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L’audacieux Tedesco, le jeu dangereux d’Onana, les roublards sont de sortie : 6 enseignements après Autriche - Belgique - RTBF Actus
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Diables Rouges

L’audacieux Tedesco, le jeu dangereux d’Onana, les roublards sont de sortie : 6 enseignements après Autriche - Belgique

Autriche - Belgique : 13 octobre 2023 (2-3)

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Par Maxime Berger

La Belgique s'est qualifiée pour la septième phase finale du Championnat d'Europe de football de son histoire. Les Diables Rouges se sont imposés 2-3 en l'Autriche, vendredi, à Vienne, pour leur sixième match de qualification dans le groupe F.

Voici six enseignements après cette rencontre.

1. L’audace de Domenico Tedesco

Tenter des choses, ça n’a visiblement jamais effrayé Domenico Tedesco. Comme lorsqu’il teste Alexis Saelemaekers à l’arrière gauche face à l’Allemagne. Comme lorsqu’il fait rentrer Timothy Castagne dans le milieu du jeu les vingt premières minutes du match aller contre l’Autriche. Ou comme quand il aligne Loïs Openda d’entrée lors du retour face aux Autrichiens. Il s’agit de l’adversaire le plus coriace du groupe, et pourtant le tacticien italo-allemand n'a pas peur d'afficher son audace.

Il ose ensuite reconnaitre que ce n’était sans doute pas le bon choix, faisant entrer Yannick Carrasco à la pause et passant à une défense à trois (ou cinq, c’est selon). Deux attaquants alignés ensemble au coup d’envoi d’un match des Diables Rouges, ce n’était plus arrivé depuis bien longtemps. Il n’a pas encore trouvé la parade à l’absence du capitaine Kevin De Bruyne, qui n’a joué que contre la Suède dans cette campagne qualificative, et il ne cesse d’effectuer des tests pour y parvenir : Yannick Carrasco en 10, Leandro Trossard proche de Romelu Lukaku et cette fois un duo d’attaquants.

Contraint et forcé à réagir suite à l’exclusion d’Amadou Onana, il n’a pas hésité à faire entrer deux nouveaux venus, Mandela Keita et Arthur Vermeeren. Très proche des joueurs, il a adressé des encouragements entiers, front contre front, aux deux médians de l’Antwerp. Proximité et longue accolade avec Johan Bakayoko également, réserviste et pourtant obligé de céder sa place pour les dix dernières minutes. On se demandait un peu pourquoi le sélectionneur avait appelé tant de médians centraux, ce match à Vienne lui a donné raison sur ce point.

2. Le jeu dangereux d’Amadou Onana

Les rencontres disputées par Amadou Onana sont rarement neutres. Joueur volontaire, travailleur robuste, désireux d’être un véritable patron devant la défense, mais aussi à la création du jeu, il possède un défaut. Son jeu est parfois trop risqué, récoltant trop régulièrement des cartons jaunes. Sa première biscotte du soir arrive souvent dans le foot : il perd le ballon et tente de se racheter rapidement en sortant les muscles.

Jauni face au Canada et au Maroc lors de la Coupe du monde 2022, il avait raté le troisième match face aux Croates à cause de cela. N’oublions pas qu’il n’a que 22 ans et ne compte que neuf apparitions, avec un carton face à l'Allemagne également, sous la vareuse nationale. Comme tout défaut, il est possible de le rectifier.

3. La confiance de Wout Faes

Seul joueur avec 100% de temps de jeu sous Domenico Tedesco, Wout Faes n’est pas parvenu à marquer des points ce vendredi face à l’Autriche. Il en a pourtant bien besoin pour se rassurer et pour solidifier notre défense. Emprunté en début de partie, il a été l’auteur de deux pertes de balle dangereuses dans les dix premières minutes. Joue-t-il avec la peur au ventre ? Où se situe son niveau de confiance ? Une chose est sûre : il doit parfois songer à simplifier son jeu. Faire tourner le ballon proprement à la construction plutôt qu’essayer un geste compliqué par exemple.

Domenico Tedesco a récemment indiqué que la priorité défensive à son entrée en fonction avait été de trouver un arrière gauche, donc Arthur Theate. A-t-il à présent, dans un coin de la tête, l’idée d’accorder du temps de jeu à un éventuel concurrent de Wout Faes ? Sans doute que non. Peut-être, et ça ne serait pas dénué de sens, essaiera-t-il Zeno Debast, Ameen Al-Dakhil ou Zinho Vanheusden lors du rassemblement de novembre.

4. Le retour de Dodi Lukebakio

Evoluant en Bundesliga durant plusieurs saisons, Dodi Lukebakio avait tapé dans l’œil du sélectionneur actuel des Diables. Il a d’entrée reçu sa chance, en Suède et en Allemagne. Deux performances abouties avec des statistiques intéressantes en bonus.

Un peu plus en difficulté durant sa fin de parcours au Hertha Berlin, il a su rebondir au FC Séville. Deux buts récents en club et une titularisation à la clé sur la pelouse de Vienne. Bonne pioche puisqu’il a inscrit un doublé, redevenant le dribbleur déroutant qu’on connait. Un Dodi Lukebakio en forme fera toujours du bien à l’équipe nationale belge.

5. Le pompier Timothy Castagne

Marathonien par excellence, Timothy Castagne a profité du match contre l’Autriche pour confirmer ses qualités de pompier. Un sauvetage dès la 1ère minute, un autre juste avant la pause. Sur le 0-1 des Belges, c’est lui qui isole Dodi Lukebakio sur le flanc droit. L’apport du joueur de Fulham ne se limite donc pas à sa tâche défensive.

Le droitier de 27 ans ne possède aucun concurrent direct dans le noyau de ce rassemblement. Ca ne l’a visiblement pas fait tomber dans une forme de suffisance, tout profit pour l’équipe belge.

6. Les roublards sont de sortie

‘Gendres idéaux’, joueurs toujours propres par le passé, les Diables Rouges 'new look' ont par moments affiché un visage légèrement différent durant cette partie. Gagnant du temps à plusieurs reprises, prenant de nombreuses secondes afin d’aller botter un coup de coin : les Belges ont travaillé leur roublardise.

Les exemples les plus frappants : Matz Sels qui dégage un ballon derrière lequel tour à tour Arthur Theate et Jan Vertonghen s’étaient placés (gagnant quinze secondes chacun), ou Arthur Theate disant plus que clairement à Jérémy Doku de rester au sol et d’appeler les soigneurs plutôt que de se relever durant la dernière partie du match. On voyait très rarement cela dans le passé récent de l’équipe nationale.

Diables Rouges : les enseignements d'Autriche-Belgique
Diables Rouges : les enseignements d'Autriche-Belgique © Belga Image

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