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Une île comme miroir d'un continent : la position unique de la Tasmanie dans la préhistoire de l'Australie

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Page 207

Une île comme miroir d'un continent la position unique de la Tasmanie dans la préhistoire de l'Australie

par Rhys JONES*

« Si le vaisseau n'est qu'une maison flottante, et si vous considérez le navigateur qui traverse des espaces immenses, resserré et immobile dans une enceinte assez étroite, vous le verrez faisant le tour du globe sur une planche, comme vous et moi le tour de V univers sur votre parquet. »

Diderot : Supplément au Voyage de Bougainville, 1796.

Introduction.

Depuis le temps des Anciens, les géographes ont spéculé sur l'existence d'un continent austral. Le Président de Brosses, dans son volumineux ouvrage Histoire des navigations..., écrivait : « II n'est pas possible qu'il n'y ait dans une si vaste plage quelque immense continent de terre soh'de au sud de l'Asie, capable de tenir le globe en équilibre dans sa rotation » (1756, vol. I : 13-14 : cf. Taylor 1937 : 86). Les croquis des continents fantomatiques, que les cartographes ont dessinés — Thevenot dans ses Relations de divers voyages curieux en 1696 et, de façon un peu plus assurée, Vau- gondy en 1755 — excitaient l'imagination des Européens. Pour Jonathan Swift (1726), c'était une localité commode pour ses utopies satiriques. Son île des Houyhnhms, avec ses équi- dés maniérés aux mœurs si exquises, était située à quelques centaines de kilomètres à l'ouest des petites îles de la Terre de Diémen (l'actuelle Tasmanie). Selon les récits de Tas- man (1642), il se peut que les forêts de cette terre aient pu contenir des géants vivant dans les arbres ; les empreintes de pieds grimpaient le long des troncs des eucalyptus avec des pas d'un mètre. Quoique les hommes supposés gigantesques chez les Patagons aient paru

assez aimables, Voltaire (1883, vol. XXIII : 569, 572; Taylor 1937 : 44) ne pensait pas que la dissection « des cerveaux de géants, hauts de douze pieds et des hommes velus à longue queue » éclairerait beaucoup la nature de l'intelligence humaine. Néanmoins, de Brosses croyait que « les Français gagneraient, à civiliser les « Australiens », une gloire aussi enviable, que celle dont se couvrirent les Phéniciens, les Grecs, et les Latins en formant les sauvages de l'Europe » (Taylor 1937 : 76-7 ; De Brosses 1756, vol. I : 20).

Les géographes et les naturalistes.

Les voyages de Bougainville et de Cook (entre 1767 et 1777) anéantirent ces géographies imaginaires (Williams 1966 : 158- 70) ; mais dans leurs découvertes éclairées des peuples isolés, ils ont, a ces mondes insulaires, opposé l'Europe avec ses systèmes biologiques et culturels, tout différents des leurs. Si, selon Diderot, le Tahitien « touche a l'origine du monde et l'Européen touche à sa vieillesse » (1796, éd. Dupouy : 182), alors, d'autant plus pourrait-on trouver dans les terres perdues de la Nouvelle Hollande : « l'homme sauvage... errant dans les forêts, sans industrie, sans parole, sans domicile, ... L'art péris- soit avec l'inventeur. Il n'y avoit, ni éducation, ni progrès ; les générations se multipliaient inutilement ; et, chacune partant toujours du même point, les siècles s'écouloient dans toute la grossièreté des premiers âges, l'espèce étoit déjà vieille, et l'homme restoit toujours enfant. » (Rousseau, 1755, voir l'édition par F. C. Green, Cambridge 1941 : 60-61).

C'est Marion du Fresne qui, en 1772, confirma l'humanité des habitants de la Terre de

Department of Prehistory, Research School of Pacific Studies, Australian National University, Canberra.

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