dans un affidavit déposé en Cour suprême – que l’ICAC a consulté le Premier ministre « par courtoisie, avant de suspendre et de licencier le directeur des enquêtes, Roshi Bhadain. »

Notons que Somduth Nemchand a été nommé Chairman de la SICOM, et plus récemment, Roshi Bhadain l’a nommé Chairman de Heritage City Co Ltd.

 

Faadeel Ramjanally : nommé à la NIC

Il est l’un des multiples conseillers de Roshi Bhadain. Lorsque la National Insurance Company (NIC) est créée, l’année dernière, pour reprendre en main les activités du pôle assu-rances du groupe BAI, Faadeel Ramjanally est nommé Chairman. Cet expert-comptable est plus exactement le Chairman de la National Insurance Company Ltd (NICL) et de la NIC General Insurance Co Ltd (NICG). Dans le passé, il a occupé le poste de Senior Manager – Risk Assurance Services au sein de la firme comptable PricewaterhouseCoopers (PwC), soit d’août 2003 à mars 2015.

 

Fabiani Balisson: Le militant

Lui, c’est un militant écolo. Il a, dans un passé récent, été très actif en tant que porte-parole, membre et président de la Plateforme citoyenne dans le combat contre les centrales à charbon. Fabiani Balisson a également été l’ancien vice-président de l’aile jeune du MMM et ancien Marketing Officer de la banque HSBC. Il a été recruté par le bureau du ministre Bhadain pour gérer l’image de celui-ci sur les réseaux sociaux. Il est aussi souvent aperçu, caméra à la main, dans des fonctions auxquelles assiste le ministre de la Bonne gouvernance.

Avec le lancement du Mauritius International Financial Centre et de la Financial Services Promotion Agency (FSPA), Fabiani Balisson a été fait Assistant Manager – Public Relations & Communication de cette agence, à la SICOM Tower, Wall Street, à Ebène.

 

Joy Neeraye : Le micro de Bhadain

L’année dernière, Reza Issack dénonçait la « MBC version BBC » en faisant état d’un compte rendu pas à la hauteur pour le 115e anniversaire de la naissance de Sir Seewoosagur Ramgoolam. L’opposition parle même de manipulation des images, et cible Joy Neeraye, qui est souvent décrit comme « un des hommes de confiance » du ministre Bhadain. Ancien proche de Navin Ramgoolam, il semblerait que Joy Neeraye ait trouvé, en la personne de Bhadain, une bouée de sauvetage.

 

Dev Manraj : L’homme de tout le monde

Décidément, il se retrouve dans l’inner circle de tout le monde. Il a été le « bras droit » de Vishnu Lutchmeenaraidoo. C’est d’ailleurs lui-même qui l’avait confirmé en décembre 2014 après les élections générales : « C’est une chance que Dev Manraj soit toujours Secrétaire financier. Je vous rappelle qu’il était la colonne vertébrale du ministère des Finances à l’époque du miracle économique. Il était mon bras droit, et sans lui je n’aurais pas pu mener tous mes projets. »

Mais il semblerait que le « bras droit » se soit tourné davantage vers le ministre de la Bonne gouvernance, sa présence se faisant plus régulière aux côtés de Roshi Bhadain. Surtout qu’il est désormais clair qu’il existe un froid entre Vishnu Lutchmeenaraidoo et Roshi Bhadain, et que le premier nommé n’est plus ministre des Finances.

Notons que la dernière fois qu’on a entendu le nom de Bhadain et celui de Manraj être évoqués ensemble, c’est dans l’affaire MCB-NPF où l’un était enquêteur et l’autre suspect.

 

Harvesh Seegoolam : BOI-Ebène

On n’entend plus trop parler de Ken Poonoosamy et du Board of Investment (BOI). Mais un des ‘BOI Boys’ a fait parler de lui lorsqu’il a été nommé Chief Executive Officer de la Financial Services Promotion Agency (FSPA). Le lancement de cette agence, ou plutôt du Mauritius International Financial Centre, à travers la FSPA, a eu lieu début mars, au Hilton Mauritius Resort, en présence du ministre Roshi Bhadain.

Avant de devenir CEO, Harvesh Seegoolam s’occupait du ‘cluster’ Innovation, Technologie et Services au sein du BOI. Sa responsabilité était d’attirer les investisseurs étrangers vers les différents secteurs du pays, avec une attention spéciale pour l’ICT, l’outsourcing, l’industrie du cinéma, la biotechnologie, entre autres.

À noter que bien que la FSPA, ainsi que le Mauritius International Financial Centre, soient opérationnels à la SICOM Tower, à Ebène, le site web, lui, n’est pas encore prêt. Il est « currently being updated ».

