Le secteur de l’alimentation et ses milliards d’euros exercent un attrait pour les fraudeurs en tout genre, estime Ludovico Vaccaro, magistrat italien spécialisé dans les fraudes alimentaires. "La mafia a évolué vers des formes de criminalité plus sophistiquée. Elle ne se contente plus d’extorquer de l’argent aux commerçants ou aux chefs d’entreprise. Ce sont les criminels eux-mêmes qui deviennent entrepreneurs, c’est un… saut qualitatif !"
C’est un business lucratif et sans trop de risques judiciaires !
En théorie, les peines encourues pour ce type d’escroquerie vont jusqu’à deux ou trois ans de prison. Dans la pratique, elles peuvent être beaucoup plus courtes. Un business lucratif et sans trop de risques judiciaires, cela attire forcément les fraudeurs.
Depuis quelques années, la mafia a également commencé à s’intéresser à ces nouveaux trafics qui rapportent gros. En 2017, lors de l’interpellation d’un des clans les plus puissants de Calabre, les policiers italiens ont par exemple découvert une fausse huile d’olive qui était fabriquée, elle, à partir de lubrifiants industriels. Elle était destinée à l’export vers les États-Unis.