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Mort de la reine Marie Stuart, un bourreau ivre et un petit chien plus que fidèle
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Mort de la reine Marie Stuart, un bourreau ivre et un petit chien plus que fidèle

Portrait de Marie Stuart, reine d’Ecosse
Portrait de Marie Stuart, reine d’Ecosse © MARY EVANS/SIPA - DR
Dominique Bonnet , Mis à jour le

Dans son livre «Le roman des morts secrètes de l’Histoire», Philippe Charlier revient, entre autres personnalités, sur l’exécution de la reine d’Ecosse Marie Stuart.

Destin tragique que celui de Marie Stuart. Reine d’Ecosse à seulement 6 jours, couronnée à 9 mois, elle fut condamnée à mort par sa propre cousine , la reine d’Angleterre Elizabeth Ière. Celle qui avait aussi été reine consort de France à 16 ans et demi -elle était l’épouse du roi François II qui mourut alors qu’elle avait à peine 18 ans-, succomba sous la hache du bourreau le 8 février 1587 vers 10 heures du matin dans la grande salle du château de Fotheringhay, alors qu’elle n’avait que 44 ans.

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Une exécution que Philippe Charlier raconte dans son livre «Le roman des morts secrètes de l’Histoire», récemment paru en version poche aux éditions du Rocher*. Le médecin légiste, qui se penche depuis plusieurs années sur les décès de personnages historiques, rapporte que «Marie Stuart, fervente catholique, subit avec plus ou moins de patience le sermon inutile et fastidieux d’un pasteur anglican. On écrase avec rage son crucifix au sol d’un coup de botte». Les aides du bourreau, «soulards ou obscènes», signale-t-il, se chargent ensuite de la déshabiller, les vêtements des condamnés faisant partie de leur solde. Presque nue, les yeux bandés par l’une de ses servantes, la condamnée doit «s’agenouiller sur un tabouret et un volumineux oreiller, au pied du billot crêpé de noir», poursuit-il.

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Le bourreau, fin saoul, doit s’y reprendre à trois fois pour trancher la tête de Marie

Le bourreau est chargé d’exécuter l’ancienne souveraine à la hache. Mais celui-ci est «fin saoul» et, en conséquence, «sa dextérité est passablement émoussée», souligne Philippe Charlier. Il lui faudra s’y reprendre à trois reprises pour que la tête de Marie roule au sol. «La tradition veut qu’on montre la tête tranchée à l’assemblée, afin de tous puissent s’assurer de l’identité du supplicié et de l’efficacité de la mise à mort. Mais le bourreau, qui n’est visiblement pas dans son état normal, s’empare de celle de Marie en oubliant d’ôter la perruque: cette dernière lui reste dans les mains et la tête tombe une nouvelle fois au sol pour rouler à l’autre bout de la plate-forme».

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Au moment d’emporter le cadavre de la décapitée dans une salle annexe, «les serviteurs se rendent compte que le ventre bouge d’une façon anormale, comme pris de convulsions», explique l’auteur. Rien de magique dans cela. Il s’agit tout simplement du petit chien de Marie qui s’était réfugié dans son dernier jupon, peu de temps avant qu’elle monte à l’échafaud et n’en a plus bougé. Et Phillipe Charlier de préciser: «Avec rage, il s’enfuit, couvert de sang, aboyant avec force et mordant tout sur son passage».

«Le roman des morts secrètes de l’Histoire », par Philippe Charlier, éditions du Rocher (poche), novembre 2021, 192 pages. En vente au tarif de 8,90 euros.

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