Aser
Aser ou Asher (Hébreu: אָשֵׁר, Standard Ašer, Tibérien ʾĀšēr) est, selon l'Ancien Testament, le huitième fils de Jacob. Sa mère est Zilpa, servante de Léa, la première épouse de Jacob. Son nom signifie « bonheur » car Léa dit : « Il est né pour mon bonheur ». Il est à l'origine d'une des douze tribus d'Israël errant dans le désert du Sinaï après la sortie d'Égypte. Aser fait son testament âgé de 120 ans[1] et meurt[2].
Dans la Genèse 49,20, Jacob prédit pour son fils : « D'Aser viendra un pain excellent. Il fournira les mets délicats des rois. ».
Dans le Nouveau Testament, il en est fait mention lorsque Joseph et Marie viennent accomplir au temple la cérémonie de purification : il est indiqué de la prophétesse Anne qu'elle est de la tribu d'Aser (Lc 2,22-40).
Asher est aussi le masculin d'Ashera.
Récit biblique
Aser et son demi-frère Joseph
Joseph rapporte à son père Jacob la mauvaise réputation de Dan et Nephtali (fils de Bilha) et de Gad et Aser (fils de Zilpa)[3].
Les frères de Joseph, dont Aser, veulent le tuer et le jeter dans une citerne[4] mais finalement ne le tuent pas et le jettent seulement dans une citerne[5] dont il est retiré par des Madianites qui le vendent à des Ismaélites[6].
Aser en Egypte
Suite à une famine les fils de Jacob, dont Aser et sauf Benjamin, font un premier voyage pour acheter du blé en Egypte[7] et sont mis en prison pendant trois jours[8]. Ils sont libérés mais Joseph retient prisonnier Siméon[9] et leur donne finalement du blé à emporter[10]. Joseph exige qu'ils fassent venir à lui Benjamin pour libérer Siméon[11].
La famine continuant[12] les fils de Jacob, dont Aser et Benjamin le plus jeune fils, font un deuxième voyage pour acheter du blé en Egypte[13]. Siméon est libéré[14] puis Joseph se fait reconnaître à ses frères[15] qui retournent en Canaan avec de nombreux présents[16]. Les fils de Jacob donnent une harpe à Serah (fille d'Aser) et jouant de cet instrument elle chante afin que Jacob comprenne que son fils Joseph est toujours vivant[17].
Dans la littérature
Les bois d'Aser sont le lieu d'où vient l'amant, dans Le cantique de Bethphagé de Victor Hugo[18] : « L'ombre des bois d'Aser est toute parfumée », « L'oiseau semble, aux bois d'Aser, une âme dans les ramées ».
Notes et références
- Testament des douze Patriarches, Testament d'Aser I,1
- Testament des douze Patriarches, Testament d'Aser II,13
- Genèse 37,2
- Genèse 37,20
- Genèse 37,24
- Genèse 37,28
- Genèse 42,3-4
- Genèse 42,7
- Genèse 42,24
- Genèse 42,25
- Genèse 42,34
- Genèse 43,1
- Genèse 43,15
- Genèse 43,23
- Genèse 45,1-4
- Genèse 45,21-25
- Abot Dir (Abbi) Nathan, édition Salomon Schechter, Vienne 1887. Reproduction New York, 1945. Page 90
- Victor Hugo, Le cantique de Bethphagé, dans La fin de Satan, G. Charpentier et Cie, éditeurs, Paris 1888