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Thé de chrysanthème

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Thé de chrysanthème
Image illustrative de l’article Thé de chrysanthème
Infusion de fleurs de chrysanthème.

Pays d’origine Asie de l'Est
Type infusion
Principaux ingrédients chrysanthèmes séchés
Degré d'alcool
Couleur vert
Thé de chrysanthème

Nom chinois
Chinois 菊花きっかちゃ
Nom indonésien
Indonésien teh krisan
Nom coréen
Hangeul 국화차
Hanja 菊花きっかちゃ
Nom malais
Malais teh kekwa
Nom thaï
Thaï น้ำเก๊กฮวย
RTGS nam kekhuai
Nom vietnamien
Vietnamien trà hoa cúc

Le thé de chrysanthème (chinois : 菊花きっかちゃ ; pinyin : júhuāchá) est une infusion de fleurs de chrysanthème couramment consommée en Chine et en Corée. Elle y est réputée pour ses vertus médicinales. Elle est généralement consommée chaude et nature.

On peut également trouver depuis la fin du XXe siècle du thé de chrysanthème prêt à boire.

Préparation

Les plantes utilisées pour le thé de chrysanthème[1] sont Chrysanthemum morifolium 菊花きっか (júhuā) ou chrysanthème d'automne et Coreopsis tinctoria ou chrysanthème des neiges, Coréopsis à fleur pourpre ou jaune[2]. Les cultivars et la période de récolte des fleurs influencent la composition de l'infusion et sa teneur en acide chlorogénique[1]. Il a été montré (2020) qu'un réseau neuronal profond appliqué sur l'image brute du thé donne 96 % et 89 % d'identifications correctes du stade de floraison et du type de thé de chrysanthème[1].

thé coréen de chrysanthème - Gukhwacha

En Corée, les variétés Chrysanthemum zawadskii subsp. latilobum, 구절초차 (gujeolcho cha), chinois きゅうせつくさちゃ (Jiǔ jié cǎo chá) et chrysanthème indien, Camomille de Chine, Chrysanthemum indicum, 국화차 (gughwa cha) sont mentionnées.

Variétés utilisées pour l'infusion

Shahrajabian et al. (2019)[3] énumèrent 37 cultivars de chrysanthèmes cultivés et donnent les 6 principales provenances des fleurs de chrysanthème cultivé utilisées pour le thé en Chine: variété gongju (贡菊) des Monts Huang de Huangshan, Tongxiang, Zhongwei, boju (亳菊) de Bozhou, chuju (滁菊) de Chuzhou, Shangrao. Les fleurs de la province de Anhui appelée à partir de 1120 et pendant les dynasties Ming et Qing Huizhou (région) (zh) 徽州, ont la particularité de contenir une importante quantité de sélénium ()[réf. nécessaire]. Les autres variétés réputées en Chine, sont le hangju (くいきく) ou hangbaiju (くい白菊しらぎく), de la région de Hangzhou dans la province du Zhejiang[4].

Les composants aromatiques volatils dans les infusions des thés de ces différents chrysanthèmes varient et donnent des saveurs différentes aux thés de chrysanthème disponibles en Chine[5].

4 types de thés secs de chrysanthème : ( A ) camomille, ( B ) Xiaokuixiang, ( C ) Huangju et ( D ) Hangju[5].

Une étude (2023) portant sur 41 cultivars commerciaux de chrysanthèmes à thé à mis en évidence 170 composants volatils dont 25 spécifiques. L'acide palmitique était le seul composant présent dans tous les échantillons. Les terpénoïdes sont majoritaires (78) suivi des esters (26)[6]. Les chrysanthèmes rouges ont une teneur en anthocyanes elles aussi anti-oxydantes[7].

Infusion

Le terme thé (ちゃ, chá) est ici synonyme de tisane. Les fleurs séchées sont infusées 4 min dans une eau à 75 °C. L'infusion est consommé chaude, nature ou sucrée[4].

