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Génocide arménien

Le terme de génocide a été mis en usage en 1944 par le juriste et professeur de droit polonais d’origine juive Raphaël Lemkin. Par ce terme Lemkin dont la famille était des victimes de l’Holocauste, désignait la politique nazie programmée et coordonnée de violences et d’élimination, ainsi que les atrocités commises à l’encontre des Arméniens dans l’empire Ottoman en 1915.

Le 9 décembre 1948 l’Organisation des Nations Unies, adopta la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide qui reconnaît à celui-ci le caractère de crime international, les Etats signataires s’engageant à prévenir et à punir ses auteurs.

Qu’est-ce que le Génocide arménien?

Le Génocide arménien est la définition des massacres systématiques de la population arménienne commis dans l’empire ottoman pendant la Première guerre mondiale.

Ces massacres ont été perpétrés dans les différentes régions de l’empire ottoman par le gouvernement jeune-turc au pouvoir à l’époque.

La première réaction de la communauté internationale à ces événements fut la déclaration conjointe de la France, de la Russie et de la Grande-Bretagne le 24 mai 1915 où les atrocités commises contre le peuple arménien furent définies comme « un crime contre l’humanité et la civilisation », les parties en tenant pour responsable le gouvernement turc.

Pourquoi le Génocide arménien fut perpétré?


Lors de la Première guerre mondiale, dans l’espoir de sauver les débris de l’empire ottoman aux abois, le gouvernement jeune-turc adopta une politique de Panturquisme destinée à fonder un immense empire turc qui s’étendrait jusqu’en Chine et unirait tous les peuples turcophones du Caucase et de l’Asie centrale. Le projet prévoyait une assimilation forcée de toutes les minorités ethniques de l’empire, le peuple arménien représentant l’un des principaux obstacles sur la voie de sa réalisation.

Bien que le Génocide arméniens eut été programmé dès 1911-1912, les Jeunes Turcs se servirent de la Première guerre mondiale comme d’une occasion propice pour le mettre à exécution.

Quel est le nombre de victimes du Génocide arménien?

L’on estime à plus de 2 millions le nombre d’Arméniens vivant dans l’empire ottoman à la veille de la Première guerre mondiale. Environ 1,5 million d’entre eux périrent entre 1915 et 1923, le reste se faisant convertir à l’islam de force ou trouvant refuge à l’étranger.

Les mécanismes de mise en œuvre

Le génocide est une extermination physique organisée d’un peuple ou d’un groupe humain dans le but de mettre fin à son existence collective. La mise à exécution d’un génocide exige une planification centralisée et des mécanismes internes très élaborés de mise en œuvre ce qui procure au génocide le caractère d’un crime d’Etat, seul un Etat possédant les ressources nécessaires pour réaliser un tel projet.

La première phase du Génocide arménien commença le 24 avril 1915 par les arrestations et les exécutions de masse de centaines d’intellectuels d’origine arménienne principalement à Constantinople, capitale de l’empire ottoman à l’époque. Par la suite, les Arméniens dispersés dans le monde entier commémoreront le 24 avril comme jour symbolique de commémoration de toutes les victimes du Génocide arménien.

La conscription de 60 milles d’Arméniens dans l’armée turque et leur extermination systématique constituent la deuxième phase du Génocide arménien.

La troisième phase commence avec la déportation des femmes, enfants et personnes âgées vers les déserts de la Syrie. Au cours de cette véritable marche de la mort la majeure partie de ces Arméniens fut massacrée par l’armée régulière turque, la police turque ou les milices kurdes particulièrement violentes. D’autres moururent de soif, de faim, d’épuisement ou d’épidémies. Des milliers de femmes et d’enfants furent victimes de viols. Des dizaines de milliers se virent converties de force à l’islam.

Enfin, la quatrième phase du Génocide est la négation totale et absolue de la part du gouvernement turc de l’extermination des Arméniens dans leur propre patrie historique. Nonobstant le processus de reconnaissance internationale du Génocide arménien en cours, la Turquie continue à lutter par tous les moyens contre ce processus, n’hésitant pas à recourir à la falsification de l’histoire, à la propagande mensongère et autre lobbying.

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