Couverture fascicule

Benoit R. — Vivre et mourir à Reims au Grand Siècle (1580-1720)

[compte-rendu]

Année 2000 55-2 pp. 405-406
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Benoit Robert, Vivre et mourir à Reims au Grand Siècle (1580-1720), Arras, Artois Presses Université, Collection "Histoire", 1999, 247 p., cartes et plans.

L'étude de Robert Benoit porte sur les maladies sévissant à Reims au XVIIe siècle. Ville de moyenne importance sans possibilité d'extension spatiale, Reims constitue un lieu idéal pour la naissance et la propagation des maladies. L'ouvrage étudie le comportement du corps médical rémois et des citadins devant les grandes attaques épidémiques. Il s'agit également de repérer les maladies les plus fréquentes sévissant à Reims, de préciser les grandes poussées épidémiques qui y ont eu lieu et de les corréler avec les crises démographiques qui parsèment le siècle. Il est cependant difficile de repérer la nature exacte de ces maladies et d'en caractériser les symptômes. Les sources de cette histoire se trouvent dans les « Délibérations du Conseil de Ville», mémoire collective et référentiel. Les effets visibles de la mort se lisent dans les registres paroissiaux. Ces derniers sont toutefois mal tenus et excluent les communautés non catholiques. Les «Dénombrements» officiels, quoique rares, s'avèrent d'une grande utilité. Bien que n'ayant aucun rapport avec celle que l'on obtient de nos jours, la sûreté des estimations faites par les observateurs de l'époque peut surprendre. Enfin, les documents d'archives, même peu abondants, constituent des sources précieuses. Dans un premier chapitre fort documenté, l'auteur donne une description détaillée de Reims au XVIIe siècle, en précisant ce qui relie urbanisme et mortalité. L'histoire de la peste de 1635, racontée dans un deuxième chapitre, permet de dresser un bilan humain et d'estimer un taux de morbidité de 3,85 %. Seuls certains secteurs de la ville sont touchés et le comportement des autorités est sélectif selon le statut social des infectés. Sur le plan économique, la maladie désorganise les

(2) 6,4 est l'indice que donne S. DellaPergola, « A new look at Jerusalem's future population : demography, multi-culturalism and urban planning », European Population Conference, The Hague, 1999; 7,6 est celle de E. Bermann, Sect, subsidy and sacrifice : an economist view of ultra-orthodox Jews, Jerusalem, 1998.

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