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Nouvelle-Calédonie : après 10 jours d'émeutes, les habitants attendent Emmanuel Macron de pied ferme
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Guillaume Dominguez / Crédits photo : Delphine Mayeur / AFP , modifié à
Emmanuel Macron a décollé ce mardi soir de Paris, direction Nouméa. Sur place, le chef de l'État est attendu de pied ferme par les habitants de l'archipel, loyalistes ou indépendantistes. Tous attendent le retour de l'ordre mais aussi du dialogue. Mais certains craignent que les résultats des référendums soient remis en question.

Emmanuel Macron est attendu de pied ferme en Nouvelle-Calédonie. Après 10 jours d'émeutes, la situation reste tendue sur place. Accompagné de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, ainsi que de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, le Président doit installer une mission sur place pour renouer le dialogue. Car les habitants attendent des solutions rapides et concrètes, qu'importe leur prise de position sur l'indépendance de l'archipel. 

"L'État doit rétablir l'ordre"

Nicolas, chef d'entreprise et dont la famille vit sur l'île depuis six générations, attend que "l'État montre ses muscles", explique-t-il au micro d'Europe 1. "L'État doit rétablir l'ordre, rétablir les chaînes d'approvisionnement en nourriture et médicaments et sur le long terme, discuter de comment est-ce qu'on reconstruit l'économie calédonienne qui est à genoux aujourd'hui et comment est-ce qu'on place la Calédonie dans la France, puisque c'est le choix des Calédoniens" poursuit-il, en référence aux trois référendums tenus entre 2018 et 2021 sur l'indépendance du territoire. Les électeurs avaient alors voté à trois reprises pour le non, même si le dernier vote avait été largement boycotté par les indépendantistes. 

Ne pas revenir sur les décisions déjà prises

Et l'aveu de rester rattaché à la France, véritable toile de fond de cette crise, doit être défendue par Emmanuel Macron, défend Nicolas. "Ma crainte, c'est que justement au titre de 'c'est le bazar, il y a des émeutes', on revient sur des décisions démocratiques et on va rouvrir des chapitres de discussion qui, en réalité, ont déjà fait l'objet d'une consultation publique et ont déjà été tranchés par les Calédoniens", s'alarme-t-il. 

Le chef d'entreprise craint désormais que la frange radicale des indépendantistes "obtient, par la pression et la menace, les choses qu'elle n'a pas obtenues par les urnes", conclut-il.