promener
Étymologie
modifier- Réfection savante avec le préfixe pro-, de l’ancien français pourmener (« mener, faire aller en différents endroits »), formé à partir de pour- et de mener.
Verbe
modifierpromener \pʁɔ.mə.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se promener)
- Mener, conduire, faire aller quelqu’un de côté ou d’autre, soit pour l’amuser, soit pour qu’il prenne de l’exercice.
Promener un enfant, un vieillard, un malade.
- Promener des étrangers par la ville, dans la ville, La leur faire parcourir, la leur faire voir.
- Promener un cheval, le faire marcher doucement, soit en le tenant par la bride, soit en le montant.
À quelques mètres, Roseline promène Murphy, son chien.
— (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 novembre 2022, page 4)
- (Pronominal) Faire une promenade.
- (Intransitif) (Désuet) Se promener, faire une promenade.
Général, nous allons promener…
— (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre septième)
- (Sens figuré) Faire aller ; porter de côté et d’autre.
Celui qui, au sommet de l’Etna promène à loisir ses yeux autour de lui, est principalement affecté par l’étendue et par la diversité du tableau.
— (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire,)Je commande un pastis, et je promène mon œil dans la salle. Rien que de très ordinaire : au bout du comptoir, un client quelconque joue au 421 avec une brune au décolleté vertigineux.
— (Roger Borniche, L'indic, Grasset, 1977, chap.11)Une dizaine de mioches assis sur une natte en raphia ânonnaient en chœur l'alphabet hébraïque dessiné sur une planche en bois d’arar (thuya) sur laquelle le rabbin promenait son doigt.
— (Ami Bouganim, Vers la disparition d'Israël?, Seuil, 2012)Promener son esprit, son imagination, ses pensées sur divers objets.
Ce romancier promène ses lecteurs dans toutes les parties du monde.
Il promène en tous lieux son inquiétude, son chagrin, son ennui, son oisiveté.
- (Sens figuré) (Familier) Abuser, lasser par des délais, par des promesses vaines, mener en bateau.
Promener quelqu’un.
Au lieu de me payer ce qu’il me doit, voilà six mois qu’il me promène.
Dérivés
modifierNotes
modifier- Dans le Sud-Ouest de la France, le pronom est parfois omis pour le sens de « se promener » : on va promener.
Traductions
modifierMener, conduire, faire aller quelqu’un de côté ou d’autre.
- Allemand : ausgehen (de) (~ mit einem Kind, einer älteren Person etc.), herumführen (de) (Fremde; Besucher ~), ausführen (de) (einen Hund ~)
- Anglais : walk (en) (e.g., walk the dog)
- Breton : bale (br), pourmen (br), pourmeniñ (br)
- Catalan : passejar (ca)
- Créole haïtien : pwomennen (*)
- Espagnol : pasear (es)
- Espéranto : promenigi (eo)
- Galicien : pasear (gl)
- Ido : promenigar (io)
- Kotava : gestá (*)
- Langue des signes française : se promener
- Mayennais : pourmener (*)
- Néerlandais : afrijden (nl), uitlaten (nl)
- Occitan : passejar (oc)
- Picard : pourméner (*), pourmanner (*), pronmner (*), proumanner (*)
- Portugais : passear (pt)
- Roumain : plimba (ro)
- Sarthois : pourmener (*)
- Solrésol : remiremi (*)
- Songhaï koyraboro senni : yaara (*)
- Wallon : pormoenner (wa), kimoenner (wa)
Prononciation
modifier- France : écouter « promener [pʁɔm.ne] »
- Somain (France) : écouter « promener [Prononciation ?] »
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (promener), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « promener », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage