Hanfu
Le hanfu (chinois simplifié : 汉服 ; chinois traditionnel :
Chinois traditionnel |
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Chinois simplifié | 汉服 |
Traduction littérale | vêtement (des) Hans |
Il diffère de la robe qipao (
Histoire
modifierSelon la tradition historique chinoise, le légendaire Empereur Jaune ou ses ministres auraient inventé le hanfu[1], et sa femme, Leizu, l’élevage du ver à soie[2]. En effet, l'histoire du hanfu, surtout dans les élites, est inséparable de celle de la soie.
Le hanfu antique porté par les hommes des classes supérieures, remontant peut-être à la dynastie Shang, est constitué d'un yi (
Durant la dynastie Zhou, qui met l’accent sur les rites, le hanfu prend des formes précises en rapport avec la fonction les occasions officielles. Sous la dynastie Han, le port du hanfu se généralise. C'est d'ailleurs à cette dynastie que le groupe ethnique Han – et son costume, le hanfu – doivent leur nom, mais c'est à partir de la dynastie Song que le terme hanfu apparaitra plus souvent dans les textes, désignant le costume propre aux Han en tant qu’ethnie. Ainsi, l’empereur Jin Taizong d’origine Jurchen (peuple Toungouse à l'origine des Mandchous) interdira son port et imposera la natte mandchoue en 1126, mais l’ordre ne sera pas toujours appliqué[3].
Durant les dynasties qui suivent les Han, différentes variantes du hanfu apparaissent, comme la jupe montant jusqu’au-dessus de la poitrine, typique de la mode féminine de la dynastie Tang. Les contacts avec la Chine de pays d'Asie de l'Est et du Sud-Est étendent l’influence du Hanfu, sur la base duquel se développent le kimono japonais, le hanbok coréen, l'áo tứ thân vietnamien.
Sous la dynastie Qing fondée par les Mandchous, le port du hanfu est formellement interdit. La natte est imposée aux hommes Han tandis que les femmes doivent porter le qipao.
Après la révolution de 1912, le hanfu est rétabli un temps comme habit de cérémonie par Yuan Shikai en 1914. L’intellectuel patriote Xia Zhenwu et plus tard l’artiste Zhang Daqian l’adoptent. Cependant, les chefs de file du Tongmenghui sont déterminés à s’inspirer de l’Occident, et c’est le costume à l’occidentale qui va symboliser la Chine moderne.
Cependant, le hanfu n’a pas complètement disparu au XXIe siècle. Il subsiste comme habit religieux taoïste ou bouddhiste. Au début du XXIe siècle est né en Chine populaire chez les moins de 50 ans un mouvement de résurgence du hanfu lié à une recherche d’identité culturelle et parfois une pointe de nationalisme ou de chauvinisme Han. Rares sont ceux qui en ont fait leur costume de tous les jours, la majorité des adhérents le portent à l’occasion des fêtes traditionnelles, des commémorations historiques, ou d’une cérémonie de la majorité (
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Han femme (dynastie Qing)
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Une dame Han chinoise (dynastie Qing)
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Un taoïste. (dynastie Qing)
Caractéristiques principales
modifierLes caractéristiques principales du Hanfu sont le col croisé (交領, ) et le rabat du tissu côté droit (
Généralement, le Hanfu se divise en deux grandes catégories : la version grand public, que l'on porte tous les jours pendant le travail et la vie quotidienne, et celle que l'on porte pour des occasions plus spéciales. Il y a plusieurs sortes de Hanfu de cérémonie : le Shenyi (
Parmi ces catégories, le Mianfu (冕服) est la tenue la plus solennelle portée par l’empereur et ses principaux ministres. Le Shenyi est une tenue de tous les jours pour les fonctionnaires locaux et les intellectuels, et peut aussi être porté par les travailleurs ordinaires. Le Ruqun est réservé aux femmes. Les travailleurs agricoles et industriels, ainsi que les soldats, portent presque exclusivement le Duanda durant le travail.
Les Hans traditionnels roulent leurs longs cheveux en chignon. La façon la plus simple de les fixer est avec un Zan (
Par contre, à cause du changement de la dynastie Ming à la dynastie Qing et avec la prise du pouvoir par le peuple Mandchou (
Galerie
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Homme (un magicien de rang impérial), la période des Royaumes combattants (Ve siècle av. J.-C. - 221 av. J.-C.)
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Femme de la période haute de la dynastie T'ang, VIIIe siècle
Notes et références
modifier- Livre des générations (Shiben
世 本 ), Ministres de Huangdi - Mémoires historiques, chapitre des Cinq empereurs (Shiji Wudi benji
史記 •五 帝 本紀 ) - Inaba Kunzan, Histoire complète des Qing (Qingchao quanshi), 1915, p. 6 ; Huang Hongshou, « Recherches sur la natte » (Fabian kao), Origines de la révolution et des mouvements révolutionnaires (Geming yuanliu yu geming yundong), Taipei, Zhenzhong Shuju, 1964, 1: 34
- Asian Times Online: Han follow suit in cultural renaissance