JO 2024 : Léon Marchand honore son rendez-vous avec l’or olympique sur 400 mètres 4 nages
Selon une étude, Paris a le taux de mortalité dû à la chaleur le plus élevé parmi 854 villes européennes, en raison de la densité de sa population et de son peu d’espaces verts. RICCARDO MILANI / HANS LUCAS VIA AFP
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Un nouveau rapport rédigé par des climatologues et des athlètes a mis en garde ce mardi 18 juin contre les dangers de températures extrêmes pendant les Jeux olympiques de Paris cet été.
« Une chaleur intense au cours des Jeux olympiques de Paris en juillet et août 2024 pourrait entraîner l’effondrement de certains athlètes, voire leur décès », alerte le rapport Rings of fire (anneaux de feu), coécrit par l’ONG Climate Central, des universitaires britanniques de Portsmouth et 11 athlètes olympiques.
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Les Jeux olympiques de Paris se dérouleront du 26 juillet au 11 août. Ces dernières années, la ville a été frappée par des vagues de chaleur et canicules. L’été dernier, plus de 5 000 personnes sont décédées en France en raison de la chaleur, selon les données de Santé publique France.
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Une étude publiée en mai dans la revue « Lancet Planet Health » a révélé que Paris avait le taux de mortalité dû à la chaleur le plus élevé parmi 854 villes européennes, en raison de la densité de sa population et de son peu d’espaces verts.
Le rapport Rings of fire invite les organisateurs des grandes compétitions, telles que les Jeux ou la Coupe du monde de football, qui se déroulent habituellement au plus fort de l’été dans l’hémisphère nord, à repenser leur calendrier.
Sommeil perturbé
L’étude encourage également les comités d’organisation à améliorer les plans de réhydratation et de refroidissement des athlètes et des supporters afin d’éviter le risque de coup de chaleur.
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Plus que les températures élevées, ce sont les pluies incessantes qui préoccupent actuellement les organisateurs, les averses régulières de mai et juin ayant entraîné des courants inhabituellement forts dans la Seine et une mauvaise qualité de l’eau.
Les organisateurs de Paris 2024 affirment avoir intégré une certaine flexibilité dans leur programme afin de pouvoir déplacer des épreuves telles que le marathon ou le triathlon pour éviter les pics de chaleur de la mi-journée.
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Mais les spectateurs se rassembleront pour l’essentiel dans des tribunes temporaires qui ne seront pas ombragées, tandis que le village olympique a été construit sans climatisation afin de réduire son empreinte carbone.
Un nombre croissant de sportifs ont appelé à une adaptation de leurs programmes afin de prendre en compte les contraintes physiques liées à l’augmentation des températures causée par le réchauffement climatique, selon l’étude.
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« La perturbation du sommeil due à la chaleur a été citée dans la préparation des Jeux de 2024 comme une préoccupation majeure des athlètes, en particulier en raison de l’absence d’air conditionné dans le village olympique », indique le rapport. Les équipes olympiques se sont vues offrir la possibilité d’installer des unités de climatisation portables dans leur logement, ce que beaucoup ont accepté.
« Nouvelle norme »
La triathlète indienne Pragnya Mohan, citée par le rapport, a affirmé avoir quitté son pays d’origine pour fuir les températures élevées. « Avec le changement climatique, la chaleur a considérablement augmenté », a déclaré Pragnya Mohan à la presse. « Je ne peux pas m’entraîner dans mon pays. C’est l’une des raisons pour lesquelles je me suis installée au Royaume-Uni. »
Lors des Jeux de Tokyo, considérés comme les plus chauds jamais enregistrés, les températures dépassaient régulièrement 30° avec une humidité de 80 %. Les organisateurs avaient déplacé les épreuves de marche et les deux marathons à 800 km au nord de la capitale japonaise dans l’espoir d’un temps plus frais.
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Malgré une série de mesures anti-chaleur, dont des stations de brumisation, de nombreux athlètes ont souffert, comme le joueur de tennis russe Daniil Medvedev qui s’est demandé à voix haute sur le court s’il n’allait pas mourir.
Après Tokyo, le président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme, Sebastian Coe, qui a écrit une préface pour le rapport, a averti que concourir dans des « conditions climatiques très dures » était la « nouvelle norme ».