Tenter des choses, ça n’a visiblement jamais effrayé Domenico Tedesco. Comme lorsqu’il teste Alexis Saelemaekers à l’arrière gauche face à l’Allemagne. Comme lorsqu’il fait rentrer Timothy Castagne dans le milieu du jeu les vingt premières minutes du match aller contre l’Autriche. Ou comme quand il aligne Loïs Openda d’entrée lors du retour face aux Autrichiens. Il s’agit de l’adversaire le plus coriace du groupe, et pourtant le tacticien italo-allemand n'a pas peur d'afficher son audace.
Il ose ensuite reconnaitre que ce n’était sans doute pas le bon choix, faisant entrer Yannick Carrasco à la pause et passant à une défense à trois (ou cinq, c’est selon). Deux attaquants alignés ensemble au coup d’envoi d’un match des Diables Rouges, ce n’était plus arrivé depuis bien longtemps. Il n’a pas encore trouvé la parade à l’absence du capitaine Kevin De Bruyne, qui n’a joué que contre la Suède dans cette campagne qualificative, et il ne cesse d’effectuer des tests pour y parvenir : Yannick Carrasco en 10, Leandro Trossard proche de Romelu Lukaku et cette fois un duo d’attaquants.
Contraint et forcé à réagir suite à l’exclusion d’Amadou Onana, il n’a pas hésité à faire entrer deux nouveaux venus, Mandela Keita et Arthur Vermeeren. Très proche des joueurs, il a adressé des encouragements entiers, front contre front, aux deux médians de l’Antwerp. Proximité et longue accolade avec Johan Bakayoko également, réserviste et pourtant obligé de céder sa place pour les dix dernières minutes. On se demandait un peu pourquoi le sélectionneur avait appelé tant de médians centraux, ce match à Vienne lui a donné raison sur ce point.