 

Dhiren Dabee : Le nouveau venu

Sa nomination est passée inaperçue jusqu’à tout récemment. Cela fait quelques semaines déjà que Dhiren Dabee, l’actuel Solicitor Ge-neral, siège sur le conseil d’administration de la Financial Services Commission. Il aurait déjà assisté à une première réunion en tant que Vice-Chairperson de la FSC. À noter que Dhiren Dabee agit en tant que Legal Adviser au sein de plusieurs institutions publiques. Il siège aussi comme directeur, sur plusieurs conseils d’administration, hormis celui de la FSC. À titre d’exemple, il est toujours un directeur de Mauritius Telecom. Et jusqu’à l’année dernière, il siégeait sur les conseils d’administration suivants : SBM Holding Ltd (depuis mai 2008), Air Mauritius Limited (de 1998 à mars 2015) et SICOM Financial Services Limited (jusqu’au 2 avril 2015).

 

Ravi Yerrigadoo : The partner

L’Attorney General est souvent vu aux côtés de Roshi Bhadain. Lorsqu’éclate le scandale BAI, il est toujours présent lors des conférences du ministre. À tel point que certains parleraient d’un « duo d’enfer » en évoquant les deux hommes. Les deux étaient aussi ensemble lorsqu’ils ont été confrontés à des accusations portées par les représentants de Dufry, en mars 2015. La « rencontre » avec les représentants de Dufry aurait même eu lieu dans l’appartement de l’Attorney General à Quatre-Bornes.

Les deux sont aussi souvent partis en mission ensemble, comme c’était le cas dans le cadre d’une mission organisée par le ministre des Finances d’alors à New Delhi, pour trouver une solution au dossier du Traité de non double imposition.

 

Rajesh Moorghen : L’autre détective

Il est promu chef inspecteur en décembre, après plus d’une dizaine d’années d’attente. Un habitant de Quatre-Bornes, l’inspecteur Rajesh Moorghen s’est surtout fait connaître lorsqu’il était à Rodrigues. Il a été arrêté puis suspendu de ses fonctions alors qu’il enquêtait, dans l’île, sur l’affaire Barthélémy Azie. Mais après que le tribunal de Port-Mathurin a rayé toutes les charges provisoires contre lui, il a repris ses fonctions au CCID. Il semblerait que Rajesh Moorghen ait été très actif pendant la campagne électorale au No. 18, où Roshi Bhadain a été élu, et qu’il soit, comme le considèrent certains, « très proche de Bhadain. »

 

Showkutally Soodhun: Le trait d’union

La semaine dernière, des rumeurs circulaient à l’effet que le vice-Premier ministre aurait menacé de délaisser son maroquin ministériel. Cela dans le sillage du clash qui oppose les ministres Vishnu Lutchmeenaraidoo et Roshi Bhadain. Certains auraient évoqué un parti-pris du ministre du Logement et des Terres epour celui de la Bonne gouvernance. La conférence de presse du 25 novembre, dans le bureau du ministre Bhadain, suivant l’arrestation de Shakeel Mohamed dans l’affaire Gorah Issac, ne serait pas non plus passée inaperçue. Les deux ont été très critiques envers la police, et plus particulièrement envers l’ACP Heman Jangi, le patron du Central CID. Les deux ministres revenaient alors d’une mission à Dubaï.

 

Dev Phokeer : Des TIC à la Bonne gouvernance

Permanent Secretary sous la houlette de Pravind Jugnauth lorsque celui-ci était ministre de la Technologie, Dev Phokeer n’a pas bougé lorsque celui-ci a ‘step down’ et que Roshi Bhadain a assuré la suppléance ministérielle. Vers la fin de janvier, après le transfert des Permanent Secretaries, Dev Phokeer a atterri au ministère de la Bonne gouvernance. Entre-temps, il assure les fonctions de président par intérim du conseil d’administration de la MBC. Il siège également sur le board de Mauritius Post Ltd. Jugdish Dev Phokeer a auparavant été PS au ministère des Sports.

 

Kaushik Goburdhun : Cousin, presque ou pas du tout

En novembre 2007, il intègre l’Icac en tant qu’Assistant Chief Legal Adviser. Plus tard, en tant que Chief Legal Adviser, il sera à la tête d’une équipe qui poursuivra Pravind Jugnauth dans l’affaire Medpoint. Auparavant, il était au Parquet et a aussi occupé le poste de Legal Affairs Officer à Airports of Mauritius Ltd. En janvier 2016, Kaushik Goburdhun est nommé Acting Director General de l’Icac. Des voix s’élèvent contre sa nomination car il serait le « cousin » du ministre Bhadain. Ce dernier a apporté un démenti pour dire qu’il y aurait effectivement un lien de parenté, mais qu’ils ne seraient pas cousins. Sa nomination a été suivie de la démission des députés du MMM du comité parlementaire de l’Icac.

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