La température et la durée d'infusion majorent la capacité anti-oxydante une température d'extraction de 100 °C pendant 45 min donnent les plus hautes capacité antioxydante en équivalent Trolox (TEAC) et capacité de piégeage des radicaux superoxydes (SRSC). Les expérimentateurs notent que l'activité anti-glycoxydation de l'infusion est la plus élevée avec C. indicum L. (Chrysanthème d'Inde) et écrivent qu'elle présente le plus grand potentiel de prévention des cataractes[8].

Propriétés en médecine

Médecine chinoise traditionnelle

La médecine chinoise traditionnelle le classe dans les aliments froids ( / かげ, yīn). Les principales utilisations sont la plupart du temps en combinaison

  • l'hypertension en combinaison avec les fleurs de pissenlits et de chèvrefeuille, ou avec des racines de pivoine,
  • l'améliorer la vue, soulagement de l'acouphènes et les maux de tête associées chrysanthème au goji,
  • combattre le vent-chaleur extérieur avec symptômes de maux de tête, rhumes, maux de gorge avec de la menthe sauvage, et les fruits de bardane, avec feuilles de mûrier,
  • en cas de carences en Yin du foie et des reins avec étourdissements, vertiges, vision floue, maux de tête[3].
thé de Chrysanthème en Malaisie

Recherche actuelle

L'analyse des composants de Chrysanthemum morifolium a montré une teneur significative en composés phénoliques (Liu et al., 2013) aux propriétés antioxydantes (qui s'atténuent avec le durée de stockage[9]) et anti-inflammatoire in vitro[10], notamment la résistance à la fatigue, l'amélioration de la fonction du système cardiovasculaire et la réduction des taux de lipides sériques (Wang et Xiao, 2013 ; Yu et al., 2013).

L'apigénine-7-O-glucoside est l'un des composés phénoliques les plus actifs des fleurs de chrysanthème (Wang et al. , 2018). Parmi les allégations médicales les chercheurs ont confirmé sa capacité à

  • améliorer la vision (cataractes, maculaires, dégénérescence, neuropathie), la sècheresse des yeux,
  • améliorer la densité osseuse[3].

Le chrysanthème des neiges est riche en flavonoïdes actifs, une étude (2023) a montré que ses sulfurétine et leptosidine améliorent la dyslipidémie et la stéatose hépatique, réduit l'hyperlipidémie chez les souris[11].

Perspectives

Le chrysanthème est une plante hexaploïde et auto-incompatible, ce qui rend presque impossible l’obtention de lignées aux génomes uniformes. La diversité des cultivars est énorme et le génome spécialement grand, l'amélioration variétale pose un grand nombre de difficulté au génie génétique mais la recherche japonaise les estime surmontables[12].

L'université Padjadjaran promeut (2023) une campagne d'autonomisation des communautés rurales indonésiennes en éduquant au rôle des plantes de chrysanthème dans la prévention et le traitement de diverses maladies telles que la fièvre, l'hypertension, l'ostéoporose, la santé des yeux et la préparation du thé au chrysanthème[13].

