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Colin Powell, l’ancien secrétaire d’Etat américain, est mort du Covid-19

Défenseur de l’intervention américaine, M. Powell avait fait en 2003 une longue allocution sur les armes de destruction massive prétendument détenues par l’Irak. Des arguments qui ont servi à justifier l’invasion du pays.

Le Monde avec AFP

Publié le 18 octobre 2021 à 14h19, modifié le 19 octobre 2021 à 05h10

Temps de Lecture 2 min.

L’ancien secrétaire d’Etat américain Colin Powell, en mai 2006.

Il était le premier Afro-Américain à avoir occupé le poste de chef d’état-major des armées, avant de devenir chef de la diplomatie des Etats-Unis sous la présidence du républicain George W. Bush. Colin Powell est mort à l’âge de 84 ans de « complications liées au Covid-19 », a annoncé sa famille, lundi 18 octobre. « Nous avons perdu un mari, un père et grand-père remarquable et aimant, et un grand Américain », ont-ils déclaré dans un communiqué.

M. Powell est mort à l’hôpital Walter-Reed, situé dans la banlieue de Washington, où sont souvent soignés les présidents américains. Sa famille a par ailleurs précisé qu’il était « entièrement vacciné ». D’après des médias du pays, l’ancien homme d’Etat souffrait aussi d’un myélome multiple, une forme de cancer du sang qui affecte le système immunitaire.

« Un grand serviteur de l’Etat », selon George W. Bush

George W. Bush a salué la mémoire de son ancien chef de la diplomatie, estimant qu’il était « un grand serviteur de l’Etat ». « De nombreux présidents se sont fiés au jugement et à l’expérience du général Powell, a noté l’ancien président dans un communiqué. Il était très respecté dans le pays et à l’étranger. »

« Le monde a perdu l’un de ses plus grands hommes », a à son tour réagi le ministre de la défense des Etats-Unis, Lloyd Austin, lors d’un déplacement à Tbilissi, la capitale géorgienne. « J’ai perdu un grand ami et un mentor », a-t-il ajouté.

« Ses états de service inégalés ne seront pas oubliés », a déclaré l’ancien vice-président Dick Cheney. M. Powell était « une figure marquante du commandement militaire et politique américain » et « quelqu’un d’extrêmement compétent et intègre », a aussi affirmé Tony Blair, premier ministre du Royaume-Uni durant la guerre d’Irak.

« Colin incarnait les idéaux les plus élevés du guerrier et du diplomate. Il était avant tout attaché à la force et à la sécurité de notre nation. Ayant combattu dans des guerres, il comprenait mieux que quiconque que la seule puissance militaire ne suffisait pas à maintenir notre paix et notre prospérité », a déclaré le président des Etats-Unis, Joe Biden, dans un communiqué.

Défenseur de la guerre en Irak

Défenseur de la guerre en Irak, M. Powell avait fait, le 5 février 2003, devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), une longue allocution sur les armes de destruction massive prétendument détenues par l’Irak ; des arguments qui ont servi à justifier l’invasion du pays. Il a admis par la suite que cette prestation était une « tache » pour sa réputation : « C’est une tache, parce que je suis celui qui a fait cette présentation au nom des Etats-Unis devant le monde et cela fera toujours partie de mon bilan. »

Né le 5 avril 1937 à Harlem, M. Powell a grandi à New York, où il a étudié la géologie. Il a commencé sa carrière militaire en 1958. D’abord posté en Allemagne, il a ensuite été envoyé au Vietnam comme conseiller militaire de John F. Kennedy.

M. Powell n’avait pas hésité à prendre ses distances avec le Parti républicain, soutenant par exemple, en 2008 la candidature du démocrate Barack Obama. En 2020, il avait annoncé qu’il voterait pour M. Biden, dénonçant les « mensonges » de Donald Trump, après avoir déjà glissé dans l’urne un bulletin Hillary Clinton en 2016.

Le Monde avec AFP

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