Notes et références

  1. a b et c (en) Chunlin Liu, Weiying Lu, Boyan Gao et Hanae Kimura, « Rapid identification of chrysanthemum teas by computer vision and deep learning », Food Science & Nutrition, vol. 8, no 4,‎ , p. 1968–1977 (ISSN 2048-7177 et 2048-7177, PMID 32328263, PMCID PMC7174232, DOI 10.1002/fsn3.1484, lire en ligne, consulté le )
  2. H. Rousselon, Le jardinier pratique; ou, Guide des amateurs dans la culture des plantes utiles et agrébles, contenant les jardins fruitiers, potagers ..., E. Sausset, (lire en ligne)
  3. a b et c (en) SHAHRAJABIAN, M. H. SUN, W. ZANDI, P. CHENG, Q., « A review of chrysanthemum, the eastern queen in traditional Chinese medicine with healing power in modern pharmaceutical sciences », APPLIED ECOLOGY AND ENVIRONMENTAL RESEARCH 17(6,‎ , p. 13355-13369 (lire en ligne)
  4. a et b « Ju Hua ( 菊花きっか), le thé Chrysanthème - Anhui, Chine », Huizhou dreams voyages,‎
  5. a et b (en) Zhiling Wang, Yixin Yuan, Bo Hong et Xin Zhao, « Characteristic Volatile Fingerprints of Four Chrysanthemum Teas Determined by HS-GC-IMS », Molecules, vol. 26, no 23,‎ , p. 7113 (ISSN 1420-3049, DOI 10.3390/molecules26237113, lire en ligne, consulté le )
  6. Xinyi Ning, Jiangshuo Su, Xinli Zhang et Haibin Wang, « Evaluation of volatile compounds in tea chrysanthemum cultivars and elite hybrids », Scientia Horticulturae, vol. 320,‎ , p. 112218 (ISSN 0304-4238, DOI 10.1016/j.scienta.2023.112218, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Anisa Magfiroh, Endah Dwi Hastuti, Yulita Nurchayati et Nintya Setiari, « Anthocyanin Content and Antioxidant Activity of Red Chrysanthemum (Chrysanthemum morifolium Ramat.) at Different Flower Ages: », Borneo Journal of Resource Science and Technology, vol. 13, no 1,‎ , p. 72–80 (ISSN 0128-2972, DOI 10.33736/bjrst.5336.2023, lire en ligne, consulté le )
  8. Yi-Ping Yu, Kuan-Hung Lin, Ming-Chih Shih et Chen-Lin Chen, « Optimization of aqueous extraction of antioxidants from Chrysanthemum (C. morifolium Ramat and C. indicum L.) flowers and evaluation of their protection from glycoxidation damage on human αあるふぁA-crystallin », Experimental Eye Research, vol. 235,‎ , p. 109629 (ISSN 0014-4835, DOI 10.1016/j.exer.2023.109629, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Thanasak Sae-leaw, Rotimi E. Aluko, Kasidate Chantakun et Soottawat Benjakul, « Physicochemical, Antioxidant and Sensory Properties of Ready-to-drink Chrysanthemum Tea Fortified with Hydrolyzed Collagen from Salmon Scale Ossein », Journal of Aquatic Food Product Technology, vol. 30, no 9,‎ , p. 1159–1172 (ISSN 1049-8850 et 1547-0636, DOI 10.1080/10498850.2021.1974632, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Yanfang Li, Puyu Yang, Yinghua Luo et Boyan Gao, « Chemical compositions of chrysanthemum teas and their anti-inflammatory and antioxidant properties », Food Chemistry, vol. 286,‎ , p. 8–16 (ISSN 0308-8146, DOI 10.1016/j.foodchem.2019.02.013, lire en ligne, consulté le )
  11. Qiuyue Lv, Xinyan Wu, Yuwen Guan et Jinrong Lin, « Integration of network pharmacology, transcriptomics and molecular docking reveals two novel hypoglycemic components in snow chrysanthemum », Biomedicine & Pharmacotherapy, vol. 163,‎ , p. 114818 (ISSN 0753-3322, DOI 10.1016/j.biopha.2023.114818, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Katsutomo Sasaki et Tsuyoshi Tanaka, « Overcoming Difficulties in Molecular Biological Analysis through a Combination of Genetic Engineering, Genome Editing, and Genome Analysis in Hexaploid Chrysanthemum morifolium », Plants, vol. 12, no 13,‎ , p. 2566 (ISSN 2223-7747, DOI 10.3390/plants12132566, lire en ligne, consulté le )
  13. (id) Tia Setiawati, Annisa Annisa, Mohamad Nurzaman et Rusdi Hasan, « Empowering the Rural Communities through Education on the Use of Chrysanthemums as Medicinal Plants and Herbal Tea », KAIBON ABHINAYA : JURNAL PENGABDIAN MASYARAKAT, vol. 5, no 1,‎ , p. 74–80 (ISSN 2657-1110, DOI 10.30656/ka.v5i1.5347, lire en ligne, consulté le )